tag:blogger.com,1999:blog-53262075672257885102024-02-19T16:02:18.700+01:00D'un livre l'autreNannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.comBlogger367125tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-47722637814912092252011-11-19T22:52:00.001+01:002011-11-20T20:07:37.513+01:00LE CLAN DES SICILIENS<ul><li><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-weight: bold;">Father - Vito Bruschini - Buchet & Chastel Éditions</span></span></span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /><br /></span></span><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm06.casimages.com/img/2011/11/19/11111910410029309071782.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 253px; height: 253px;" src="http://nsm06.casimages.com/img/2011/11/19/11111910410029309071782.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"<span style="font-style: italic;">C'était une nuit sans lune. Un ciel noir comme de l'encre, percé de milliards de petits points lumineux, pesait sur les champs de la campagne sicilienne. On eût dit qu'il suffisait d'étendre la main pour toucher le fleuve de la Voie lactée. Cette lueur permettait de distinguer les contours des montagnes à l'horizon. La chaleur du jour avait laissé place à une brise marine, et la magie de ce paysage, si âpre et si sévère le jour, s'adoucissait dans le parfum des citrons et des fleurs d'oranger</span>".<br /><br />Sous la voûte étoilée d'une Sicile éclatante mais rude, austère, le village de Salemi est le témoin mutique des passions humaines. Au cœur de cette campagne brûlée par un soleil incandescent, l'aube du 20ème Siècle semble se peindre avec le sang, la sueur, les larmes et les peines de ses habitants les plus fragiles, les plus précaires, les plus vulnérables. Peu s'intéressent réellement à leur funeste sort. Surtout pas l'aristocratie locale, toute puissante sur ces terres arides. Parmi eux, le prince Ferdinando Licata apparaît - comme à contre-courant -, sensible à la condition misérable des plus humbles. Étrange personnage que ce prince qui tranche avec la noblesse sicilienne. C'est sans doute le mélange subtil de ses aïeuls tout à la fois insulaires et anglo-saxons qui le rend plus compatissant, plus compréhensif, plus conciliant vis-à-vis des revendications populaires en ces années de disette. Bien que d'extraction aristocratique, le prince Licata cultivait un esprit libertaire et un sens profond, singulier de l'équité. Cultivé et raffiné, intelligent et diplomate, il savait négocier avec ses coreligionnaires aussi bien qu'avec ses métayers. "<span style="font-style: italic;">Les nobles de la région considéraient Ferdinando Licata comme un extravagant. En outre, ils ne comprenaient pas pourquoi il refusait le titre de </span>don<span style="font-style: italic;">, alors qu'il en avait doublement la légitimité ; d'une part, il descendait d'une famille aristocratique et, d'autre part, il se trouvait à la tête d'une société composée de nobles et de paysans. Mais Ferdinando préférait se faire appeler </span>patri<span style="font-style: italic;"> par ses protégés, car il était comme un père pour eux. Et, en échange, la communauté du territoire reconnaissait son autorité avec une vénération qui touchait au fanatisme</span>". Cependant, ce prince disposait de méthodes peu orthodoxes pour asseoir sa réputation et son pouvoir auprès des plus démunis de ses concitoyens. Il n'hésitait pas à souffler le chaud et le froid pour arriver à ses fins en affaires, et faire plier les</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> plus coriaces de ses adversaires. Tous les moyens étaient bons pour obtenir ce </span></span><a href="http://nsm06.casimages.com/img/2011/11/19/11111910410029309071783.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 387px; height: 283px;" src="http://nsm06.casimages.com/img/2011/11/19/11111910410029309071783.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">qu'il désirait, du chantage aux pires sévices.<br /><br />Aux années sèches, stériles et improductives, vont se succéder d'autres périodes,</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> plus sombres, plus calamiteuses, plus douloureuses encore pour chacun. L'arrivée du fascisme en Italie avec son cortège de haine, de violence, d'intolérance, semant terreur et horreur partout dans le pays va bouleverser l'ordre des choses. La puissance tutélaire du prince Licata, son charisme auprès des déshérités, la crainte</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> mêlée de respect qu'il faisait naître chez ses pairs, gênaient beaucoup de monde à Salemi et alentours. La région était désormais entre les mains d'une bande de voyous, nervis du pouvoir en place et désireux d'en imposer à la population par la</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> répression et la barbarie. C'est aux États-Unis que le prince Licata trouvera refuge, pour mieux revenir et rendre justice. "<span style="font-style: italic;">La plus grande mystification de la violence est de prétendre éradiquer le mal. En réalité, elle ne fait qu'alimenter la haine et le ressentiment</span>".<br /><br />Avec "<span style="font-style: italic;">Father</span>" de Vito Bruschini, le lecteur suit deux histoires qui se croisent et s'entrecroisent pour finir par se rejoindre en un point de jonction et n'en faire qu'une : la grande histoire. La première de ces histoires est celle de la Sicile au seuil de la dictature fasciste, dans les années 1920 - 1921. Au travers du quotidien des habitants de Salemi, village agricole et pauvre, l'auteur revient sur les relations complices et complexes - voire alambiquées - de l'aristocratie locale avec leurs régisseurs et ouvriers agricoles. La Sicile, île du bout du bout de la botte italienne, a toujours vécu en marge, selon ses lois, ses coutumes, ses rites, faisant fi du pouvoir insulaire et officiel. Terreau propice à l'éclosion de sociétés parallèles, secrètes et puissantes, c'est naturellement là que se développera et se nourrira la <span style="font-style: italic;">mafia</span>. Et malheur à qui oserait contrevenir à son organisation, ou s'opposer à sa suprématie.<br /><br />La seconde histoire commence en 1939, date à partir de laquelle les événements changent la donne en Italie et en Sicile. Les mesures coercitives à l'encontre des Juifs, des opposants au <span style="font-style: italic;">Duce</span> - communistes ou démocrates -, incitent beaucoup de personnes à fuir le pays et à trouver refuge aux États-Unis, devenant ainsi une terre d'accueil pour ces opprimés. Et parmi eux, les mafieux sont venus grossir les rangs des familles déjà installées.<br /><br /></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Si la première partie de "<span style="font-style: italic;">Father</span>" alterne entre les années 1920 et 1939 pour mettre en place personnages multiples et actions, la </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">seconde se focalise sur la création et l'expansion de <span style="font-style: italic;">Cosa Nostra</span>, organisation mafieuse créée par des Siciliens qui ne supportaient plus la </span></span><a href="http://nsm06.casimages.com/img/2011/11/19/11111910410029309071781.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 380px; height: 249px;" src="http://nsm06.casimages.com/img/2011/11/19/11111910410029309071781.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">prégnance des Irlandais dans leurs affaires. Ainsi, la conjonction entre fiction et réalité historique est faite. A partir de là, Vito Bruschini revient sur le poids de la <span style="font-style: italic;">mafia</span> dans la préparation du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Husky">débarquement Allié en Sicile</a> en 1943, et sur la légende selon laquelle <span style="font-style: italic;">Lucky Luciano</span> y aurait joué un rôle déterminant en incitant les parrains locaux à participer à la libération de l'île moyennant des avantages politiques conséquents. Si l'ensemble se lit aisément, il n'empêche pas les longueurs propres à tous premier romans et qui - parfois - alourdissent la forme au détriment du fond, captivant à plus d'un titre.<br /><br />D'autres blogs en parlent : <a href="http://aproposdelivres.canalblog.com/archives/2011/08/12/21528851.html">A propos de livres</a>, <a href="http://uncoindeblog.over-blog.com/article-father-vito-bruschini-82275235.html">Un coin de blog</a>, <a href="http://www.leslivresquejaime.net/2011/10/father-vito-bruschini-buchet-chastel.html">Les livres que j'aime</a>, <a href="http://boulimielivresque.blogspot.com/2011/09/father.html">Belle de Nuit</a> ...D'autres, peut-être ?! Merci de vous faire connaître que je vous ajoute à la liste.<br /><br /></span></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">229 - 1 = 228 livres dans ma PAL ...</span></span><br /><br /><br /><a href="http://chroniquesdelarentreelitteraire.com/wp-content/uploads/2009/08/04_chronique_de_la_rentree_litteraire1.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 139px; height: 126px;" src="http://chroniquesdelarentreelitteraire.com/wp-content/uploads/2009/08/04_chronique_de_la_rentree_litteraire1.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"</span><span style="font-style: italic; font-family:trebuchet ms;" >Father</span><span style="font-family:trebuchet ms;">" de Vito Bruschini a été lu dans le cadre de la Rentrée Littéraire. Encore une fois, je tiens à remercier Abeline Majorel du site </span><a href="http://chroniquesdelarentreelitteraire.com/"><span style="font-style: italic; font-family:trebuchet ms;" >Chroniques de la rentrée littéraire</span></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> et la maison d'éditions Buchet Chastel pour la découverte de ce roman.</span></span><br /></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com16tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-4848916871707615502011-11-02T22:21:00.000+01:002011-11-02T22:22:05.796+01:00QUE LIRA-T-ON EN NOVEMBRE ?<div style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;">En retard, comme d'habitude ces derniers temps, mais cela n'empêche pas de faire le tour des sorties en format poche pour le plaisir de (re)découvrir tous les petits et grands trésors littéraires.<br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"></span></span><ul><li><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">10 / 18</span></span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Dessine-moi un parisien - Olivier Magny</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /></span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livredessinemoi.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 162px; height: 162px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livredessinemoi.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Parisien ? Une insulte pour certains, un Graal pour d'autres. Qu'il soit origine ou destination, Paris c'est sûr façonne ses habitants. Olivier Magny propose ici une plongée dans le monde étrange des parisiens et nous donne enfin de bonnes raisons de les aimer ou de les détester. Au programme : mauvais esprit et auto-dérision portés par un auteur 100% parisien. Alors... Parisien ? </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Le guérisseur - Inge Ash Wolfe</span><span class="texte11_arial_gris_fonce" style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Delia Chandler, 81 ans : égorgée. Michael Ulmer, 26 ans : mutilé au marteau. A Port Dundas, petite commune du Canada, on n'a jamais connu une telle horreur. Mais plus que la violence, c'est l'absence de trace de lutte et d'effraction qui inquiète la police. Un pacte macabre unissait-il le tueur à ses victimes ? A la poursuite d'un ange de la mort, la chasse à l'homme commence... « Vous êtes dans les mains d'un maître. Le Guérisseur est une révélation à la fois sombre, surprenant et totalement fascinant. » Mo Hayder </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Paris vs New York - Vahram Muratyan</span><span class="texte11_arial_gris_fonce" style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Varham Muratyan se décrit comme un amoureux de Paris et compare la capitale française à New-York, à travers des illustrations qu'il poste presque chaque jour sur son blog. Directeur artistique et membre d'un studio de graphisme, il croque et compare les symboles des deux villes monde. Quand New-York aime les bagels, Paris préfèrera les baguettes. Quand Carrie portera une longue chevelure blonde, Amélie s'accommodera d'une coupe courte et brune. Magali Gruet, <em>20 minutes</em> en ligne</span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Descente aux grands crus - Paul Torday</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Le jeune Wilberforce aime dorénavant tellement les grands crus qu'il commence chaque journée en s'interrogeant sur celui qu'il va déboucher chez lui, ou sur celui qu'il va acheter parmi les cartes les plus sublimes des restaurants londoniens. Mais comment en est-il arrivé là ? Un soir, Wilberforce obsédé par son boulot, riche et replié sur lui-même sort de sa boite d'informatique pour rentrer chez lui. Par hasard, il découvre les caves de Francis Blake. Un lieu où le vin, l'hospitalité et l'affection coulent à flot. Il va être initié à une vie que jamais il n'aurait imaginée : l'amitié, l'aventure, la légèreté des familles aristocrates anglaises semblent lui offrir la possibilité de parvenir à accepter l'existence et même de tomber amoureux. Mais les meilleurs crus peuvent vous laisser un goût amer dans la bouche et Wilberforce va apprendre que les caves renferment des secrets moins savoureux que les vins et que la passion a un prix. Chroniques de quatre millésimes de sa vie, voici le récit éblouissant et marquant d'une histoire d'obsession et de dépendance, de loyauté et de trahison. </span><br /><br /><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Le projet Bleiberg - David S. Khara</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />« Depuis hier, je ne suis plus aussi sûr d’avoir envie de crever, du moins, pas avant d’avoir tiré cette histoire au clair. Et en plus, j’ai de la monnaie à rendre. » 1942. Pologne. Camp de Stutthof. Le chef suprême de la SS rencontre secrètement le</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> scientifique en charge du plus important projet du 3e Reich. De nos jours. États-Unis. Jay Novacek, jeune trader new-yorkais, dépressif et alcoolique, reçoit la visite de deux émissaires de l’armée. Son</span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livreprojetbleiberg.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 250px; height: 250px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livreprojetbleiberg.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> père, haut gradé de l’US Air Force, vient d’être assassiné. Aussitôt, la C.I.A. dépêche une pétillante recrue pour protéger le fils du défunt. Au même moment, près de la base de Langley en Virginie, un agent du Mossad abat un espion à l’issue d’un interrogatoire musclé. Muni de nouvelles informations, il se rend vers son prochain objectif : un certain Jay Novacek. Venue des heures les plus sombres de l’Histoire, une terrible machination se met en branle, menaçant l’humanité tout entière. N’est-il pas déjà trop tard pour l’arrêter ? </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >La nuit glaciale du kaamos - James Thompson</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Kittilä, Laponie, extrême nord de la Finlande, à la veille de Noël. Une actrice sublime, Sufia, est trouvée morte dans un champ de neige, le corps atrocement mutilé. L'inspecteur Kari Vaara découvre très vite des indices désignant un suspect principal et pense boucler l'enquête rapidement. Mais certains détails ne collent pas... d'où viennent ces mystérieuses traces de larmes retrouvées sur le visage de Sufia, dont l'ADN ne correspond pas à celui du suspect ? Dans ce polar noir, très noir, Kari Vaara mène l'enquête, confronté à la violence de la Finlande profonde. L'obscurité implacable de la nuit polaire, le kaamos, et le froid extrême du cercle arctique poussent à la dépression, au suicide et au meurtre... Vaara va devoir affronter un passé qui le rattrape.</span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Perdu dans un supermarché - Svetislav Basara</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Qui prétend que s'interroger sur l'absurdité de notre condition est une activité morose ? Pour preuve du contraire, voici une vingtaine de très stimulantes histoires où l'on apprend comment on peut réussir un crime parfait, ce qui passe par ta tête de quelqu'un qui est en train de tomber de ta tour Eiffel, comment on retrouve sa mère enlevée par tes marchands d'esclaves, ce qui arrive à un homme enfermé la nuit dans un supermarché où il s'est perdu, ce qui peut se passer tors d'une boum fatale, et bien d'autres aventures loufoques où l'intelligence est à la fête. </span></span><br /><ul style="font-family: trebuchet ms;"><li><span style="font-size:130%;">Livre de Poche</span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Je suis le dernier Juif - Chil Rajchman</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Chil Rajchman a 28 ans quand il est déporté à Treblinka en octobre 1942. Séparé de </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">ses compagnons à la descente du train, il échappe aux chambres à gaz en devenant tour à tour trieur de vêtements, coiffeur, porteur de cadavres ou "dentiste". Le </span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrejesuisledernierjuif.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 200px; height: 200px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrejesuisledernierjuif.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">2 août 1943, il participe au soulèvement du camp et s'évade. Après plusieurs semaines d'errance, Chil Rajchman se cache chez un ami près de Varsovie. La guerre n'est pas finie. Dans un carnet, il raconte ses dix mois en enfer. A la Libération, il est l'un des 57 survivants parmi les 750 000 Juifs envoyés à Treblinka pour y être gazés. Aucun camp n'avait été aussi loin dans la rationalisation de l'extermination de masse. Ce texte, publié pour la première fois, est unique. Écrit dans l'urgence, avant même la victoire sur les nazis, il s'inscrit parmi les plus grands. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Le pays de mon père - Wibke Bruhns</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />En août 1944, l'officier Hans Georg Klamroth est exécuté, pendu à un croc de boucher, pour complicité dans l'attentat contre Hitler. Trente-cinq ans plus tard, en regardant un documentaire à la télévision, sa fille, Wibke, qui ne l'a pratiquement pas connu, tombe sur sa silhouette au procès. C'est le point de départ de ce livre exceptionnel. Wibke Bruhns décide de percer son secret et de reprendre le fil de l'histoire. Il va lui falloir vingt ans pour tout exhumer : les albums de photos, la correspondance et les témoignages. À partir de ce matériau familial, l'auteur compose un récit historique sans équivalent, de la veille de la Première Guerre mondiale à la victoire des Alliés.Wibke Bruhns refuse de se faire procureur. Elle ne célèbre pas non plus son père en " héros de la résistance antinazie ". Elle cherche à comprendre un homme, et à travers lui un peuple, pris dans l'engrenage totalitaire. Une chronique familiale qui se lit comme un roman. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Ne vous retournez pas - Maud Tabashnik</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Stan Levine (le héros du Cinquième jour) vient d'être nommé au commissariat principal de Milwaukee. Depuis huit ans celui qui a été l'un des flics les plus gradés de New York a quasi disparu, errant comme un zombie à la recherche du psychopathe qui a tué sa fille. Alors qu'il entrevoit enfin la possibilité de vivre et peut-être d'aimer resurgit Nichols, alias Lacy, qui signe son retour par deux meurtres horribles. Au même moment des attentats islamistes frappent l'Amérique profonde, que l'agent double Dan Barrilan du FBI ne parvient pas à éviter. Pour Nichols c'est un nouveau signe de Dieu qui va lui permettre de défier Levine et d'accomplir sa grande oeuvre de rédemption par le sang...</span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Après la mousson - Selina Sen</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Selina Sen prend pour décor de ce premier roman mené tambour battant les faubourgs de New Delhi, où se sont installés en 1947, après avoir fui le Bengale, les grands-parents de ses deux héroïnes. Chhobi, la sœur aînée, qu'occupent essentiellement ses projets professionnels, tente de veiller-tant bien que mal-sur la jeune, ravissante et impulsive Sonali. Leur mère, dont le mari militaire en poste dans l'Himalaya est mort des années auparavant, se bat vent debout contre la solitude et la difficulté des temps. En cette année 1984, celle de l'assassinat d'Indira Gandhi par ses gardes du corps sikhs, l'insécurité et l'inquiétude règnent.</span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livreaprslamousson.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 302px; height: 302px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livreaprslamousson.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> Dadu le grand-père, muré dans la nostalgie de ses terres perdues avant la Partition, n'est plus d'aucun soutien, seule la présence lumineuse de Dida, la grand-mère, cuisinière émérite et protectrice du foyer, adoucit la vie quotidienne de cette lignée de femmes. L'arrivée de Sonny, un fils de famille, dans la vie de la belle Sonali va perturber l'équilibre précaire de la maisonnée. Séduite et abandonnée par le fringant jeune homme, Sonali se jette dans les bras d'un de ses cousins, un obscur marin, qu'elle épouse. Le nouveau mari embarque sur un bateau à la cargaison plus que suspecte, qui disparaît corps et biens. Sonali veut obtenir réparation: révélant une force de caractère insoupçonnée, elle se lance avec les femmes de sa famille dans une enquête qui les conduira à rien moins que des trafics d'armes et des malversations financières. Si le roman de Selina Sen se lit comme un récit d'aventures souvent rocambolesques, il décrit surtout, à travers une famille ordinaire, les mutations d'une société indienne où les jeunes générations prennent en main leur destin. Après la mousson est aussi un livre flamboyant, profondément ancré dans son territoire: la langue ciselée de l'auteur y restitue à merveille la saveur des mets, les couleurs des étoffes et le chatoiement de la ville. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Juste avant l'hiver - Françoise Henry<span style="font-weight: bold;"></span></span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Prague, 1969. Dans un café, la patronne, acariâtre et jalouse, épie sa jeune serveuse. Elle assiste en voyeuse à l'éclosion et au massacre d'un amour, qui lui rappelle une blessure de jeunesse. À travers une poignée de personnages, immergés dans un angoissant huis-clos, c'est tout le cauchemar d'un régime politique qui nous est restitué.</span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >La jungle - Upton Sinclair</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />En 1906, la parution de </span><i style="font-family: trebuchet ms;">La Jungle</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> provoque un scandale sans précédent : Upton Sinclair y dévoile l’horreur de la condition ouvrière dans les abattoirs de Chicago aux mains des trusts de la viande. </span><i style="font-family: trebuchet ms;">La Jungle</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> est bientôt traduit en dix-sept langues tandis que l’auteur, menacé par les cartels mais porté par le mécontentement populaire, est reçu à la Maison-Blanche par le président Théodore Roosevelt. Une enquête va confirmer ce qu’avance Sinclair et donner lieu à une vague de réformes qui touchent la vie économique toute entière. </span><i style="font-family: trebuchet ms;">La Jungle</i><span style="font-family:trebuchet ms;">, par sa puissance d’évocation, par sa sincérité, transforment le message humanitaire en épopée.</span></span><br /><ul style="font-family: trebuchet ms;"><li><span style="font-size:130%;">Folio</span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Hammerstein ou l'intransigeance - Hans-Magnus Enzensberger</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />" La peur n'est pas une vision du monde. " C'est par ces mots qu'en 1933, Kurt von Hammerstein, chef d'état-major général de la Reichswehr, résolut de tourner le dos à l'Allemagne nouvelle, et à Hitler devenu chancelier. Issu d'une très ancienne lignée d'aristocrates prussiens, Hammerstein méprisa profondément l'hystérie funeste où s'engageait son pays. On voulut ignorer son avertissement, et c'est en vain que le général, de complots en dissidences, tenta de freiner le désastre. Jusqu'à sa mort en 1943, Hammerstein aura préservé son indépendance, raidi dans une intransigeance devenue héroïque. Ses sept enfants eurent eux aussi des destins singuliers, prenant parti, au fil de rencontres inattendues, pour la résistance </span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrehammerstein.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 267px; height: 267px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrehammerstein.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">intérieure. Le livre du grand écrivain allemand Hans Magnus Enzensberger n'est une biographie qu'en apparence. Car il s'agit d'" une histoire allemande ", un récit tissant par mille moyens divers les destins individuels et le devenir collectif. Modeste devant la science historique, Enzensberger a choisi la liberté du narrateur : "même en dérapant à l'écart des faits, on peut fort bien parvenir à des vues justes ". Et lorsqu'il dialogue avec les morts, Enzensberger, en véritable sorcier, invoque les esprits. A travers la multitude de ces vies qui se croisent, s'éveille le fantôme de la catastrophe allemande, révélant la décomposition de la république de Weimar, le passage de la vieille Prusse à l'ordre nouveau, la sournoise complicité de l'Allemagne avec l'Union soviétique, l'échec de la résistance, la folle association de l'idéologie la plus fanatique et du cynisme le plus froid. C'est parce qu'il a un sens aigu de ce qu'est un destin qu'Enzensberger nous offre ici un grand livre. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >L'écuyer mirobolant - Jérôme Garcin</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />"En équitation comme dans l'armée, Étienne savait combien c'eût été vain de vouloir casser les rebelles, soumettre les acariâtres, et qu'il était impossible d'atteindre la légèreté par la force, le brillant par la colère. Même les étalons les plus impérieux, il ne les avait pas combattus. Au contraire, il n'avait eu de cesse de vouloir les comprendre pour mieux s'en faire des alliés. Quel que fût le cheval, il n'aspirait qu'à se passer des aides. Il rêvait en effet de régner sans poids ni appuis, par le seul souffle de la botte, la caresse du cuir et la profondeur de l'assiette. Monter n'était plus alors une activité physique, c'était une pensée pure, un acte de foi." </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Les vieilles - Pascale Gautier</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Il y en a une qui prie, une autre qui est en prison, une autre encore qui parle à son chat, et certaines qui regardent les voisines de haut en buvant leur thé infect. Leurs maris ont tous disparu. Elles sont vieilles, certes, mais savent qu'elles pourraient bien rester en vie une ou deux décennies encore, dans ce pays où il n'est</span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrelesvieilles.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 249px; height: 249px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrelesvieilles.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> plus rare de devenir centenaire. Alors elles passent leur temps chez le coiffeur, à boire et à jouer au Scrabble, à essayer de comprendre comment fonctionne un téléphone, à commenter les faits divers, à critiquer leur progéniture qui ne vient pas assez, à s'offusquer de l'évolution des mœurs... Elles savent que le monde bouge, et qu'elles devraient changer leurs habitudes, mais comment faire, à leur âge ? Aussi, l'arrivée de Nicole, une "jeunesse" qui entame tout juste sa retraite, et l'annonce d'une catastrophe imminente, vont perturber leur quotidien. Ce nouveau roman de Pascale Gautier est irrésistible par sa fraîcheur, sa volonté de prendre avec humour le contre-pied de certaines idées reçues sur la vieillesse. On y retrouve avec délectation la causticité et la liberté de ton qui caractérisent ses précédents textes. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >L'horizon - Patrick Modiano</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />«Il suivait la Dieffenbachstrasse. Une averse tombait, une averse d'été dont la violence s'atténuait à mesure qu'il marchait en s'abritant sous les arbres. Longtemps, il avait pensé que Margaret était morte. Il n'y a pas de raison, non, il n'y a pas de raison. Même l'année de nos naissances à tous les deux, quand cette ville, vue du ciel, n'était plus qu'un amas de décombres, des lilas fleurissaient parmi les ruines, au fond des jardins.» </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Les petits ruisseaux - Pascal Rabaté</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Chaque jour, Edmond et Émile, deux petits vieux, s'installent au bord de la rivière pour pêcher. Le temps s'écoule paisiblement entre les chats, les jeux télévisés et les souvenirs. Mais «c'est pas parce qu'on a passé l'âge de la gaudriole épicée qu'il faut faire maigre jusqu'au trou»... </span><span style="font-family:trebuchet ms;">Un album drôle et sensible, ode à la liberté et au plaisir. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Le petit prince - Joann Sfar / Saint-Exupéry</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Joann Sfar met son art au service du livre de son enfance. À la fois fidèle au récit d'Antoine de Saint-Exupéry et libre de son mouvement, l'auteur du </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Chat du Rabbin</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> donne un corps à l'aviateur, un sourire au petit prince. Il nous offre une œuvre inclassable, encensée par la critique et les lecteurs, restituant avec grâce et générosité l'esprit du texte original. </span></span><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Saga Maorie : Haka - Utu - Caryl Férey</span></span></span><br /><div style="text-align: justify; font-family:trebuchet ms;"><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><br />Il y a vingt-cinq ans, Jack Fitzgerald s'est engagé dans la police néo-zélandaise avec l'espoir de retrouver sa femme et sa fille, mystérieusement disparues. Aujourd'hui capitaine de la police d'Auckland, il cherche à travers les affaires du quotidien un lien qui pourrait le délivrer de sa névrose. La jeune fille que l'on vient de retrouver </span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livresagamaorie.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 284px; height: 284px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livresagamaorie.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >morte sur une plage n'est que le premier d'une effroyable série de cadavres... Secondé par Ann Waitura, une jeune et brillante criminologiste, Fitzgerald mène l'enquête jusqu'au chaos final. Exilé en Australie après une terrible engueulade avec son ami Fitzgerald, Paul Osborne rentre dès qu’on lui apprend la nouvelle : le chef de la police d'Auckland aurait abattu un chaman maori soupçonné de meurtres atroces, avant de se donner la mort. Or, non seulement le cadavre du chaman n'a jamais été retrouvé, mais Fitzgerald n'était pas du genre à se suicider. Spécialiste de la question maorie, l’ancien bras droit de Fitzgerald est chargé de remonter la piste. Dans un climat social et politique explosif, épaulé par une jeune légiste fraîchement débarquée en Nouvelle-Zélande, Osborne devra affronter le spectre de Hana, son amour d'enfance, mais surtout le utu des ancêtres du « pays aux longs nuages blancs ».<span style="font-weight: bold;"><br /><br />Le frelon noir - Franck Sallis</span><br /><br />Dans les années 60, à la Nouvelle-Orléans, Lew Griffin rencontre une jeune femme, une journaliste blanche dans un bar. Quelques minutes plus tard, elle est assassinée sous ses yeux... En cette période de tensions raciales où chaque incident peut mener au chaos, Lew Griffin décide de mener l'enquête et s'allie à un flic. Ensemble ils vont essayer de mettre fin à cette boucherie mais surtout de comprendre pourquoi un sniper embusqué sur les toits sème la mort dans les rues de la ville. Trente ans plus tard, Lew Griffin raconte. </span><span style="font-size:130%;"> </span><ul style="font-family: trebuchet ms;"><li><span style="font-size:130%;">Points Seuil</span></li></ul><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;">Cent seize chinois et quelques - Thomas Heams-Ogus</span><br /></span><br /><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >En 1941, à la suite des Juifs et des Tsiganes, les Chinois d'Italie sont internés dans</span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" > la région des Abruzzes, au pied de </span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livre116chinois.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 171px; height: 171px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livre116chinois.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >la montagne du Gran Sasso. Quelques 116 Chinois vont ainsi passer trois ans, confinés en semi-liberté, comme une masse indistincte, sans comprendre réellement les raisons de leur internement, si ce n'est l'immense folie de Mussolini. Oubliés de tous, ils seront incarcérés jusqu'en 1943.<br /><br /></span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;">D'une Allemagne à l'autre - Günter Grass</span><br /><br />Du 1 janvier 1990 au 2 février 1991, Günter Grass a peu écrit, sauf dans son journal. Celui-ci couvre les mois décisifs qui verront se réunifier l'Allemagne. Le futur prix Nobel de littérature dessine, réfléchit, dialogue, jardine, cuisine, voyage entre RFA et RDA, mais aussi entre l'Allemagne d'hier et la nouvelle, avec des crochets vers sa région natale et les capitales européennes.<br /><br /></span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;">L'enfant des livres - François Foll</span><br /><br />Au XVIe siècle, dans une France secouée par les guerres de religions, Martin, un orphelin de onze ans, est le souffre-douleur de son oncle imprimeur. Un soir, il tombe sous le charme d'Isabelle, un ange blond fille d'un imprimeur protestant. Témoin du martyre de sa famille lors de la Saint-Barthélémy, Martin est traumatisé et devient l'apprenti d'un humaniste. Ensemble, ils sillonnent les routes de France. Moult combats, rencontres et retrouvailles vont tracer le destin de Martin, l'enfant des livres.<br /><br /></span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;">La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler - Michel Folco</span><br /><br />Michel Folco, que l’on connaît pour ses romans hauts en couleurs, en inventions, et en trouvailles narratives, rencontre cette fois un personnage bien réel, trop réel. Et </span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >quel personnage ! Celui par qui tant d’injustices et de malheurs vont naître, Adolf Hitler. Mais Michel Folco n’est pas un biographe, même si ses ouvrages sont </span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrelajeunessemlancolique.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 261px; height: 261px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrelajeunessemlancolique.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >minutieusement documentés. Avec toute sa fantaisie, son humour décapant, il s’applique à nous conter comment le plus banal des enfants peut receler le plus effrayant des monstres. Le roman, ici, dépasse tous les livres d’histoire. L’auteur n’avait pas craint de mettre en scène Napoléon ou Freud. Il a choisi de monter la barre d’un cran. Mais c’est la face mystérieuse et partiellement inconnue d’Hitler qu’il aborde : son enfance et sa jeunesse, dont nous savons peu de choses. La force de l’ouvrage tient à la banalité du personnage. Bien sûr, ses origines furent incertaines. Bien sûr, son talent était médiocre. Bien sûr, sa mère mourut trop jeune. Bien sûr, ses passions n’avaient rien de flamboyant ni d’exceptionnel. Mais, au fur et à mesure qu’on avance dans ce livre étrange grandit un personnage dont la détermination, peu à peu, nous perturbe. Car on ne peut décrypter l’enfance d’Hitler sans imaginer son avenir, sa puissance destructrice, la fascination qu’il exercera sur une grande part de son peuple, lui qui est si peu fascinant. Et c’est tout le talent de Michel Folco que de se glisser dans cet interstice : pourquoi le plus ordinaire des hommes en lui recèle-t-il Hitler ?</span><span style="font-size:130%;"> </span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;"><br /><br />Casanova, l'homme qui aimait vraiment les femmes - Lydia Flem</span><br /><br />Entre Casanova et nous, il y a deux siècles de malentendu. On le croyait un Don Juan de salon, il est l'ami des femmes et l'un des plus grands écrivains du XVIIIe siècle. Le Vénitien se jette dans l'existence sans rien vouloir en retour, sinon la plus scandaleuse des récompenses : le plaisir. Pour les femmes, Casanova est un homme disponible. Généreux, il ne connaît la volupté que lorsqu'elle est partagée. A la fin de son existence, exilé dans un château de Bohême, cet amoureux de la langue française écrit treize heures par jour l'Histoire de ma vie. Pour Casanova, le vrai bonheur est alors dans la mémoire du temps retrouvé. Lydia Flem célèbre l'insolent héritage de Giacomo Casanova : au-delà du plaisir il y a encore du bonheur. </span><br /></div></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-59795421206308080372011-10-25T17:56:00.000+02:002011-10-25T17:56:14.557+02:00DE LA VIGNE AVANT LE VIN ...<div style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;">En attendant d'en avoir fini avec une période un peu délicate, je vous laisse avec quelques photos prises au hasard de mes promenades dans les vignobles de ma région ...<br /></span></div><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /></span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443129308956299.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 567px; height: 425px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443129308956299.jpg" alt="" border="0" /></a><br /><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443729308956305.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 269px; height: 358px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443729308956305.jpg" alt="" border="0" /></a><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443329308956301.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 292px; height: 390px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443329308956301.jpg" alt="" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><div style="text-align: left;"><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443229308956300.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 272px; height: 361px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443229308956300.jpg" alt="" border="0" /></a><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443729308956303.