- Le Congrès - Jean Guy Soumy - Laffont Éditions
"L'idée qu'il vient pour moi est absurde. Que pourrait bien me vouloir le loup ? Pourtant, elle m'a traversé dès le premier instant. Il y a si longtemps que plus personne ne s'engage entre les deux murets de pierres sèches qui mènent à la masure où j'ai choisi de me retrancher. Personne, sauf lui. Que sait-il de ma honte, de ma colère ? Il fallait bien que quelque chose arrivât. Que quelqu'un vînt. Que ce soit un loup ne me dérange pas. Je ne suis plus regardant, j'en ai perdu le droit. Je suis un homme prêt à admettre l'inconcevable pour peu que les mots qui le disent ne sortent pas des lèvres d'un prêtre, d'un juge ou d'un médecin". 1685, l'Édit de Nantes vient d'être promulgué, chassant les Protestants de France, les poussant à l'exil pour éviter les dragonnades qui sévissent partout dans le royaume de Louis XIV. Guillaume Vallade, fils de Joseph Vallade, maître bâtisseur du roi se souvient, dans son refuge isolé au fin fond de la Marche et du Limousin.
Tout a commencé un an auparavant, lorsque son père l'avait renvoyé au pays pour guérir une vilaine blessure à l'aine qui ne se refermait pas. Cette estocade, qui avait failli l'émasculer, va lui permettre de faire la connaissance d'Esther, fille d'un maître lissier influent d'Aubusson et protestante. Esther, son père et son époux fuient le royaume avant qu'il ne soit trop tard pour eux. Ils espèrent trouver un bateau pour l'Angleterre ou la Hollande - pays protecteurs de la religion réformée -, quelque part en Saintonge. Mais la route est longue, difficile et périlleuse, entre loups, brigands et soldats du roi chargés de surveiller la région. Et puis, Guillaume est attiré, aimanté par la personnalité d'Esther et ce qu'elle dégage de sensualité. "Son départ était comme l'arrachement d'un membre. Une perte absolue. J'étais incapable de me résoudre à la savoir jetée sur les routes aussi incertaines seulement protégée par quelques illuminés. L'apitoiement n'est pas dans ma nature et quand bien même l'aurait-il été, ma vie sur les chantiers en aurait fait disparaître toute trace. Mais ce matin-là un cercle m'enserrait la poitrine comme lorsque dans les concours de lutte un homme vous broie à vous étouffer. Soudain, je me décidai".
Sur un coup de tête, Guillaume décide de guider le groupe afin de les aider à arriver sain et sauf au port de La Rochelle pour embarquer vers la liberté. A l'instant du départ, comme un remerciement, une promesse amoureuse, Esther confiera - dans un murmure - sa cadette, Jehane, aux soins de Guillaume. En la rencontrant, chacun sait que leur destin est désormais lié, pour le meilleur et - surtout - pour le pire. Jehane, qui a abjuré la foi protestante pour protéger les bien de sa famille, de ses proches et amis ; Guillaume, qui vit hors de la religion, comme un mécréant. "Jehane en vint à m'interroger sur mes convictions religieuses. Au début, je l'assurai de ma loyauté à la religion catholique. Une fidélité bien tiède à vrai dire puisque je ne fréquentais ni les messes dominicales ni les confessionnaux, au grand courroux des curés, qui, à plusieurs reprises, m'avaient menacé du tribunal. Je tentais de donner l'image inexacte d'un homme plus éloigné des rituels que rebuté par l'idée même de la foi. Puis, au fil de nos conversations, je lui avouai un jour ne croire en rien de divin".