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 295px; height: 392px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443729308956303.jpg" alt="" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></div><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443729308956306.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 263px; height: 350px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443729308956306.jpg" alt="" border="0" /></a><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443029308956298.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 305px; height: 405px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443029308956298.jpg" alt="" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><div style="text-align: center;"><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443629308956302.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 567px; height: 425px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/25/11102505443629308956302.jpg" alt="" border="0" /></a><br /></div></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-39591727643472797472011-10-15T22:10:00.002+02:002011-10-15T22:35:24.398+02:00OAKLAND, MON SANG, MA PASSION !<ul style="font-weight: bold;"><li><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Bienvenue à Oakland - Éric Miles Williamson - Fayard Éditions</span></span><br /></li></ul><div style="text-align: justify;"><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/15/11101509512029308906746.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 300px; height: 300px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/15/11101509512029308906746.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"<span style="font-style: italic;">Rien ne me rend plus heureux que de vivre dans un trou, et je dois dire que j'ai vécu dans des sacrés trous de merde. J'ai vécu dans des cabanons de jardin qui puaient l'engrais et la tondeuse à essence, dans des entrepôts de matériaux de construction où j'inhalais des gaz d'échappement à longueur de nuit, dans des box soi-disant aménagés mais qui en fait ne l'étaient pas, avec sol en béton et établis branlants contre les murs, dans des relents de pisse de chat et d'opossums crevés. Ou alors, quand je trouvais à me garer sans avoir à me soucier des flics, des voisins, des commerçants et des veilleurs de nuit, je pionçais à l'arrière de mon break. Mais là, franchement, je suis le plus heureux des hommes</span>".<br /></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br />Dès les première lignes de "<span style="font-style: italic;">Bienvenue à Oakland</span>" Eric Miles Williamson donne le ton de son roman. Il sera noir, pessimiste, grave, sérieux, glauque, véhément, violent, âpre, cynique, obscène, sans concession pour rien ni pour personne, à commencer par celui qui parle. T-Bird Murphy. Sans-abri parce que trop pauvre pour se payer la caution d'un appartement, mais pas clochard parce que survivant, végétant, stagnant grâce à de petits boulots sur les chantiers, dans les décharges municipales ou dans des stations services. Fils supposé de prolétaire irlandais, élevé à la <span style="font-style: italic;">va comme je te pousse</span> dans les ghettos noirs et mexicains d'Oakland face à San Francisco par une bande de <span style="font-style: italic;">Hell's Angels</span>, entre un père se tuant à la tâche pour pas grand chose en poche et une mère plus chaude que les braises d'un volcan en éruption, T-Bird Murphy a cru pouvoir s'extraire de son milieu d'origine. Il a voulu passer de l'autre côté de la barrière. Vivre là où l'herbe est plus verte, où les maisons sont pimpantes, où les voisins sont cordiaux, où les femmes sont belles et pas vulgaires, qu'elles ne tapinent pas contre une dose de came ou pour un casse-croute, où les voitures sont propres et bien entretenues. Vivre normalement. Comme les nantis, les <span style="font-style: italic;">Happy Few</span>, les <span style="font-style: italic;">Happy People</span> de San Francisco. Se dire un instant qu'entre lui et eux, les barrières étaient tombées, les verrous avaient sauté. Désespoir. Désillusion.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> "<span style="font-style: italic;">Ils me foutaient la gerbe, parce que leur monde était à une telle distance du mien, tellement barré dans les étoiles, que c'est tout juste si j'avais droit, de temps à autre, à une petite culotte en soie en dentelle qui ne sortait pas du centre commercial du coin. Mais je voulais une </span>adresse<span style="font-style: italic;">, un </span>numéro de téléphone<span style="font-style: italic;">, une </span>vie normale<span style="font-style: italic;"> et sans surprise. Je voulais une </span>télévision<span style="font-style: italic;"> que je pourrais regarder tous les soirs de la semaine, un </span>lit<span style="font-style: italic;"> et des </span>rideaux<span style="font-style: italic;">. Je voulais être </span>heureux<span style="font-style: italic;">, aussi heureux qu'</span>eux<span style="font-style: italic;">. Aussi heureux qu'eux</span>".<br /><br />Entre lui et les autres, le fossé était encore plus grand, encore plus profond, encore plus malodorant, encore plus pestilentiel, encore plus répugnant que ce qu'il avait bien pu imaginer dans ses pires cauchemars. Misère, dénuement et rage. La Sainte et sordide Trinité d'un quart-monde à l'occidentale qui refuse obstinément de dire son nom de crainte de choquer. La triste et amère réalité d'un échec, celui de <span style="font-style: italic;">l'American way of life</span>, le fameux rêve américain que chaque immigré porte en lui, envers et contre tout. L'univers de T-Bird Murphy se réduit au triptyque <span style="font-style: italic;">alcool - déchéance humaine - humiliation sociale</span>. Comme un ascenseur pour l'échafaud. Ou une descente aux enfers ! A Oakland, l'avenir vous tourne le dos, quoi qu'il arrive. </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"<span style="font-style: italic;">Quelque part, je sais que l'humanité n'est pas aussi immonde que celle dont j'ai pu faire l'expérience. Je sais que le pus, la gangrène et les marécages ne sont pas la condition naturelle du cœur de l'homme, mais les fruits de la désillusion, que les déchirements cannibales sont la conséquence, non la cause, la réaction désespérée de cœurs dépouillés, dévorés, mais battant toujours. J'ai vu des hommes que je connaissais - et parfois des femmes -, je les ai vus se détruire jusqu'au suicide, se réduire à la laideur sub-humaine d'un Norman à Tokyo - désespérés, ils se chiaient dessus et souillaient tout ce qu'ils touchaient. J'ai vu la noirceur de Duke, à genou</span></span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/15/11101509512029308906745.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/15/11101509512029308906745.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;"> chaque fois qu'il était bourré, suppliant le fantôme de sa femme de revenir à la maison coucher à ses côtés, de l'aimer comme elle l'aimait avant de tomber amoureuse d'un Dieu idéal, parfait et moqueur. J'ai vu mon père, Pop, perdre une femme après l'autre, je l'ai vu perdre sa dignité et tuer de rage, à taper sur</span></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;"> quelque chose, n'importe quoi, pour tenter de guérir ses cicatrices qui ne se refermeraient jamais, ses plaies cancéreuses de l'espoir déçu</span>. <span style="font-style: italic;">{...} Et cette liste</span></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;"> n'en finit pas. Franchement, c'est tellement triste que c'en est presque insupportable</span>".<br /><br />Bien sûr, même en plein marasme, au fond du trou le plus noir, dans la plus grande</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> détresse, il y a les amis, les potes de boisson, des soirs de mémorables cuites, Shapiro, Jorgensen, Ed le Juif, Blaise, Louie le barman du <span style="font-style: italic;">Dick</span> - établissement incontournable, lieu des fiestas alcoolisées à s'en rendre malade, à en crever sur pied. Et puis, il y a aussi les autres. Tous ceux qui se mettent sur votre chemin pour vous pourrir la vie, la rendre encore plus détestable, plus infecte, plus infâme. Et quand on met les uns et les autres dans la balance, sûr qu'elle penchera plus souvent du côté du pire.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> "<span style="font-style: italic;">C'est mieux de détruire que de construire, qu'il disait. Les effets sont permanents et sublimes. Éternels</span>".<br /><br />A ceux et celles qui souhaiteraient lire "<span style="font-style: italic;">Bienvenue à Oakland</span>" sans vraiment savoir de quoi il retourne, je leur parlerais de Louis-Ferdinand Céline et de Bukowski, avant tout ! Car c'est tout cela à la fois, "<span style="font-style: italic;">Bienvenue à Oakland</span>" d’Éric Miles Williamson. L'univers nihiliste, cynique et désabusé de Céline et de Bukowski !<br /><br />Dans ce roman, l'espoir est de trop. En fait, il n'y a pas d'espoir. Ou si peu. Et le seul <span style="font-style: italic;">espoir</span> d'échapper à sa condition misérable est de mourir vite. Et peu importe la manière. Si possible, sans trop de souffrance et de violence. Parce que pour vivre à Oakland, face aux lumières de San Francisco, mais côté entrepôts crasseux et</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> rues </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">sordides, où tout ce qui gêne la vue, dérange la vision édulcorée de la <span style="font-style: italic;">upper middle class</span> américaine, perturbe l'équilibre d'un monde doré sur tranche, est aussitôt relégué là-bas, de l'autre côté de la baie, dans le ghetto. Ici, les Noirs, les Portoricains, les Mexicains, les Blancs peuvent s'entretuer. Personne ne s'en soucie ! T-Bird Murphy a grandi ici, à Oakland. Il a tout vu, tout vécu, tout entendu dans ces rues sales, sinistres, lugubres, dangereuses et menaçantes. Il a surtout connu le pire, la galère, la misère noire et poisseuse, aussi noire que peut l'être le fond du désespoir.<br /><br />Durant les quatre cents pages de ce roman social, T-Bird Murphy - dans un long monologue - nous plonge dans son existence misérable. Sa mère, avide de sexe et prête à tout pour s'en sortir, passant d'un homme à un autre. Son père - Pop -, à tou le moins celui qui l'a reconnu comme son fils, pauvre bougre s'échinant à la station </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;">Mowhak</span> pour rien, si ce n'est le mépris, le dédain, la morgue des voisins, des clients et des femmes rencontrées. T-Bird Murphy, quant à lui, a tout fait pour subsister, </span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/15/11101509512029308906747.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 402px; height: 275px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/10/15/11101509512029308906747.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">ramasseur de crottes de chiens ou conducteur de benne à ordures. Il a vécu dans la mouise et n'a récolté que des ennuis.<br /><br />Par la voix de T-Bird Murphy, Éric Miles Williamson nous parle de la lutte des classes <span style="font-style: italic;">stricto sensu</span>. Ici, les pauvres doivent lutter, se battre pour se maintenir à flot, exister, surnager et ne pas sombrer dans les abîmes de la misère. Au pays de <span style="font-style: italic;">L'Oncle Sam</span>, la pauvreté n'a pas la cote et l’État Providence n'est pas de mise. L'auteur nous rappelle que le paupérisme est encore et toujours d'actualité, prégnant dans nos sociétés occidentales et que l'ascenseur social est décidément en panne généralisée.<br /><br />D'autres blogs en parlent : <a href="http://www.polarnoir.fr/livre.php?livre=liv1120">Polar noir</a>, <a href="http://www.laruellebleue.com/6805/bienvenue-a-oakland-eric-miles-williamson-fayard/">La ruelle bleue</a>, <a href="http://black-novel.over-blog.com/article-bienvenue-a-oakland-de-eric-miles-williamson-fayard-83423695.html">Pierre Faverolle</a>, <a href="http://unpolar.hautetfort.com/archive/2011/08/24/bienvenue-a-oakland-de-eric-miles-williamson.html">un polar</a>, <a href="http://oreilleinterne.wordpress.com/2011/09/24/critique-bienvenue-a-oakland-deric-miles-williamson/">Oreille interne</a>, <a href="http://laccoudoir.com/romans/bienvenue-a-oakland-eric-miles-williamson-1255/">L'accoudoir</a>, <a href="http://yspaddaden.com/2011/09/13/bienvenue-a-oakland-eric-miles-williamson/">Ys</a>, <a href="http://action-suspense.over-blog.com/article-eric-miles-williamson-bienvenue-a-oakland-fayard-80896179.html">Claude Le Nocher</a>, <a href="http://livresetval.blogspot.com/2011/09/bienvenue-oakland-eric-miles-williamson.html">Valériane</a>, <a href="http://isabelle-passions.over-blog.com/article-bienvenue-a-oakland-eric-miles-williamson-82985744.html">Plume</a>, <a href="http://chroniqueslitterairesdecorine.over-blog.com/article-bienvenue-a-oakland-de-eric-miles-williamson-editions-fayard-noir-81597963.html">Corine</a>, <a href="http://encoredunoir.over-blog.com/article-voyage-au-centre-du-lumpenproletariat-bienvenue-a-oakland-d-eric-miles-williamson-79991922.html">Yan</a>, <a href="http://litterature-a-blog.blogspot.com/2011/09/rentree-litteraire-2011-episode-3.html">Jérôme</a>, <a href="http://www.polardeuse.com/article-bienvenue-a-oakland-86340137.html">Polardeuse</a> ... D'autres peut-être ?! Merci de vous faire connaître par un petit mot, que je vous ajoute à la longue liste des lecteurs.<br /><br /></span></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> <span style="font-size:78%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">230 - 1 = 229 livres dans la PAL ...</span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /><br /></span></span><a href="http://chroniquesdelarentreelitteraire.com/wp-content/uploads/2009/08/04_chronique_de_la_rentree_litteraire1.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 98px; height: 89px;" src="http://chroniquesdelarentreelitteraire.com/wp-content/uploads/2009/08/04_chronique_de_la_rentree_litteraire1.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:100%;">"<span style="font-style: italic;">Bienvenue à Oakland</span>" a été lu dans le cadre des chroniques de la rentrée littéraire 2011. Encore merci aux éditions Fayard et à Abeline Majorel pour cette lecture et découverte surprenante, mais captivante !</span><br /></span></span></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-38519010449164006622011-10-06T15:07:00.000+02:002011-10-06T15:07:49.748+02:00PUTAIN, CINQ ANS DEJA !<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhn-z2ydwvsvpy26KpEMGk1btfd-efnvSszShu-sO17I5l5dvFXbR5K33vwG-U2iTDd6LDFutadleWENNkEoQDJ_oP98Hm6lMUuyWFQZhc9_vQ-89uh_TnBDLgLrekFAfm2FrNNwZH5zNGk/s1600/Lapin+cr%25C3%25A9tin_G%25C3%25A2teau+anniversaire.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhn-z2ydwvsvpy26KpEMGk1btfd-efnvSszShu-sO17I5l5dvFXbR5K33vwG-U2iTDd6LDFutadleWENNkEoQDJ_oP98Hm6lMUuyWFQZhc9_vQ-89uh_TnBDLgLrekFAfm2FrNNwZH5zNGk/s400/Lapin+cr%25C3%25A9tin_G%25C3%25A2teau+anniversaire.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5660359037976913890" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: trebuchet ms;"></span><span style="font-family: trebuchet ms;">Déjà cinq ans ! Et dire que j'allais presque oublier l'anniversaire de cet endroit qui tient lieu de blog et me rappelle régulièrement la promesse faite de venir vous lire et partager </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: trebuchet ms;">mes lectures </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: trebuchet ms;">avec vous.<br /><br />Cinq ans que je me tiens - non pas derrière le comptoir d'un tripot, d'une guinguette ou d'un salon de thé -, mais derrière le clavier de mon ordinateur pour vous parler des livres lus, aimés, adorés, vénérés ou d'auteurs idolâtrés, adulés, parfois même divinisés. Inutile de vous les nommer, vous les connaissez ou soupçonnez les noms et les origines !<br /><br />Cinq ans que je parcours la blogosphère, souvent en toute discrétion et sans écrire un commentaire, juste pour le plaisir de découvrir les billets de ceux et celles qui - comme moi - aime lire, lire et lire encore et toujours.<br /><br />Cinq ans que vous me faites partager vos émotions littéraires par vos cris du cœur ou vos coups de gueule.<br /><br />Cinq ans que vous m'ouvrez l'horizon littéraire sur d'autres lectures que les miennes, que vous me racontez d'autres écrivains, d'autres époques, d'autres mondes qui me sont parfois inconnus et dans lesquels je pénètre avec plaisir et curiosité.<br /><br />Cinq ans que je suis bien parmi vous ... Alors, je sais que je vais continuer de faire un bout de chemin en votre compagnie. Même si le temps m'est précieux et compté, je ne veux surtout pas arrêter cette grande et belle aventure virtuelle !<br /></span></span></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com31tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-24327006149084832572011-10-01T20:51:00.001+02:002011-10-01T20:54:46.722+02:00QUE LIRA-T-ON EN OCTOBRE ?<div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">C'est une excellente question, ça ! Voyons voir ce que nous proposent les éditions poches en ce mois d'automne</span></span> ...<br /></div><ul><li><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">10/18</span></span></li></ul><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >Le cherche-bonheur - Michael Zadoorian</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Ella et John Robina, couple de citoyens américains à la retraite, vus pour la dernière fois au volant de leur camping-car le Cherche-bonheur, aux abords de Detroit. Si </span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrecherchebonheur.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 187px; height: 187px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrecherchebonheur.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">vous avez des informations, merci de contacter au plus vite leurs enfants au numéro qui suit...Après une longue vie et soixante ans de mariage, la santé chancelante et la mémoire qui flanche, Ella et John savent que leurs jours d'autonomie sont comptés. Si John ne se souvient plus nécessairement si on est mardi ou jeudi, il peut encore conduire. Ella le "kidnappe" donc, avec une seule idée en tête : partir une dernière fois à l'aventure. C'est le début d'un périple extraordinaire... </span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-weight: bold;"><br />La saison des mangues introuvables - Daniyal Mueenuddin</span><br /><br /></span><span style="font-family:trebuchet ms;">A la fin des années soixante-dix, entre Lahore et Islamabad, tandis que décline l'ordre féodal du Pakistan une galerie inoubliable de serviteurs, de chauffeurs, de contremaîtres et de comptables gravite en huit histoires entrelacées autour de K K Harouni, propriétaire terrien, distant et négligent. Saleema a vingt-quatre ans quand elle tombe enceinte d'un vieux domestique qui finit par l'abandonner, avec son petit garçon, dans les rues de Lahore, à la mort de K.K. Harouni... Un jardinier est emprisonné et torturé par la police... La jeunesse dorée d'Islamabad n'est pas en reste avec la vie dissolue de Lily, qui cherche une rédemption dans les bras d'un jeune fermier trop sérieux dans un Pakistan post-colonial en cours d'implosion... A la lecture de ces fictions ciselées sur le Pakistan moderne où le bonheur est rare, le destin inévitable, et où chacun cherche sa place à l'heure où s'épuisent les traditions, on n'est pas sans penser à Tchekhov, voire aux Gens de Dublin de Joyce. Avec le même art du détail et la même passion pour ses personnages, Daniyal Mueenuddin fait une entrée retentissante en littérature. Un recueil aux odeurs de poussière, de luxure et de mangues.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" ></span></span><span class="texte11_arial_gris_fonce"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Un amour exclusif - Johanna Adorjan</span><br /><br /></span></span></span><span style="font-size:130%;"><span class="texte11_arial_gris_fonce" style="font-family:trebuchet ms;">Vera et István s'aiment passionnément depuis un demi-siècle. Ils ont survécu à la Shoah, au régime communiste, à l'insurrection de Budapest et à l'exil au Danemark. Jusqu'à ce dimanche d'octobre 1991 ou ils décident de mourir, ensemble... Traquant les souvenirs, Johanna Adorján part sur les traces de leur destinée belle et douloureuse. L'histoire d'un amour hors du commun, otage d'un siècle chaotique, retracé avec pudeur et tendresse par la petite-fille de ce couple inoubliable. </span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" ><br />Dernier hiver - Ake Edwardson</span> </span><p><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Un matin de décembre, une patrouille de police est appelée dans un appartement de Vasastan. Elle trouve un homme en état de choc. Sa compagne est allongée dans</span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livredernierhiver.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 226px; height: 226px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livredernierhiver.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> leur lit, morte. Quelques jours après se produit un meurtre identique : une femme est étouffée dans un bel appartement du même quartier, son ami à ses côtés. Malgré leurs dénégations, les deux hommes sont les principaux suspects. Il s’agit désormais d’obtenir des aveux. Pourtant, un détail dans les deux appartements intrigue une jeune auxiliaire de police, qui ne peut s’empêcher d’y penser. Quelque chose détonne…</span><i style="font-family: trebuchet ms;"> Le Dernier Hiver</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> est le dixième et dernier épisode des aventures du commissaire Erik Winter et ses collègues de la police de Göteborg, une série policière saluée à travers le monde entier.</span></span></p><p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">L'indésirable - Sarah Waters</span></span></p><p style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: trebuchet ms;">Au hasard d'une urgence, Faraday, médecin de campagne, pénètre dans la propriété délabrée qui a jadis hanté ses rêves d'enfant : il y découvre une famille aux abois, loin des fastes de l'avant-guerre. Mrs Ayres, la mère, s'efforce de maintenir les apparences malgré la débâcle pour mieux cacher le chagrin qui la ronge depuis la mort de sa fille aînée. Roderick, le fils, a été grièvement blessé pendant la guerre et tente au prix de sa santé de sauver ce qui peut encore l'être. Caroline, enfin, est une jeune femme étonnante d'indépendance et de force intérieure. Touché par l'isolement qui frappe la famille et le domaine, Faraday passe de plus en plus de temps à Hundreds. Au fil de ses visites, des événements étranges se succèdent : le chien des Ayres, un animal d'ordinaire docile, provoque un grave accident, la chambre de Roderick prend feu en pleine nuit, et bientôt d'étranges graffitis parsèment les murs de la vieille demeure. Se pourrait-il qu'Hundreds Hall abrite quelque autre occupant ? Dans ce roman à tiroirs, Sarah Waters revisite avec le talent qu'on lui connaît les codes des classiques anglais, d'Henry James à Edgar Allan Poe.</span><br /></span></p><ul style="font-family:trebuchet ms;"><li><span style="font-size:130%;">Livre de Poche</span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;" >En un monde parfait - Laura Karsischke</span> </span><p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" align="justify"><span style="font-size:130%;">Jiselle, la trentaine et toujours célibataire, croit vivre un véritable conte de fées lorsque Mark Dorn, un superbe pilote, veuf et père de trois enfants, la demande en </span><span style="font-size:130%;">mariage. Sa proposition paraît tellement inespérée qu'elle accepte aussitôt, abandonnant sa vie d'hôtesse </span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremondeparfait.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 211px; height: 211px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremondeparfait.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;">de l'air pour celle, plus paisible croit-elle, de femme au foyer. C'est compter sans les absences répétées de Mark, les perpétuelles récriminations des enfants et la mystérieuse épidémie qui frappe les États-Unis, leur donnant des allures de pays en guerre. L'existence de Jiselle prend alors un tour dramatique...<i> Ce qui est rare chez Laura Kasischke, c'est ce curieux mélange de maîtrise et d'émotion, d'étrangeté et de simplicité, d'atrocité et de poésie. Douée d’un talent de narration peu commun, Laura Kasischke est une écrivaine capable de déchaîner la terreur et d’en faire surgir la beauté.</i> Olivia de Lamberterie, Elle.</span></p><p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" align="justify"><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" >L'intranquille - Gérard Garouste</span><span style="font-size:130%;"><br /></span></p><p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" align="justify"><span style="font-size:130%;">J</span><span style="font-size:130%;">e suis le fils d’un salopard qui m’aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des juifs déportés. Mot par mot, il m’a fallu démonter cette grande duperie que fut mon éducation. A vingt-huit ans, j’ai connu une première crise de délire, puis d’autres. Je fais des séjours réguliers en hôpital psychiatrique. Pas sûr que tout cela ait un rapport, mais l’enfance et la folie sont à mes trousses. Longtemps je n’ai été qu’une somme de questions. Aujourd’hui, j’ai soixante-trois ans, je ne suis pas un sage, je ne suis pas guéri, je suis peintre. Et je crois pouvoir transmettre ce que j’ai compris. G . G. Un livre qui a la puissance d’un roman, traversé par l’antisémitisme, les secrets de famille, l’art, la folie et l’amour. Un autoportrait bouleversant.</span></p><p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" align="justify"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">La chute du mur - Jean-Marc Gonin / Olivier Guez</span><br /></span></p><p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" align="justify"><span style="font-size:130%;">Le 6 octobre 1989, quand il reçoit Gorbatchev pour célébrer les 40 ans de la RDA, Erich Honecker contemple avec sérénité l'avenir de son pays. Et pourtant, un mois plus tard, le tourbillon de l'Histoire balaie toutes ses illusions : le Mur de Berlin tombe dans la nuit du 9 au 10 novembre. Pendant ces quelques semaines, dans l'atmosphère électrique de l'automne allemand de 1989, ils sont des dizaines à affronter la Stasi au prix de leur liberté, des dizaines à ébranler, chacun à leur manière, le Mur et la dictature : c'est un pasteur accueillant les contestataires dans son église, c'est Kurt Masur organisant des forums de libre discussion à Leipzig, ce sont les activistes imprimant des tracts la nuit et bravant les Vopos à Leipzig ou à Berlin, ce sont enfin les sbires de la Stasi qui tenteront jusqu'au dernier moment de manipuler l'opposition pour sauver le régime... Reporters expérimentés, Jean-Marc Gonin et Olivier Guez les ont rencontrés au cours de deux années d'enquête et ont fait de ces acteurs anonymes les héros de ce livre, au même titre que les leaders de l'époque. A partir de leurs témoignages et d'un considérable travail d'archive, ils racontent de l'intérieur ces jours qui ont fait basculer le XXe siècle. Un récit digne des meilleurs thrillers.</span></p><p align="justify" style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">La panthère - Sophie Des Horts</span></span></p><p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" align="justify">J<span style="font-size:130%;">eanne Toussaint voit le jour dans la Flandre des brodeuses, à la fin du XIXe siècle.</span><span style="font-size:130%;"> Dotée d’un goût très sûr et d’une volonté d'acier, elle part à la conquête de Paris,</span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrepanthre.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 226px; height: 226px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrepanthre.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"> où elle enflamme le cœur de Louis Cartier, qui lui enseigne les pierres précieuses </span><span style="font-size:130%;">et les alliages mystérieux. De leur amour naissent des bijoux fabuleux : oiseaux de paradis, aigrettes et diadèmes ciselés, mais surtout la mythique panthère... Un style est né, le sien. Dans une traversée du siècle où l'on croise Proust, Cocteau, Hemingway, Scott et Zelda, Coco Chanel, ou encore la duchesse de Windsor, Stéphanie des Horts met en lumière le destin extraordinaire de la géniale Jeanne Toussaint.</span></p><p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" align="justify"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Clara Malraux - Dominique Bona</span></span></p><p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" align="justify"><span style="font-size:130%;">Malraux, ce n'est pas seulement André. C'est aussi Clara : sans elle, sa vie, sa légende auraient sans doute été différentes. Entre eux a existé un lien fait de complicité et de passion. Ils se sont aimés, déchirés, trompés. Ils ont tout connu ensemble, sauf l'ennui. Vivant éperdument et en communion les fêtes des années vingt, à la confluence des débats intellectuels, politiques et artistiques, ils ont trouvé dans les voyages l'exotisme, la révolution chinoise, la drogue qui convenait à leurs tempéraments survoltés. […] Destin magnifique et cruel. Ce livre montre comment une femme moderne, libre, tente d'exister à l'ombre d'un grand homme. Non pas par lui mais avec lui. Et même, sans lui. D. B. La biographie de Dominique Bona se lit comme un roman. Roman de guerre, roman politique, roman d’amour. Bernard Pivot, Le Journal du dimanche. Passionnant et bouleversant de la première à la dernière page.</span></p><p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" align="justify"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Love Medicine - Louise Erdrich</span></span></p><p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" align="justify"><span style="font-size:130%;">De 1934 à nos jours, les destins entrelacés de deux familles indiennes, isolées dans leur réserve du Dakota, à qui les Blancs ont non seulement volé leur terre mais aussi tenté de voler leur âme. Mêlant comédie et tragédie, puisant aux sources d'un univers imaginaire, riche et poétique, qui marque tous ses livres, de Dernier rapport à Little No Horse à Ce qui a dévoré nos cœurs, ce premier roman de Louise Erdrich est présenté ici dans sa version définitive, reprise et augmentée par l'auteur.</span></p><ul style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" ><li><span style="font-size:130%;">Folio</span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >La mise à nu des époux Ransome - Allan Benett</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Un soir, en rentrant de l'opéra, Mr et Mme Ransome, incarnation d’une bourgeoisie </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">britannique</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> pétrie de convenances, retrouvent leur appartement cambriolé, ou plutôt vidé. Tout a disparu,</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremisenu.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 211px; height: 211px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremisenu.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">jusqu'aux plinthes et au papier toilette. Monsieur cherche les coupables, Madame, d'abord</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> effondrée, se rêve peu à peu une nouvelle vie. Le fragile voile des conventions se déchire. Il va falloir trouver du linge, des meubles et affronter le monde extérieur, ce grand inconnu peuplé d'individus aux manières extravagantes, épicier pakistanais, grossier inspecteur de police, ménagère abrutie de télévision…. Alan Bennet, l’auteur de La reine des lectrices, nous offre une satire réjouissante, égratignant sans vergogne le snobisme d’un couple anglais et ses petits compromis. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >L'écriture comme un couteau - Annie Ernaux</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />"J'importe dans la littérature quelque chose de dur, de lourd, de violent même, lié aux conditions de vie, à la langue du monde qui a été complètement le mien jusqu'à dix-huit ans, un monde ouvrier et paysan. Toujours quelque chose de réel. J'ai l'impression que l'écriture est ce que je peux faire de mieux, dans mon cas, dans ma situation de transfuge, comme acte politique et comme "don". C'est la première fois qu'Annie Ernaux publie un livre d'entretiens. Avec Frédéric-Yves Jeannet, elle parle de sa venue à l'écriture, de sa manière de travailler, de ses raisons d'écrire. Cette édition est augmentée d'une postface inédite d'Annie Ernaux. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >La centrale - Élisabeth Filhol</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />« Quelques missions ponctuelles pour des travaux routiniers d'entretien, mais surtout, une fois par an, à l'arrêt de tranche, les grandes manœuvres, le raz-de-marée humain. De partout, de toutes les frontières de l'hexagone, et même des pays limitrophes, de Belgique, de Suisse ou d'Espagne, les ouvriers affluent. Comme à rebours de la propagation d'une onde, ils avancent. Par cercles concentriques de diamètre décroissant. Le premier cercle, le deuxième cercle... Le dernier cercle. Derrière les grilles et l'enceinte en béton du bâtiment réacteur, le point P à atteindre, rendu inaccessible pour des raisons de sécurité, dans la pratique un contrat de travail suffit. Ce contrat, Loïc l'a décroché par l'ANPE de Lorient, et je n'ai pas tardé à le suivre ». </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Une autre mer - Claudio Magris</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Il était une fois un philosophe radical, Carlo Michelstaedter, mort en 1910 à vingt-deux ans, au lendemain de l’achèvement de sa thèse, </span><i style="font-family: trebuchet ms;">La persuasion et la rhétorique</i><span style="font-family:trebuchet ms;">. Il était une fois un de ses disciples et amis, Enrico Mreule, le héros de ce roman, qui, se voulant fidèle à la pensée de son maître, refusa tout engagement professionnel, politique et familial. De la Patagonie à l’Istrie, de la Grande Guerre au fascisme, il veut vivre au présent, ne pas s’inventer de vains défis, tandis que s’enfuit la vie véritable… </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Scènes de vie villageoise - Amoz Oz</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Nous voici à Tel-Ilan, un village centenaire fondé par les pionniers bien avant la création de l’État d’Israël. Une petite communauté villageoise y vit entourée de vignes et de vergers, et la vie semble s’écouler paisiblement. Depuis quelque temps pourtant, les gens de la ville envahissent les rues du bourg au moment du Shabbat, et avec eux, la spéculation immobilière et la vulgarité. Mais Pessah Kedem, ancien membre de la Knesset, est un vieillard inquiet pour d’autres raisons. Il n’aime pas le jeune étudiant arabe que sa fille Rachel héberge dans l’annexe au fond de la</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> cour, et surtout, il est convaincu que quelqu’un creuse sous sa maison la nuit. L’agent immobilier Yossi Sasson, lui, convoite depuis longtemps la maison de Batya Rubin, une des plus vieilles du village, et lorsque la </span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrescnesdevie.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 292px; height: 292px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrescnesdevie.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">fille de la propriétaire l’invite non seulement à la visiter de fond en comble, mais se montre très affectueuse à son égard, il croit déjà toucher au but. Sauf que…Kobi Ezra lui, cherche à surmonter la timidité de ses dix-sept ans pour séduire la jolie bibliothécaire du village, pendant que Gili Steiner, médecin remarquable et célibataire endurcie, attend en vain l’arrivée de son neveu Gideon, dont elle a pourtant cru trouver le manteau dans le dernier car arrivé de la ville. Quant au maire de la ville, Beni, il ne comprend pas pourquoi sa femme lui a fait remettre une note comprenant seulement ces mots «Ne te fais pas de soucis pour moi»... En huit nouvelles qui se lisent comme un roman, Amos Oz fait surgir une société villageoise imaginaire. Un décor unique et des personnages récurrents lui permettent de tendre un miroir à nos passions, nos doutes, nos misères et nos joies. Son écriture oscillant entre tendresse, mélancolie et âpreté serre de très près la fragilité de nos vies, et sa manière subtile de nous plonger dans une comédie humaine, certes très israélienne mais surtout universelle, confirme une fois de plus son immense et incomparable talent. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Entretiens avec le bourreau - Kazimierz Moczarski</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Le bourreau, c'est le général SS Jürgen Stroop...</span> <span style="font-family:trebuchet ms;">Condamné à mort en 1947 par le tribunal américain de Dachau pour l'assassinat de pilotes prisonniers de guerre, il fut remis deux mois plus tard aux autorités polonaises pour répondre de la liquidation du ghetto de Varsovie en avril-mai 1943. Quant à Kazimierz Moczarski, résistant de l'Armée de l'Intérieur (A.K.), il a été arrêté en 1945 par les services de sécurité communistes, condamné à mort après un procès truqué et enfermé pendant une partie de sa détention dans la même cellule que Stroop. Perversion ? Torture d'un raffinement suprême ? Toujours est-il que de cette cohabitation contre nature de la victime et du bourreau, Kazimierz Moczarski a tiré un document stupéfiant, tragique mais parfois aussi cocasse, et qui n'intéressera pas que les historiens. Faisant taire sa haine et les souvenirs des combats de la veille, oubliant sa propre condamnation à mort et les tortures auxquelles il était soumis, Kazimierz Moczarski a tenté pendant 225 jours de comprendre les mécanismes qui ont pu conduire un Allemand très ordinaire à prendre part au génocide après s'être hissé jusqu'aux sommets de l'équipe dirigeante du IIIe Reich. Sans autre secours, dans cette extraordinaire enquête, que celui d'une patience à toute épreuve et d'une mémoire prodigieuse forgée par les années de clandestinité.</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> Jürgen Stroop a été pendu à Varsovie le 6 mars 1956. </span></span><br /><br /><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Moisson rouge - Dashiell Hammet</span><br /><br /></span><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;">Le vieil Elihu Willsson règne en maître sur la petite ville minière de Personville dans le Montana depuis qu'il a utilisé l</span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremoissonrouge.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 178px; height: 178px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremoissonrouge.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;">es services de la pègre pour réprimer des grèves locales. Mais les truands sont bien décidés à rester et à imposer leur loi. Il fait alors appel à un détective privé peu regardant quant aux méthodes expéditives et illégales pour nettoyer la ville... Traversé par une violence paroxystique, mené sur un mode frénétique, <i>Moisson rouge</i> est le grand roman sur le capitalisme sauvage des années 1920. </span><br /><ul style="font-family:trebuchet ms;"><li><span style="font-size:130%;">Points Seuil</span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >La séparation - Dan Franck</span><br /><br /><span style="font-family:trebuchet ms;">Un homme, une femme, l’approche insidieuse d’une rupture. Le narrateur note les petits riens, la tendresse qui s’émousse, le désir de liberté qui s’affirme, les silences plus lourds que le plomb, qui annoncent l’amour défait. Elle est tombée amoureuse d’un autre, mais le vrai coupable s’appelle le temps qui passe, et la séparation devient une issue autant fatale que désirée…</span><br /><br /><span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Mensonges sur le divan - Irvin D. Yalom</span> <span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Psychanalyste reconnu, Ernest Lash est en proie au doute : en se montrant plus</span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremensonges.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 202px; height: 202px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremensonges.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> proche de ses patients ne parviendrait-il pas à de meilleurs résultats ? Quand Carol Leftman, brillante et séduisante avocate, entre dans son cabinet, il met en pratique sa nouvelle théorie. Mauvaise pioche : Carol, convaincue que son mari l’a quittée sur les conseils dudit psychanalyste a décidé de le piéger…</span> <span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" ><br /><br />La méthode Shopenhauer - Irvin D. Yalom</span> <span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Quand Julius Hertzfeld, un célèbre psychiatre de San Francisco, apprend qu’il n’a plus que quelques mois à vivre, que fait-il ? Il contacte l’un de ses anciens patients, l’arrogant Philip Slate, accro au sexe, rigide, asocial et manipulateur, le grand échec de sa carrière, devenu depuis psychothérapeute. Au centre de cette relation : Schopenhauer…</span><br /><br /><span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Mon patient Sigmund Freud - Tobie Nathan<br /><br /></span><span style="font-family:trebuchet ms;">Sitôt arrivé à Vienne, Jack Bean, étudiant en médecine surdoué, est introduit dans le cercle très fermé de la Société psychanalytique. Il approche le maître, Sigmund Freud, qui se prend d’affection pour lui ; Jack devient son plus proche confident. Amours bigames, jalousies, excès, Freud lui livre tous ses secrets. Jack Bean est mort, mais il a laissé ses carnets intimes à sa descendance…</span> <span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" ><br /><br />Vie et opinions de Maf le chien et de son amie Marilyn Monroe - Andrew O'Hagan</span> <span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /></span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livreviedemaf.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 176px; height: 176px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livreviedemaf.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Élevé par une sœur de Virginia Woolf, recueilli par la mère de l’actrice Nathalie Wood puis récupéré par Sinatra, Maf échoit finalement à Marilyn Monroe. L’égérie de Hollywood s’entiche très vite de cet espiègle bichon savant, qui cite Keats aussi bien que Freud ! Et dans cette actrice qui, pour être respectée, affecte le sérieux en dépit d’un grand talent comique Maf trouve une femme qui a du chien !</span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >Petite sœur, mon amour - Joyce Carol Oates</span> <span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Bliss, princesse des glaces qui a remporté tous les prix de patinage, a été assassinée. Pourtant, tout le monde l’aimait. Son frère Skyler, psychotique, un peu jaloux de son succès. Sa mère, prête à tout pour faire de Bliss une star : maquillage outrancier, tenues sexy et produits dopants. Ses fans qui l’adulent jusqu’à l’obsession. Oui, tout le monde aime Bliss, mais trop d’amour peut tuer…</span> <span style=" font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" ><br /><br />Les brumes du passé - Léonardo Padura<br /></span> </span><p style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;">Mario Conde, ancien policier reconverti dans la vente de livres rares, trouve un vieil article sur la « Dame de la Nuit », célèbre chanteuse disparue cinquante ans plus tôt. Qui était cette femme au visage étrangement familier ? À l’heure où son pays connaît la famine, l’enquête de Mario fait resurgir l’époque glorieuse où La Havane éclipsait New York et Paris, où Cuba régnait sur le monde de la nuit…</span></p><p style="text-align: justify; font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;">Les visages - Jesse Kellerman</span></p><p style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;">La plus grande œuvre d’art jamais créée dort dans les cartons d’un appartement miteux. Ethan Muller, un galeriste new-yorkais, décide aussitôt d’exposer ces étranges tableaux, qui mêlent à un décor torturé d’innocents portraits d’enfants. Le succès est immédiat, le monde crie au génie. Mais un policier à la retraite croit reconnaître certains visages : ceux d’enfants victimes de meurtres irrésolus…</span></p></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-87674815318495555262011-09-27T20:46:00.003+02:002011-09-27T20:57:43.129+02:00LE PETIT GARCON DE VERRE DEVIENDRA UN GRAND COMPOSITEUR<ul><li><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-weight: bold;">Tchaïkovski - Nina Berberova - Actes Sud Éditions</span></span></span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /></span></span><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/24/11092410101229308792316.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 263px; height: 263px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/24/11092410101229308792316.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"<span style="font-style: italic;">Les poèmes qu'il écrivait, en russe et en français, étaient médiocres. Ce ne serait décidément pas un Pouchkine ! {...} Ce n'étaient que des tentatives d'exprimer son étonnement, son émerveillement devant le monde, devant le Créateur, et, surtout ses sentiments personnels. Parfois, il débordait d'amour et, la nuit, fondait en larmes. Mais ce désir de s'extérioriser, cette adoration qu'il portait au monde, ces larmes, apportaient à l'enfant un étrange bonheur. La vie à Votkinsk, l'atmosphère paisible et douce de cette maison où tout le monde l'aimait et où il aimait tout le monde, contribuaient aussi à le rendre heureux. {...} Mais Pierre ne pensait qu'à une chose : inventer, rimer, écrire, exprimer ses sentiments au monde entier, ces sentiments qui l'étouffaient et auxquels il cherchait une issue</span>".<br /><br />Piotr Ilitch Tchaïkovski. PIT. Ce nom, ces trois syllabes résonnent comme un accord musical léger, gracile, aérien. Comme les sons d'un piano sur lequel se posent un instant des doigts souples et délicats, effleurant à peine les touches d'ivoire pour jouer un air élégant et improvisé. Et du raffinement, il y en a eu tout au long de la vie de Tchaïkovski, de même que de la douleur, des troubles, de l'émotion, de la peine, de l'angoisse, des doutes. Tchaïkovski qui, dès son plus jeune âge, sera imprégné de piano par sa gouvernante - Fanny Dürbach - Française. Fanny qui, telle une seconde mère, prendra le petit Piotr sous son aile protectrice, parce qu'elle sentait qu'en lui germait, s'épanouissait, se développait déjà un génie artistique à la sensibilité exacerbée. Elle aurait tellement aimé que son petit protégé devienne l'égal de <span style="font-style: italic;">Pouchkine</span>. Mais un tel poète, il n'y en a qu'un seul ! "<span style="font-style: italic;">Dès le premier jour, elle remarqua Pierre, cet enfant silencieux, bizarre, peu soigneux, trop jeune pour suivre les cours, qui suppliait qu'on l'admît dans la classe et ne voulait pas en démordre. Pierre était comme tous les enfants, craignant l'obscurité, aimant les bonbons ; mais il était volontaire et opiniâtre. Mme Tchaïkovski ne savait pas si on pouvait lui accorder cette permission, mais Fanny décida, et Pierre, avec les autres enfants, apprit le français et les prières. Il était calme, trop calme, et Fanny souvent s'en inquiétait. Son intelligence était vive ; il avait beaucoup de charme quoique toujours rebelle à l'éponge et au savon. Fanny lui porta une grande affection {...}</span>".<br /></span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/24/11092410102729308792317.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 402px; height: 302px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/24/11092410102729308792317.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">La vie allait ainsi, <span style="font-style: italic;">bon an mal an</span>, entre insouciance, peurs enfantines, découvertes merveilleuses, appréhension aussi. Sa rencontre - à l'adolescence - avec <span style="font-style: italic;">Alexéi Apoukhtine</span>, jeune poète connu de Tourgueniev et de Fet, garçon arrogant, prétentieux, sûr de lui, à l'intelligence vive, précoce et doué, moqueur, blessant, cinglant, acide sera une vraie révélation pour Piotr Tchaïkovski. Ce dernier se sentira insignifiant, insipide, banal, fade face à un esprit aussi brillant, aussi libéré, aussi cultivé. Une amitié particulière, singulière, une complicité qui ira bien au-delà de la simple relation entre deux jeunes hommes en devenir - une certaine forme d'intimité aussi -, s'installeront entre Tchaïkovski et Apoukhtine. Est-ce par lui que le futur compositeur découvrira son attirance pour les autres hommes, comprendra et acceptera ses penchants homosexuels dans une société pétrie de convenances et de bonnes manières, et vivant sous l'emprise de la morale religieuse pour longtemps encore ? Apoukhtine lui en donnera le goût et l'envie. "<span style="font-style: italic;">Il se sentait devenir plus sec, plus dur, plus taciturne sous l'influence du démon qui occupait le même banc que lui. Leurs lits étaient voisins. Tard dans la nuit, il bavardaient ; ils avaient des secrets, dont quelques-uns leurs restèrent à jamais. Ils s'aimaient, l'un avec un petit sentiment de pouvoir, de force, de supériorité ; l'autre, avec une inquiétude jalouse. Pour Apoukhtine, tout était clair ; c'était un homme qui savait ce qu'il voulait et ne doutait pas de sa vocation. Pour Tchaïkovski, l'avenir était bien trouble. Dans le présent instable et tourmenté, il tremblait, affolé par la complexité des choses {...}</span>".<br /></span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/24/11092410102729308792317.jpg"><br /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Tchaïkovski adulte développera une double personnalité, ambigüe, qui ira en s'accentuant avec le temps et la notoriété. Sombre fonctionnaire au Ministère de la Justice le jour, il se transformait - le soir venu -, en un fêtard notoire d'une troupe de jeunes gens qui comprenaient ses jolies cousines germaines, de belles amies communes et, toujours, Apoukhtine. Bien sûr, Tchaïkovski aura quelques flirts, amourettes inconsistantes, des mains à peine touchées, tout juste frôlées, un ou deux baisers volés ici où là, mais rien de réellement concret. Décidément, les femmes ne l'intéressaient pas outre mesure, sauf leur délicatesse, leur beauté physique, leur élégance, leur rire cristallin. La musique, la composition occuperont plus souvent l'esprit et la vie de Piotr Tchaïkovski que l'amour, cherchant - à travers la créativité -, à oublier, à enfouir, à ensevelir sa véritable sensibilité. "<span style="font-style: italic;">Cette force puissante qu'il chérissait en secret, c'était son pouvoir de création. En lui montait un désir de créer d'une violence telle que seule son immense puissance de travail permettait d'assouvir. Ici même, sans plus tarder, jouir de cette douceur, de cette ivresse, matérialiser son inspiration, connaître la sueur de l'effort et des larmes de béatitude ! C'était son seul vrai bonheur, doux et amer</span>".<br /><br />"<span style="font-style: italic;">Tchaïkovski</span>" de Nina Berberova bouscule, ébranle les canons de la biographie</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> classique. En effet, au lieu de contourner le sujet, de l'éviter pudiquement, ou d'en parler par allusion et circonlocution, la romancière russe raconte non </span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/24/11092410095829308792315.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 409px; height: 228px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/24/11092410095829308792315.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">seulement la vie du compositeur du <span style="font-style: italic;">Lac des Cygnes</span> et de <span style="font-style: italic;">Casse-Noisette</span>, mais révèle aussi son rapport à la sexualité et son homosexualité. Personnalité torturée, tourmentée, peu sûr de son talent et doutant de ses qualités artistiques, manquant de confiance en lui, mélancolique, taciturne, solitaire, volontiers capricieux, Tchaïkovski ne rêvait que d'une seule chose au fond : se libérer de la contrainte sociale, s'extraire du carcan des codes bourgeois de son siècle pour vivre enfin librement et assumer sa sexualité.<br /><br />Enfant psychiquement fragile, physiquement chétif, veillé, couvé par Fanny qui remplacera l'amour froid et distant de sa mère qu'il vénérait, Tchaïkovski sera tôt arraché à ces amours féminins. Dès lors, sa vie basculera vers un équilibre précaire, instable, alternant volubilité, légèreté, travail intense, productif et apathie, désespoir, dépression, pulsions suicidaires, sentiment d'inutilité absolu. A l'égal de sa personnalité cyclothymique, la composition artistique et musicale de Tchaïkovski sera soumise à des cycles. Tantôt brillant, il composera opéras, concerts, romances, symphonies, ballets reconnus par une critique internationale exigeante et un public intransigeant, mais enthousiaste ; tantôt vidé de sa substance créatrice, il peinera à agencer les bons accords pour délivrer une musique digne de son immense talent.<br /><br />Ayant avec la vie un rapport complexe, la détestant et la vénérant tout à la fois, tout comme avec l'argent qu'il dépensait sans compter, Tchaïkovski était un être tourmenté, anxieux jusqu'à l'obsession. Un mariage de convenance pour masquer son homosexualité et éviter la déportation en Sibérie, sera un cuisant échec lui faisant fuir Saint-Pétersbourg et la Russie. La présence rassurante, apaisante et amicale de Madame Von Meck aux côtés de Tchaïkovski lui apportera un peu de sérénité dans son univers troublé. Mécène du compositeur, celui-ci lui dédiera sa <span style="font-style: italic;">IVème Symphonie</span>.<br /><br /></span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/24/11092410103729308792318.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/24/11092410103729308792318.jpg" alt="" border="0" /></a><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"<span style="font-style: italic;">Tchaïkovski</span>" de Nina Berberova permet au lecteur de se plonger dans la société russe de cette fin de 19ème Siècle cultivée, érudite, savante, au savoir-vivre raffiné et sophistiqué. On baigne dans une atmosphère où l'art, la magnificence, la splendeur, la grâce sont la règle. On partage des instants précieux avec le <span style="font-style: italic;">Groupe des cinq</span> - <span style="font-style: italic;">Borodine, Rimski-Korsakov, Moussorgski, Cui, Balakirev</span> - dont Tchaïkovski sera toujours considéré comme le sixième de la bande de compositeurs romantiques qui transformeront la musique russe au tournant du siècle. Dans son style distingué, fin, aristocratique et remarquable, Nina Berberova nous fait partir à la découverte d'un autre Tchaïkovski, plus proche de la réalité, du quotidien que de l'icône inaccessible où certains ont voulu le placer.<br /><br />D'autres blogs en parlent : <a href="http://leszibelines.blog124.fc2.com/blog-entry-23.html">Les Zibelines</a>, <a href="http://liratouva2.blogspot.com/2009/07/tchaikovski-par-nina-berberova.html">Mango</a> ...<br /><br /><br /></span></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> <span style="font-size:78%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">231 - 1 = 230 livres dans ma PAL ...</span></span><br /></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-26390711593086881182011-09-20T06:00:00.001+02:002011-09-20T09:23:07.635+02:00LA FOLIE DES SOEURS PAPIN<ul><li><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Les Bonnes - Jean Genet - Folio n° 1060</span></span></li></ul><br /><div style="text-align: justify; font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><br /></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Livre_Les_Bonnes.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 233px; height: 233px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Livre_Les_Bonnes.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;">"<span style="font-style: italic;">Vous me détestez, n'est-ce pas ? Vous m'écrasez sous vos prévenances, sous votre humilité, sous les glaïeuls et le réséda. On s'encombre inutilement. Il y a trop de fleurs. C'est mortel. Je serai belle. Plus que vous ne le serez jamais</span>".<br /><br />Voici une vraie pièce de théâtre qui bouscule les canons classiques du genre. Une pièce où se mêle le drame ambigu de la misère sociale et la violence d'une situation de soumission devenue insupportable. Avec "<em>Les Bonnes</em>", Jean Genet a voulu établir un réel malaise chez le spectateur. Et il y réussit très bien ! Le thème, à lui seul, suffit à susciter la gêne. Directement inspiré d'un fait divers des années 1930, "<em>Les Bonnes</em>" raconte les relations ambivalentes, ambisexuées de deux sœurs - <span style="font-style: italic;">Christine et Léa Papin</span> -, dans le monde feutrée de la bourgeoisie de province de l'époque.<br /><br />C'est un huis clos entre Claire et Solange. Dans la solitude de leur mansarde, elles échangent leur rôle comme on se prête un vêtement. Elles s'inventent une vie pour mieux s'extraire de leur condition de bonnes à tout faire, de domestiques, de soubrettes, de sans-grades. Claire, dans un état de psychose paranoïaque, devient <span style="font-style: italic;">Madame</span>, la maîtresse de maison. Elle décharge alors toute la haine, l'aversion, l'antipathie, le mépris qu'elle porte en elle. Cette amertume, elle la déverse contre <span style="font-style: italic;">Madame</span>, </span><span style="font-size:130%;">contre la société, </span><span style="font-size:130%;">se la renvoie à elle-même, à sa sœur. Solange devient Claire dans ces moments, subordonnée à <span style="font-style: italic;">Madame</span>, assujettie à la violence de sa sœur. Tout ce qu'elles n'osent renvoyer au visage de <span style="font-style: italic;">Madame</span>, elles se le crachent à la figure, tel un venin mortel. "<span style="font-style: italic;">Solange - [...] Je connais la tirade. Je lis sur votre</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-style: italic;"> visage ce qu'il faut vous répondre et j'irai jusqu'au bout. Les deux bonnes sont là - les dévouées servantes ! Devenez plus belle pour les mépriser. Nous ne vous craignons plus. </span></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/jeangenet.jpeg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 301px; height: 342px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/jeangenet.jpeg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-style: italic;">Nous sommes enveloppées, confondues dans nos exhalaisons, dans </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-style: italic;">nos fastes, dans notre haine pour vous. Nous prenons forme, madame. Ne riez pas.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-style: italic;"> Ah ! surtout ne riez pas de ma grandiloquence ...</span>".<br /></span></div><div style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"> </div><div style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"> </div><div style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" dir="ltr"> <span style="font-size:130%;">Monsieur a été arrêté pour des raisons obscures sur lettre de dénonciation. C'est</span><span style="font-size:130%;"> Claire qui a rédigé celles-ci, parce qu'elle soupçonne Solange d'être la maîtresse de Monsieur. "<em>Tu accompagnais Monsieur, ton amant... Tu fuyais la France. Tu partais pour l'île du Diable, pour la Guyane, avec lui : un beau rêve ! Parce que j'avais le courage d'envoyer mes lettres anonymes, tu te payais le luxe d'être une prostituée de haut vol, une hétaïre. Tu étais heureuse de ton sacrifice, de porter la croix du mauvais larron [...]</em>". Posture intenable pour Claire, qui perd l'autre moitié d'elle-même : Solange. En devenant <span style="font-style: italic;">Madame</span>, elle se transforme elle aussi en maîtresse virtuelle de Monsieur. Malheureusement, dans ce puzzle implacable, <span style="font-style: italic;">Madame</span> est la pièce de trop, celle dont il faut se débarrasser. Cela sera chose faite. Symboliquement.<br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" dir="ltr"><span style="font-size:130%;">Les sœurs forment un couple sadomasochiste, allant de la relation conflictuelle au couple fusionnel. Elles se détestent mais ne peuvent se séparer, ni changer leur condition d'origine. Au travers de la haine pour <span style="font-style: italic;">Madame</span>, Claire / Solange et Solange / Claire jouent le jeu de la domination, de l'emprise, de l'asservissement, de la soumission. Les personnages frisent la schizophrénie, inversent rôles et fonctions. Parfois, au cours de cette lecture oppressante, on ne sait plus qui parle à qui. Est-ce Claire qui adresse des reproches à Solange ; ou bien Claire qui se parle en se prenant pour <span style="font-style: italic;">Madame</span> et s'invective. On sort de cette lecture avec beaucoup de questions sur la construction des personnages, sur ce duo tragique et violent, sur les interdits moraux, particulièrement l'homosexualité supposée des deux sœurs. "<span style="font-style: italic;">Car Madame est bonne ! Madame est belle ! Madame est douce ! Mais nous ne sommes pas des ingrates, et tous les soirs dans notre mansarde; comme l'a ordonné Madame, nous prions pour elle. Jamais nous n'élevons la voix et devant elle nous n'osons même pas nous tutoyer. Ainsi Madame nous tue avec sa douceur ! Avec sa bonté, Madame nous empoisonne. Car Madame est bonne ! Madame est belle ! Madame est douce !</span>".</span> </p><div style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"> </div><p style="text-align: justify; font-family:trebuchet ms;" dir="ltr"> <span style="font-size:130%;">Écrite en 1947, "<em>Les Bonnes</em>" est une pièce très dure, très osée pour l'époque. Mise en scène la même année par Louis Jouvet, celle-ci a été très mal accueillie à sa création avec une critique acerbe et nombreuse qui lui a reproché sa longueur et son sujet malsain. Personnages dérangés, perturbés psychiquement, abandonnées et élevées chez les religieuses, les sœurs Papin ont développé des pulsions morbides, pour se venger des malheurs de leur existence.<br /></span></p><p style="text-align: justify; font-family:trebuchet ms;" dir="ltr"><span style="font-size:130%;">Dans "<span style="font-style: italic;">Les Bonnes</span>", Jean Genet appuie sur le comportement schizoïde de Claire et Solange, entre envie de meurtre et dévouement quasi sacrificiel pour </span><span style="font-size:130%;">leur maîtresse. Il les fait tout à la fois compatir à la douleur de celle-ci </span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Blessures_assassines_Soeurs_Papin.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 391px; height: 250px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Blessures_assassines_Soeurs_Papin.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;">et haïr cette femme à la générosité trop large pour être naturelle, spontanée. Avec cette pièce de théâtre, l'auteur nous ouvre les portes de la folie mystique, de la psychose et nous laisse à voir un univers au bord du gouffre, <span style="font-style: italic;">border line</span>. Comme sa propre existence !</span><span style="font-size:130%;"> "<em>Les Bonnes</em>" très en avance pour l'époque, laisse un arrière-goût de trouble et d'inconfort. Un sentiment d'assister à une lente descente aux enfers de deux sœurs s'enfermant dans leur folie jusqu'à l'autodestruction. Une pièce lourde et dépouillée à la fois. Étrange et fascinante comme la folie.</span></p><p face="trebuchet ms" style="text-align: justify; " dir="ltr"><br /></p><p style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;" dir="ltr"><span style="font-size:130%;">D'autres blogs en parlent : <a href="http://lectureslaucadet.over-blog.com/article-les-bonnes-de-jean-genet-resume-52471980.html">Everina</a>, <a href="http://liratouva2.blogspot.com/2010/06/les-bonnes-de-jean-genet.html">Mango</a>, <a href="http://marieordinis.blogspot.com/2011/06/les-bonnes.html">Marie Ordinis</a> ... D'autres, peut-être ?! Merci de me prévenir par un commentaire, que je vous ajoute à la liste.<br /></span></p><p style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;" dir="ltr"><br /></p><p style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;" dir="ltr"><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> <span style="font-size:78%;">232 - 1 = 231 livres dans ma PAL ...</span><br /></p><div style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"> </div><p dir="ltr" align="justify"> </p>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-47199942503073500822011-09-16T22:05:00.001+02:002011-09-17T17:07:33.942+02:00LA PETITE POULOU<ul><li><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-weight: bold;">Chez eux - Carole Zalberg - Phébus Éditions</span></span></span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /></span></span><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/09/11090910135429308718420.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 219px; height: 219px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/09/11090910135429308718420.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"<span style="font-style: italic;">Allez, décide Anna, encore quelques secondes. Que durent un peu le noir et l'oubli d'ici.</span></span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;"></span></span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;">Je sentirais d'abord un rayon de soleil taquiner mon front et s'il n'effraie pas trop mes paupières, j'ouvrirais mes yeux. Je verrais que le trait blond et tièdes, tout chargé de poussière, part de la fenêtre. Le temps que l'on écarte en grand les rideaux, il serait devenu une mer lumineuse. C'est d'une main ferme et rapide que ce geste serait fait, parce qu'il est l'heure de se lever maintenant ma chérie jolie. </span>Mein kindele, mein shäpsele<span style="font-style: italic;">. Je comprendrais alors dans un éclat du cœur que la semaine se termine et que </span>Mamma<span style="font-style: italic;"> est revenue</span>".<br /><br />Anna Wajimsky a six ans lorsqu'on l'arrache subitement à son bonheur émerveillé d'enfant. Que sait-on de la vie, des peines, des inquiétudes, des tourments, des appréhensions d'adulte à six ans ? Normalement, rien, dans une période de paix. Mais on est en 1939. Et à six ans, la petite a déjà connu l'exil, l'exode, la détresse, l'angoisse, l'épouvante. Partie de Lódz en Pologne pour ce que ses parents imaginaient une terre d'accueil, hospitalière et protectrice, la France ne sera qu'un répit trop court sur le chemin de croix de cette famille. A six ans, la petite <span style="font-style: italic;">Kätsele</span> - comme la surnomme Ethel sa mère -, a été ôtée à l'amour des siens, cachée dans une famille de paysans français bourrus, bougons, butés, renfrognés, durs à la tâche où les sentiments et la sensiblerie n'ont pas leur place. Et puis, la <span style="font-style: italic;">Mère Poulou</span> est une femme rustique, mutique, rude, presque sauvage qui n'a pas le temps de s'apitoyer sur les petits chagrins de sa pensionnaire d'infortune. Heureusement, il y a l'école pour Anna. Et à l'école, il y a Cécile Tournon, l'institutrice qui encourage, aide, soutient, réconforte, panse les petits et les grandes peines, protège aussi, quand cela s'avère nécessaire. "<span style="font-style: italic;">Maintenant que sa mère n'est plus là pour calmer ses vertiges, affermir le sol sous ses pieds, dégager l'horizon des ombres amassées, Anna a investi Cécile Tournon de cela aussi : elle est devenue l'être vers lequel se tourner quand les questions se bousculent et s'échappent sans trouver de réponse ; quand les peurs soudain sont à la fois si profondes et si vagues qu'il faut les cerner à tout prix ; les baptiser pour mieux les combattre</span>".<br /><br />Mademoiselle Tournon, un roc solide sur lequel la petite Anna pourra s'appuyer, se</span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/09/11090910135429308718422.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 439px; height: 225px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/09/11090910135429308718422.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> raccrocher pour affronter la violence, la cruauté des adultes, la tourmente </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">quotidienne faite d'effroi, d'inquiétude, d'angoisse, de panique, de questions sans réponse. Une jeune femme de cœur, engagée corps et âme dans la lutte contre la bêtise humaine, contre l'inhumanité, la brutalité et le cynisme des décisions politiques faisant des juifs des parias traqués. Mademoiselle Tournon, pétrie d'idées républicaines, d'égalité, de fraternité, de liberté, de solidarité envers les plus faibles, les plus démunis, les plus fragiles, ne pouvait admettre le sort fait à Anna</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> qu'elle prendra sous son aile bienveillante. "<span style="font-style: italic;">Pour la jeune femme, Anna avait très vite constitué une mission sacrée, l'acte de courage et d'éclat accompli pour ne pas céder aux lois de ces temps innommables. L'idée sublime d'une vie sauvée non seulement dans son souffle quotidien, mais dans son droit au lendemain, à un avenir qui ne serait pas définitivement bridé par les injustices du passé</span>".<br /><br />En écrivant "<span style="font-style: italic;">Chez eux</span>", Carole Zalberg se penche sur la partie maternelle de son histoire familiale et marche sur les pas de sa mère, enfant. En relatant le quotidien de la petite Anna Wajimski cachée chez des paysans de la Haute-Loire - les Poulange -, la romancière revient sur le comportement de certains Français qui ont refusé l'inacceptable, l'intolérable, l'inique infligés par les lois du Gouvernement de Vichy aux Juifs, français et étrangers.<br /><br />Anna, prise dans la nasse de la grande histoire, grandira plus vite que ces petites camarades de classe. Née dans un milieu aisé en Pologne, elle sera trimballée à travers l'Europe jusqu'en France où ses parents croiront trouver un semblant de repos, de sérénité. Ici, comme ailleurs, la pitié et l'empathie ne seront pas la règle fondamentale. La séparation, douloureusement vécue par chacun, s'imposera pour se donner une chance - même infinitésimale - de survivre au pire.<br /><br /></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Anna, enfant sage, docile, intelligente et perspicace, comprendra très vite que, pour se fondre dans la masse, disparaître et se faire oublier, il lui faudra se taire, se cacher sous une autre </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">identité, oublier qui elle a été pour prendre une autre apparence, un autre masque plus </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">correct. Dans cet univers bouleversé, chamboulé, Anna s'ouvrira des </span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/12/11091210170729308735371.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 362px; height: 336px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/12/11091210170729308735371.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">espaces de bonheurs enchantés grâce aux visites d'Adriel - son cousin -, lien ténu et unique entre ses parents et elle. Chaque instant de joie, de gaieté, de plaisir, d'insouciance, de rire, sera comme une bataille gagnée contre la barbarie, le fanatisme.<br /><br />Avec "<span style="font-style: italic;">Chez eux</span>", Carole Zalberg nous parle de cette enfance singulière et quelque peu malmenée, maltraitée, brimée, opprimée par l'histoire des Hommes. Écrit distancié, Carole Zalberg nous raconte avec pudeur, délicatesse et retenue cette parenthèse mélancolique vécue par sa mère. Cela donne un récit sensible, éthéré, soigné, pudique qui ne cède jamais à la facilité, mais où transparait l'émotion et l'admiration d'une fille pour sa mère.<br /><br /><br />D'autre blogs en parlent : <a href="http://sourifleur.canalblog.com/archives/2008/09/13/10563654.html">Sourifleur</a>, <a href="http://pages.de.lecture.de.sandrine.over-blog.com/article-chez-eux-de-carole-zalberg-46631388.html">SD49 (Sandrine)</a>, <a href="http://le-boudoir-des-livres.over-blog.com/article-32348177.html">Sylvie (Le boudoir des livres)</a>, <a href="http://sybilline.canalblog.com/archives/2008/10/19/11008553.html">Sybilline</a> (<span style="font-style: italic;">Chez qui j'avais découvert ce joli récit</span>) ... D'autres, peut-être ?! Merci de vous faire connaître par un petit commentaire et je vous ajoute à la liste.<br /><br /><br />Le site de <a href="http://sybilline.canalblog.com/archives/2008/10/19/11008553.html">Carole Zalberg</a><br /><br /><br /></span></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> <span style="font-size:78%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">233 - 1 = 232 livres dans ma PAL ...</span></span><br /></div><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;"></span></span></span>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-86942539434061504682011-09-11T06:00:00.000+02:002011-09-11T06:00:04.553+02:00DIX ANS DEJA ...<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/09/11090910135329308718416.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 313px; height: 456px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/09/11090910135329308718416.jpg" alt="" border="0" /></a><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/09/11090910135329308718417.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 317px; height: 400px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/09/09/11090910135329308718417.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: trebuchet ms;"><br />Parce que parfois les photos ont plus de poids que tous les mots employés</span></span> ...Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-5606591306793009832011-09-04T06:00:00.003+02:002011-09-05T14:48:07.181+02:00LA MARQUE DU PERE<ul><li><span style="font-weight: bold; font-family:trebuchet ms;font-size:130%;" >Un long silence - Mikal Gilmore - Sonatine Éditions</span></li></ul>
<br />
<br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">
<br /></span></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/30/11083010445029308667288.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 264px; height: 264px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/30/11083010445029308667288.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"<span style="font-style: italic;">Je fais un rêve terrible.
<br />Dans ce rêve, c'est toujours la nuit. Nous sommes dans la maison de mon père - une vieille maison d'un brun charbonneux des années 1950, dotée de bardeaux, à deux niveaux, délabrée. Elle est située à l'extrémité de la périphérie d'une ville américaine moribonde, coincée entre les lumières de la nuit et les cheminées fumantes de gigantesques usines. Devant la maison, la séparant d'une forêt dans laquelle je n'ai pas le droit de pénétrer, s'étire une voie ferrée éclairée par la lune. Dans ce rêve, on entend toute la nuit durant le sifflement d'un train qui hurle au loin, annonçant l'approche d'un wagon de voyageurs venu d'un autre monde. Mais, pour une raison ou une autre, aucun train n'arrive jamais. Il n'y a que le hurlement</span>".
<br />
<br />Il semblerait que chacun d'entre nous porte en lui son histoire familiale, cachée dans quelques sombres recoins de son âme - ou de ses gênes -, avec ses secrets enfouis, ses non-dits fardés, masqués. Cette histoire abritée sous des décennies de voiles obscurs, de mystères ténébreux, de secret jamais levés, déterminerait plus ou moins nos actes - conscients ou non -, et nous mènerait tout droit à notre destin. Mikal Gilmore, quant à lui, aura tout fait pour échapper à cette malédiction filiale. Il faut reconnaître pour sa défense que le garçon partait avec un sacré handicap génétique. Un de ses frères n'était autre que Gary Gilmore, le condamné à mort le plus célèbre des États-Unis au milieu des années 1970 et qui inspirera à Norman Mailer son célébrissime "<span style="font-style: italic;">Chant du bourreau</span>". Mais avant d'en arriver à se sauver de lui-même, Mikal Gilmore a voulu savoir, comprendre les tenants et les aboutissants de son histoire personnelle, originelle, intime, comme pour ne pas être englouti - à son tour - par celle-ci. "<span style="font-style: italic;">C'est comme si le passé de ma famille avait acquis pour moi la dimension d'un mystère. Je veux savoir si, en examinant notre histoire, je peux y trouver une clé - un événement qui pourrait expliquer ce qui a causé tant de pertes et de violence. Peut-être que si je trouve quelques réponses, je parviendrai à éviter des pertes supplémentaires</span>".
<br />
<br />Remontant les fils emmêlés, embrouillés, intriqués de sa propre histoire, Mikal Gilmore va disséquer le passé intime de Bessie Brown, sa mère. Cette jeune femme, élevée dans l'idéologie mormone en plein cœur de l'Utah, au sein d'une fratrie de neuf enfants, poussera - sans beaucoup d'affection - comme une herbe folle. Ballottée, bousculée, elle s'affranchira petit à petit de cette éducation rigoureuse et aliénante, passant dans le camp des rebelles, jugée et condamnée par les siens. La mort tragique de sa jeune sœur Alta, signera le début de la fin de cette lignée maudite, qui ne connaîtra que les coups du sort, la violence, la marginalité, le reniement, la folie. "<span style="font-style: italic;">C'était l'endroit où, plus de soixante auparavant, la vie des Brown avait sombré dans une tragédie soudaine dont l'impact effroyable n'a jamais été ni oublié ni éradiqué. A la lueur du soleil couchant, on aurait presque dit qu'il restait une tache de sang sur le sol - du sang qui avait coûté tant d'espoir et, dans l'esprit de ma mère, annoncé une ruine si inébranlable que ni le temps ni les intempéries ne l'effaceraient jamais</span>". Bessie refusait la violence, la haine, la <span style="font-style: italic;">loi du Talion </span>des prédicateurs Mormons. Elle était convaincue que l'on pouvait prévoir les meurtres et, donc, les empêcher. Or, en Utah au début du 20ème Siècle, les</span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/30/11083010445029308667287.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 393px; height: 219px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/30/11083010445029308667287.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> exécutions de meurtriers étaient publiques. Selon elle, les <span style="font-style: italic;">spectateurs</span> de ces exécutions étaient eux-mêmes complices d'un meurtre.