Reste maintenant pour Guillaume à convaincre son père - Joseph - de cette union basée sur les sentiments et non pas un mariage d'intérêt. Bien que son père avait arrangé une alliance de sa famille avec les Bergeton, autre famille influente de bâtisseurs liée au contrôleur alternatif Michel Hardouin, celui-ci semble accepter le déni de cadet et accepter cette union. Le mariage se fera. Cependant, Louise - la belle-sœur de Guillaume - verra d'un très mauvais œil le retour de celui-ci à Versailles pour prendre la suite de son frère aîné décédé et de son père vieillissant. Louise Vallade veut le pouvoir pour son fils unique, Antoine et son frère, Laurent Coquart, architecte des bâtiments royaux de Versailles. Femme affairiste, dure et sans pitié, elle fera tout pour évincer Guillaume en se servant de la situation ambiguë de la douce et tendre Jehane. "Dans les jours qui suivirent, nos rapports avec Louise, Antoine et les oncles Coquart, qui étaient rue Saint-Julien comme en terre conquise, se dégradèrent. Le lendemain de notre arrivée, Louise tenta d'imposer à Jehane un directeur de conscience. Mon épouse se rebiffa. Elle refusa d'accompagner ma belle-sœur aux matines. les deux femmes mirent tout en œuvre pour s'éviter. Jamais Louise ne fut dupe de l'abjuration de bouche de Jehane. Cette certitude fut déterminante dans l'élaboration de la machination qu'elle conçut contre nous. Sans la haine née de cette obsession de la religion, attisée par des questions d'intérêts immenses de la succession Vallade et la volonté d'installer Antoine en me dépossédant, jamais nous n'aurions dû affronter l'épreuve du Congrès". Le pire ne leur sera pas épargné. Louise Vallade, la bru cupide et avide de pouvoir fera tout ppour détourner la charge revenant de droit à Guillaume au profit de sa famille et de son fils. Un tel amour, aussi pur, aussi beau soit-il, peut-il survivre à un tel outrage ?
"Le Congrès" de Jean Guy Soumy relate une affaire peu banale dans l'histoire en général et dans la littérature en particulier, celle d'un procès en impuissance au cours duquel le mari doit honorer - publiquement - son épouse devant un parterre de religieux, de médecins de toutes sortes, de courtisans de cour et de bavardes matrones afin de prouver ses qualités de reproducteur. C'est l'outrage qui va être imposé à Guillaume Vallade, héritier d'une charge de bâtisseurs, proche du Surintendant et du roi Louis XIV, et à sa femme Jehane, protestante convertie. Comment en sont-ils arrivés devant ce tribunal si particulier, à la limite de la pornographie autorisée dans un royaume devenu si puritain ? Tout simplement pour des questions de prérogatives, de pouvoirs, d'ascendance sur des membres puissants et décisionnaires de cette famille renommée. Lorsque l'influence change de main ou échappe à certaines personnes avides de reconnaissance sociale, celles-ci sont souvent prêtes à tout pour récupérer leur dû. C'est toute l'histoire du "Congrès" de Jean Guy Soumy. Dans ce roman historique, on retrouve cette société du 17ème Siècle flamboyant, celle de la munificence de Louis XIV avec l'édification du château de Versailles, du petit Trianon, des jardins et fontaines, mais aussi siècle de pudibonderie et de rigorisme religieux avec la révocation de l'Édit de Nantes. Dans cet univers où chacun veut briller, parader, se montrer sous son jour le meilleur pour complaire au Roi Soleil, certains osent les pires forfaitures pour étendre leur souveraineté, écraser les autres, les humilier socialement et humainement pour assouvir leur désir de prérogatives et de charges. Dans cet univers des bâtisseurs, artisans d'art issus du Moyen Âge, on trouve la cupidité et les alliances qui écrasent l'individu au profit de l'intérêt personnel. Jean Guy Soumy nous parle du Tribunal de l'Officialité chargé de vérifier que le couple est capable d'assurer une descendance et ne possède pas de tare sexuelle. En toile de fond de cette histoire, il y a l'élaboration de ce qui deviendra un des joyaux du royaume de France par les artisans bâtisseurs et les ouvriers essentiellement venus de leur Limousin natal pour que le rêve d'un roi devienne enfin une réalité resplendissante. Dans une langue simple, belle et châtiée compte tenu du sujet délicat abordé, l'auteur nous fait revivre cette société où se côtoyaient le faste des gens bien nés et l'abject de la religion partout présente, jusque dans les esprits et les privilèges à récupérer.
Un grand merci à BOB et aux éditions Robert Laffont pour cet envoi judicieux et captivant de bout en bout.
D'autres blogs en parlent : Stephie, Pimprenelle, Le blog livres de Paris Normandie avec une interview de l'auteur, Geisha Nellie .... D'autres, peut-être ?! Merci de vous faire connaître par un petit commentaire.
310 - 1 = 309 livres ... Quand je vous dis que l'on peut faire baisser sa monstrueuse PAL !
Tout a commencé un an auparavant, lorsque son père l'avait renvoyé au pays pour guérir une vilaine blessure à l'aine qui ne se refermait pas. Cette estocade, qui avait failli l'émasculer, va lui permettre de faire la connaissance d'Esther, fille d'un maître lissier influent d'Aubusson et protestante. Esther, son père et son époux fuient le royaume avant qu'il ne soit trop tard pour eux. Ils espèrent trouver un bateau pour l'Angleterre ou la Hollande - pays protecteurs de la religion réformée -, quelque part en Saintonge. Mais la route est longue, difficile et périlleuse, entre loups, brigands et soldats du roi chargés de surveiller la région. Et puis, Guillaume est attiré, aimanté par la personnalité d'Esther et ce qu'elle dégage de sensualité. "Son départ était comme l'arrachement d'un membre. Une perte absolue. J'étais incapable de me résoudre à la savoir jetée sur les routes aussi incertaines seulement protégée par quelques illuminés. L'apitoiement n'est pas dans ma nature et quand bien même l'aurait-il été, ma vie sur les chantiers en aurait fait disparaître toute trace. Mais ce matin-là un cercle m'enserrait la poitrine comme lorsque dans les concours de lutte un homme vous broie à vous étouffer. Soudain, je me décidai".
Sur un coup de tête, Guillaume décide de guider le groupe afin de les aider à arriver sain et sauf au port de La Rochelle pour embarquer vers la liberté. A l'instant du départ, comme un remerciement, une promesse amoureuse, Esther confiera - dans un murmure - sa cadette, Jehane, aux soins de Guillaume. En la rencontrant, chacun sait que leur destin est désormais lié, pour le meilleur et - surtout - pour le pire. Jehane, qui a abjuré la foi protestante pour protéger les bien de sa famille, de ses proches et amis ; Guillaume, qui vit hors de la religion, comme un mécréant. "Jehane en vint à m'interroger sur mes convictions religieuses. Au début, je l'assurai de ma loyauté à la religion catholique. Une fidélité bien tiède à vrai dire puisque je ne fréquentais ni les messes dominicales ni les confessionnaux, au grand courroux des curés, qui, à plusieurs reprises, m'avaient menacé du tribunal. Je tentais de donner l'image inexacte d'un homme plus éloigné des rituels que rebuté par l'idée même de la foi. Puis, au fil de nos conversations, je lui avouai un jour ne croire en rien de divin".