<br />
<br />Surtout, dans ce bric-à-brac de l'histoire filiale de Mikal Gilmore, il y a une large</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> place pour le mensonge. Peut-être pire que le non-dit, dans certains cas. Dans tous les cas, aussi dévastateur, ravageur, nuisible. Le mensonge, la mythomanie, le boniment, le baratin s'invite partout dans cette trame familiale déjà complexe. Elle s'infiltre dans chaque espace vide pour colmater les brèches du silence et créer un mur d'artifices, de faux-semblant. "<span style="font-style: italic;">Notre passé était plein de secrets et de dettes,</span></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;"> de droits dont nous avions été lésés, de fantômes qui nous suivaient. Il y avait une obscurité au cœur de notre histoire. Une obscurité que nous ne comprenions pas pleinement, mais dont nous savions qu'elle était la partie la plus ancienne et la plus vraie de nous-mêmes</span>".
<br />
<br />En effet, comment - de fait - Gary Gilmore et ses frères auraient-ils pu vivre une telle existence sans en être profondément perturbés ? Trimballés, tiraillés, déstabilisés par tant de déménagements incessants, de départs précipités, promenés du nord au sud, d'est en ouest des États-Unis, pris entre des parents passant leur temps à escroquer, à berner, à tricher, à s'aveugler et à se voiler une réalité sordide, à se hurler dessus, à se battre, à s'entretuer presque, comment se construire, grandir sereinement et sans peurs ? Quelle image pouvaient avoir les deux aînés de leurs parents qui n'avaient ni travail stable, ni endroit sûr et défini pour se poser ? Chassés de partout, considérés pire que des parias, comment ces enfants auraient-ils pu échapper à leur destin, devenir des adultes équilibrés, sains, paisibles ? "<span style="font-style: italic;">Mes frères ont grandi durant des années au milieu d'inconnus désespérés - des gens qui avaient tout perdu, des gens qui étaient fous ou ivres ou violents, ou les trois à la fois. Ils ont vu des gens se faire poignarder, et d'autres mourir de faim ou de maladie</span>".
<br />
<br />Au fur et à mesure de ma lecture de "<span style="font-style: italic;">Un long silence</span>", je me suis dit que Mikal Gilmore avait certainement eu beaucoup de chance dans son malheur par rapport à ces trois frères, Franck jr. Gary et Gailen. Au moins lui n'aura pas connu la vie de bâtons de chaise de ses aînés imposée par ce couple infernal qu'était Franck et Bessie Gilmore. De raclées en torgnoles, de coups de poing en coups de ceinturon, ces enfants ne connaîtront que la violence gratuite en guise d'éducation. Jamais d'explication, encore moins de discussion. Pas d'amour ni d'empathie. Gary le plus fragilisé par cet environnement, cumulera les bévues, les bêtises. D'abord enfantines et innocentes, ces sottises s’amplifieront jusqu'au point de non-retour. Ces attitudes seront autant de SOS lancés à sa famille, à son entourage, à la société pour dire l'impossible, la souffrance. Il attirait l'attention mais de manière excessive et toujours négative. Son cri d'amour, sa quête perpétuelle de reconnaissance, d'affection engendreront l'effet inverse. De maisons de redressement en prisons d’État pour des faits de plus en plus violents, cruels, la vie de Gary ne sera qu'une suite ininterrompue de catastrophes, d'actes manqués pour se prouver qu'il existait bien.
<br />
<br /></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Avec "<span style="font-style: italic;">Un long silence</span>", Mikal Gilmore analyse son passé, son enfance, sa jeunesse, revient sur son parcours avec le recul </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">nécessaire pour être juste, objectif, impartial. Sans apitoiement et sans concession envers lui, Mikal Gilmore livre dans son roman </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">biographique le résultat de son introspection, forme de psychanalyse par </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">l'écriture qu'a été la rédaction de cet ouvrage. Au fur et à mesure de cette lecture dense, profonde, bouleversante - </span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/30/11083010445029308667289.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 405px; height: 252px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/30/11083010445029308667289.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">parfois éprouvante aussi - on sent son auteur se détacher de cette histoire, tourner la page pour - enfin - pouvoir écrire son histoire et vivre en paix. Hagiographie infiniment humaine, "<span style="font-style: italic;">Un long silence</span>" ne peut laisser aucun lecteur indifférent ! "<span style="font-style: italic;">Dans un monde meilleur, mes parents ne se seraient pas rencontrés - ou du moins ils ne se seraient pas mariés et n'auraient pas fondé un foyer. Dans un monde meilleur, je ne serais pas né. Franck Gilmore et Bessie Brown étaient deux êtres pitoyables et misérables. Je les aime, mais je dois dire ceci : c'est une tragédie qu'ils aient eu des enfants</span>".
<br />
<br />D'autres blogs en parlent : <a href="http://boulimielivresque.blogspot.com/2011/04/un-long-silence.html">Belle de Nuit</a>, <a href="http://www.desgoutsetdeslivres.fr/article-un-long-silence-de-mikal-gilmore-72020366.html">Des goûts et des livres</a>, <a href="http://chroniqueslitterairesdecorine.over-blog.com/article-un-long-silence-de-mika-gilmore-editions-sonatine-81135908.html">Corine</a>, <a href="http://www.stemilou-books.com/article-un-long-silence-mikal-gilmore-72319993.html">Stemilou</a> ... D'autres, peut-être ?! Merci de vous faire connaître par un petit commentaire, que je vous rajoute à la liste.
<br />
<br /></span></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> <span style="font-size:78%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">234 - 1 = 233 livres dans m</span></span><span style="font-size:78%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">a PAL ...</span></span>
<br /></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-35162158287418090742011-09-01T06:00:00.000+02:002011-09-01T08:35:10.980+02:00QUE LIRA-T-ON EN SEPTEMBRE ?<div class="separator" style="clear: both; font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;">La rentrée des grands et des petits est déjà là, et avec elle son cortège de contraintes, de routine. On relance la grande roue du quotidien, en croisant les doigts pour que cette nouvelle rentrée soit (un peu) différente des précédentes, tout en sachant qu'elle sera comme les autres ! </span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;">
<br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;">Et avec les dossiers que j'ai en cours, je n'ai pas trop de temps pour me poser des questions existentielles ou métaphysiques. Ce qui, en soit, est une excellente nouvelle, vue que je passe mon temps à me torturer l'esprit pour tout. Surtout pour rien !</span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;">
<br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;">Mais revenons aux choses sérieuses, et au contenu - faiblard, actuellement - de ce blog. Chaque début de mois, c'est la ritournelle des sorties en poche. Toujours essayer de vous faire (re)découvrir quelques pépites oubliées depuis très (trop) longtemps au fin fond d'une LAL exponentielle et d'une PAL dégoulinante de livres excellents, bons, moyens et - osons le terme - carrément mauvais, mais que l'on ne laisserait jamais de côté.</span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;">
<br /></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;">Voyons voir ce qui sort tout au long de septembre, pour ceux et celles qui ne voudraient pas entendre parler de la rentrée littéraire ...</span></div><ul style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><li><span style="font-size:130%;"> 10/18</span></li></ul><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;"><b>La ferme des Neshov - Anne B. Ragde</b></span></div><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;">
<br /></span></div><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><div class="separator" style="clear: both;"><span style="font-size:130%;"><a href="http://www.imageshotel.org/thumbs/Nanne2612/autre.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">
<br /></a></span></div><span style="font-size:130%;"><span class="texte11_arial_gris_fonce">Après l'enterrement de leur mère, les frères Neshov pensaient reprendre le cours de leur vie. Mais tout a changé </span><a href="http://www.imageshotel.org/thumbs/Nanne2612/livrefermedeneshov.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img src="http://www.imageshotel.org/thumbs/Nanne2612/livrefermedeneshov.jpg" border="0" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span class="texte11_arial_gris_fonce">: Erlend est confronté au désir d'enfant de son compagnon, Margido à sa solitude et Tor, l'aîné, vit mal son quotidien à la ferme, auprès du « père »...À leur insu, le drame couve et pour chacun d'eux, l'heure des choix a sonné. </span><span class="texte11_arial_gris_fonce">Tendresse, humour et coups de théâtre : la saga familiale norvégienne d'Anne B. Ragde est un phénomène littéraire incontournable au succès mondial. </span><b> </b></span></div><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;">
<br /><b>Frères de sang - Richard Price</b></span></div><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;"><b> </b></span></div><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;">
<br /></span><span style="font-size:130%;"><span class="texte11_arial_gris_fonce">Dans la famille De Coco, la violence est partout, prête à exploser : brutalité, sexe, alcool. Stony, le fils parfait, rêve d'une vie plus large que celle à laquelle la tradition familiale le destine. Mais pourra t-il échapper à ses origines ? Véritable tragédie de l'ordinaire, Richard Price brosse un tableau sans concession du passage à l'âge adulte. « Richard Price est chez lui dans le Bronx : il a beaucoup regardé, noté, senti ce concentré humain en version panoramique. » Christine Ferniot, <i>Télérama</i></span>
<br />
<br /><b>L'écrivain et l'autre - Carlos Liscano</b>
<br /></span>
<br /><span style="font-size:130%;">Bouleversant de sincérité et d'intensité, un essai sur l'impossibilité d'écrire. Entre autoportrait impitoyable et brillante mise en abyme, une œuvre magnifique de dépouillement, un éblouissant jeu de miroirs entre l'écrivain<a href="http://www.imageshotel.org/thumbs/Nanne2612/autre.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img src="http://www.imageshotel.org/thumbs/Nanne2612/autre.jpg" border="0" /></a></span><span style="font-size:130%;"> et cet autre qui ne cesse de l'inventer. Il y a plus d'un an, Carlos Liscano a commencé un roman qu'il ne parvient pas à terminer. Incapable de créer une autre histoire, il corrige, chercher, rature. Rien. Confronté à la quête éperdue de ces mots qui soudain lui échappent, soumis à une exigence d'absolu qui le paralyse. Liscano fait un constat terriblement désespéré : l'écrivain est une invention. Écrire, c'est chercher ce qu'on ne trouvera pas. Que reste-t-il ? La nuit insomniaque, le fleuve tranquille, des oranges qu'on achète, les rues de Montevideo sous la pluie... Vivre vaut presque toujours la peine. </span><span style="font-size:130%;">
<br /></span>
<br /><span style="font-size:130%;"><b>Mr. Peanut - Adam T. Ross</b></span>
<br />
<br /><span style="font-size:130%;"><span class="texte11_arial_gris_fonce" style="Trebuchet MS",sans-serif;">David Pepin a toujours aimé sa femme, Alice. Pourtant, parfois, il rêve de sa mort. Mais peut-on être coupable des rêves que l'on fait ? Le problème, c'est qu'Alice est morte. Réellement. Pour les deux policiers en charge de l'enquête, David apparaît aussi suspect qu'il est désemparé. Mesurant sa culpabilité à l'aune de leur propre histoire conjugale, il leur devient clair que son rôle ne se limite pas à celui du mari inconsolable... Adam Ross livre un premier roman, hypnotique et intense en disséquant à travers la genèse de ces trois mariages, la réalité effroyable et tragique de la vie à deux. « C'est l'approche la plus fascinante du côté sombre du mariage depuis <i>Qui a peur de Virginia Woolf ?</i> Captivant. Cela m'a provoqué des cauchemars. Un exploit pas misérable. » Stephen King </span></span><span style="font-size:130%;"><b></b></span><span style="font-size:130%;">
<br /></span>
<br /><span style="font-size:130%;"><b><span style="Trebuchet MS",sans-serif;">L'antarctique - Claire Keegan</span></b></span><span style="font-size:130%;">
<br /></span>
<br /><span style="font-size:130%;">L'antarctique. " Chaque fois que la femme heureuse en ménage partait, elle se demandait comment ce serait de coucher avec un autre homme. " Dès la première phrase de la nouvelle titre de son recueil, Claire Keegan ferre l'attention de son lecteur. La suite ne le décevra pas. Qu'elle évoque des amours malheureuses (dans L'Amour dans l'herbe haute, l'héroïne vient attendre, neuf ans après qu'ils se sont quittés, son amant sur la lande), les ravages sur ses enfants de la folie d'une mère (Brûlures dit le traumatisme de toute une famille), les rivalités familiales (Les Sœurs) ou la passion naissante entre un homme et une femme réunis par une petite annonce (Osez le grand frisson), l'auteur fait preuve d'une impressionnante maîtrise. Ses intrigues sont denses, ses personnages, souvent des femmes de la classe moyenne, criants de vérité, son style est net et tranchant, sa perception du monde et des rapports humains terriblement juste. Le tour de force de la nouvelliste tient certainement dans la paradoxale tranquillité avec laquelle elle laisse entrevoir les situations les plus extrêmes : ses créatures peuvent se débattre dans un monde indifférent et hostile, lutter contre l'absurdité de la vie, elles garderont toujours la maîtrise de leur destin. </span><span style="font-size:130%;"><span style="Trebuchet MS",sans-serif;"> </span><b> </b></span>
<br />
<br /><span style="font-size:130%;"><b>Un mal sans remède - Antonio Caballero</b></span><span style="font-size:130%;">
<br /></span>
<br /><span style="font-size:130%;">Odyssée fellinienne à l'humour ravageur, portrait au vitriol de la société colombienne, réflexion magistrale sur le rôle de l'écrivain, Un mal sans remède retrace les aventures d'Ignacio Escobar, poète frustré, dans le Bogotà des années 1960. Porté par une formidable énergie romanesque, un livre-culte salué par Gabriel Garda Marquez et Fernando <a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremalsansremde.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremalsansremde.jpg" height="200" border="0" width="200" /></a></span><span style="font-size:130%;">Vallejo. Fils de bonne famille vivant des rentes de sa mère, résistant obstinément au désir d'enfant de sa compagne, sourd aux appels pressants de ses amis lénino-trotskistes qui l'exhortent à l'engagement, Ignacio n'a d'autre ambition que d'achever la grande œuvre qu'il porte en lui, si possible sans avoir à se lever de son lit. Un soir, une dispute le force à quitter sa chambre et le précipite dans les rues de la ville. Commence alors une errance qui va l'exposer à toutes les situations qu'il s'était si bien employé à éviter... Ignacio Escobar finira par écrire son grand poème. Mais la réalité, plus forte, le détruira. La vie est un mal sans remède. </span><span style="font-size:130%;"><b> </b></span>
<br />
<br /><span style="font-size:130%;"><b>Une âme perdue - Giovanni Arpino</b></span>
<br />
<br /><span style="font-size:130%;">Bref et magistral, un antiroman d'apprentissage, la chronique ramassée en six jours d'un été étouffant dans le Turin des années 1960. Un chef-d’œuvre de la littérature italienne, la redécouverte d'un écrivain majeur de l'après-guerre, dans la lignée d'un Mario Soldati, d'un Cesare Pavese ou d'un Italo Calvino. A la veille de ses dix-sept ans, le jeune Tino s'installe chez sa tante Galla et son oncle Serafino, surnommé l' " Ingénieur ", pour y préparer son baccalauréat. Orphelin, adolescent frêle et gauche réfugié dans les livres, Tino attend de toucher l'héritage de sa mère, précieux sésame qui doit lui ouvrir les portes de la vie étudiante et du monde adulte. Dès son arrivée, Galla et Anetta, la vieille servante, lui font une étrange confidence : au dernier étage de la maison, dans une chambre fermée à double tour, vit le " Professeur ", le frère jumeau de Serafino devenu fou à son retour d'Afrique. D'abord troublé par cette révélation et angoissé par cette cohabitation forcée, Tino adopte petit à petit le rythme de la maison, partageant même les virées nocturnes de son oncle. Jusqu'à ce petit matin où il va découvrir le secret caché derrière ces persiennes closes, un terrible drame qui fera tomber tous les masques, un à un... </span><ul><li><span style="font-size:130%;">Livre de poche</span></li></ul><span style="font-size:130%;"><b>La peur du paradis - Vincent Engel
<br />
<br /></b></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrepeurduparadis.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">
<br /></a></span></div><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;">L'Italie au lendemain de la Première Guerre. Entre mer et forêt, au cœur des Pouilles, se niche le village de San Nidro où grandissent Basilio et Lucia. Née de parents inconnus, Lucia est différente et les villageois s'en méfient : enfant presque sauvage, elle est l'amie des signes envoyés par la nature. Basilio, lui, vient de perdre son père. Pour conjurer le chagrin, il oscille entre deux mondes, sa vie de pêcheur sous la voile du sage Luigi, l'univers magique et <a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrepeurduparadis.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrepeurduparadis.jpg" height="200" border="0" width="200" /></a></span><span style="font-size:130%;">inspiré de la petite fée des bois. Liés par le destin, Lucia et Basilio s'aiment et se jurent fidélité sans même se l'avouer. Mais un acte irréparable (un bûcher dressé par les enfants pour incinérer le corps du vieux Filippo, qui avait pris Lucia sous sa protection) va faire basculer ces amours enfantines dans le cours tragique de l'Histoire. Sur ordre des fascistes, Lucia est enfermée dans un couvent de Bari. Elle parvient à s'enfuir et se retrouve à Rome. Basilio, désespéré, fera tout pour la retrouver. Une quête faite d'espoirs et de rendez-vous manqués à l'heure où l'Italie mussolinienne pactise avec le diable. Une destinée à mille lieues du « paradis » de San Nidro attend les deux jeunes gens au cours de ce roman envoûtant. Après sa période toscane, Vincent Engel nous emporte dans une géographie sauvage et romantique où affleure toute l'âpreté d'un Sud qui échappe au temps. <span style="font-weight: bold;">
<br />
<br /></span></span></div><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"></div><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;"><b>Le cahier d'Aram - Maria Angels Anglada
<br />
<br /></b></span></div><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"></div><div style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:130%;">Aram a quinze ans lorsqu’il doit fuir son Arménie chérie avec sa mère, Maryk, pour échapper à la mort. Nous sommes en 1915, année où le gouvernement turc a décrété l’extermination du peuple arménien. Ils marchent des jours et des jours dans un pays dévasté par la guerre, pour échouer en Arménie russe où ils seront finalement à l’abri. Puis c’est l’exil : d’abord la Grèce, sur la petite île de Symi où Aram devient pêcheur de corail, puis Marseille, lieu de refuge pour la communauté ; il faut fuir les fantômes. Là-bas, la vie continue : Maryk finira par refaire sa vie et Aram par rencontrer l’amour. Il va alors tout consigner dans un carnet que lui avait offert son père, Vahé, un grand poète connu et respecté de tous, mort aux mains des Turcs. Pour perpétuer sa mémoire. La mémoire d’un peuple marqué à jamais. La mémoire d’une tuerie sans précédent.</span><span style="font-size:130%;"><b>
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<br /></b></span></div><div style=" text-align: justify;font-family:";"></div><div face=""" style=" text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><b>Les saisons de la solitude - Joseph Boyden
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<br /></b></span></div><div face=""" style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;"></div><div face=""" style="font-family: trebuchet ms; text-align: justify;"><span style="font-size:130%;">Will, un ancien trappeur, est dans le coma après avoir été agressé ; c’est Annie, sa nièce, de retour d'un long voyage, qui veille sur lui, qui lui parle. Dans une communion silencieuse, ces deux êtres évoquent leurs douleurs les plus secrètes, celles de leur peuple, les Indiens Anishabe. De l'immensité sauvage des forêts canadiennes aux gratte-ciel de Manhattan, c’est le choc de deux mondes, de deux cultures, que décrit l’auteur. Ce roman saisissant, deuxième volet du triptyque inauguré par <i>Le Chemin des âmes</i>, a été couronné par le plus grand prix littéraire canadien, le Giller Prize.</span><span style="font-size:130%;"><b>
<br />
<br /></b></span></div><div style="Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;font-family:";"></div><div style="Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:large;"><b>Les Terres saintes - Amanda Sthers
<br />
<br /></b></span></div><div style="Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;font-family:";"></div><div style="Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;font-family:";"><span style="font-size:large;">« Saviez-vous qu’en Israël on se servait des porcs pour pourchasser les terroristes ? D’abord parce qu’ils ont un flair hors du commun, ensuite parce que si un musulman touche un cochon, il se voit refuser les sept vierges au paradis. On y élève donc des cochons sur pilotis comme l’exige la loi afin qu’ils ne frôlent pas la terre sainte. Que rêver de mieux comme personnage qu’Harry Rosenmerck, juif ashkénaze, cardiologue parisien qui a tout quitté pour devenir éleveur de cochons en Israël ? Et puis un rabbin est né pour le contredire : Moshe, qui ne supporte pas cette dérive et encore moins qu’Harry arrondisse ses fins de mois en vendant de la viande impure aux restaus branchés de Tel Aviv, ça les mène forcément vers des discussions politiques. Et qu’y a-t-il de plus critique qu’un juif pour parler de la politique intérieure d’Israël ? Vous connaissez ce dicton sans doute : quand il y a deux juifs dans une pièce, il y a trois avis. David, le fils d’Harry, auteur de théâtre à succès, homosexuel, lui écrit aussi mais son père ne lui répond jamais, incapable d’imaginer son fils dans les bras d’un homme. La fille d’Harry, Annabelle, quitte New York pour fuir un chagrin d’amour et va le retrouver ailleurs en chemin. Et enfin son ex-femme, mère de ses deux enfants, qui se découvre un cancer et revisite leur histoire d’amour et ses zones d’ombre comme si cela pouvait l’aider à affronter la vie et son issue. C’est un roman sur les limites de chacun, sur ce qu’on ne se dit pas, ou trop tard. Sur les élans du cœur qui restent coincés dans la gorge. Sur les instants qui passent et qu’on n’a pas su saisir. Sur la petite histoire dans la grande. C’est un roman d’amour. » </span><span style="font-size:large;"><b>
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<br /></b></span></div><div face=""" style="Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div face=""" style="Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size:large;"><b>22 novembre 1963 - Adam Braver</b></span></div><div face=""" style="Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;">
<br /><div align="justify"><span style="font-size:large;">À la manière de Short Cuts de Robert Altman, Adam Braver met ici en scène certains des acteurs, premiers rôles et figurants, durant les heures qui précèdent et qui suivent l’assassinat de J. F. Kennedy. Autour de la figure centrale de Jackie Kennedy, quelques personnages vont vivre eux aussi une journée particulière : un tailleur de Dallas, dont le nom et le film amateur vont faire le tour du monde, un médecin de l'hôpital Parkland, qui va, quelques heures plus tard, pratiquer l'autopsie du corps du Président, le personnel de la Maison-Blanche chargé des enfants du couple… Mêlant avec habileté la grande et la petite histoire, l’auteur nous fait pénétrer dans l'intimité des protagonistes du drame, posant ainsi un regard neuf sur cette tragédie qui a pourtant fait couler beaucoup d’encre. Un roman hypnotique servi par une écriture magnifique de précision et par une construction ensorcelante.</span></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><b><span style="font-size:large;">Guide de l'incendiaire des maisons d'écrivains en Nouvelle-Angleterre - Brock Clarke
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<br /></span></b></div><div align="justify"><span style="font-size:large;"> </span></div><div align="justify"><span style="font-size:large;">Moi, Sam Pulsifer, je suis l'homme qui a accidentellement réduit en cendres la maison d'Emily Dickinson à Amherst, et qui, ce faisant, a tué deux personnes, crime pour lequel j'ai passé dix ans en prison. Il suffira sans doute de dire qu'au panthéon des grandes et sinistres tragédies qui ont frappé le Massachusetts il y a les Kennedy, les sorcières de Salem, et puis il y a moi. B. C. Brock Clarke réussit, avec un sens de l'humour déroutant, un véritable tour de force littéraire, rendant ainsi hommage aux grands écrivains américains.</span></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><b><span style="font-size:large;">L'affaire de l'esclave Furcy - Mohammed Aïssaoui</span></b></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><span style="font-size:large;">« Le 16 mars 2005, les archives concernant "L'affaire de l'esclave Furcy" étaient mises aux enchères, à l'hôtel Drouot. Elles relataient le plus long procès jamais intenté par un esclave à </span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/esclave.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/esclave.jpg" height="200" border="0" width="200" /></a><span style="font-size:large;">son maître, trente ans avant l'abolition de 1848. Cette centaine de documents, des lettres manuscrites, des comptes rendus d'audience, des plaidoiries, illustrait une période cruciale de l'Histoire. Les archives révélaient un récit extraordinaire : celui de Furcy, un esclave âgé de </span><span style="font-size:large;">trente et un ans, qui, un jour d'octobre 1817, dans l'île de la Réunion que l'on appelle alors île Bourbon, décida de se rendre au tribunal d'instance de Saint-Denis pour exiger sa liberté. Après de multiples rebondissements, ce procès, qui a duré vingt-sept ans, a trouvé son dénouement le samedi 23 décembre 1843, à Paris. Malgré un dossier volumineux, et des années de procédures, on ne sait presque rien de Furcy, il n'a laissé aucune trace, ou si peu. J'ai éprouvé le désir, le désir fort, impérieux, de le retrouver et de le comprendre. De l'imaginer aussi ».</span><span style="font-size:large;"> </span></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><b><span style="font-size:large;">Mes prix littéraires - Thomas Bernhard</span></b></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><span style="font-size:large;">Sous prétexte de parler de tous les prix littéraires qu’il a reçus, Thomas Bernhard se livre, dans ces textes inédits, à ce qu’il fait le mieux : exercer sa détestation. Jurés, organisateurs, notables allemands ou autrichiens, personne n’est épargné par l’humour vengeur d’un auteur hypersensible à la médiocrité. Irrésistiblement méchant et drôle, il excelle aussi dans l’art de la miniature. Chaque récit est un joyau, et se lit comme une courte nouvelle. Derrière une apparente désinvolture, Bernhard interroge la nature de l’industrie littéraire et la vanité des distinctions honorifiques. Tout cela dans un style acéré et ironique à la fois – du grand art. Terminé en 1980, ce petit volume, resté pour des raisons obscures inédit du vivant de l’auteur, associe neuf récits de remises de prix et les discours de réception correspondants, poétiques et violents. On comprendrait presque pourquoi un certain ministre autrichien, à l’audition d’un de ces discours assassins, s’est retenu de justesse de frapper Bernhard... </span></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><b><span style="font-size:large;">Galadio - Didier Daeninckx</span></b></div><div align="justify">
<br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livregaladio.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">
<br /></a></div><div align="justify"><span style="font-size:large;">Allemagne, années trente. Ulrich est un adolescent de Duisbourg comme les autres. À un détail près : sa peau est noire... Son père, un soldat africain, est venu en Allemagne avec les troupes françaises d'occupation chargées de veiller à l'application du traité de Versailles. Il est reparti en 1921, quelques mois avant la naissance de cet enfant, fruit d'un</span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livregaladio.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livregaladio.jpg" height="200" border="0" width="200" /></a><span style="font-size:large;"> bref amour avec une jeune Allemande. Ils sont des centaines, comme Ulrich, à incarner ce qu'Hitler et les nationalistes ne cesseront de dénoncer, dans l'entre-deux-guerres, comme la «honte noire», symbole de l'avilissement délibéré du sang aryen par les occupants. Leur sort ne sera en général guère plus enviable que celui des Juifs. Ulrich, pour sa part, va connaître un destin inattendu et mouvementé, et découvrir une autre facette de son identité : Galadio. Comme toujours, Didier Daeninckx s'appuie sur une documentation très fouillée pour éclairer un aspect méconnu de l'histoire du vingtième siècle. Il révèle ici le sort terrible des Allemands métis dans un pays emporté par le délire nazi. De Duisbourg aux studios de cinéma de Babelsberg, jusqu'aux rivages du Sénégal où se déroulent les premiers combats entre pétainistes et gaullistes, Ulrich apprend à connaître les hommes. </span><span style="font-size:large;"> </span></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><b><span style="font-size:large;">Les corps en silence - Valentine Goby</span></b></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><span style="font-size:large;">«Elle imagine possible un mari fidèle, pour ça elle est prête à faire sa fille des rues, sa prostituée, sa courtisane. Tout plutôt que ça : qu'il couche ailleurs. Elle dit tout, elle pense <i>tout</i>, elle l'aime à se tuer.» Deux femmes en résistance contre la fin du désir amoureux. À un siècle d'écart leurs chemins se croisent, se confondent, se séparent : l'une tente l'impossible pour reconquérir l'homme qu'elle aime, l'autre imagine une rupture radicale. Toutes deux refusent le silence des corps. </span><span style="font-size:large;"> </span></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><b><span style="font-size:large;">Sobibor - Jean Molla</span></b></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><span style="font-size:large;">Emma est une jeune femme atteinte d’anorexie. Appréhendée dans un supermarché pour vol, elle ne peut qu’expliquer : «Je l’ai fait pour qu’on m’arrête.» Pourtant, Emma veut savoir, Emma veut comprendre. «Sobibor», ce nom, prononcé par sa grand-mère polonaise peu avant sa mort, lui apportera plus que de simples réponses. Dans ce récit mettant en scène une adolescente aux prises avec des réalités qui la dépassent, Jean Molla revient sur un des épisodes les plus tragiques du siècle dernier. Ce roman, au succès critique et populaire, a été récompensé par plus de dix prix littéraires et a été traduit en six langues. </span><span style="font-size:large;"> </span></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><b><span style="font-size:large;">Le malentendu - Irène Némirovsky</span></b></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><span style="font-size:large;">Yves Harteloup est un rejeton déclassé de la grande bourgeoisie, meurtri par la guerre. En vacances sur la côte basque, il retrouve les matins radieux de son enfance et s'éprend de Denise, une femme mariée qui appartient à son milieu d'autrefois. Très vite, Denise l'aime et ne vit que pour lui… Dans ce premier roman publié en 1926 alors qu’elle avait à peine vingt-trois ans, Irène Némirovsky nous décrit la passion et les dangers qui guettent les amants. Et le goût que pouvait prendre le bonheur, au milieu des années folles.</span> <span style="font-size:large;"> </span></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><b><span style="font-size:large;">Histoire du romantisme/40 portraits romantiques - Théophile Gautier</span></b></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><span style="font-size:large;">Cette Histoire du Romantisme est, en quelque sorte, la postface inachevée à l'œuvre multiforme, et à la vie, du poète, du critique, du journaliste, du romancier, du conteur, du nouvelliste qu’était Gautier. Il sentait qu’il allait mourir. D’où l’importance de ce dernier livre, conçu pour survivre à sa propre disparition et pour sauver du même coup son nom et toutes ses œuvres précédentes. Il est trop fin pour lui donner la forme d’un plaidoyer pro domo. Il va raconter une aventure collective. Gautier s’y lance sur le mode léger et badin du conteur qui ne force pas la voix, sans rien de solennel, comme une dernière conversation à bâtons rompus. L’Histoire du Romantisme est citée partout parce que ce livre contient le récit enluminé de la bataille d’Hernani, un chapitre d’anthologie, haut en couleurs, une description, écrite par un protagoniste parlant au nom de tout le chœur des hugoliens, de cette révolution d’avant la révolution de Juillet, ce combat qui aurait suffi à faire passer à la postérité la date de 1830. Ce volume ne se limite pas au récit de la bataille d’Hernani. Il ressuscite une galerie de personnages. À la suite des douze chapitres de l’Histoire, on trouvera ici quarante portraits publiés en revue puis en volumes séparés. Le mélange de peintres, de sculpteurs, d’écrivains, d’actrices caractérisait non seulement le génie de Gautier, marqué à jamais par sa formation artistique, mais l’esprit même de cette armée romantique. Pour la plupart, ce sont des hommages aux compagnons morts. Cette série de textes courts prépare en réalité le projet d’écrire une Histoire du Romantisme, ils en sont le laboratoire. Dans cette nouvelle édition en Folio classique, ils sont quarante : on a choisi ici de créer une sorte d’académie arbitraire, dont Gautier fait partie. Le choix proposé dans ce volume correspond aux figures qui sont demeurées au panthéon des arts, des lettres, de la scène. Dès l’attaque du livre, après le leitmotiv du cor qui vient l’avertir qu’il est temps, les premiers mots qui surgissent sous sa plume sont « idéal », « poésie », « liberté », « enthousiasme », « bravoure », dans la même phrase, comme s’il voulait tout dire tant qu’il en a la force. Bouleversantes aussi les explosions de joie, les rires qui scandent cette Histoire, résurrection du passé. Gautier se retrouve en rêve parmi ses compagnons, ses enfants du Paradis, à table, au théâtre, au milieu de leurs fêtes et de leurs bals. Dans ce livre, pour survivre encore un peu et trouver l’énergie de le terminer, le vieux Gautier inhale des bouffées de bonheur. « Une telle joie, écrit-il, ne devait sans doute pas durer. Être jeune, intelligent, s’aimer, comprendre et communier sous toutes les espèces de l’art, on ne pouvait concevoir une plus belle manière de vivre, et tous ceux qui l’ont pratiquée en ont gardé un éblouissement qui ne se dissipe pas ». </span><span style="font-size:large;"> </span></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><b><span style="font-size:large;">La main droite du diable - Ken Bruen</span></b></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><span style="font-size:large;">L'Irlande, noyée sous l'afflux des devises et livrée à la cupidité, ne se tourne plus vers l'Église, en quête de réconfort et de consolation. Mais la décapitation du père Joyce dans un confessionnal de Dublin horrifie les citoyens les plus blasés. Jack Taylor, que le traumatisme lié à la perte d'un être cher vient d'anéantir, s'est toujours considéré comme à mille lieues d'une éventuelle rédemption. Un travail insolite lui offre pourtant un nouveau départ, et une surprenante association lui permet d'entrevoir que l'unique rêve qu'il poursuit encore éperdument, celui d'une famille, peut encore se réaliser. Quand se mêlent exorcisme inquiétant, prédateur qui rôde et attirance hautement improbable, tout concourt à l'entraîner dans un sombre réseau de conspirations. Le spectre d'une enfant hante chacune des heures qui échappent au sommeil. Désespérée mais lumineuse, l'écriture de Ken Bruen capture le sombre décor de la société irlandaise en cette époque de bouleversements socio-économiques. </span><span style="font-size:large;"> </span></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><b><span style="font-size:large;">Dans la vallée de l'ombre de la mort - Kirk Mitchell</span></b></div><div align="justify">
<br /></div><div align="justify"><span style="font-size:large;">Au beau milieu du carnage de la Guerre de Sécession, un </span><span style="font-size:large;">tueur s'attaque à des femmes Dunkers, ces Baptistes allemands qui refusent de porter les armes pour l'un ou l'autre camp. Le colonel Simon Wolf, Juif Sudiste enga</span><span style="font-size:large;">gé dans l'armée du Nord, va traquer le meurtrier jusqu'au bout dans ce gâchis absurde où l'on entasse bras et jambes coupés dans un chariot et où le typhus finit le travail commencé par les armes parce qu'on a installé les latrines de l'hôpital près de la seule source disponible. </span><span style="font-size:large;"> </span></div><ul><li><span style="font-size:large;">Point Seuil</span></li></ul><b><span style="font-size:large;">Le baiser de la pieuvre - Patrick Grainville
<br />
<br /></span></b></div><div face=""" style="Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size:large;">Le rêve de la femme du pêcheur d'Hokusai est l'estampe érotique japonaise la plus connue. La plus énigmatique aussi. Union de la femme et de la bête marine. Scène </span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrebaiserdelapieuvre.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrebaiserdelapieuvre.jpg" height="200" border="0" width="200" /></a><span style="font-size:large;">d'hypnose, de sexe, de vigilance animale et de volupté surnaturelle. Patrick Grainville n'aborde pas le sujet par le biais d'une biographie d'Hokusai et d'une reconstitution de son époque. Il va droit au cœur du motif et raconte l'histoire de ce couple impossible d'amantes : femme et pieuvre. Le récit de cet amour monstrueux déroule son fil romanesque et fluide. Au gré des péripéties très concrètes affleure le sens de cette aventure inédite. C'est d'abord l'évocation d'une île asiatique, perdue dans la mer, où vivent quelques villages de pêcheurs autour d'un volcan. Tout commence par la révélation qui frappe un bel adolescent, voyeur aveuglé par la nudité d'une femme... L'apparition et l'emprise de la pieuvre naîtront de ce dévoilement de la beauté interdite et de sa profusion intime et sensuelle. </span><span style="font-size:large;">
<br />
<br /></span></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><b><span style="font-size:large;">Dans la nuit brune - Agnès Desarthe
<br />
<br /></span></b></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size:large;">Jérôme est un homme calme. C'est du moins ce qu'il croit. Lorsque l'amoureux de sa fille Marina meurt dans un accident, il tombe dans une profonde agitation. Que faire du chagrin de Marina ? D'autres secousses, de plus en plus fortes, viennent ébranler la vie de Jérôme. II doit alors se rendre à l'évidence : de lui-même et de ses origines, il ne sait rien, sinon qu'il fut recueilli jadis, errant dans les bois, par un couple qui l'adopta. D'où vient Jérôme, l'enfant sauvage ? Pour le savoir, il lui faudra plonger à nouveau dans la nuit brune, guidé par un étrange mentor. Dans ce livre, un homme doit se confronter à des forces qui le dépassent, et qui portent des noms si anciens qu'ils ont presque perdu leur sens, comme Eros ou Thanatos. Pour lui, l'Histoire est vraiment un cauchemar dont il essaie de s'éveiller. Usant de toutes les ressources du romanesque, sans se priver de celles du conte, Agnès Desarthe ne cesse de nous surprendre et de nous enchanter.</span><span style="font-size:large;"> </span><span style="font-size:large;"> </span></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-57151638989825456262011-08-19T10:12:00.004+02:002011-08-26T16:31:36.613+02:00JOURNAL D'UN FOU CRIMINEL<ul style="font-weight: bold;"><li><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Le nain - Pär Lagerkvist - La Cosmopolite - Stock Éditions</span></span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">
<br />
<br /></span></span>
<br /><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/19/11081910004929308609107.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 282px; height: 282px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/19/11081910004929308609107.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"<span style="font-style: italic;">Je mesure vingt-six pouces, mais je suis </span></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;">parfaitement bâti, avec les proportions requises, sauf que j'ai la tête trop forte. Au lieu d'être noirs comme ceux des autres, mes cheveux sont roux, très épais et très raides, rejetés en arrières des tempes et d'un front plus frappant par la largeur que par la hauteur. Ma figure est imberbe ; à part cela, elle ressemble à celle de tous les hommes. Mes sourcils se rejoignent. J'ai une force physique considérable, surtout quand je suis en colère. Lorsqu'on nous fit lutter, Josaphat et moi, je le mis sur le dos au bout de vingt minutes et l'étranglai. Depuis, je suis le seul nain à la cour</span>".
<br />
<br />Bienvenu dans le monde de Piccolino. Piccolino n'est pas un bouffon risible, un pantin ridicule. Piccolino est un nain. Mais de la pire espèce. Luciférien, inhumain, pervers. C'est un être odieux, antipathique, haïssable, monstrueux - physiquement et moralement. En plus d'être laid, il est vieux comme le monde. Et cela semble lui convenir à merveille. Sur son visage difforme, disgracieux, circule toutes les haines, les rancœurs, les méchancetés qu'il pense et qui exsudent, qui suintent le long de ses rides nombreuses et profondes. "<span style="font-style: italic;">Je me montre tel que je suis, sans m'embellir ni m'enlaidir. Peut-être n'est-ce pas naturel. En tout cas je me félicite d'avoir cet aspect</span>".
<br />
<br />Piccolino déteste tout le monde à la cour du prince, particulièrement Théodora, épouse de son seigneur. Pourtant, il la tient entre ses mains parce qu'il lui sert de confident, de confesseur, d'émissaire secret de ses amours clandestines. Son amant du moment - Don Ricardo - est son pire ennemi. S'il en avait le pouvoir, Piccolino les enverrait tous les deux rôtir dans les feux de l'enfer. Il tire de son animosité contre la société de son époque, contre les grands de la cour, contre le peuple, contre les artistes, les savants, les humanistes, les sages une jouissance extatique. "<span style="font-style: italic;">Je connais mieux la princesse, ce qui n'est pas étonnant, puisque je la hais. On a du mal à comprendre un être humain qu'on ne hait pas, car on se trouve désarmé devant lui, on n'a rien pour le percer à jour</span>".
<br />
<br />La seule personne que Piccolino ne puisse pas détester, c'est son prince. Parce que celui-ci est une partie de lui-même. De son handicap physique, de son infirmité anatomique, il a fait une force en étant indispensable à son souverain, en lui ressemblant, en le mimant. Qu'on lui crache dessus, qu'on lui jette des ordures, </span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/19/11081910004929308609106.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 351px; height: 460px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/19/11081910004929308609106.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">qu'on l'insulte, il en tire presque une certaine fierté. Tout ce que la plèbe, la piétaille n'ose dire ou faire à son prince, il le fait subir à Piccolino. Et cela lui donne un pouvoir, une arrogance que sa taille et son origine lui interdisent d'avoir. "<span style="font-style: italic;">On se </span></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;">rend compte de la force que je représente. Et cela me remplit de satisfaction de constater que je suis haï</span>".
<br />
<br />Piccolino, être assoiffé de haine, dévoré de vengeance inassouvie, se repaît dans la</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> violence gratuite, dans la dévastation. Il y puise sa raison d'être, d'exister. Par la cruauté mentale ou physique, il se sent enfin vivre, il se donne une importance qu'il n'a pas en temps de paix. Il est méprisant et arrogant avec les faibles et les perdants, déferrant avec les forts et les riches. "<span style="font-style: italic;">C'est une existence merveilleuse ! Quelle délivrance pour le corps et l'âme quand on prend part à une guerre. On devient un autr</span></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;">e homme. Je ne me suis jamais trouvé si bien ; je respire à pleins poumons ; je circule avec aisance, on dirait que mon corps est léger comme l'air. Je n'ai jamais été aussi heureux. Oui, j'ai même l'impression que je n'ai jamais été heureux auparavant</span>".
<br />
<br />"<span style="font-style: italic;">Le nain</span>" de Pär Lagerkvist où la part sombre qui sommeille en chacun de nous. Voilà comment on pourrait résumer ce chef d’œuvre du <span style="font-style: italic;">Prix Nobel</span> de Littérature suédois. J'avais pris un grand plaisir à le découvrir dans "<a href="http://dunlivrelautredenanne.blogspot.com/2009/10/le-croyant-incredule.html"><span style="font-style: italic;">Barabbas</span></a>" aux prises avec les grands thèmes qu'il a développés dans l'ensemble de son œuvre : la force de la religion dans nos vies, la foi et l'engagement de chacun, la solitude face à nos choix, la cruauté humaine aussi.
<br />
<br />Avec "<span style="font-style: italic;">Le nain</span>", Pär Lagerkvist revisite la notion de <span style="font-style: italic;">monstre humain</span> au travers de son singulier personnage, Piccolino. Piccolino, le nain déshumanisé, sans émotion ni sensibilité pour lui et pour les autres, pour ses congénères d'infortune, pour les humains en général. Ce gnome tordu, déformé, tourmenté, noueux, ridé, strié comme un vieux bois trop sec, observe son environnement avec son regard vipérin, malveillant, acerbe. Car chez Piccolino, personne ne trouve grâce à ses yeux. Tout est scruté, fouillé, disséqué, analysé, répertorié, hiérarchisé pour être ensuite réutilisé au moment propice. C'est un être abject, ignominieux, qui a l'art de dépeindre ses contemporains avec une certaine finesse et une grande psychologie. Selon lui, le monde est à son image, sinistre, inquiétant, trouble, dérangé, égaré. Rien ni personne ne pourra le sauver. Surtout pas la Foi religieuse. Parce que Piccolino ne croit pas. C'est un incroyant, un impie, un athée presque blasphématoire. La seule chose en laquelle il souscrit est la guerre. Piccolino jouit de la guerre, de ses souffrances, de ses douleurs, de ses désastres comme d'un bonheur et d'une jubilation suprêmes.
<br />
<br />En 270 pages, Pär Lagerkvist fait relater à Piccolino le quotidien d'une cour sous la Renaissance italienne, ses félonies, ses forfaitures, ses hypocrisies, des non-dits. Tout au long de ces pages magnifiquement écrites son personnage éructe, vitupère, </span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/19/11081910004929308609108.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 267px; height: 360px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/19/11081910004929308609108.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">blasphème, diffame, dénigre, calomnie, discrédite la <span style="font-style: italic;">race humaine</span> qu'il juge distincte de la <span style="font-style: italic;">race des nains</span>. Il s'honore d'être différent, supérieur malgré ses imperfections, ses difformités physiques et psychiques. Dans sa folie destructrice, </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">dans sa mégalomanie, Piccolino entraînera son univers dans une chute vertigineuse.
<br />
<br />Avec "<span style="font-style: italic;">Le nain</span>" écrit en 1944, le lecteur ne pourra s'empêcher d'y voir une allégorie funeste et inquiétante des horreurs de la 2ème Guerre mondiale et des dictatures qui ont mené le monde au bord du gouffre. Écrit comme un journal intime, sans date précise, "<span style="font-style: italic;">Le nain</span>" est l'un des grands ch</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">efs d’œuvre de Pär Lagerkvist qui nous dévoile une société encore étrangement contemporaine. Un monde à notre image et sans concession ! "<span style="font-style: italic;">Les hommes aiment à se voir refléter en des miroirs troubles</span>".
<br />
<br />
<br />D'autres blogs en parlent : <a href="http://litenblomma.wordpress.com/2011/06/17/jeux-de-nain-jeux-de-vilain/">Litenblomma</a>, <a href="http://loeilenmarche.blogspot.com/2010/11/le-nain-de-par-lagerkvist.html">L’œil en marche</a>, <a href="http://bonslivresbonsamis.over-blog.com/article-5121896.html">Hervé</a>, <a href="http://ernestoviolin.canalblog.com/archives/2009/09/22/15165747.html">Ernesto Violin</a>, <a href="http://classiqueshits.blogspot.com/2010/04/le-nains-de-par-lagerkvist-1943.html">Classiques !</a> ...
<br />
<br />
<br /></span></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">235 - 1 = 234 livres dans ma PAL ...</span></span>
<br /></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-49935812703218106932011-08-13T17:42:00.001+02:002011-08-13T18:03:08.233+02:00LE PLETZL AU COEUR DE PARIS<ul style="font-weight: bold;"><li><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Rue des Rosiers : une manière d'être juif - Jeanne Brody - Autrement Éditions</span></span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">
<br />
<br /></span></span><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/13/11081305332529308582347.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 216px; height: 315px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/13/11081305332529308582347.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">L'ouvrage de Jeanne Brody s'ouvre sur la parole de quelques habitants de la Rue des Rosiers. Tout le monde sait que la parole libère, que les mots ont tout leur poids quand les ombres du passé font surface pour faire souffrir et ressentir l'absence des disparus. La Rue des Rosiers, c'est un peu comme la <span style="font-style: italic;">rue Kroshmalna</span> à Varsovie, <span style="font-style: italic;">Josefov</span> à Prague, <span style="font-style: italic;">Lower East Side</span> à New York ou <span style="font-style: italic;">Méa Shéarim</span> à Jérusalem, lieu de convergence de tous les Juifs arrivés en France, concentration de toute l'immigration des communautés Ashkénazes, Séfarades ou Orientales. Que l'on vienne d'Alsace, de Pologne, d'Allemagne, de Russie, d'Algérie, du Maroc, de Turquie ou de Tunisie, ce quartier est un <span style="font-style: italic;">Pletzl</span> - petite place - sorte de <span style="font-style: italic;">Shtetl</span> niché, caché, tapi dans Paris. Ainsi, pour le rédacteur en chef de "<span style="font-style: italic;">L'Arche</span>", le square des Vosges appartient à son origine profonde, à ses racines. "<span style="font-style: italic;">Je suis un enfant de la rue des Rosiers ; je suis un enfant de la place des Vosges ; dans une certaine mesure mon père était un enfant de la rue des Rosiers et moi je suis un petit-fils de la rue des Rosiers. Alors tout ça compte ! Et si je ne pouvais plus m'y promener j'aurais un manque tragique, terrible ! La rue des Rosiers, c'est une manière d'être juif, de se mouvoir juif, l'endroit où les juifs vivaient, mes souvenirs !</span>".
<br />
<br />Bien sûr, il y a encore et toujours la sempiternelle rivalité entre les Juifs d'Europe de l'Est et centrale - ashkénazim -, et ceux d'Europe de l'Ouest, séfaradim ! Entre ceux s'exprimant en yiddish et ceux n'en comprenant pas le moindre mot ; entre ceux vivant dans la stricte obédience religieuse, et ceux l'adaptant à leur manière de vivre. Mais pour beaucoup, la Rue des Rosiers "<span style="font-style: italic;">C'est le quartier le plus pourri ! C'est le quartier où je vis et c'est le seul où je vivrais !</span>".
<br />
<br />La Rue des Rosiers n'est pas à proprement parler un quartier juif comme Montmartre ou Belleville l'ont été. Il est <span style="font-weight: bold;">Le</span> quartier juif enfoui au cœur de Paris par excellence. Ici se côtoient le riche et le pauvre, l'intellectuel et le manuel, le <span style="font-style: italic;">Hassid</span> et </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">l'orthodoxe</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">, </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">le Juif libéral </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">et le <span style="font-style: italic;">Loubavitch</span>, sans parler des <span style="font-style: italic;">goys</span><span> intégrés dans ce métissage</span>. De ce melting pot social, culturel, cultuel, de ce brassage inter-ethnique, de ces miscellanées hétéroclites et parfois explosifs, a jailli un quartier atypique et singulier, vivant, remuant, vibrant, étourdissant où chaque civilisation a laissé sa trace. "<span style="font-style: italic;">Il ne s'agissait pas de couches pétrifiées, mais de traces bien</span></span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/13/11081305332529308582346.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 316px; height: 461px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/13/11081305332529308582346.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;"> vivantes - de personnes et de commerces existant côte à côte : des Juifs et des </span></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;">non-Juifs, de vieux artisans de province, des petits commerçants nés au début du siècle dont les parents étaient paysans, des représentants de presque toutes les vagues d'immigration. Toute son histoire était encore visible, inscrite sur les pavés, sur les façades des immeubles et sur les visages de ses habitants</span>".
<br />
<br />Pour qui ne connaîtrait pas encore la Rue des Rosiers et son foisonnement </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">communautaire et spirituel, sa ferveur religieuse, je ne saurais conseiller de (re)voir "<span style="font-style: italic;">Rabbi Jacob</span>" pour l'atmosphère, ou encore d'écouter les sketches de Popeck pour l'humour juif mâtiné de l'accent yiddish bien appuyé ! Passer ces poncifs habituels, vous y rencontrerez un univers propre à cet arrondissement situé</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> au centre de la capitale où le temps semble inexorablement suspendu depuis des décennies, voire des siècles parfois.
<br />
<br />Dans "<span style="font-style: italic;">Rue des Rosiers : une manière d'être juif</span>", Jeanne Brody nous fait vivre les bruits de la rue, entendre les murmures des prières dans la synagogue, à l'oratoire du coin ou derrière ses rideaux, à l'abri. Elle nous fait écouter les silences - lourds et pesants comme ces absents éternels que l'Histoire a engloutis sans jamais réussir à les faire oublier, encore moins disparaître -, et ceux imposés par le rythme de la Foi. Parce que dans cette Rue des Rosiers, c'est 5 000 ans de Judaïsme qui vibre à travers chaque habitant authentique, surprenant, déconcertant, curieux, cocasse, drôle, émouvant, extravagant. Ici, c'est tout à la fois la recomposition d'un <span style="font-style: italic;">Ghetto</span> d'Europe centrale, d'un <span style="font-style: italic;">Mellah</span> d'Afrique du Nord, que vous retrouverez dans chaque visage rencontré, dans chaque façon de vivre sa judaïté, dans chaque accent, mot ou intonation. Et que dire des odeurs, des saveurs de la cuisine, quand les parfums des épices orientales viennent subtilement se mélanger aux <span style="font-style: italic;">beygels</span> chauds, quand le couscous rivalise avec le <span style="font-style: italic;">cholent </span>!
<br />
<br />Évidemment, dans "<span style="font-style: italic;">Rue des Rosiers : une manière d'être juif</span>", l'histoire de la 2ème Guerre mondiale tient une place notable, de par son poids dans la mémoire des </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">lieux, des murs, dans les souvenirs mêmes de ses habitants. Ici, chacun est un pan de la réminiscence, de la souvenance de ce douloureux passé </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">qui a failli engloutir un peuple. Mais ce serait réduire la chronologie de cette communauté </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">juive de Paris si pittoresque, qui se maintient à cet endroit depuis le 12ème Siècle ! Elle fait partie d'un grand Tout qui </span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/13/11081305332529308582348.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 371px; height: 269px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/08/13/11081305332529308582348.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">appartient à cette collectivité, et dont la Rue des Rosiers est l'épicentre. "<span style="font-style: italic;">Face aux grands bouleversements sociaux tels que les pogroms et les guerres, les juifs n'ont trouvé que le </span>yiskerbuh<span style="font-style: italic;">, le "livre de souvenir", comme moyen de ne pas perdre le lien avec le passé. Ces livres, écrits spontanément par les membres de plusieurs centaines de communautés disparues aujourd'hui, sont bien sûr une forme de </span>qaddish<span style="font-style: italic;"> collectif écrit</span>".
<br />
<br /><span style="font-size:85%;">Pour ceux et celles qui s'en souviennent, et pour les curieux, je vous mets une vieille chanson de </span><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >Mort Shuman</span><span style="font-size:85%;"> - </span><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >Brooklyn by the sea</span><span style="font-size:85%;">. Les paroles racontent, elles aussi, un peu l'atmosphère de ces quartiers juifs ...</span>
<br />
<br /></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"></span></span></div><iframe src="http://www.youtube.com/embed/Me1DIAEQbRw" allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" width="425"></iframe>
<br />
<br />
<br /><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">236 - 1 = 235 livres dans ma PAL ...</span></span>
<br />Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-10736230837802222812011-08-07T10:17:00.001+02:002011-08-13T17:40:15.987+02:00AH ! LA FAMILLE ...<ul><li><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-weight: bold;">Pleine lune à Blandings - P.G. Wodehouse - La Découverte Éditions</span></span></span></li></ul><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /></span></span><div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Livre_Pleine_lune_a_Blandings.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 301px; height: 301px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Livre_Pleine_lune_a_Blandings.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"<span style="font-style: italic;">La lune raffinée qui était au service du château de Blandings et dans son district était presque pleine, et la demeure ancestrale de Clarence, neuvième comte d'Emsworth, se trouvait, depuis quelques heures déjà, baignée dans ses rayons d'argent. Ils brillaient sur ses tours et ses créneaux, veillaient respectueusement sur la sœur de lord Emsworth, lady Hermione Wedge, qui s'enduisait le visage de crème dans la chambre bleue ; ils se glissaient par la fenêtre ouvertes dans la chambre rouge mitoyenne où résidait quelqu'un qui valait vraiment la peine d'être vu, Veronica Wedge pour être précis - la superbe fille de lady Hermione -, qui regardait le plafond, étendue sur son lit, en rêvant d'avoir des bijoux convenables à porter pour le prochain bal du comté. Une jolie fille n'a besoin, bien sûr, d'aucun autre joyau que sa beauté, sa santé et son charme, mais quiconque eût voulu faire comprendre cela à Veronica eût entrepris une tâche insurmontable</span>".<br /><br />Le domaine de Blandings pourrait être un havre de paix et de sérénité pour ses habitants. Imaginez un instant un château anglais posé sur un écrin de verdure, la nature à perte de vue, le silence seulement troublé par le bêlement des moutons, le meuglement des vaches, le chant d'un coq dans le lointain. "<span style="font-style: italic;">Ici, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté</span>", comme l'a si bien écrit Baudelaire ... Voilà ce que devrait être l'atmosphère délicate du château de Blandings ! Sauf que la famille de lord Emsworth est tout, sauf conventionnelle. Et Clarence Threepwood, neuvième compte d'Emsworth se fait du souci au point d'en perdre le sommeil. C'est dire ! Et pas pour <span style="font-style: italic;">l'Impératrice</span>, sa splendide truie de concours agricole, qui ronfle du sommeil du juste dans son wigwam et objet de toutes ses attentions. Je vous rassure de suite ! "<span style="font-style: italic;">Je te l'affirme. Et que crois-tu que faisait le cochon ? Qu'il chantait ? Qu'il récitait le monologue d'Hamlet ? Rien de tout ça. Il respirait, rien d'autre. Je t'assure, l'idée d'être coincé à Blandings au moment de la pleine lune, avec Clarence, Galahad, Freddie et de Plimsoll dans les environs, ne m'attire pas vraiment. C'est comme faire naufrage sur une île déserte avec les Marx brothers</span>".<br /><br /></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Au cours de cette nuit de pleine lune, l</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">e colonel Egbert Wedge, son beau-frère, apprendra à Clarence le retour de son cadet, Freddie, à Blandings. Rien que d'apprendre cette nouvelle, le comte d'Emsworth en tremble d'avance. Et si encore cet imbécile venait seul ! Même pas. Il a décidé de se faire accompagner par un jeune Américain très riche, alcoolique et fêtard notoires, Tipton Plimsoll. Tout un programme pour venir perturber la quiétude de ce lieu empreint d'un calme absolu. "<span style="font-style: italic;">Une fois encore, lord Emsworth demanda la bénédiction de son âme. L'idée que son plus jeune fils, l'Honorable Freddie Threepwood, s'occupât de succursales anglaises, lui semblait presque incroyable. Des années de vie commune avec ce garçon lui avaient donné l'impression qu'il avait à peine assez d'intelligence pour ouvrir la bouche quand il voulait manger, certainement pas plus. [...] Comme beaucoup de pères de la haute société britannique, il était quelque peu allergique aux fils cadets et n'était jamais ravi de retrouver celui qu'un funeste destin lui avait procuré</span>"<span style="font-style: italic;">.<br /><br /></span>Le plus dur pour Freddie sera de convaincre Tipton Plimsoll de lâcher Londres, ses pubs et ses soirées alcoolisées pour venir se perdre à Blandings, au fin fond de la campagne anglaise. L'objectif non avoué est de lui faire signer un contrat exclusif pour la vente de biscuits pour chiens dans les drugstores <span style="font-style: italic;">Tipton</span> aux États-unis. Et </span></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/PG_Wodehouse.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 362px; height: 209px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/PG_Wodehouse.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">pour qui connait Freddie et son sens des affaires, sait par avance que la transaction est loin d'être conclue. Une sombre histoire de nain barbu, d'inconnu au physique ingrat proche du gorille apparaissant et disparaissant à la vue de Tipton à la suite d'une mémorable soirée trop arrosée le feront changer d'avis. "<span style="font-style: italic;">Tipton expliqua qu'un zigoto à tête de gorille apparaissait et disparaissait derrière la porte vitrée, et le barman répliqua qu'il n'avait rien remarqué. Tipton dit : "Oh, vraiment ?" et devint,</span></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-style: italic;"> pour la première fois, pensif. Il lui parut soudain que les yeux de l'apparition, en rencontrant les siens, avaient semblé lui lancer un regard d'avertissement. En tout cas, ils le considéraient avec une fixité singulière ; et, en se souvenant des paroles d'E. Jimpson Murgatroyd, il ressentit une bouffée d'appréhension. Faible pour l'instant, mais qui commençait à croître</span>".<br /><br />Pour qui ne connaitrait pas encore P.G. Wodehouse, je leur rappellerai qu'il est anglais, père spirituel et littéraire du <span style="font-style: italic;">butler</span> Jeeves, de lord Ermsworth. Une fois posé le décor général, autant vous prévenir immédiatement si vous recherchez une famille de la <span style="font-style: italic;">Gentry </span>britannique conventionnelle, académique, classique, traditionnelle, passez votre chemin ! Vous avez fait fausse route. Dans "<span style="font-style: italic;">Pleine lune à Blandings</span>" vous allez pénétrer dans un monde pour le moins ... étonnant, insolite, atypique. Vous voilà prévenu. Parce que chaque protagoniste de ce roman loufoque, farfelu pourrait faire l'objet d'une analyse complète.<br /><br />De Clarence Threepwood, lord d'Ermsworth, vouant à <span style="font-style: italic;">l'Impératrice</span>, sa truie, un amour passionné au point de la faire portraiturer pour l'immortaliser au même titre que tous les ancêtres de sa lignée, à Freddie, son fils cadet, représentant les biscuits pour chien "<span style="font-style: italic;">La Joie du chien de Donalson</span>", vous avez déjà un petit aperçu de l'excentricité de cette joyeuse famille <span style="font-style: italic;">So British</span> ! Si on ajoute au tableau de chasse deux cousines, dont Veronica ravissante idiote au QI proche de l'huître, et Prue envoyée à Blandings en punition, comme d'autres au couvent, pour avoir voulu épouser un artiste peintre aux traits de gorille, je pense que le décor est planté. Et n'ayez crainte, tous les personnages sont du même cru. Il n'y en n'a pas un qui échappe à la plume acide, acerbe, grinçante, mordante, presque impertinente de P.G. Wodehouse.<br /><br />Par-delà l'humour et la dérision qui président dans "<span style="font-style: italic;">Pleine lune à Blandings</span>", P.G. Wodehouse égratigne allégrement l'aristocratie anglaise et ses travers, pour le plus grand plaisir du lecteur. Dans ce roman, le lecteur comprend que tous les protagonistes passent leur temps comme ils le peuvent, ont surtout du temps à perdre et ne font rien, vivent sur leurs acquis passés et n'ont aucunement envie de faire un effort. Tous ont une tare sociale quelconque, sont des bons à rien ou à pas grand chose. L'auteur prend un malin plaisir à dénigrer cette société où la principale activité reste la paresse, la nonchalance cultivée comme un art de vivre. En plus de </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">la critique sociale, P.G. Wodehouse compare sournoisement le mode de vie de la noblesse britannique - représentée par la famille Threepwood </span></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Sourire_Cochon.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 356px; height: 347px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Sourire_Cochon.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">- à la bourgeoisie américaine - incarnée par Tipton Plimsoll -, l'une ancestrale, archaïque, pétrifiée, l'autre naissante, moderne, changeante. Et c'est ce mélange doux-amère entre passé et avenir qui donne la tonalité de "<span style="font-style: italic;">Pleine lune à Blandings</span>".<br /><br />Vous l'aurez compris, "<span style="font-style: italic;">Pleine lune à Blandings</span>" est un moment de lecture réjouissante, menée tambour battant avec une histoire rocambolesque, mélange du théâtre de boulevard où les portes claquent, les amants se perdent et se retrouvent, où les quiproquos sont la règle, et du burlesque digne des <span style="font-style: italic;">Marx Brothers</span> !<br /><br />D'autres blogs en parlent : <a href="http://alivreouvert.over-blog.net/article-22939536.html">A livre ouvert</a>, <a href="http://cuistre.canalblog.com/archives/2009/04/03/13237594.html">Erzebeth</a>.<br /><br /><br /></span></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">236 - 1 = 235 livres à lire dans ma PAL ...</span></span><br /></div><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"></span></span>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-34592542412221774042011-08-02T06:00:00.002+02:002011-08-13T18:23:29.402+02:00QUE LIRA-T-ON EN AOUT ?<div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Une belle brochette de livres à découvrir et à lire en ce mois d’août (où je serai en vacances </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">bien méritées </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">pour quelques jours), en espérant qu’il ne sera pas aussi pourri que le joyeux mois de juillet. Si tel devait être le cas, vous n’aurez aucun remord en vous plongeant tête baissée sans ces délicieuses lectures.</span></span>
<br /></div><ul style="text-align: justify; font-family:trebuchet ms;"><li><span style="font-size:130%;">10/18</span></li></ul><div style="text-align: justify; font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;">Le ciel de Bay City - Catherine Mavrikakis</span>
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<br /></span></div><span style="font-size:130%;"><le style="font-family: trebuchet ms;" ciel="" de="" bay="" city="" catherine="" span=""><div style="text-align: justify;">Dans cette ville du Michigan où elle est née, entre supermarché, autoroute et lycée, tout destine Amy à l'adolescence sans histoire d'une jeune Américaine type. Tel est bien le souhait de sa mère, juive polonaise venue sur ce continent tout neuf pour tenter de fuir le passé familial. Mais dans la maison de tôle de Veronica Lane, les fantômes ne se laissent pas oublier. Les nuits d'Amy sont hantées par d'horribles cauchemars, où ressurgissent étrangement les suppliciés de la Deuxième Guerre mondiale, comme aussi le visage de sa sœur aînée morte à la naissance. Ses jours eux sont habités par de sourdes obsessions, qui peu à peu se matérialisent dans une course contre la montre pour échapper à la malédiction familiale, dont le ciel toxique de Bay City se fait l'écho. Le roman détaille les jours cruciaux de 1979, pendant lesquels le destin de la narratrice va basculer : le 4 juillet, fête de l'Indépendance et jour de ses dix-huit ans, la maison de tôle prend feu. La famille entière part en fumée, dans un saisissant retour de l'histoire, laissant Amy face à son présent. Tout l'enjeu de ce livre puissant et inspiré est bien dans la volonté désespérée de son héroïne d'en finir avec le passé. Devenue pilote de ligne pour échapper enfin à la poussière et à la cendre, elle n'aura de cesse d'interroger le ciel serein et indifférent... Grand roman américain en ce qu'il ne cesse de croire possible l'avenir de ses personnages, Le Ciel de Bay City interroge avec une effrayante justesse la capacité d'un peuple à oublier son histoire.</div><div style="text-align: justify;">
<br /><span style="font-weight: bold;">Sommeil – Haruki Murakami</span>
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<br />Envoûtante, onirique, mystérieuse, une des nouvelles les plus énigmatiques de Haruki Murakami, dans une édition luxueuse, superbement illustrée pour restituer <span><span style="font-size:130%;"><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livresommeil.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 224px; height: 224px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livresommeil.jpg" alt="" border="0" /></a></span></span>tout le mystère, la magie, la fantaisie de l'univers du maître. Une femme, la trentaine. Elle est mariée, a un enfant. Le matin, elle fait les courses et prépare les repas. L'après midi, elle va nager à la piscine. Elle vit sa vie comme un robot. Mais la nuit, quand tout le monde dort, la femme se verse un verre de cognac, mange un peu de chocolat, lit et relit Anna Karénine. La nuit, cette femme redécouvre le plaisir. Dix-sept nuits sans sommeil...
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> <span style="font-weight: bold;">Une catastrophe naturelle – Margriet de Moor</span>
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> Un lundi, on apprend qu'une dépression se déplace du Groenland en direction des côtes de l'Europe de l'Ouest. Le même jour, Armanda supplie sa sœur Lidy de partir à sa place en Zélande passer le week-end avec sa filleule. En contrepartie, elle gardera sa fille, âgée de deux ans, et accompagnera son mari à une fête familiale. Cette substitution ne devrait choquer personne puisque les deux sœurs se ressemblent au point d'être parfois confondues. Cette petite mise en scène va pourtant bouleverser leurs vies. Le samedi 31 janvier 1953, tandis que Lidy se rend à Zierikzee, se lève cette tempête historique qui rayera de la carte le sud-ouest des Pays-Bas. Lidy, avec quelques inconnus, tentera de braver les éléments déchaînés. En vain. Armanda se glissera alors dans l'existence de sa sœur disparue. Elle épousera son mari, ils auront deux enfants et, en apparence, ni remords ni culpabilité. Mais l'ombre du drame plane sur tous les actes du quotidien. Entre catastrophe naturelle et catastrophe intime, Margriet de Moor nous fait découvrir dans ce magnifique roman les destins entremêlés de deux sœurs que rien ne peut séparer.
<br /><ul><li>Livre de Poche</li></ul><span style="font-weight: bold;">1940-1945 Années érotiques (Tome 1 & 2) – Patrick Buisson</span>
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<br />" Travail, Famille, Patrie. " Lorsqu'on regarde la vie de la France occupée sous le prisme de la sexualité, que reste-t-il de ce triptyque qui devait symboliser la " Révolution nationale " ? Rien, en vérité. Ou plutôt une incroyable somme de contradictions. La première divise les équipes dirigeantes de Vichy. Deux courants ne cessent de s'y affronter : d'un côté, la droite conservatrice et cléricale désireuse d'en finir avec la démocratie républicaine ; de l'autre, un courant fasciste fasciné par le modèle allemand, souvent encadré par des personnalités venues de la gauche socialiste et communiste. L'ordre moral des premiers ne parvient pas à cohabiter avec l'ordre viril des seconds. Contradiction aussi entre une France vaincue et humiliée, que les discours officiels invitent à la pénitence, et le développement d'une sexualité de guerre marquée par des débordements en tous genres et le goût pour la fête, en particulier à Paris et à Vichy. Dressant une fresque magistrale, qui couvre aussi bien l'histoire politique, littéraire, cinématographique que la chanson, la mode ou les faits divers, le journaliste et politologue Patrick Buisson, directeur de la chaîne Histoire, révèle la face cachée de l'Occupation dans une enquête sans précédent, où l'anecdote le dispute à la révélation, et qui justifie une relecture vertigineuse de cette période.