Reste maintenant pour Guillaume à convaincre son père - Joseph - de cette union basée sur les sentiments et non pas un mariage d'intérêt. Bien que son père avait arrangé une alliance de sa famille avec les Bergeton, autre famille influente de bâtisseurs liée au contrôleur alternatif Michel Hardouin, celui-ci semble accepter le déni de cadet et accepter cette union. Le mariage se fera. Cependant, Louise - la belle-sœur de Guillaume - verra d'un très mauvais œil le retour de celui-ci à Versailles pour prendre la suite de son frère aîné décédé et de son père vieillissant. Louise Vallade veut le pouvoir pour son fils unique, Antoine et son frère, Laurent Coquart, architecte des bâtiments royaux de Versailles. Femme affairiste, dure et sans pitié, elle fera tout pour évincer Guillaume en se servant de la situation ambiguë de la douce et tendre Jehane. "Dans les jours qui suivirent, nos rapports avec Louise, Antoine et les oncles Coquart, qui étaient rue Saint-Julien comme en terre conquise, se dégradèrent. Le lendemain de notre arrivée, Louise tenta d'imposer à Jehane un directeur de conscience. Mon épouse se rebiffa. Elle refusa d'accompagner ma belle-sœur aux matines. les deux femmes mirent tout en œuvre pour s'éviter. Jamais Louise ne fut dupe de l'abjuration de bouche de Jehane. Cette certitude fut déterminante dans l'élaboration de la machination qu'elle conçut contre nous. Sans la haine née de cette obsession de la religion, attisée par des questions d'intérêts immenses de la succession Vallade et la volonté d'installer Antoine en me dépossédant, jamais nous n'aurions dû affronter l'épreuve du Congrès". Le pire ne leur sera pas épargné. Louise Vallade, la bru cupide et avide de pouvoir fera tout ppour détourner la charge revenant de droit à Guillaume au profit de sa famille et de son fils. Un tel amour, aussi pur, aussi beau soit-il, peut-il survivre à un tel outrage ?
"Le Congrès" de Jean Guy Soumy relate une affaire peu banale dans l'histoire en général et dans la littérature en particulier, celle d'un procès en impuissance au cours duquel le mari doit honorer - publiquement - son épouse devant un parterre de religieux, de médecins de toutes sortes, de courtisans de cour et de bavardes matrones afin de prouver ses qualités de reproducteur. C'est l'outrage qui va être imposé à Guillaume Vallade, héritier d'une charge de bâtisseurs, proche du Surintendant et du roi Louis XIV, et à sa femme Jehane, protestante convertie. Comment en sont-ils arrivés devant ce tribunal si particulier, à la limite de la pornographie autorisée dans un royaume devenu si puritain ? Tout simplement pour des questions de prérogatives, de pouvoirs, d'ascendance sur des membres puissants et décisionnaires de cette famille renommée. Lorsque l'influence change de main ou échappe à certaines personnes avides de reconnaissance sociale, celles-ci sont souvent prêtes à tout pour récupérer leur dû. C'est toute l'histoire du "Congrès" de Jean Guy Soumy. Dans ce roman historique, on retrouve cette société du 17ème Siècle flamboyant, celle de la munificence de Louis XIV avec l'édification du château de Versailles, du petit Trianon, des jardins et fontaines, mais aussi siècle de pudibonderie et de rigorisme religieux avec la révocation de l'Édit de Nantes. Dans cet univers où chacun veut briller, parader, se montrer sous son jour le meilleur pour complaire au Roi Soleil, certains osent les pires forfaitures pour étendre leur souveraineté, écraser les autres, les humilier socialement et humainement pour assouvir leur désir de prérogatives et de charges. Dans cet univers des bâtisseurs, artisans d'art issus du Moyen Âge, on trouve la cupidité et les alliances qui écrasent l'individu au profit de l'intérêt personnel. Jean Guy Soumy nous parle du Tribunal de l'Officialité chargé de vérifier que le couple est capable d'assurer une descendance et ne possède pas de tare sexuelle. En toile de fond de cette histoire, il y a l'élaboration de ce qui deviendra un des joyaux du royaume de France par les artisans bâtisseurs et les ouvriers essentiellement venus de leur Limousin natal pour que le rêve d'un roi devienne enfin une réalité resplendissante. Dans une langue simple, belle et châtiée compte tenu du sujet délicat abordé, l'auteur nous fait revivre cette société où se côtoyaient le faste des gens bien nés et l'abject de la religion partout présente, jusque dans les esprits et les privilèges à récupérer.