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<br /><span style="font-weight: bold;">Géométrie d’un rêve – Hubert Haddad</span>
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<br />Pour tenter d'oublier Fedora qu'il a aimée à en mourir, un romancier s'exile sur les côtes du Finistère, dans un manoir qui domine l'Océan. Emporté par l'esprit des lieux, il commence un journal intime où peu à peu se mêlent <span><span style="font-size:130%;"><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livregomtrie.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 244px; height: 244px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livregomtrie.jpg" alt="" border="0" /></a></span></span>personnages réels et fictifs. De Fedora, soprano lyrique qui se donne le jour mais se refuse la nuit, à l'étudiante japonaise persécutée par son frère yakusa, les héros de ses romans, ses maîtresses disparues, ou encore Emily Dickinson, prennent un même caractère de réalité. Mille et Une Nuits d'un insomniaque qui se raconte des histoires, Géométrie d'un rêve est le roman de la jalousie inexpiable et de l'amour fou.
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<br /><span style="font-weight: bold;">La légende de nos pères – Sorj Chalandon</span>
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<br />Après avoir été journaliste à La Voix du Nord, Marcel Frémeaux est devenu biographe familial. Un matin, Lupuline Beuzaboc se présente à lui. Elle veut que Marcel retranscrive la vie de son père, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale. Marcel s'attache d'autant plus à cet homme que son père était lui-même résistant. Un texte émouvant et fort.
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<br /><span style="font-weight: bold;">La maison de Roza – Hubert Klimko</span>
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<br />Œuvre bouleversante sur l'exil, l'amitié, la vieillesse et la solitude; ballade nordique du bonheur simple et de la douleur, avec La Maison de Rira, Hubert Klimko nous livre un roman à deux <span><span style="font-size:130%;"><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremaisonderoza.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 247px; height: 247px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livremaisonderoza.jpg" alt="" border="0" /></a></span></span>entrées dont l'intime concordance se révèle peu à peu. Un jeune émigrant polonais est embauché dans une maison de retraite où il fait la connaissance d'une vieille dame aveugle, Róza. Une rencontre qui change sa vie... Bien des années plus tôt, un homme a défié Dieu et décidé que son bonheur ne dépendait que de lui. Il s'est marié, a bâti une maison, a vu naître ses deux filles, Rósa et Karitas. Et la tragédie a frappé.
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<br /><span style="font-weight: bold;">Le club des incorrigibles optimistes – Jean-Michel Guenassia</span>
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<br />Michel Marini avait douze ans en 1959. C'était l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes avaient passé le Rideau de Fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient. Ils s'étaient retrouvés à Paris dans ce club d'échecs d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes. Portrait de génération, reconstitution minutieuse d'une époque, chronique douce-amère d'une adolescence : Jean-Michel Guenassia réussit un premier roman étonnant tant par l'ampleur du projet que par l'authenticité qui souffle sur ces pages.
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<br /><span style="font-weight: bold;">Le lit défait – Françoise Sagan </span>
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<br />Lorsque Béatrice a négligemment quitté Édouard cinq ans plus tôt, il a été vite remplacé. Il faut dire que ce garçon, bien que séduisant, était très jeune et manquait d’avenir. Mais le voilà désormais auteur à succès, coqueluche du Tout-Paris et toujours aussi amoureux d’elle, Béatrice, la magnifique, la féroce actrice de boulevard. Elle retombe dans ses bras, étonnée de se souvenir encore de lui. Ce beau couple ne manque pas d’exciter les curiosités, chacun se demandant combien de temps il va durer. Et Édouard le premier, qui sent bien que Béatrice lui résiste et lui échappe, qu’elle n’est pas vraiment amoureuse, mais il ne peut rien faire d’autre que l’aimer passionnément. Il est même prêt à supporter les infidélités de son adorée. Jusqu’au jour où Béatrice comprend qu’elle aime, pour la première fois. Elle l’aime vraiment. Dans ce livre, les sentiments amoureux sont dépeints avec une telle acuité, une telle vérité qu’on a l’impression que Françoise Sagan vit les mêmes événements au même moment. Elle écrit comme si elle détaillait ses propres mouvements du cœur et nous donne ici une des clés qui font qu’une histoire d’amour peut ou non exister.
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<br /><span style="font-weight: bold;">Le paquet – Philippe Claudel </span>
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<br />Un homme tire un énorme paquet auquel il semble tenir plus que tout. Que renferme-t-il donc ? Le corps de sa femme qu'il aurait assassinée ? Les seuls biens qui lui restent ? Ses souvenirs, ses rêves, ses joies ? Les débris d'une vie ? Nos lâchetés, nos abandons, nos laideurs ? Tous nos maux et nos mots impuissants ? Lorsque le monde s'effondre, la question n'est pas de savoir ce que l'on sauve, mais ce dont on ne peut se débarrasser. Écrite et mise en scène par Philippe Claudel, interprétée par Gérard Jugnot, Le paquet sera créé à partir de janvier 2010 au Petit Théâtre de Paris.
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<br /><span style="font-weight: bold;">Les petits sacrifices – Caroline Sers</span>
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<br />De 1914 à 1950 : le destin d'une famille de notables français, les Dutilleul, sur trois générations. Petite fille au moment de la déclaration de guerre en 1914, Charlotte grandit dans le souvenir des catastrophes survenues lors d'une réception donnée par ses parents le jour de l'assassinat de Jaurès. Jeune femme, elle sera sacrifiée " à la famille et donnée en mariage à un commerçant pour garder la propriété à la campagne, menacée de saisie. Mère, elle en viendra à prendre une décision terrible pour éviter l'effondrement de tout ce en quoi elle croit.
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<br /><span style="font-weight: bold;">Les revenantes – Pierre Daix </span>
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<br />Aux tous derniers jours de l'Allemagne nazie, Julia - dont le mari s'est tué à Paris pour lui épargner la torture dans les locaux de la Gestapo -, Claudine, infirmière communiste, Lucette, mannequin de haute couture, Gisèle, violoniste, se trouvent brusquement libérées d'un centre de réclusion en Saxe. Katie, officier anglais sortie d'un camp de la mort, les y rejoint. Elles découvrent qu'elles sont un gage dans une tentative de paix lancée lors de la chute du Reich par Himmler, patron des SS.<a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrerevenantes.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 300px; height: 300px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrerevenantes.jpg" alt="" border="0" /></a> Ceux-ci se déchargent de la tâche de les conduire en Suède sur Franz Werfer, lieutenant de la Wehrmacht. Tandis que les armées russe et américaine établissent leur jonction sur l'Elbe, ces femmes rencontrent le fond de l'enfer dans l'Allemagne disloquée. Franz se décide alors à les conduire chez les Alliés tout proches. Roger, maquisard reconverti en correspondant de guerre, va les y escorter. Charles, rescapé, attend Julia au Lutetia, à Paris, où rentrent les déportés. Tel est le point de départ du roman Les revenantes. La victoire venue, qui voudrait entendre d'où et de quoi elles reviennent ? Et pourront-elles retrouver la vie " normale " des jours sans guerre ? Pierre Daix a vécu, à la fin d'avril 1945, la libération des femmes occidentales détenues à Mathausen. Il a écrit entre 2001 et 2008 ce roman de survivant qu'il a porté sa vie durant.
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<br /><span style="font-weight: bold;">Mes illusions donnent sur la cour – Sacha Sperling </span>
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<br />Sacha est en dehors de sa vie, à côté de ses pompes ; il pose sur le monde qui l’entoure un regard sans concession. Quand Augustin débarque sans prévenir, Sacha est immédiatement en admiration et il lui semble avoir trouvé son héros : Augustin ose et agit quand lui ne fait qu’hésiter et fantasmer. À eux d’eux, ils vont multiplier les expériences extrêmes, frôler la mort pour se prouver qu’ils vivent. Empêtré dans ses contradictions, tiraillées entre un père totalement absent et une mère qui règle les problèmes avec de l’argent sonnant et trébuchant, Sacha choisit le danger et la passion que représente Augustin. Parce que la transgression est une étape nécessaire mais surtout parce qu’il a enfin l’impression d’exister dans le regard d’un autre. Alors il commence à mentir, à dissimuler, et très rapidement son quotidien se délite.
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<br /><span style="font-weight: bold;">Six mois, six jours – Karine Tuil </span>
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<br />Juliana Kant, première fortune allemande, femme froide, retenue, secrète et mariée, a une aventure amoureuse avec Herb Braun, un homme qui a tout du gigolo. Au bout de quelques mois, d'hôtel en hôtel, d'un rendez-vous clandestin à un autre, Herb menace de révéler leur liaison à la presse. Le gigolo est dénoncé et emprisonné. Banal chantage ? Pas seulement, car l'affaire fait ressortir le passé peu reluisant de la famille Kant et leur proximité avec les nazis pendant la guerre. Un roman violent, très fort qui est à la fois le portrait d'une femme prête à tout pour aimer ainsi qu'une saisissante plongée chez les damnés de l'histoire, raconté par l'homme de confiance de la famille, témoin complice de toute la barbarie des hommes...
<br /><ul><li>Folio</li></ul><div style="text-align: justify;"> <span style="font-weight: bold;">Impardonnables – Philippe Djian</span>
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> Francis est un écrivain à succès, meurtri par l'existence. Sa femme et l'une de ses deux filles sont mortes devant ses yeux. À soixante ans, il est maintenant installé au Pays basque où il a mis de côté ses derniers remords en se remariant. Mais voilà que sa fille Alice, qu'il chérit plus que tout, disparaît brutalement et brise ce fragile équilibre. De la forteresse mentale qu'il se construit pour ne pas s'effondrer, il va découvrir un monde sans pardon possible.
<br /><ul><li>Point Seuil</li></ul><span style="font-weight: bold;">La vingt-septième ville – Jonathan Franzen </span>
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<br />" Au début du mois de juin, William O'Connell, chef de la police de St. Louis, annonça son départ à la retraite et les membres du Conseil de la Police municipale, dédaignant les candidats soutenus par l'establishment politique, la communauté noire, la presse, l'Amicale des Agents et le gouverneur du Missouri, choisirent une femme anciennement attachée à la police de Bombay, en Inde, pour entamer un mandat de cinq ans à ce poste. Toute la ville fut atterrée, mais cette femme - une certaine S. Jammu - entra en fonctions avant <span><span style="font-size:130%;"><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrevingtseptimeville.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 300px; height: 300px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrevingtseptimeville.jpg" alt="" border="0" /></a></span></span>que quiconque ait pu l'en empêcher. " St. Louis (Missouri), dans les années 80. Autrefois prospère, la cité décline, au point d'être passée du rang de quatrième ville des États-Unis à celui de vingt-septième. L'élection inattendue de S. Jammu à la tête de sa police pourrait enrayer ce lent processus. Cette jeune femme charismatique et mystérieuse, qui doit à ses actions musclées une immense popularité, vient à peine d'installer son pouvoir lorsque la rumeur d'une sordide affaire de corruption déstabilise le Conseil municipal... La Vingt-septième Ville est le premier roman de Jonathan Franzen. Lorsqu'il paraît aux États-Unis, en 1988, ce livre marque d'emblée la volonté de l'auteur des Corrections de prendre ses distances avec l'autobiographie. Et son désir de se colleter avec la société américaine, dans toutes ses dimensions, publiques et privées. En recourant à la métaphore du complot politique, Franzen analyse magistralement la fin du rêve américain sous la forme d'une comédie noire.
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> <span style="font-weight: bold;">Le chantier – Mo Yan</span>
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> " La route noire rampe, immense dragon décapité." Une route en construction quelque part dans la campagne chinoise: on ignore où et quand elle doit aboutir. Avec le départ du chef de chantier, les "mauvais éléments", subitement livrés à eux-mêmes, oublient la discipline et le carcan idéologique. Dans ce paysage décharné, affamé, la proximité d'un village peuplé de créatures humaines et animales attise les pulsions. Les instincts individuels et les passions se déchaînent sur ce théâtre inattendu de la comédie humaine: jeu, vol, crime, folie, violence animale, sexuelle... traversés d'éclairs de bonté, de finesse et de beauté. Où diable va-t-on ? Ce roman vif, brutal, dont les audaces et le burlesque interrogent sans ambages le socialisme tel qu'il a cherché sa voie en Chine, permet à l'auteur d'afficher une maestria qui explose la langue de bois, dynamite le discours politique. Avec Le Chantier, Mo Yan affirme son génie singulier et nous livre une fable intense, complexe, envoûtante, teintée de son habituelle truculence. Un roman remarquable d'intelligence et de vivacité.
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> <span style="font-weight: bold;">L’été de la vie – J-M Coetzee</span>
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> Après Scènes de la vie d'un jeune garçon et Vers l'âge d'homme, voici le troisième volet de l'entreprise autobiographique de Coetzee : il a atteint la trentaine et, de retour au pays natal, partage avec son père vieillissant une maison délabrée dans la banlieue du Cap. Autobiographie fictive puisque l'auteur confie la tâche d'un portrait posthume à un jeune universitaire anglais qui recueille les témoignages de quatre femmes et d'un collègue qui auraient compté pour l'écrivain en gestation dans les années 1970. Ce quintette de voix laisse entrevoir un homme maladroit, mal à l'aise, brebis galeuse de la famille afrikaner qui peine à ouvrir son cœur. La femme adultère, la danseuse brésilienne, la cousine chérie, l'universitaire et la maîtresse française s'accordent à faire de lui un amant sans chaleur, un amoureux indésirable, un enseignant sans charisme. Ces entretiens sont encadrés de notes et fragments extraits de carnets où l'écrivain s'interroge et se cherche. Dans ce récit où se mêlent le comique et le ridicule, la mélancolie et le désespoir, Coetzee se livre avec prudence et dévoile peu à peu un cœur en souffrance sous la cuirasse. Il invite une nouvelle fois le lecteur à une superbe méditation sur la condition humaine.
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> <span style="font-weight: bold;">Tâche de ne pas devenir folle – Vanessa Schneider</span>
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> C’est une histoire de fous. D’une famille de fous, dont Marthe aura été le pilier. Pour sa petite-fille, retracer la vie de sa grand-mère, ce parcours baroque entre la France et la Roumanie, c’est renouer le lien des origines. C’est comprendre un héritage singulier, un message, un vœu que l’on murmure à soi-même : « Tâche de ne pas devenir folle. »</div><div style="text-align: justify;">
<br /><span style="font-weight: bold;">Le testament d’Olympe – Chantal Thomas</span>
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> Nous sommes au milieu du XVIIIe siècle, sous le règne de Louis XV. Deux sœurs, Apolline et Ursule, sont les héroïnes de ce livre. Elles sont nées à Bordeaux, dans un milieu très religieux. Le père, adepte de la Providence, s’adonne avec délice au bonheur de ne rien faire. La mère est en prières. La famille s’enfonce dans la misère. Ce dont Apolline, en disciple de son père, s’aperçoit à peine, tandis que l’aînée, Ursule, ambitieuse et libre, n’a qu’une envie : s’enfuir. Bientôt, les deux jeunes filles se perdent de vue. Apolline est mise dans un couvent, puis devient préceptrice. Elle en sort quelques années plus tard pour retrouver sa sœur<a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/olymep.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 279px; height: 279px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/olymep.jpg" alt="" border="0" /></a> mourante, et découvrir dans un manuscrit le récit de ses aventures. Ursule, rebaptisée Olympe, a réussi à se faire emmener à Paris par le duc de Richelieu. Elle rêve de faire carrière au théâtre, mais son protecteur a d’autres plans. Fournisseur royal attitré en matière de plaisir, il offre Olympe à Louis XV. Olympe, aimée par Louis XV, est rongée par le désir de s’imposer face à Mme de Pompadour. Devenue mère, elle croit triompher. Mais, avec la soudaineté des alternances de faveur et défaveur, elle perd tout. On l’exile et la marie de force en province et lorsqu’elle revient à Paris pour dénoncer la violence de son sort, elle est arrêtée et envoyée à l’Hôpital. Ce portrait de deux sœurs qui font des choix opposés, s’en remettre à la Providence, ou miser sur l’intrigue, est l’occasion de raconter un monde dominé par l’étrange duo que forment le duc de Richelieu, le plus célèbre libertin de son siècle, et le roi Louis XV, habité par le goût de la mort, le désir des femmes, et le sens du péché. Les jeux du pouvoir sont imprévisibles, et il est bien hasardeux de vouloir défier son destin.</div><div style="text-align: justify;">
<br /><span style="font-weight: bold;">Au pays des hommes – Hisham Matar</span>
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> Tripoli, 1979. La société libyenne étouffe sous le régime autoritaire du colonel Kadhafi mais le jeune Suleiman, neuf ans, a bien d'autres soucis : il s'ennuie sous l'écrasante chaleur estivale. Son père est absent, on le dit en voyage d'affaires. Sa mère, adorée, crainte, erre dans la demeure, de plus en plus souvent ivre, et délire jusqu'à épuisement. Tout est murmure, tout est secret, tout est hostilité. Mais bientôt le monde du petit Suleiman bascule : en plein centre-ville, un matin, il aperçoit Baba, son père, caché derrière d'épaisses lunettes noires. Pas un signe, pas un geste, l'homme les ignore, sa mère et lui. Subtilement, la peur et le doute s'installent dans la vie de Suleiman. Qui sont ces hommes en armes qui viennent fouiller la maison ? Pourquoi le père de Karim, son meilleur ami, est-il emmené par la police ? Comment se fait-il que sa mère brûle un à un les livres de la bibliothèque, jusqu'alors véritable trésor familial ? Un livre puissant et juste sur la fin de l'enfance et l'horreur de la répression politique.</div><div style="text-align: justify;">
<br /><span style="font-weight: bold;">Journal 1955 – 1962 – Mouloud Feraoun</span>
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> Quatre jours de plus, et Mouloud Feraoun aurait connu l’Algérie indépendante. Il a été assassiné par l’OAS le 15 mars 1962. Son Journal, écrit durant la guerre, rend compte de ses espoirs, de sa tristesse et de ses doutes quotidiens. De l’insurrection des fellaghas à l’oppression du peuple algérien, l’écrivain se fait un devoir de témoigner des événements de son pays.</div><div style="text-align: justify;">
<br /><span style="font-weight: bold;">Le quai de Ouistreham – Florence Aubenas</span>
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> " La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu'en dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l'impression d'un monde en train de s'écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur place. J'ai décidé de partir dans une ville française où je n'ai aucune attache, pour chercher anonymement du travail. J'ai loué une chambre meublée. Je ne suis revenue chez moi que deux fois, en coup de vent : j'avais trop à faire là-bas. J'ai conservé mon identité, mon nom, mes papiers, et je me suis inscrite au chômage avec un baccalauréat pour seul bagage. Je suis devenue blonde. Je n'ai plus quitté mes lunettes. Je n'ai touché aucune allocation. Il était convenu que je m'arrêterais le jour où ma recherche aboutirait, c'est-à-dire celui où je décrocherais un CDI. Ce livre raconte ma quête, qui a duré presque six mois, de février à juillet 2009. J'ai gardé ma chambre meublée. J'y suis retournée cet hiver écrire ce livre. ", Florence Aubenas.</div><div style="text-align: justify;">
<br /><span style="font-weight: bold;">Les vents contraires – Olivier Adam</span>
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<br /></div><div style="text-align: justify;"> Depuis que sa femme a disparu sans jamais faire signe, Paul Andersen vit seul avec ses deux jeunes enfants. Mais une année s'est écoulée, une année où chaque jour était à réinventer, et Paul est épuisé. Il espère faire peau <span><span style="font-size:130%;"><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livreventscontraires.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 255px; height: 255px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livreventscontraires.jpg" alt="" border="0" /></a></span></span>neuve par la grâce d'un retour aux sources et s'installe alors à Saint-Malo, la ville de son enfance. Mais qui est donc Paul Andersen ? Un père qui, pour sauver le monde aux yeux de ses enfants, doit lutter sans cesse avec sa propre inquiétude et contrer, avec une infinie tendresse, les menaces qui pèsent sur leur vie. Dans ce livre lumineux aux paysages balayés par les vents océaniques, Olivier Adam impose avec une évidence tranquille sa puissance romanesque et son sens de la fraternité.</div> </div></le></span>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-26854526157942101522011-07-26T20:23:00.000+02:002011-08-13T17:40:15.989+02:00GEORGE GROSZ, OU LE PEINTRE ANTI-SOCIAL<ul><li><span style="font-weight: bold; font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >De la bourgeoisie au communisme révolutionnaire</span></li></ul><div style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><br /><br /><br /></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Ecce_Homo_Grosz.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 289px; height: 426px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Ecce_Homo_Grosz.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >Je vous ai déjà dit toute la passion que j'éprouve pour l'Allemagne et sa culture, son histoire et ses artistes. Dans ma bibliothèque, je possède un livre d'Erich Maria Remarque - "</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><em>L'Obélisque noire</em>" - dont la couverture est ornée d'un dessin de George Grosz : <em>Dehors et Dedans</em>. Vous allez encore vous demander quel est cet artiste dont je vais vous parler ! Quasiment inconnu, ou presque. Pas si sûr. Je suis même sûre que vous connaissez un certain nombre de ses peintures, tellement caractéristiques de son style au graphisme heurté, violent, caricatural, cruel et cynique et qui illustrent dossiers et documents traitant de l'histoire de l'Allemagne de 1918 à 1933.<br /><br />George Grosz fût successivement dessinateur caricaturiste, peintre allemand, puis américain. Né à Berlin en 1893, sa jeunesse se déroulera dans l'Allemagne de Guillaume II. Il poursuit des études artistiques à l'Académie Royale de Dresde, puis à Berlin. Son premier dessin est publié en 1910. Sa haine pour le militarisme prussien et outrancier de l'époque, du nationalisme, du clergé et de la bourgeoisie - dont il est issu - lui serviront de thème pour croquer ses contemporains. Bien qu'il semble manifester une sympathie pour le milieu ouvrier et les chômeurs - ayant renié son milieu et la religion - il est plus attiré par la littérature et sa rébellion intérieure.</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >La 1ère Guerre Mondiale transforme son antimilitarisme en antinationalisme. En 1916, par refus du nationalisme germanique et par amour pour l'Amérique, il transforme son prénom </span> <span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><em>Georg</em> en <em>George</em> et son nom, <em>Gross</em> en <em>Grosz</em>. Il décidera de ne s'exprimer qu'en anglais par provocation.<br /><br />Dès 1914, bien qu'étant apolitique, il s'engage comme volontaire. Réformé en 1915, pour raisons de santé, il sera réincorporé en 1917 et transféré dans divers centres hospitaliers où il finira la guerre. "</span><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><em>Cette époque que j'ai vécue dans le carcan du militarisme était une défense perpétuelle - et je sens que tous les actes que j'accomplissais alors me dégoûtaient du plus profond de moi-même</em>", dira-t-il de cette époque. Les dessins de cette période montrent des champs de bataille avec leurs cortèges de destructions, de morts, d'horreurs. Il ne sera pas le seul à peindre la monstruosité de la vie des tranchées. Les dessins de George Grosz seront proches de ceux d'Otto Dix ou de Max Beckmann.<br /><br />En 1918, l'union des artistes du </span> <span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><em>Novembergruppe</em> se créé à Berlin, influencée par la révolution d'octobre en Russie. George Grosz y adhère et défend la révolution soviétique. La même année, il devient membre du KPD - le parti communiste allemand. L'écrasement des mouvements spartakistes et des Conseils de Bavière par les sociaux-démocrates, aidés de l'armée et des corps francs, radicalisera davantage ses dessins. Cela lui vaudra de nombreux démêlés avec la justice, pour </span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Grosz_inri.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 335px; height: 476px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Grosz_inri.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >insultes envers l'armée impériale avec un recueil "<em>Gott mitt uns</em>" en 1921, pour outrage aux bonnes mœurs et trouble à l'ordre public avec "<em>Ecce Homo</em>", où il décrivait la vie privée de la bourgeoisie.</span><br /><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><br />Entre-temps, le mouvement Dada naît en 1916 à Zurich, représentant le nihilisme</span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" > total. Il arrive à Berlin en 1918, et George Grosz sera l'un de ses premiers représentants. C'est au sein de ce mouvement artistique que Grosz poussera la provocation à son paroxysme. Il réalisera avec John Heartfield un photomontage, <em>Dadamerika</em>. George Grosz sera nommé <em>Propagandada</em> lors d'un meeting Dada. En 1920, il organise avec John Heartfield la première <em>Foire Internationale Dada</em>. Cent</span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" > soixante quatorze œuvres sont présentées. Max Ernst et Otto Dix y exposent leurs œuvres. La galerie sera fermée par la police et condamné à une forte amende.<br /><br />En 1922, lors d'un séjour en Union Soviétique, où il rencontrera Lénine, George Grosz dresse un bilan désastreux du pays et de ses conditions de vie. Il quittera le parti communiste en 1923, tout en continuant à collaborer à l'organe de presse de celui-ci. Il croque des bourgeois repus et obscènes, des militaires arrogants et vulgaires. En 1926, pour dénoncer la condamnation à mort des deux anarchistes italiens </span> <span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><em>Sacco et Venzetti</em>, George Grosz dessine une statue de la Liberté ensanglantée brandissant une chaise électrique. En 1928, Erwin Piscator met en scène "<em>Les aventures du brave soldat Chvéïk</em>" de Jaroslav Hasek. George Grosz dessine un recueil de dessins, projeté en arrière-scène. Cela lui vaudra une peine de prison de deux mois et 2 000 marks d'amende pour blasphème. On y voyait un Christ crucifié avec un masque à gaz et des bottes militaires. La légende disait "<em>Ferme-la et continue à servir</em>". George Grosz est sans aucun doute l'artiste qui a le mieux pressenti l'arrivée du nazisme en Allemagne. Au cours d'une conversation avec Thomas Mann, George Grosz prédit en 1933 "<em>qu'Hitler ne tiendrait pas six mois, mais six ans ou même dix ans [...]</em>". Il émigre aux États-Unis juste avant l'arrivée des nazis au pouvoir. Il sera le premier à se voir retirer la nationalité allemande et ses œuvres trouveront une place de choix dans l'exposition sur l'art "<em>dégénéré</em>" en 1937.<br /><br />Son talent de caricaturiste est très apprécié aux États-Unis. Déjà, en 1932, il avait </span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >été invité à enseigner à </span> <span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" ><em>L'Art Students League</em> de New York. Il y restera jusqu'en 1936, puis créera la <em>Sterne-Grosz School</em>. Son admiration pour les États-Unis l'empêchera </span><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >d'être critique. Son œuvre deviendra plus traditionnelle, plus calme et plus sereine. </span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Hitler_Grosz.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 377px; height: 313px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/1895607063/Hitler_Grosz.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-family: trebuchet ms;font-size:130%;" >Toutefois, George Grosz continue ses dessins sur l'actualité. Bien qu'ayant pris la nationalité américaine, les dessins de George Grosz railleront quand même les mœurs de son pays d'adoption. En 1958, il réalise une série de collages grotesques sous le titre "<em>Cookery School</em>", dans lequel il fustige la société de consommation américaine. Cette œuvre est une anticipation du Pop'Art. La même année, il est nommé membre de l'Académie des Beaux-Arts de Berlin Ouest. Il décide de revenir définitivement en Allemagne en 1959. Il y décède la même année.</span><span style="font-size:130%;"> Certains critiques d'art voyaient en Grosz un anti-moderniste, l'antithèse d'un Picasso, d'un Matisse ou d'un Brancussi, ces représentants de l'art moderne. George Grosz, dessinateur cruel, cynique et témoin de son époque ? Ou bien un moraliste ? </span></div><p></p>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-59548431755248403472011-07-17T20:04:00.003+02:002011-08-13T17:40:15.990+02:00TOUT SUR LA VIE DE MA MERE ...<ul><li><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" ><span style="font-family:trebuchet ms;">La Civilisation, ma Mère !... – Driss Chraïbi – Folio n°1902</span></span></li></ul><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /></span></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/17/11071705360429308482365.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 264px; height: 264px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/17/11071705360429308482365.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">« </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Voilà le paradis où je vivais autrefois : mer et montagne. Il y a de cela toute une vie. Avant la science, avant la civilisation et la conscience. Et peut-être y retournerai-je pour mourir en paix, un jour … […]. Souffrance et amertume d’avoir tant lutté pour presque rien : pour être et pour avoir, faire et parfaire une existence – tout, oui, tout est annihilé par la voix de la mer. Seule subsiste la gigantesque mélancolie de l’autrefois, quand tout était à commencer, tout à espérer. Naissance à soi et au monde. Une autre vague vient par-dessus la première et fulgure. Étincelle et ruisselle d’une vie nouvelle. Sans nombre, débordant par-delà les rives du temps, de l’éternité à l’éternité d’autres vagues naissent et meurent, se couvrant et se renouvelant, ajoutant leur vie à la vie. D’aussi loin qu’on les entende, toutes ont la même voix, répètent le même mot : paix, paix, paix…</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> ».</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Deux fils racontent leur mère avec une tendresse et une vénération infinies, dans le Maroc des années 1930. Femme forte, fidèle et fragile à la fois, gardienne des traditions ancestrales délivrées par son éducation morale et religieuse strictes, cette mère aimante et aimée transmettait – sans le savoir – son sens de la vie à ses enfants. Vivant dans un monde à elle, créé pour elle et par elle seule, cette femme omettait ce qui se passait à l’extérieur, refusant presque la civilisation pour se protéger d’éventuels démons. Son univers clos était une enceinte infranchissable et immuable dans laquelle le temps semblait s’être arrêté. Elle vivait ainsi, à son rythme lent, infini, nonchalant, mesuré. Elle refusait même obstinément que la violence des Hommes et des civilisations, et la souffrance n’entrent dans son milieu, viennent perturber cet équilibre construit au fil du temps. « </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Et ce faisant, elle soliloquait, fredonnait, riait comme une enfant heureuse qui n’était jamais sortie de l’adolescence frustre et pure et ne deviendrait jamais adulte, en dépit de n’importe quel événement – alors que, la porte franchie, l’Histoire des hommes et leurs civilisations muaient, faisaient craquer leurs carapaces, dans une jungle d’acier, de feu et de souffrances. Mais c’était le monde extérieur. Extérieur non à elle, mais à ce qu’elle était, mais à son rêve de pureté et de joie qu’elle poursuivait tenacement depuis l’enfance. C’est cela que j’ai puisé en elle, comme l’eau enchantée d’un puits très, très profond : l’absence totale d’angoisse ; la valeur de la patience ; l’amour de la vie chevillé dans l’âme</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> ».</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Et comme cette femme dédaignait le modernisme, c’est lui qui se rendra à elle. Par la grâce de la radio et de la fée électricité ! Vous auriez dû entendre ces grondements dignes d’une mer en furie, ces déferlements comme quand souffle le vent de la tempête, ces vitupération comme quand un événement important fait sortir tout un quartier dans la rue. Une vraie révolution pour cette mère habituée</span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/17/11071705360429308482363.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 337px; height: 281px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/17/11071705360429308482363.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> au calme, à la temporisation, à l’obsédante habitude des tâches du quotidien.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Monsieur Kteu</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> deviendra ainsi l’homme tant attendu. Elle lui parlera, échangera, sera en accord ou en désaccord avec lui. Jamais il ne répondra ; jamais il ne la contredira ; jamais il ne remettra sa façon de penser en cause. Elle respectera </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Monsieur Kteu</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> au point de le nourrir ! « </span><i style="font-family: trebuchet ms;">C’est ainsi que le « magicien » s’installa dans la maison et l’anima du matin au soir. Déclamant, chantant, criant, riant. Ma mère était persuadée qu’il s’agissait d’un être vivant, en chair et en os, une sorte d’érudit doublé d’un devin qui avait beaucoup voyagé, beaucoup appris et, tel Diogène, se cachait dans une caisse à l’abri des horreurs de ce monde. Afin de nous départager, elle l’appela Monsieur Kteu. D’ailleurs, elle n’eût pas sur prononcer d’un jet son nom en entier : Monsieur Blo Punn Kteu – encore moins Bla Upunn Kteu. Elle dialoguait avec lui, l’approuvait, n’hésitait pas à l’interrompre […]</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> ».</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Que dire du fer à repasser électrique qui rendra l’âme dès sa première utilisation pour avoir été chauffé sur le brasero ; du téléphone qui permettra à cette mère – bavarde impénitente – d’appeler du nord au sud du pays pour discuter avec des inconnus ou avec les opératrices téléphoniques et avoir connaissance de la situation du pays ; ou encore de la cuisinière rutilante qui se transformera en coffre fort, sans jamais pouvoir détrôner l’antique brasero familial ! Tout nouvel objet, symbole du monde moderne, était un outil magique, source de quiproquo et de scènes d’un comique involontaire de la part de cette mère naïve. « </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Comment ? Je suis plus âgée que toi. C’est moi qui t’ai enfanté, et non le contraire, il me semble. Un fil, c’est un fil. Et un arbre égale un autre arbre, il n’y a pas de différence entre eux. Tu ne vas pas me dire que ce fil s’appelle Monsieur Kteu, que cet autre s’appelle Fer à Repasser, et celui-là Monsieur Bell ? Simplement parce qu’ils sont de couleurs différentes ? A ce compte-là, il y aurait trois génies dans la maison ? Et plusieurs espèces humaines sur la terre ? C’est ça ce qu’on t’apprend à l’école ?</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> ».</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Driss Chraïbri a mêlé la voix de deux fils pour raconter l’histoire d’une mère et d’une femme, dans le Maroc des années 1930. Par ces deux voix, l’auteur de « </span><i style="font-family: trebuchet ms;">La Civilisation, ma Mère !...</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> », relate la société marocaine, qui cherche à s’émanciper du joug colonial pour mieux devenir acteur de son propre devenir.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Comme toujours, les choses ne vont pas dans le sens que l’on souhaiterait. Et surtout, il y a cette mère – être unique, comme le sont toutes les mères – candide, ingénue, spontanée. Son seul souci semble être le bonheur de sa famille. Son monde se limite aux murs de sa maison. Jusqu’au jour où son mari décide de faire entrer la civilisation dans l’univers continu, perpétuel, irrévocable de cette femme. Et là, c’est le bouleversement, la transformation dans le quotidien de cette femme qui vivait jusqu’alors à un rythme presque fœtal.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Petit à petit, ses deux fils – chacun à leur façon – vont la faire sortir de la carapace dans laquelle elle s’était claquemurée </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">depuis trente-cinq ans. Elle va s’ouvrir, s’émanciper, se libérer, vivre et se lancer </span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/17/11071705360429308482364.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 310px; height: 373px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/17/11071705360429308482364.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> dans l’existence. Elle se décidera à accepter ce changement en apprenant à conduire, en passant des diplômes, en se mettant à fumer, en s’habillant à l’occidentale, en soutenant l’indépendance de son pays, faisant de la politique, à son niveau.« </span><i style="font-family: trebuchet ms;">La Civilisation, ma Mère !...</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> » est un livre drôle, fin, plein d’humour, pudique et nostalgique à la fois. Dans une écriture légère et parfaite, Driss Chraïbri nous fait partir à la découverte d’un monde perdu dans notre société : celui de l’innocence, de la pureté, de la candeur, de la douceur, de l’apprentissage de la vie quel que soit l’âge. Grâce à lui, on s’émeut, on sourit, on éclate de rire presque jusqu'aux larmes en lisant les péripéties de cette jeune femme et de sa métamorphose.<br /><br />D'autres blogs en parlent : <a href="http://ainsibloggaitleila.over-blog.com/article-la-civilisation-ma-mere-driss-chraibi-78684488.html">Leïla</a>, <a href="http://passeuredelivres.over-blog.com/article-la-civilisation-ma-mere-driss-chraibi-79158117.html">Passeuredelivres</a>, <a href="http://essel.over-blog.com/article-la-civilisation-ma-mere-de-driss-chraibi-1972-55648260.html">Essel</a>, <a href="http://lisons.canalblog.com/archives/2007/08/28/6020080.html">AlcoholicFriends</a>, <a href="http://cerclelecteurs.over-blog.fr/article-la-civilasation-ma-mere-51285917.html">Cercle des lecteurs</a> ...<br /><br /><span style="font-size:85%;">Un article de Pierre Assouline sur Driss Chraïbi sur son blog, <a href="http://passouline.blog.lemonde.fr/2007/04/04/pour-saluer-chraibi/">La République des Livres</a>. </span><br /><br /><span style="font-size:85%;">Un autre article sur l'ensemble des livres de Driss Chraïbi sur le blog des <a href="http://ecrivainsmaghrebins.blogspot.com/2009/11/driss-chraibi.html">Écrivains Maghrébins</a>, pour ceux et celles qui voudraient lire d'autres ouvrages de cet auteur. </span><br /><br /></span></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">237 - 1 = 236 livres dans ma PAL ...</span></span><br /></div><p></p>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-41131785465048608932011-07-12T20:56:00.001+02:002011-08-13T17:40:15.991+02:00QUAND LA JALOUSIE RONGE L'ÂME ET LE COEUR<ul><li><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" ><span style="font-family:trebuchet ms;">Vingt-quatre heures d’une femme sensible – Constance de Salm – Phébus Éditions</span></span></li></ul><div style="text-align: justify;"><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/12/11071208221929308461846.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 277px; height: 277px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/12/11071208221929308461846.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">« </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Mon amour, mon ange, ma vie, tout est </i></span><span style="font-size:130%;"><i style="font-family: trebuchet ms;">trouble et confusion dans mon âme ! Depuis une heure entière, j’attends, j’espère. Je ne puis me persuader que tu ne sois pas venu, que tu ne m’aies pas au moins écrit quelques lignes, après cette fatale soirée. Il est une heure … peut-être es-tu encore chez cette femme ! Quelle nuit je vais passer ! Ah ! mon Dieu ! je n’ai pas une pensée qui ne me soit une douleur. Le ciel sait que le moindre doute sur ta tendresse me paraîtrait une horrible profanation ; mais n’est-ce donc rien que ces longues heures de désespoir ?</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> ».</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Quarante-quatre lettres et billets pour dire, exprimer, écrire, crier, témoigner son amour, sa passion, son dépit à un homme – son amant – que Constance de Salm a vu disparaître dans la calèche de Madame de B**. Une nuit et une journée de tourments, d’angoisses, d’émois, de détresses, de divagations pour tenter de comprendre le comportement ambigu de cet homme habituellement galant à son égard. Et voilà, comme à chaque fois qu’une femme amoureuse est assaillie de doutes sur son pouvoir de séduction, sur sa capacité à se faire aimer de son amant, à se sentir l’unique objet de ses pensées et de son désir, Constance de Salm échafaude des théories sans fondement, se torture une âme déjà en proie aux idées noires et funestes de la fin d’un amour qu’elle voudrait total, absolu, parfait, suprême, éternel. « </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Mais qu’a donc cette Mme de B*** pour me mettre dans cette horrible situation ? S’il faut croire ce que l’on en dit, son âme tout entière t’offrirait-elle une seule étincelle du feu qui dévore la mienne ? Oh ! non ; mais elle est belle, elle est coquette ; et seuls, seuls dans une voiture ; les vêtements se touchent, les mains se rencontrent, on respire le même air ; on est homme, on est femme … Ah !...</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> ».</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Dès lors, comment imaginer l’amour autrement que parfait, sublime, précieux, irremplaçable, exclusif, quand on donne tout à un homme qui apparaît se comporter comme un être indifférent, voire méprisant ? Car le sentiment amoureux a une valeur hautement symbolique et est bien plus qu’une émotion, qu’un trouble que Constance de Salm place au-dessus de tout. L’amour est autre chose qu’une simple relation entre deux êtres. C’est un ensemble complexe d’émois, d’exaltations, de sensations que chacun partage, échange, dans ces instants de solitude à deux, d’intimité recherchée. « </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Non, tu ne me trahiras pas, tu ne trahiras pas ces serments tant de fois répétés ; tu ne les profaneras point par des sensations étrangères ; tu ne le pourrais pas. Il y a dans l’amour autre chose que l’amour, une union plus intime encore, des rapports qu’il n’appartient pas aux âmes communes de comprendre ni de sentir, un entraînement d’un être vers l’autre, qui ne tient à rien de ce que la pensée peut définir. C’est par l’accord</i></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/12/11071208221929308461844.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 330px; height: 438px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/12/11071208221929308461844.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><i style="font-family: trebuchet ms;"> involontaire de ces sentiments, de ces délices inconnues, que nous sommes unis, chère âme de ma vie ! Que peut une Mme de B*** contre des liens si sacrés ?</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> ».</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Et chaque femme qui approche son amant est un accablement psychique supplémentaire. Elle guette le moindre geste, le plus petit regard, la plus infime attitude qui pourrait laisser filtrer l’ombre de la trahison amoureuse. Pendant toute</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> cette journée, alternant entre espoir, certitude, joie, chagrin, neurasthénie, dépit,</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> suspicion, défiance, bonheur, appréhension, extase, euphorie, ultimatum, supplication, Constance de Salm attendra une lettre, un signe de son amant. « </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Ton billet du matin manque seul, dans ce moment, à ma félicité. Ah ! comme ma main va trembler de joie en le recevant ! Comme je vais me hâter de me dérober à tous les regards pour qu’aucun œil profane ne saisisse sur mon front les sensations qu’il</i></span><span style="font-size:130%;"><i style="font-family: trebuchet ms;"> va me falloir éprouver ! car je ne crois pas que dans mon emportement j’irai le lire avec avidité : après en avoir regardé rapidement la dernière ligne, je me retirerai dans ce cabinet où j’ai reçu tes premiers serments ; j’en fermerai la porte avec soin ; je me placerai dans le siège que tu occupes ordinairement près de moi, et là, tout entière à l’amour, je savourerai lentement et avec délices le charme de chacune de tes douces paroles ; je me plairai à contempler ces caractères tracés par ta main, à toucher ce papier que tu auras touché ; je le presserai sur mon cœur, sur mes lèvres brûlantes, et, relisant cent fois les expressions de ta tendresse, je prolongerai ainsi mon illusion jusqu’au moment désiré que te ramènera enfin près de moi</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> ».</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />« </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Vingt-quatre heures d’une femme sensible</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> » de Constance de Salm où les égarements de la rivalité féminine qui empoisonne les pensées de son auteure. Au fur et à mesure de la lecture de ce magnifique roman épistolaire, le lecteur est confronté aux sentiments suscités par les débordements de l’imagination de son épistoliaire. D’abord contrariée parce qu’elle a aperçu son cher soupirant monter dans la même berline qu’une femme galante, ses pensées vont très vite aborder les rivages du dépit amoureux, du ressentiment, de la divagation que génère ce sentiment.</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />Constance de Salm, tour à tour éperdue d’amour et effondrée à la pensée de perdre son amour, va se supplicier l’esprit en élaborant des scenarii sur les raisons de cette perte soudaine et inexpliquée. Ombrageuse au point de friser l’hystérie, Constance </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">de Salm sera prête à tout pour confirmer ses soupçons chimériques, issus de son raisonnement lancinant sur la tromperie, la dissimulation, l’adultère, l’inconstance, le désamour. Au cours de cette nuit et de </span></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/12/11071208221929308461845.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 310px; height: 465px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/12/11071208221929308461845.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">cette journée, elle passera par tous les stades des émotions, de la colère au déni, du renoncement à l’imploration, de l’espoir à la conviction. Comme souvent, elle évoquera même le souhait d’en finir physiquement pour ne plus souffrir, espérant ainsi le retour de l’être tant chéri, tant aimé.</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />« </span><i style="font-family: trebuchet ms;">Vingt-quatre heures d’une femme sensible</i><span style="font-family:trebuchet ms;"> » est un roman éminemment romantique, passionné, sensible, empreint de la notion d’amour pur, unique, auquel chaque individu doit s’abandonner totalement. Si tel n’est pas le cas, alors la mort vaut mieux qu’une résignation, qu’un renoncement ou – pire – qu’un amour sans passion. Il y a dans ce roman une telle force de conviction, de tels élans amoureux, une telle emphase que l’on retrouve là toute la puissance évocatrice des grands auteurs romantiques des 18</span><sup style="font-family: trebuchet ms;">ème</sup><span style="font-family:trebuchet ms;"> et 19</span><sup style="font-family: trebuchet ms;">ème</sup><span style="font-family:trebuchet ms;"> Siècles. C’est tout simplement merveilleux !<br /><br />D'autres blogs en parlent : <a href="http://lesmotsdepascale.canalblog.com/archives/2010/05/22/17972175.html">Pascale</a>, <a href="http://contesdefaits.blogspot.com/2010/10/vingt-quatre-heures-dune-femme-sensible.html">Cynthia</a>, <a href="http://en-lisant-en-voyageant.over-blog.com/article-26192411.html">Keisha</a>, <a href="http://milleetunepages.canalblog.com/archives/2010/01/09/16438551.html">Stephie76</a>, <a href="http://theaujasmin.blogspot.com/2009/12/vingt-quatre-heures-dune-femme-sensible.html">Kenza</a>, <a href="http://lillyetseslivres.canalblog.com/archives/2007/03/23/4398768.html">Lilly</a>, <a href="http://lencreuse.over-blog.com/article-vingt-quatre-heures-d-une-femme-sensible-48044292.html">L'encreuse</a>, <a href="http://liliba.canalblog.com/archives/2008/10/01/10259784.html">Liliba</a>, <a href="http://lesjardinsdhelene.over-blog.com/article-11572990.html">Laure</a>, <a href="http://www.leslecturesdemartine.com/article-28127374.html">Martine</a>, <a href="http://cuistre.canalblog.com/archives/2008/03/20/8398911.html">Erzebeth</a>, <a href="http://leslecturesdeflorinette.over-blog.com/article-24475999.html">Florinette</a>, <a href="http://lisezjeunesse.canalblog.com/archives/2010/01/09/16429960.html">Emmyne</a>, <a href="http://tousmesmots.over-blog.com/article-26719303.html">Charly</a>, <a href="http://www.babelio.com/auteur/Constance-de-Salm/100327">Babelio</a>, <a href="http://blogclarabel.canalblog.com/archives/2007/03/19/index.html">Clarabel</a> ... D'autres, peut-être ?! Si je vous ai oubliées, merci de vous faire connaître par un petit message que j'ajoute votre lien.<br /><br /><span style="font-size:85%;">"<span style="font-style: italic;">Vingt-quatre d'une femme sensible</span>" de Constance de Salm est un livre voyageur de Liliba. Je tenais à la remercier particulièrement pour sa patience à mon égard et à sa (très) grande tolérance ... Ce livre va enfin retourner à son heureuse propriétaire !<br /><br />Je vous joins un extrait de la pièce de théâtre tirée de ce superbe roman épistolaire et joué lors du Festival d'Avignon en 2009.<br /><br /><br /></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"> </div><br /><iframe src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x8mxjp?theme=spring&foreground=%23C2E165&highlight=%23809443&background=%23232912" frameborder="0" height="384" width="480"></iframe><br /><div style="text-align: left;"><span style="font-size:78%;"><a style="font-family: trebuchet ms;" href="http://www.dailymotion.com/video/x8mxjp_vingt-quatre-heures-d-une-femme-sen_creation" target="_blank">Vingt-quatre heures d'une femme sensible </a><br /><br /></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> <span style="font-size:78%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">238 - 1 = 237 livres dans ma PAL ...</span></span><br /></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-9368301953076225972011-07-08T20:42:00.002+02:002011-08-13T17:40:15.993+02:00UNE TETE CONVOITEE ...<ul><li><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-weight: bold;">Tête de nègre - Daniel Picouly - Librio 2€ n° 209</span></span></span></li></ul><div style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/08/11070808325129308442538.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 249px; height: 249px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/08/11070808325129308442538.jpg" alt="" border="0" /></a></span><span style="font-size:130%;">"<span style="font-style: italic;">3 septembre 1792. Le bruit du couperet dévala du ciel. Un ciel bleu qui n’attendait que ça pour crever. Le choc percuta les bastaings de l’échafaud. Plein centre. L’onde se propagea comme une toile d’araignée au-dessus du crâne de l’Edmond et du Rouquin. Ils attendaient là, cachés juste à l’aplomb de la guillotine. L’orage roulait au loin. Edmond dressa l’oreille pour saisir au passage ce grattement furtif sur l’osier. Le bruit d’un rat qui filoche dans son trou. Une tête venait de tomber dans le panier. Une tête anonyme de ci-devant</span>".<br /><br />Paris sous le signe de la Terreur. En cette année de l’an de Grâce 1792, la Veuve Noire tourne à plein régime, débitant des têtes à tour de bras. Il faut reconnaître que ce n'est pas les aristocrates qui manquent dans la capitale. Le bourreau n'a pas le temps de s'ennuyer. Il travaille à temps plein ces temps-ci. Place du Carrousel, même les <span style="font-style: italic;">Poissardes</span> sont fatiguées de chanter la <span style="font-style: italic;">Carmagnole</span> pour déchaîner la foule présente qui assiste au spectacle macabre. Cette foule n’est d’ailleurs pas la seule à observer les têtes qui tombent dans la sciure, les unes après les autres. Edmond, alias <span style="font-style: italic;">Ed Cercueil</span>, attend lui aussi impatiemment une tête bien particulière. Celle du fils du marquis d’Anderçon, un jeune homme métis aux yeux bleus. Avant que le couperet ne tombe, Germain d’Anderçon a murmuré une phrase pour le moins sibylline pour Ed Cercueil. « <span style="font-style: italic;">Ma mère, mon père, punissez Delorme !… Edmond se récita les derniers mots du jeune homme pour les graver dans sa mémoire. Un filet de sang mauve lumineux s’insinua par la jointure des planches. Il le recueillit dans la petite fiole pendue à son cou par un lacet de cuir. Remplie, elle ressemblait à une améthyste oblongue</span> ».<br /><br />Ni une, ni deux, le marquis demande à Ed de retrouver la tête de son cher fils afin de lui donner une sépulture chrétienne, en bon aristocrate qui se respecte. "<i>Il y a tout un trafic macabre autour des têtes de guillotinés. Je vous passe les détails. Nous avions des assurances. Mais nous avons été trahis. C'est insensé, mais ... on a volé la tête de notre fils. Edmond n'était même pas surpris. Tout le monde savait que ce genre de trophées était très recherché par des apothicaires, des chirurgiens, </i></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/08/11070808392129308442604.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 343px; height: 249px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/08/11070808392129308442604.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><i>des étudiants en médecine, des montreurs de baraque foraine ou simplement des collectionneurs</i>". Pour cette mission de haute voltige dans un monde pour le moins violent et sans concession, le marquis d'Anderçon lui adjoint Jonas - alias <i>Fossoyeur Jones</i> - surnom venant de sa profession. Voilà <i>Ed Cercueil</i> et <i>Fossoyeur Jones</i> en partance pour Haarlem, situé derrière les Jardins du Luxembourg, à la recherche</span><span style="font-size:130%;"> d'une tête d'aristocrate métisse pour le moins convoitée ... et pas que par la famille </span><span style="font-size:130%;">du mort.<br /><br />Leur enquête les mènera dans une gargote minable, "<i>La gamelle de la Révolution</i>". La tenancière leur conseille de renoncer à cette expédition, sous peine d'être transformés en petits pains à viande. C'est une sale affaire et la tête se trouve entre de trop mauvaises mains. De gargotes en bagarres, de maquereaux boulangers</span><span style="font-size:130%;"> en courses-poursuites, Ed Cercueil et Fossoyeur Jones arriveront - enfin - à approcher Delorme, "<i>Noir venu de Saint-Domingue après les évènements terribles de l’an passé dans cette île. Il est arrivé avec ce Fournier, qu’on appelle l’Américain. Il fut, paraît-il, un compagnon de Toussaint Louverture. Après un bref séjour à Bordeaux, il s’est installé à Paris. On ne sait pas trop de quoi il vit. Il habite dans le quartier derrière le Luxembourg où se sont regroupés un grand nombre de Noirs. […] C’est Delorme qui règne sur cette Cour des miracles. La police laisse faire. [...] D'ailleurs, Delorme est un indicateur appointé</i>". Ce que ces deux loufiats vont découvrir dépassent la réalité et l'entendement. Entre rites vaudous et croyances africaines, rien ne leur sera épargné. Quant à la tête aux yeux bleus qui est une perle rare et qui vaut son pesant d’or, allez donc savoir pourquoi elle est l'objet d'une telle course à l'échalote !<br /><br />En reprenant les personnages d’<i>Ed Cercueil</i> et de <i>Fossoyeur Jones</i>, rencontrés dans les romans du célèbre romancier américain Chester Himes, Daniel Picouly a voulu rendre un hommage appuyé à ce grand auteur du roman noir. « <i>Tête de nègre</i> » reprend le style des romans noirs américains de Chandler, Hammet ou Himes. Et pour être noir, ce récit l’est, je vous l’assure ! En effet, sur fond de pagaille révolutionnaire, Daniel Picouly transporte deux Noirs en pleine Terreur à la recherche d’une improbable tête d’un aristocrate métis, amant platonique de la princesse de Lamballe.<br /><br /></span><span style="font-size:130%;">Dans « <i>Tête de nègre », </i>le lecteur sera quelque peu surpris de trouver un quartier surnommé Haarlem où les Noirs de Paris se concentrent, des carrosses publics jaunes qui t</span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/08/11070808325129308442539.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 300px; height: 420px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/07/08/11070808325129308442539.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;">ransportent le peuple et non plus seulement les aristocrates en goguette, au cri de <i>Yeil ! Ho ! Kab !</i> Au détour de cette promenade quelque peu délirante, le lecteur un peu attentif se retrouvera au cœur du quartier de <i>Les Nox</i>, référence au jazz d’Harlem à New York. Enfin, allant de surprise et étonnement, il assistera à la rencontre fortuite d’un jeune général de trente ans, fils d’un noble et d’une esclave et qui donnera à la France l’un de ses plus grands écrivains classiques. "<i>Tête de nègre</i>" est un policier atypique et un récit à clés. C'est tout à la fois drôle, saignant, morbide, macabre, à l'humour noir et tranchant comme la guillotine. On se retrouve dans une atmosphère entre Eugène Sue et les romans noirs américains des années 1950, où la violence côtoie le cynisme désabusé.<br /><br />D'autres blogs en parlent : <a href="http://francisfery.canalblog.com/archives/2011/04/22/20951622.html">Wens</a>, <a href="http://mespetitspapiers.canalblog.com/archives/2011/01/11/20102933.html">Nouchki76</a> ...<br /><br /><span style="font-size:78%;"><span style="font-style: italic;">Ce court récit est une relecture attentive et enchantée ...</span></span><br /></span></div><p></p>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-47036689476921706992011-07-02T19:55:00.000+02:002011-08-13T17:40:15.994+02:00QUE LIRA-T-ON EN JUILLET ?<div style="text-align: justify;"><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;">Un peu de retard à l’allumage ! La faute au beau temps, à la chaleur et à l’arrivée de l’été un peu partout … Du travail, aussi. Mais on ne parlera pas de choses qui fâchent !</span><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"><br /><br />Si les mois précédents nous avaient donné à lire beaucoup de belles sorties en poche, l’été sera un tout petit peu plus calme. Plutôt une bonne nouvelle pour l’état lamentable de nos chères Piles A Lire qui n’en peuvent plus d’être alourdies par toutes les tentations venant des lectures de blogs.</span><br /></div><ul style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><li><span style="font-size:130%;">10/18</span></li></ul><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;font-size:130%;" >Au pays du fou rire<span style="mso-spacerun:yes"> </span>- P.G. Wodehouse</span><span style="font-weight: bold;"> </span><style="text-align: trebuchet=""><br /><br /><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;">La « so British » Lady Clara se fait du mouron. Son fiston, alcoolique de renom, vient de lui annoncer ses fiançailles avec, horreur, une Américaine ! La machine de guerre est lancée. Objectif : récupérer ce traître de rejeton à Hollywood, mythique territoire des stars et starlettes, toutes plus fatales les unes que les autres... Un choc des cultures drôle à se damner. Une plongée dans l'univers irrésistible de P. G. Wodehouse.</span></style="text-align:><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Le secret de Torrenova – Simonetta Agnello Hornby</span></span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Sur fond de Sicile écrasée de soleil, grandeur et décadence d’une famille de la bourgeoisie minée par les conflits... Au cœur de l’Italie du Sud d’aujourd’hui, tiraillée entre archaïsme et modernité, le propriétaire de la fabrique locale </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">de pâtes artisanales qui a fait sa fortune sent son empire commencer à se déliter. À l’heure de franchir le cap de la soixantaine, Tito dresse un sombre tableau de son existence : père autoritaire dont les enfants contestent la toute-</span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrelesecretdetorrenova_1.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 168px; height: 276px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrelesecretdetorrenova_1.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">puissance, c est également un mari volage et un piètre chef d’entreprise, incapable de s adapter aux exigences du monde moderne. Mais l'intransigeant pater familias cache aussi un douloureux secret... Il est un enfant illégitime n’ayant jamais connu sa mère. Sa tante Rachele, octogénaire vivant en recluse dans une chambre du domaine, ne pourrait-elle pas l’aider à se réconcilier avec son passé, avec les siens et avec lui-même ? Le Secret de Torrenova marie avec bonheur tous les ingrédients d un grand succès populaire. Avec cette saga familiale au style fluide et à l’impeccable scénario, sur fond de nature sicilienne omniprésente et exubérante, Simonetta Agnello Hornby réussit le pari osé et risqué d aborder non seulement le thème de la recherche des origines, mais aussi avec une pudeur, une sensibilité et une subtilité tout à fait remarquables le tabou de l’inceste.</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Hôtel des adieux – Brad Kessler </span></span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Une nuit, au large de la Nouvelle-Écosse, un avion rempli de passagers chute brusquement et sombre dans l’océan. Kevin et Douglas, retirés depuis dix ans sur Trachis Island, où ils tiennent un hôtel, sont témoins du drame. Alors que l’on recherche les corps dans l’espoir de retrouver des survivants, les proches des victimes sont hébergés chez eux. Venant tous d horizons très différents, ils vont peu à peu former une communauté singulière, née de leur solidarité face au deuil. Deux Taïwanais, ayant perdu leur fille, font des offrandes à son fantôme. Un musicien bulgare joue du piano, en souvenir de sa femme violoncelliste. Deux adolescents hollandais affrontent la rage au cœur la disparition de leurs parents. Un exilé iranien récite des poèmes persans pour pleurer sa petite-nièce. Mais le cœur du livre, c'est Ana, spécialiste de la migration des oiseaux, dont le mari, lui-même ornithologue, est une des victimes du crash. Renouant avec la mythologie (Icare est là, en filigrane, mais aussi Ceyx et Alcyone, couple transformé par les dieux en oiseaux), Brad Kessler nous entraîne avec une empathie profonde et contagieuse dans l'histoire d'Ana, son bonheur passé, l'infini chagrin de la perte, puis, petit à petit, le retour à la vie, malgré la tragédie.</span></span><br /></div><ul style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><li><span style="font-size:130%;">Livre de Poche</span></li></ul><div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" ><span style="font-family:trebuchet ms;">Cette brume de la mer me caressait comme un bonheur – Guy de Maupassant</span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Parmi les 250 chroniques que Maupassant écrivit dans diverses revues entre 1876 et</span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrecettebrumedelamer.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 214px; height: 214px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrecettebrumedelamer.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> 1887, un grand nombre furent consacrées à ses voyages, et notamment à ses pérégrinations autour de la "Grande Bleue". Cet ouvrage réunit 45 de ces récits de voyages "au pays des yachts", en Corse, en Italie et en Afrique du Nord.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Huis clos en Toscane – Diana Lama </span><br /><br />Vingt ans après, six anciennes camarades de classe se retrouvent dans la somptueuse villa où elles avaient séjourné ensemble l'année de leur bac. Seule Piera, l'organisatrice de ce week-end " entre filles ", manque à l'appel. Lucia, Amanda, Déda, Maria Luisa, Tatti et Giovanna imaginent alors toutes sortes de motifs à son absence. Très vite, trois autres disparaissent. Leurs amies se rassurent en pensant qu'elles ont filé à l'anglaise. Mais la tension ne cesse de monter, d'autant que le week-end prend fin et que le minibus censé venir chercher les hôtes de la Villa Camerelle se fait attendre. C'est alors qu'Amanda, la plus angoissée de la bande, fait une macabre découverte. Y aurait-il une meurtrière parmi elles ? </span></span><br /><br /><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" ><span style="font-family:trebuchet ms;">L’incroyable histoire de Mademoiselle Paradis – Michèle Halberstadt </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Maria-Theresia von Paradis naît à Vienne en 1759, sous d'heureux auspices. Fille unique du conseiller de l'impératrice, admirée pour sa beauté et son talent précoce </span></span><a href="http://www.imageshotel.org/thumbs/Nanne2612/livreincroyablehistoire.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 211px; height: 211px;" src="http://www.imageshotel.org/thumbs/Nanne2612/livreincroyablehistoire.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">pour le piano, elle est atteinte encore enfant par une cécité brutale. A dix-sept ans, son père qui lui a déjà fait subir des traitements inopérants et douloureux la confie au célèbre magnétiseur Mesmer (qui a découvert avant Freud le pouvoir du psychisme et de la suggestion pour guérir)... Entre eux, le courant passe aussitôt... jusqu'à lui faire recouvrer la vue et l'envie de la reperdre, car Maria-Theresia comprend vite ce dont la cécité la protégeait : le pouvoir, le calcul, le ressentiment, l'avidité, tout ce qui empêche les hommes d'être sereins.</span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"><span style="font-weight: bold;">Maruzza Musumeci – Andrea Camilleri </span><br /><br />Pauvre émigré sicilien, Gnazio Manisco a réussi en Amérique. Mais quand il refuse un service à la mafia, il sait que ses jours sont comptés et décide de rentrer au pays. De retour à Vigàta, il acquiert une terre en bordure de mer, dont on murmure que le propriétaire précédent est mort d'avoir surpris une étrange créature pleurant sous l'olivier millénaire. Grâce à l'entremetteuse du village, Gnazio pourrait épouser Maruzza Musumeci, une femme d'une grande beauté qu'un trouble peu banal retient jusque-là de se marier : elle se prend pour une sirène. Gnazio est-il l'homme qui saura la convaincre du contraire ? Entre récit romanesque et conte fantastique, Maruzza Musumeci narre avec sensualité et truculence la destinée d'une famille sicilienne, de 1895 à 1943. </span></span><br /></div><ul style=" text-align: justify;font-family:trebuchet ms;"><li><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Folio</span><br /></span></li></ul><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> <span style="font-weight: bold;">Le requiem de Franz – Pierre Charras</span></span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />«Et j'ai découvert Thérèse, en même temps que je découvrais ma Messe en fa. Pendant les répétitions, j'avais écouté la messe et Thérèse et, là, je les entendais.</span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">Alors, en pleine béatitude, j'ai senti l'amour s'abattre sur moi, comme d'autres sont foudroyés par la beauté, la foi. À moins que ce ne soit de ma propre musique que je sois tombé amoureux. Ou de l'amour lui-même. Ou de Dieu.» Bien que mort prématurément à trente et un ans, Franz Schubert aura eu le temps de composer plus de mille œuvres, dont quelque six cents lieder. Par-delà les siècles, comme le génial témoin revenu d'un voyage dans le temps, Pierre Charras fait entendre au présent la voix du compositeur, au plus près du processus créatif, et dessine les contours d'une âme tourmentée.</span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-weight: bold;font-family:trebuchet ms;" >La lumière et l’oubli – Serge Mestre</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br />1953, quelque part en Catalogne, deux adolescentes trompent la vigilance des gardes civils, sautent du train et s'enfuient à travers la campagne. Filles de</span></span><a href="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrelumireetoubli.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 267px; height: 267px;" src="http://www.imageshotel.org/images/Nanne2612/livrelumireetoubli.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> Républicains espagnols, Esther et Julia échappent ainsi à leur sort dans une Espagne soumise au joug franquiste. Mais c'est trente-cinq ans plus tard, en France, qu'elles retrouvent la pleine mémoire de leur aventure. Par vagues successives, le souvenir brûlant </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">les submerge et l'Espagne qu'elles ont fuie ressuscite en une fresque irréelle et terrible où se croisent de multiples destins : enfants martyrisés dans les couvents, lourds secrets des familles adoptives, médecins convaincus de pouvoir extirper "le gène du marxisme", résistants passeurs qui risquent leur vie à la frontière... Bien au-delà d'un classique roman historique, La Lumière et l'Oubli est une épopée du souvenir, où remontent d'étranges coïncidences familiales, révélant à chaque personnage la face cachée de ses origines.</span><span style="font-family:trebuchet ms;"><br /><br /><span style="font-weight: bold;">La patience de Mauricette – Lucien Suel</span></span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">« J'ai écrit beaucoup de pages, mais je n'arrive pas à suivre. Je sais trop de choses. Je ferme comme un robinet devant mes yeux. Trop de choses effroyables. J'ai fait du mal. Je dois raccorder mes nerfs. La Lys me suit après Haverskerque Armentières à travers Comines pour aller dans la mer. L'eau revient dans les nuages. Mon petit Émile tombe dans la pluie. Ici c'est ma peine. Je l'accomplis ». Mauricette Beaussart, soixante-quinze ans, a disparu de l'hôpital où l'on soigne sa santé mentale. Son ami Christophe Moreel entreprend de la retrouver. Au fil de sa quête, le passé et le présent de Mauricette s'entrecroisent, tissant peu à peu le portrait d'une femme riche de ses grandes souffrances et de ses petits bonheurs.</span></span></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com11tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-76564264595308358642011-06-27T22:30:00.001+02:002011-08-13T17:40:15.996+02:00GRANDEUR ET MISERE DES COURTISANES<ul><li><span style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;font-size:130%;" ><span style="font-weight: bold;">Le roman des maisons closes – Nicolas Charbonneau/Laurent Guimier – Éditions du Rocher</span></span></li></ul><div style="text-align: justify;"><br /><br /><span style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;font-size:130%;" ><span style="font-size:130%;"> </span><p><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/24/11062409035029308377147.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 276px; height: 276px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/24/11062409035029308377147.jpg" alt="" border="0" /></a>"<span style="font-style: italic;">J’ai veillé pendant toutes ces années sur un monde étrange. Sans le juger. Un univers que beaucoup, sans toujours le connaître, ont encensé ou méprisé. Interdit ou toléré. J’ai veillé sur des femmes et des hommes. Des brigands, des jeunes filles égarées, des maîtresses de maison au caractère bien trempé, des rabatteurs, des femmes légères et d’autres éternellement tristes, des clients salaces, des coquins, des gentils garçons ou de vrais pervers. Je n’ai jamais rien dit. Muette pour l’éternité. Jusqu’à ce jour où j’ai décidé de me confier. Oh, je ne vous dirai pas tout. Il y a des secrets qui partiront avec moi. Mais je veux être celle qui vous éclairera une dernière fois sur ce qui se passait derrière le velours des rideaux qu’il fallait écarter pour entrer dans ces maisons fermées. Des maisons closes. Qui portaient si bien leur nom</span> ».