Un grand merci à BOB et aux éditions Robert Laffont pour cet envoi judicieux et captivant de bout en bout.
D'autres blogs en parlent : Stephie, Pimprenelle, Le blog livres de Paris Normandie avec une interview de l'auteur, Geisha Nellie .... D'autres, peut-être ?! Merci de vous faire connaître par un petit commentaire.
310 - 1 = 309 livres ... Quand je vous dis que l'on peut faire baisser sa monstrueuse PAL !
13 commentaires:
Quel sujet extraordinaire ! j'ignorais tout de cette pratique "judiciaire" sur fond pressions religieuses
C'est un titre que je vais garder et attendre patiemment la parution en poche
POur le coup je passe, pas tentée cette fois ci (tant mieux pour ma PAL)
Ce livre a vraiment l'air passionnant. J'aime beaucoup les romans avec un fond historique. Je crois que je vais le rajouter sur ma liste de romans à lire!
Je ne suis pas très "roman sur fond historique" mais celui-ci me semble fort intéressant.
@ Dominique : Je ne connaissais pas du tout cet auteur et j'ai aussi découvert une pratique judiciaire que je ne pensais même pas envisageable sous Louis XIV ... C'est un auteur dont j'ai repéré d'autres romans, en poche justement et que je vais continuer à lire !
@ L'or des chambres : Ce sont des choses qui arrivent ! Heureusement pour nos pauvres PAL malmenées ;-D
@ Fleur : Si tu aimes les romans historiques, celui-ci mêle fiction et histoire de la France du 17ème Siècle ! En plus, il est facile à comprendre et se lit d'une traite ...
@ Mirontaine : Je suis sûre qu'il te plaira par l'atmosphère qu'il dégage. L'histoire de France est présente, mais en toile de fond et ne représente pas l'essentiel du sujet ...
Les romans historiques, c'est pas trop ma tasse de thé... je passe !
@ Choco : C'est dommage, car tu ne sais pas à côté de quelle lecture tu passes ;-D Mais ce sont des choses qui arrivent ... Personnellement, c'est la SF qui me fait fuir !
Comme Dominique et toi, j'ignorais tout de cette pratique très curieuse! J'ai bien envie de lire cette histoire si étrange! Je note donc ce titre!
On en apprend des choses :-o
Je le note!!!!
katell
Les romans historiques ne me tentent pas non plus en général mais je l'avais déjà repéré chez Pimprenelle et Stéphie car la polémique présente dans ce roman m'intéresse beaucoup!
Il est donc noté depuis un moment!
Joli billet, j'ai envie de dire comme d'habitude ;)
Quelle affaire !!!! ;-)
Je note ce livre qui m'a l'air très bien mais pour plus tard car j'ai des tas de livres à lire... ;-)
Il m'intéresse de plus en plus!
@ Mango : C'est une histoire que je ne connaissais pas et que j'ai découvert grâce à ce roman bien construit ! Il est à lire pour l'histoire et pour connaître un auteur qui mérite le détour ... J'ai repéré d'autres livres de Jean Guy Soumy !
@ Katell : On apprend beaucoup de choses, même sur la construction du château de Versailles et des conflits entre familles de bâtisseur qui ne s'épargnaient rien pour agrandir leurs avantages royaux !
@ Cynthia : Merci pour le compliment sur le billet ! C'est un roman historique, mais très intéressant car il donne envie d'en savoir plus sur cette procédure judiciaire et sur l'édification du château de Versailles ...
@ Lounima : On peut dire cela comme ça ;-D Il est très intéressant d'un point de vue historique, même si les différents éléments ne sont pas trop fouillés. Mais il donne envie d'en savoir plus ...
@ Chiffonnette : Tu as raison de t'y intéresser, car il est captivant et fait connaître une pratique que l'on n'imaginait même pas en cauchemar !
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