</p> <style="text-align: trebuchet=""><span>L’histoire des maisons closes et de la prostitution est aussi vieille que le monde. Tout le monde sait que le <i>lupanar</i> prend son origine dans la Rome antique où les hétaïres de la Cité Impériale étaient surnommées <i>lupae</i>, louves. Et que dire de <i">Messaline, l’impératrice nymphomane qui – chaque soir – se transformait en vulgaire catin des bas-fonds. La <i>putain impériale</i> ! Ainsi était-elle baptisait. C’est dans le quartier de <i>Subure</i>, le plus pauvre, le plus populeux, le plus déshérité que cette <i>mante religieuse</i> partait assouvir ses fantasmes jamais satisfaits, jamais rassasiés. « <i>Dans les ruelles de Subure, on volait, on trafiquait, on tuait pour rien. Et on faisait l’amour également. Car c’était un des hauts lieux de la prostitution romaine : dès la neuvième heure du jour, heure légale d’ouverture des bordels sous l’Empire, Subure devenait un gigantesque lupanar. On y croisait la lie de la plèbe, des vagabonds, des éclopés, des adolescents à peine pubères en mal de sensations fortes, à la recherche d’une prostituée à deux sous. Les pauvres filles du Subure n’étaient pas regardantes</i> ».</i"></span> <p style="text-align: justify;"><span>Errons encore un peu dans le temps et arrêtons-nous un instant à Versailles, à l’époque de Louis XV et de ce cher Marquis de Sade ! C’est qui va donner ses lettres de noblesse au libertinage. Surtout après l’austère Louis XIV et sa peur du complot permanent. C’est à cette même période que l’on publie les premiers catalogues de prostituées recensant leurs caractéristiques physiques, morales ainsi que leurs prestations et leurs spécialités. Et à Versailles comme à Rome, il y en avait pour toutes les bourses ! «<span style="font-style: italic;"> </span><i>S’il </i>[Louis XV]<i> se faisait un malin plaisir de découvrir au matin le récit détaillé des péripéties d’un membre de la Cour qui était allé se perdre dans l’une de ces maisons libertines des plus réputées – des salons tenus par des maîtresses galantes, comme ceux de Mesdames Justine Pâris, Florence Dhosmont, La Gourdant, dite la Petite Comtesse, La Varenne ou encore La Launay -, le roi enrageait d’apprendre que certains préféraient les bouges du Val d’Amour, cet ensemble de ruelles puantes où les filles se vendaient à bas prix, entre la rue Pavée, la rue Beaurepaire et la rue des Deux-Portes. […] Là-bas, dans des gargotes honteuses, les clients s’adressaient directement aux greluchons, ancêtres des proxénètes, pour se payer les services d’une prostituée souvent mal en point</i> ». </span></p> <p style="text-align: justify;"><font-size:130%;">Traînons un peu dans le temps historique et rapprochons-nous. Nous voilà en 1889, en cette fin de 19<sup>ème</sup> Siècle où Paris a le sang chaud, bouillonnant et l’esprit égrillard et coquin. Arrêtons-nous devant le 12 de la rue Chabanais, dans le II<sup>ème</sup> Arrondissement, entre le Louvres et l’Opéra. Vous connaissez l’endroit ? Non. « <i>Welcome to the Chabanais. The house of all nations</i> ». Voilà ce que pouvait lire les clients à l’entrée de la plus célèbre maison de tolérance de la Capitale, le « <i>Chabanais</i> ». Tout est dit, ou presque. Laissons-nous porter par une visite de cet</font-size:130%;"><font-size:130%;"> endroit (presque) mythique, temple de la luxure, où la religion était la débauche et l’idole, l’amour tarifé. Derrière une porte d’entrée sobre, voire quelconque, se cache en réalité un lieu d’exception par la qualité et le raffinement de son</font-size:130%;"><span><span style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;font-size:130%;" ><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/24/11062409035029308377148.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 429px; height: 269px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/24/11062409035029308377148.jpg" alt="" border="0" /></a></span></span><font-size:130%;"> décor. Imaginez un immeuble de huit étages métamorphosé en lupanar de luxe dédié à tous les plaisirs, aux fantaisies sexuelles et lubriques – voire perverses – des grands de ce monde. Chaque chambre avait son style : japonais, espagnol ou mauresque, d’une magnificence digne d’un <i">Palais des mille et une nuits. Et pas de consommation de masse. On dégustait. On appréciait. On s’amusait et on batifolait, quand on ne négociait pas entre ministres, présidents et ambassadeurs ! Car le « <i>Chabanais</i> » était proposé comme lieu touristique aux hôtes étrangers en visite à Paris. « <i>[…] les services du protocole n’inscrivaient pas le Chabanais dans le programme officiel. Ils utilisaient toujours le même code secret : une « Visite au Président du Sénat ». Cela signifiait qu’à l’heure dite, l’escorte officielle de l’hôte de la République s’arrêterait devant l’immeuble du 12, rue Chabanais</i> ».</i"></font-size:130%;"></p> <p style="text-align: justify;"><font-size:130%;">Et comme toujours s’il y a une face claire, opulente, aristocratique, élégante, il y a aussi une part sombre, misérable, populaire, vulgaire. Pour le premier, le « <i>Chabanais</i> » ; pour le second, le sinistre « <i>Panier Fleuri</i> » à l’angle du boulevard de la Chapelle et de la rue Caillié. Là, pas de champagne, pas de caviar, encore moins de princes ou de ministres en goguette. Seulement des passes, de jour comme de nuit, avec des filles réduites à n’être qu’un numéro accroché autour du cou. La spécialité du « <i>Panier Fleuri</i> » : l’abattage. « <i>[…] les immigrés, tirailleurs sénégalais, étrangers de toutes nationalités, Africains et Arabes essentiellement, mais aussi tous les ouvriers et « prolos » qui n’avaient pas le sou et s’en allaient tôt le matin vers les usines de la banlieue nord en s’arrêtant parfois au Panier Fleuri, seule maison de passe ouverte dès l’aube et même presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre ».</i></font-size:130%;"></p> <style="text-align: trebuchet=""><span>Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, « <i>Le roman des maisons closes</i> » de Nicolas Charbonneau et Laurent Guimier est un ouvrage tout ce qu’il y a de plus sérieux, historiquement et iconographiquement documentés, et à mettre entre toutes les mains. Je sais, la couverture est on ne peut plus suggestive. Mais ne vous leurrez surtout pas ! Si vous pensez lire un roman avec des histoires coquines, des détails croustillants ou des secrets d’alcôve des maisons closes, vous risquez d’être amèrement déçus. Maintenant, si vous recherchez un ouvrage sur l’histoire de ces maisons – petites ou grandes, parisiennes ou provinciales, distinguées ou obscènes, classieuses ou crasseuses -, alors le « <i>Roman des maisons closes</i> » aura quelques chances de vous intéresser.</span> <style="text-align: trebuchet=""><span>Car si le thème peut prêter à sourire ou à ricaner, le traiter n’est pas chose évidente. Et les deux auteurs ont réussi un pari pour le moins risqué. Ils nous font remonter le temps depuis l’antiquité romaine jusqu’à la fermeture des maisons au lampion rouge par la célèbre Marthe Richard, en 1946. Au cours de cette balade à travers le temps révolu, le lecteur croisera des inconnus venus s’encanailler dans un lupanar de luxe, dilapidant leurs économies en une soirée souvent mémorable ; certains emmenant leurs fils se faire déniaiser et passer ainsi de l’enfance à <i>l’âge d’homme</i>. D’autres enfin, connus – tels Toulouse-Lautrec ou Guy de Maupassant – grands consommateurs de ces lieux de luxe et de vice. </span> <style="text-align: trebuchet=""><font-size:130%;">Mais ne nous leurrons pas sur le sort réel des <i>filles</i> employées dans ces maisons qui portaient bien leur nom, <i>closes</i>. </font-size:130%;"></style="text-align:></style="text-align:></style="text-align:></style="text-align:></span><span style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;font-size:130%;" ><style="text-align: trebuchet=""><style="text-align: trebuchet=""><style="text-align: trebuchet=""><style="text-align: trebuchet=""><font-size:130%;">Celles-ci ne sortaient jamais, ou très peu. Dès leur entrée, elles étaient redevables de sommes considérables pour leur entretien. Elles étaient prélevées sur leurs recettes pour tout : la chambre, le savon, les serviettes, les parfums, les vêtements … </font-size:130%;"></style="text-align:></style="text-align:></style="text-align:></style="text-align:></span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/24/11062409035129308377149.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 311px; height: 423px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/24/11062409035129308377149.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;font-size:130%;" ><style="text-align: trebuchet=""><style="text-align: trebuchet=""><style="text-align: trebuchet=""><style="text-align: trebuchet=""><font-size:130%;">Esclaves, les filles passaient leur existence à payer. Bien peu s’en sont sorties honnêtement et par le haut. Beaucoup se sont tuées à la tâche !<br /><br /></font-size:130%;"></style="text-align:></style="text-align:></style="text-align:></style="text-align:></span></div><div style="text-align: justify;"> <span style="font-size:130%;"><style="text-align: style="font-family: trebuchet ms;" trebuchet=""><font-size:130%;">Mais le plus étonnant c’est l’actualité des méthodes utilisées pour attirer le client. La publicité, les cartes de visite et un certain <i>Guide Rose</i> édité par le très sérieux <i>Office Général du Commerce</i> – bottin du libertinage à Paris et en province -, circulant sous le manteau, assurait la communication de ces endroits de plaisir tarifé. <style="text-align: trebuchet=""><font-size:130%;">En résumé, « <i>Le roman des maisons closes</i> » est un ouvrage qui allie histoire et sociologie des mœurs à une époque où il était de bon ton de garder ses fantasmes pour soi, raconté par une vieille dame d’âge respectable à qui on a tout dit, tout confié. Le pire comme le meilleur. Il était temps pour elle d’ouvrir son album de souvenirs pour nous les transmettre … en toute pudeur !<br /><br /><span style="font-size:85%;">Impossible pour moi de ne pas faire le lien - direct ou indirect - avec deux livres précédemment présentés et traitant du même thème : "<a href="http://dunlivrelautredenanne.blogspot.com/2010/02/le-temps-des-lanternes-rouges.html"><span style="font-style: italic;">La fermeture</span></a>" d'Alphone Boudard et "<a href="http://dunlivrelautredenanne.blogspot.com/2010/08/gaspard-du-giton-au-libertin.html"><span style="font-style: italic;">L'éducation libertine</span></a>" de Jean-Michel Del Amo.<br /><br /><br /></span></font-size:130%;"></style="text-align:></font-size:130%;"></style="text-align:></span><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:78%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> 238 - 1 = 237 livres dans ma PAL ...</span></span><br /></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-67685261512745156972011-06-23T06:00:00.000+02:002011-08-13T17:40:15.997+02:00L'ALLEMAGNE SELON ANNE-MARIE HIRSCH<div style="text-align: center;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"Extrait – </span><a href="http://dunlivrelautredenanne.blogspot.com/2011/04/anne-marie-weimar.html"><i style="font-family: trebuchet ms;">Retour à Weimar</i></a><span style="font-family:trebuchet ms;"> – Anne-Marie Hirsch "</span></span><br /></div><span style=";font-size:130%;" ><br /><br /><br /></span><div style="text-align: justify;"><span style=";font-size:130%;" ><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/22/11062206330829308365051.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 354px; height: 275px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/22/11062206330829308365051.jpg" alt="" border="0" /></a>"<span style=" font-style: italic;font-family:trebuchet ms;" >Keyserling ouvrait d’étonnantes perspectives. Oui, affirmait-il, les Allemands sont un peuple introverti, de caractère féminin, marqué par le besoin primordiale de soumission, l’accent mis sur le </span><span style="font-family:trebuchet ms;">ErLeben</span><i style="font-family: trebuchet ms; font-style: italic;">, la vie comme expérience intérieure … L’Allemand est tourné vers son </i><span style="font-family:trebuchet ms;">moi</span><span style=" font-style: italic;font-family:trebuchet ms;" >.</span><i style="font-family: trebuchet ms; font-style: italic;"> Et l’idée du peuple « troupeau » n’est qu’une apparence. L’Allemand est individualiste. Il cherche à admirer l’unique, le reflet de son idéal personnel dans un chef, un être d’exception …<br /><br />Il est orienté vers « les choses de l’esprit », et s’imagine volontiers investi d’une mission. Mais la recherche lui importe davantage que les résultats pratiques … Chez lui, tout reste problématique. Il n’y a pas de clarté finale.<br /><br />Pour Goethe, type même de l’Allemand, être homme signifie être insuffisant. Meurs et deviens, efforce-toi de progresser, de réunir dans une synthèse ta vie subjective et tes connaissances objectives …</i></span>"<br /><br /><br /><span style="font-size:130%;"><style="text-align: style="font-style: italic;" trebuchet=""><span style=";"><span style="font-family:trebuchet ms;">"Au demeurant, le caractère ombrageux et tourmenté de Hanns, et celui</span></span></style="text-align:><span style=" font-style: italic;font-family:trebuchet ms;" ><style="text-align: trebuchet=""><span style=";">,</span></style="text-align:></span></span><span style="font-style: italic;font-family:trebuchet ms;font-size:130%;" > optimiste, de ma mère, n’étaient-ils pas comme le revers et l’avers de l’âme allemande ? Ne pouvait-on retrouver, dans ce </span><span style=" font-style: italic;font-family:trebuchet ms;font-size:130%;" ><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/22/11062206330929308365053.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 387px; height: 290px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/22/11062206330929308365053.jpg" alt="" border="0" /></a></span><span style=" font-style: italic;font-family:trebuchet ms;font-size:130%;" >contraste, la complémentarité et la dissemblance du Nord et du Sud de l’Allemagne ? Je me fais cette réflexion : que la lumière pâle et tamisée du Nord, qui crée des contours incertains, ne suscite chez les gens de ces contrées qu’une tendance au doute, à l’introspection, à l’éternelle interrogation : La lumière du Sud, par contre, nette et tranchante, accusant les lignes, les paysages, les silhouettes, éveillerait-elle une tendance à la spiritualité claire, affirmative et rationnelle ? Mais non ! Fallait-il être du Nord pour aimer Brahms ? Fallait-il être du Sud pour faire de Vivaldi son musicien de prédilection ? Cependant, cet argument ne valait rien ! La musique dépasse les nationalités, les frontières ! Je tournais et retournais ces pensées dans ma tête, en fille de Prussien, je m’obstinais, et je n’aboutissais nulle part …</span><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;">"</span></div>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-53351060951430763162011-06-20T06:00:00.003+02:002011-08-13T17:40:15.998+02:00UNE AMITIE PAR-DELA LES DIFFERENCES<div style="text-align: left;"><ul><li><span style="font-weight: bold;font-size:130%;" ><span style="font-family:trebuchet ms;">L'ami retrouvé - Fred Uhlman - Folio n° 1463</span></span><br /></li></ul></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"><br /><br /></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/19/11061908221729308349681.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 257px; height: 257px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/19/11061908221729308349681.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">"</span><i style="font-family: trebuchet ms;">Il entra dans ma vie en février 1932 pour n'en jamais sortir. Plus d'un quart de siècle a passé depuis lors, plus de neuf mille journées fastidieuses et décousues, que le sentiment de l'effort ou du travail sans espérance contribuait à rendre vides, des années et des jours, nombre d'entre eux aussi morts que les feuilles desséchées d'un arbre mort</i><span style="font-family:trebuchet ms;">". Hans Schwarz, avocat new yorkais d'origine allemande, a toujours tout fait pour oublier sa langue maternelle. Il ne lit plus aucun auteur allemand, lui qui voulait devenir poète comme Schiller ou Hölderlin. Il évite, dans la mesure du possible, de rencontrer des Allemands. Non pas qu'il les déteste. Il tente simplement d'oublier un passé douloureux. Mais le passé est toujours là, tapi dans un coin de votre mémoire, à vous guetter, prêt à se manifester au moindre événement. </span></span><p style="font-family: trebuchet ms;"></p><br /><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;">Lorsque le jeune Hans Schwarz rencontre pour la première fois Conrad Graf von Hohenfels, celui-ci sait que sa vie ne sera plus comme avant. Pour Hans, cette rencontre est comme un coup de foudre, une passion, une attirance. Lui qui n'a jamais eu d'amis jusqu’à présent, décide que Conrad sera le premier. Il a seize ans, il étudie dans le meilleur lycée de Stuttgart, il est le fils d’un médecin juif, mais Hans Schwarz prend soudain conscience que Conrad va bouleverser sa morne et ronronnante existence bourgeoise. Sans le savoir, Conrad von Hohenfels vient de mettre un coup de pied dans l’édification d’une vie sans surprise, plate, insipide et transparente. Comment faire pour montrer à un Hohenfels que l’on existe, particulièrement quand votre ascendance n’a rien de glorieux ou d’historique, surtout quand vous êtes issu d’un sombre ghetto juif d’Europe centrale ? « <span style="font-style: italic;">Qui donc étais-je pour oser lui parler ? Dans quels ghettos d’Europe mes ancêtres avaient-ils croupi quand Frédéric von Hohenstaufen avait tendu à Anno von Hohenfels sa main ornée de bagues ? Que pouvais-je donc, moi, fils d’un médecin juif, petit-fils et arrière-petit-fils d’un rabbin et d’une lignée de petits commerçants et de marchands de bestiaux, offrir à ce garçon aux cheveux d’or dont le seul nom m’emplissait d’un tel respect mêlé de crainte ? </span>». </span><br /><br /><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;">S’il n’a encore aucune idée précise quant à son avenir, Hans Schwarz possède une haute opinion de l’amitié. Elle ne peut être que romanesque, fabuleuse, sublime, pure et exclusive, unique, totale, entière. Pour un ami, Hans donnerait tout. Même sa propre vie. Et pourquoi Conrad ne deviendrait-il pas cet ami tant attendu, tant désiré, tant rêvé ? Et ce songe, presque une utopie, va devenir une réalité trop belle pour durer. Ensemble, ils partageront une amitié et une intimité magnifiées. Les paysages de la Souabe et du Neckar serviront de décor à cette relation exceptionnelle, indéfectible, idyllique entre Hans et Conrad. « <span style="font-style: italic;">Nous allions parfois dans la Forêt-Noire, où les sombres bois, qui exhalaient l’odeur des champignons et des larmes ambrées des lentisques, étaient émaillés de ruisseaux à truites sur les rives desquels se dressaient des scieries. Il nous arrivait aussi de gagner les sommets montagneux et, dans les bleuâtres lointains, nous pouvions voir la vallée du Rhin au cours rapide, les Vosges bleu lavande et la flèche de la cathédrale de Strasbourg </span>».</span><br /><br />Ensemble, ils débattront de sujets importants – telle que la place de la religion dans</span><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"> la société, ou bien plus futiles et légers comme les filles qui commençaient à les fasciner. Ils auraient pu rester ainsi,</span><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"> deux adolescents épris d’absolu, en quête</span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/19/11061908221729308349680.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 420px; height: 287px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/19/11061908221729308349680.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"> d’une amitié sincère, authentique, conforme à leur sensibilité, à leur lyrisme, à leur enthousiasme. Si l’histoire et les événements politiques</span><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"> les sépareront physiquement, leur sentiment, leur affection, leur attachement l’un pour l’autre perdurera au-delà même de la vie. "<span style="font-style: italic;">Ainsi se passaient les jours et les mois sans que rien ne troublât notre amitié. Hors de notre cercle magique venaient des rumeurs de perturbations politiques, mais le foyer d’agitation en était éloigné : il se trouvait à Berlin, où, signalait-on, des conflits éclataient entre nazis et communistes. Stuttgart semblait aussi calme et raisonnable que jamais. De temps à autre, il est vrai se produisaient des incidents mineurs</span> ».</span><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"><br /><br />"<i>L'ami retrouvé</i>" de Fred Uhlman est sans aucun doute un des plus beaux livres sur l'amitié jamais écrit. C’est l’histoire d’une amitié par-delà les différences sociales, morales, religieuses ou politiques. En racontant la relation fusionnelle entre Hans Schwarz et Conrad von Hohenfels, l’auteur nous convie à une réflexion sur la force de l’amitié vraie. Parce qu’en lisant attentivement ce court récit sur un moment aussi bref de l’existence des deux personnages principaux, le lecteur ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec « <a style="font-style: italic;" href="http://dunlivrelautredenanne.blogspot.com/2008/10/lexaltation-creatrice.html">La confusion des sentiments</a> » de Stefan Zweig.</span><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"><br /><br />Sauf que dans « <span style="font-style: italic;">L’ami retrouvé</span> », ce sont deux garçons en pleine adolescence qui se rencontrent, se découvrent, se reconnaissent l’un dans l’autre et font l’expérience de l’exclusivité dans la relation amicale. Cette amitié sublimée, placée sur le piédestal du romantisme, idéalisée, exigeante et parfait, sera malmenée, chahutée par les remous de la politique et de l’histoire. Il peut paraître curieux au lecteur que Fred Uhlman parle des sentiments amicaux de la même façon qu’il traiterait des émotions amoureuses. Mais tel est le cas entre Hans Schwarz et Conrad von Hohenfels. On a l’impression qu’ils forment un couple d’amoureux platoniques mus par des sensations exaltées, à la fois tendres et fougueuses, entre jalousie et indifférence, passionnées et tourmentées. Hans s'est trouvé dans Conrad. Conrad s'est reconnu chez Hans. L'osmose est parfaite.</span><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"><br /><br />Cette amitié aura bien du mal à résister à un environnement social et familial </span><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/19/11061908221829308349682.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 387px; height: 298px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/19/11061908221829308349682.jpg" alt="" border="0" /></a><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;">hostiles. Parce que tout – ou loin s’en faut – les oppose. Hans est juif, Conrad, protestant. L’un est un simple citoyen, l’autre aristocrate issu d’une très vieille famille allemande. L’un est étranger aux mouvements politiques du pays, l’autre y est influencé par son milieu. Tous deux savent que les circonstances vont entraver leur histoire et l’entraîner vers une chute inexorable.</span><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;"><br /><br />J’ai très souvent lu et relu « <span style="font-style: italic;">L’ami retrouvé</span> », jusqu’à en co</span><span style="font-family:trebuchet ms;font-size:130%;">nnaître certains passages par cœur. C’est une petite pépite de la littérature. A chaque lecture, j’y retrouve toujours les mêmes émotions. C’est dire la puissance évocatrice de ce récit ! « <span style="font-style: italic;">Tous deux savions que les choses ne seraient jamais plus comme avant et que c’était le commencement de la fin de notre amitié et de notre enfance</span> ».<br /><br />D'autres blogs en parlent : <a href="http://aufildesplumes.blogspot.com/2011/05/lami-retrouve-de-fred-uhlman.html">Amandine</a>, <a href="http://livresdemalice.blogspot.com/2011/04/fred-uhlman-lami-retrouve.html">Alice</a>, <a href="http://leslivresdejenny.over-blog.com/article-l-ami-retrouve-fred-uhlman-70741876.html">Jenny</a>, <a href="http://minyu.over-blog.fr/article-l-ami-retrouve-de-fred-uhlman-62603499.html">Minyu</a>, <a href="http://leblogdemimipinson.blogspot.com/2010/10/lami-retrouve.html">Mimi Pinson</a>, <a href="http://mesresumesdelecture.blogspot.com/2006/05/lami-retrouv-de-fred-uhlman.html">Irlandaise</a>, <a href="http://majanissa.over-blog.com/article-6013289.html">Majanissa</a>, <a href="http://patacaisse.wordpress.com/2010/06/03/lami-retrouve-de-fred-uhlman/">Patacaisse</a>, <a href="http://lecturesdumouton.canalblog.com/archives/2009/03/19/13043436.html">Le petit mouton</a>, <a href="http://monbiblioblog.over-blog.com/article-fred-uhlman-l-ami-retrouve-38285988.html">Agnès</a>, <a href="http://mes-lectures.cowblog.fr/l-ami-retrouve-fred-uhlman-1971-2976261.html">Elora</a>, <a href="http://messaline.over-blog.net/article-24289046.html">Messaline</a>, <a href="http://les-lectures-d-une-maman.over-blog.com/article-l-ami-retrouve-fred-uhlman-50657963.html">Nathouc</a>, <a href="http://www.tamaculture.com/index.php/2007/12/03/lami-retrouve-fred-uhlman/">Tamara</a>, <a href="http://blablabibli.over-blog.com/article-29570948.html">Réno (CD)</a>, <a href="http://angel-a-et-la-litterature.blogspot.com/2009/06/lami-retrouve-de-fred-uhlman.html">Angel-A</a>, <a href="http://fancyflower.canalblog.com/archives/2010/01/26/16676726.html">Fleur</a>, <a href="http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2010/11/20/et-si-vous-offriez-un-livre-audio.html">Dominique (CD)</a>, <a href="http://aperto.libro.over-blog.com/article-35057631.html">Calypso</a>, <a href="http://le-boudoir-des-livres.over-blog.com/article-32348462.html">Sylvie (Le boudoir des livres)</a>, <a href="http://lesmotsdenanet.blogspot.com/2010/03/lami-retrouve-de-fred-uhlman.html">Nanet</a>, <a href="http://pralinerie.blogspot.com/2009/10/lami-retrouve.html">Praline</a>, <a href="http://www.babelio.com/livres/Uhlman-LAmi-retrouve/7668">Babelio</a> ... D'autres, peut-être, que j'ai sans doute oublié ?! Merci de vous faire connaître par un petit mot.<br /><br /><span style="font-size:100%;"><span style="font-style: italic;">Je ne saurais terminé ce billet, par une vidéo qui est un extrait du film éponyme qui est enfin sorti en DVD en 2010. Pour ceux et celles qui ne l'auraient pas vu, le film est aussi réussi que ce récit est beau et touchant.</span><br /><br /></span></span><span style="font-size:130%;"> </span></div><iframe src="http://www.youtube.com/embed/tKgyDTc7ewI" allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" width="425"></iframe>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-5326207567225788510.post-10114650426680917222011-06-16T22:25:00.004+02:002011-08-13T17:40:16.000+02:00QUATRE ACTES POUR DECRIRE UNE VIE<ul style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><li><span style=" font-weight: bold;font-size:130%;" >Le faucheux – James Sallis – Gallimard NRF/Folio Éditions</span></li></ul> <p style="font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;" class="MsoNormal"><span style="Trebuchet MS","sans-serif"font-size:130%;" > </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-family:trebuchet ms;"><span style=";font-size:130%;" ><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/16/11061609223229308334696.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 259px; height: 259px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/16/11061609223229308334696.jpg" alt="" border="0" /></a></span><span style="font-size:130%;">« <i style="mso-bidi-font-style:normal">Dans une ville déjà réputée pour sa violence, il fut un temps, qui dura certes longtemps, où la violence du Channel l’emportait sur tous les autres quartiers : les bars y avaient des noms évocateurs comme le Bain de Sang, les étrangers qui s’incrustaient malgré tout étaient accueillis à coups de briques et les flics s’y faisaient flinguer. A chaque fois qu’il pleuvait – c’est-à-dire presque tout le temps dans cette foutue ville de La Nouvelle-Orléans – la flotte en provenance du Garden District, au nord de la ville, ce qui explique sans doute le nom du quartier. Oubliez les Long et leurs magouilles politiques, oubliez la mafia, les pétroliers, l’Eglise ou la municipalité : à La Nouvelle-Orléans, les vrais patrons, c’est les cafards</i> ». </span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:view>Normal</w:View> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:trackmoves/> <w:trackformatting/> <w:hyphenationzone>21</w:HyphenationZone> <w:punctuationkerning/> <w:validateagainstschemas/> <w:saveifxmlinvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:ignoremixedcontent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:alwaysshowplaceholdertext>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:donotpromoteqf/> <w:lidthemeother>FR</w:LidThemeOther> <w:lidthemeasian>X-NONE</w:LidThemeAsian> <w:lidthemecomplexscript>X-NONE</w:LidThemeComplexScript> <w:compatibility> <w:breakwrappedtables/> <w:snaptogridincell/> <w:wraptextwithpunct/> <w:useasianbreakrules/> <w:dontgrowautofit/> <w:splitpgbreakandparamark/> 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Et ce n’est pas Lewis Griffin qui dira le contraire ! Détective privé noir, Lew surnage dans un univers glauque, pesant, désespéré, d’une cruauté sans fin et sans fond. Il en a fait son fonds de commerce. Lew ne court après l’argent. Il n’aspire à une seule chose : tout faire pour rester en vie le plus longtemps possible, entre alcool, drogue et règlements de compte. Et dans une cité comme La Nouvelle-Orléans, ce n’est pas une sinécure ! « <i style="mso-bidi-font-style:normal">La nuit venait juste de prendre la place du jour et les lumières s’allumaient, rue après rue, à mesure que la ville revêtait son masque noir. Dans quelques heures, ces mêmes rues auraient changé de visage</i> ».</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><span style="">Une première fois, Lew Griffin</span></span><span style="font-size:130%;"><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/16/11061609223229308334697.gif"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 383px; height: 287px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/16/11061609223229308334697.gif" alt="" border="0" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="Trebuchet MS","sans-serif""> avait été contacté par deux membres actifs des droits civiques pour les Noirs, « <i style="mso-bidi-font-style:normal">La main noire</i> » proche du mouvement <i style="mso-bidi-font-style:normal">Black Panthers</i>, pour rechercher Corene Davis, militante engagée, mystérieusement disparue. Elle devait faire une conférence à La Nouvelle-Orléans, était bien montée dans l’avion de New York, mais n’en n’était jamais descendue. Les deux membres avaient chargé Lew Griffin de la retrouver. Pensez d’une guigne ! A devoir courir les rues où se développent la misère comme une gangrène sur un membre pourri, les quartiers peu recommandables et mal famés aux bâtiments délabrés, les bars montants où on trouve aussi bien de la came à tous les prix que des filles de tous les âges. Lieux de descente aux enfers pour les jeunes femmes noires qui espèrent s’en sortir différemment, entre drogues dures, alcool et prostitution. Argent facilement gagné et plus aisément dépensé ! Et souvent, la seule porte de secours pour s’extraire de cette géhenne reste l’enfermement psychique. « <i style="mso-bidi-font-style:normal">Je me suis alors demandé ce qui pouvait bien pousser les gens à se détruire ? Cette longue descente aux enfers était-elle inscrite en lui (ou en elle), peut-être en chacun de nous ? Ou était-ce quelque chose que l’individu avait lui-même installé, et qu’il faisait naître avec le temps, sans le savoir, tout comme il façonnait son visage, son existence, les histoires qui l’aidaient à vivre, celles qui lui permettaient de </i>continuer<i style="mso-bidi-font-style: normal"> à vivre. Apparemment, j’étais censé le savoir. J’avais déjà fait le voyage et il était fort probable que je recommencerais</i> ».</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:view>Normal</w:View> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:trackmoves/> <w:trackformatting/> <w:hyphenationzone>21</w:HyphenationZone> <w:punctuationkerning/> <w:validateagainstschemas/> <w:saveifxmlinvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:ignoremixedcontent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:alwaysshowplaceholdertext>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:donotpromoteqf/> <w:lidthemeother>FR</w:LidThemeOther> <w:lidthemeasian>X-NONE</w:LidThemeAsian> <w:lidthemecomplexscript>X-NONE</w:LidThemeComplexScript> <w:compatibility> <w:breakwrappedtables/> <w:snaptogridincell/> <w:wraptextwithpunct/> <w:useasianbreakrules/> <w:dontgrowautofit/> <w:splitpgbreakandparamark/> <w:dontvertaligncellwithsp/> <w:dontbreakconstrainedforcedtables/> <w:dontvertalignintxbx/> 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Ancien de la police militaire reconverti dans l’aide aux personnes disparues, Lew Griffin bourlingue en eaux aussi troubles que celles des marécages entourant la ville, crocodiles inclus ! Dans « Le faucheux », de James Sallis on est à l’opposé de l’image de carte postale pour touriste en vadrouille à la recherche du pittoresque des quartiers emblématiques de La Nouvelle-Orléans où le blues, le jazz se jouent à chaque coin de rue, s’écoute dans chaque bar, où le ciel paraît toujours bleu et éclatant de soleil. Ici, se serait plutôt l’envers du décor de la ville mythique que le lecteur visite, genre <i style="mso-bidi-font-style:normal">miroir aux alouettes</i>, plus proche du lieu de perdition que du paradis exotique vendu dans les magazines pour attirer le <i style="mso-bidi-font-style:normal">gogo</i>.</span></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><span style=";font-size:130%;" >Lew Griffin est un solitaire, revenu de tout – des hommes surtout -, sauf de la littérature en général, des auteurs français en particulier. Il n’a plus d’illusions sur la vie, l’amour, la beauté des choses. Ce serait presque un être cynique. Bien sûr, il a Verne à ses côtés. Verne, prostituée de grande classe, avec qui il partage la même vision désabusée du monde désenchanté qui les entoure. Une communauté de destin, probablement. Ces deux-là sont fait pour s’entendre et se soutenir. <span style="mso-spacerun:yes"> </span>Dans « <i style="mso-bidi-font-style:normal">Le faucheux</i> », on rencontre la lie d’une certaine société, les enfances violées, violentées, contraintes, forcées, abusées, droguées. Comment, à se compte-là, espérer un avenir plein de promesse, meilleur ? Et pourtant, une fois que l’on a touché le fond, impossible de tomber plus bas encore. La remontée à la surface de Lew Griffin sera<span style="mso-spacerun:yes"> </span>longue, lente, difficile, </span><span style=";font-size:130%;" >parsemée d’embuches en tous genres. Avec courage et volonté, Lew Griffin deviendra écrivain de sa propre </span><span style="Trebuchet MS","sans-serif"font-size:130%;" >existence. </span></p><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:trebuchet ms;"> </span></span><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><span style=";font-size:130%;" >« <i style="mso-bidi-font-style:normal">Le faucheux</i> » de James Sallis est un </span><span style=";font-size:130%;" >roman qui allie la grâce et l’élégance de l’écriture </span><span style="font-size:130%;"><a href="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/16/11061609223229308334698.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 370px; height: 236px;" src="http://nsm05.casimages.com/img/2011/06/16/11061609223229308334698.jpg" alt="" border="0" /></a></span><span style=";font-size:130%;" >minutieuse, méticuleuse où chaque mot semble être pesé, choisi. Dans ce livre, pas de violence, pas de haine ou de rancœur. Juste un homme qui tente de reconstruire sa vie, de lui donner un sens, histoire après histoire, fait après fait. Et qui puisera dans la littérature et l’écriture le dessein de renaître de ses cendres. C’est tout simplement magnifique et envoûtant. « <i style="mso-bidi-font-style:normal">De deux choses l’une : ou nous n’existons qu’à travers les liens que nous réussissons à créer, ou alors nous nous en persuadons, pour réussir à les recréer. C’est ainsi que nous nous efforçons de ne pas simplement survivre, mais de nous trouver des raisons – l’amour par exemple – qui nous permettent de nous abuser, de nous donner l’illusion d’avoir </i>choisi<i style="mso-bidi-font-style: normal"> la survie</i> ».</span></p><p class="MsoNormal" face="trebuchet ms" style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"><span style=";font-size:100%;" >La lecture de ce premier roman de James Sallis (et pas le dernier, car je compte bien poursuivre cette belle découverte) est à rapprocher avec le livre de Joe Gores, "<a href="http://dunlivrelautredenanne.blogspot.com/2011/02/dash-le-faucon.html"><span style="font-style: italic;">Hammett</span></a>". Même atmosphère, même ton désabusé, même personnage distancié.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;font-family:trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" face="trebuchet ms" style="text-align: justify; font-family: trebuchet ms;"><span style="font-size:130%;"><a href="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg"><img style="cursor:pointer; cursor:hand;width: 85px; height: 85px;" src="http://sd-1.archive-host.com/membres/images/miniatures/1895607063/Objectif_PAL.jpg" alt="" border="0" /></a> </span><span style="font-size:130%;"><span style="font-size:78%;">239 - 1 = 238 livres à lire dans ma PAL ...</span><br /></span></p>Nannehttp://www.blogger.com/profile/14379933897428512326noreply@blogger.com9