Voilà enfin le tag tant attendu, désiré, espéré et que j'avais promis de faire à Cynthia et à Fleur du Soleil depuis le début de l'année (voire même la fin de l'année précédente). Ceux et celles qui fréquentent cet endroit savent que, dès que je fais une promesse, je la tiens toujours ! Sur mon blog, je ne m'impose aucune contrainte. C'est un des lieux où je prends le temps de vivre au rythme de mes désirs et de mes envies ... Donc, voici en avant-dernière, mes Madeleines de Proust.
1. Une odeur, un parfum, un fumet qui déclenche un souvenir ?
Pas une odeur, mais deux et un parfum qui me ramènent à mes souvenirs d'enfance, vers des lieux que j'ai toujours en mémoire, dans un coin, et dont une simple effluve me rappelle leur existence.
C'est tout d'abord le parfum de l'eau de Cologne ambrée que portait mon grand-père paternel. Dès que je sens dans une parfumerie cette fragrance, je ne peux m'empêcher d'avoir les larmes qui me montent aux yeux. Il était synonyme de départ en balades, à travers la campagne, sur les chemins de traverse, en visite chez les voisins, les amis. Il m'arrive d'en acheter pour la porter de temps en temps. J'ai l'impression d'avoir encore mon grand-père à mes côtés le temps de cette senteur éphémère.
Deux odeurs particulières me font remonter le temps vers celui de l'innocence et de la candeur. C'est celui du bois de cheminée qui se consume encore en fin de nuit. C'est une odeur particulière qui émane de ce matériau qui nous donne tellement de chaleur, de douceur, de bien-être. C'est une exhalaison qui est propre aux maisons de la campagne et très caractéristique que j'adore sentir le matin en me levant. La deuxième odeur, c'est celle de la terre humide à l'aurore, lorsque le soleil n'est pas encore levé et que la rosée n'est pas évaporée. La terre développe ses arômes pour ceux qui se lèvent très tôt et profitent de cet instant magique entre la nuit finissant et la promesse d'une aube illuminée par un soleil estival.
2. Un son, un bruit, une mélodie qui déclenche un souvenir ?
Un son, celui de la pendule plus que centenaire qui appartient à ma famille depuis des générations et dont je n'ai jamais pu me séparer. Ce tic-tac permanent et ronronnant, ses coups pour rappeler le temps qui passe et que l'on compte la nuit, lors d'insomnies. Cette vieille pendule n'est pas dans mon appartement, parce qu'elle trop haute, mais dans une vieille maison de famille. Dès que je la vois et l'entends, je sais que je suis enfin à la campagne, chez moi, au calme, au repos. Je ne peux me passer de ce son si caractéristique que plus personne ne supporte, sauf moi !
Une mélodie me renvoie systématiquement vers l'Allemagne de mon enfance et de mon début d'adolescence, c'est "Breakfast in America" de Supertram. Ne me demandez pas pourquoi c'est une chanson anglaise qui me rappelle quand je partais me baigner à la piscine ou dans un lac, l'été, en Allemagne. Même moi, je ne le sais pas !
3. Une saveur, un goût qui déclenche un souvenir ?
Je me souviendrai toute ma vie de la saveur des vrais Petits Lu de Nantes et des caramels mous parce que, dès que j'arrivais en vacances chez mes grands-parents, j'étais sûre d'en trouver dans des boîtes en fer ou des bocaux en verre. Pour le goûter, il y avait toujours ces gâteaux si bons, si simples, si savoureux et naturels. Quant aux caramels mous, c'était la spécialité de mes grands-mères paternelle et maternelle. Donc, tout était fait maison, et c'était un vrai régal. Le plus difficile était de devoir les partager avec les petits voisins, les cousins et cousines, en plus de mon frère ! Même les chiens et les chats réclamaient leur part de gourmandise ...
4. La matière, la surface qui déclenche un souvenir ?
Là encore, une surface et une matière qui - dès que je les aperçois - déclenche un flot de souvenirs familiaux, personnels et intimes.
La surface est celle du bois des vieux meubles patiné par le temps et la cire. Dès que je suis en présence d'un meuble ancien, je ne peux m'empêcher de passer la main dessus, de le caresser, de l'effleurer, de m'imprégner de son histoire conservée dans les creux, les trous, les veinures du bois. C'est un matériau noble qui donne au meuble sa qualité, sa grandeur, son élégance. Il a su traverser les âges pour arriver jusqu'à nous presque intact.
Quant à la matière, c'est tout simplement celle des draps de mes grands-mères, en coton ou en lin, brodés aux initiales de la famille. Les voir, les sentir, les toucher, les déplier pour les repasser délicatement et les replier sont des instants magiques durant lesquelles je me retrouve en leur présence.
5. Une image, une forme, un objet qui déclenche un souvenir ?
Je possède un vieil album de famille où sont collationnées toutes les photos de mes grands-parents, aïeux et aïeules, tantes et oncles, cousins et cousines. Bref, tout ce petit monde aujourd'hui disparu et qui est ma mémoire intime et filiale. Il n'y a pas d'images particulières dans cette album qui déclenche un souvenir précis, seulement la couleur sépia de l'époque qui renvoie à une époque révolue, fin du 19e Siècle ou début du 20e Siècle, à la campagne, en villégiature au bord de la mer à Biarritz ou à Royan, avec des dames qui osaient à peine se tremper le bout des pieds ! Je trouve ces images surannées, mais tellement belles que je prends toujours plaisir à les regarder, juste pour le plaisir.
Pour l'objet, c'est tout simplement un peigne d'homme en corne qui a appartenu à mon grand-père paternel et qu'il emmenait partout avec lui. Il le portait en permanence dans la poche intérieure de ses vestes. C'est un très vieux peigne que je lui ai toujours vu. A sa mort, je me suis dépêchée de le récupérer. Il me sert à me peigner tous les matins. A mon tour, je l'ai en permanence sur moi, comme un talisman.
J'ai enfin rendu ma copie sur ce moment de nostalgie qui m'a fait remonter une vague de bons et heureux souvenirs.
1. Une odeur, un parfum, un fumet qui déclenche un souvenir ?
Pas une odeur, mais deux et un parfum qui me ramènent à mes souvenirs d'enfance, vers des lieux que j'ai toujours en mémoire, dans un coin, et dont une simple effluve me rappelle leur existence.
C'est tout d'abord le parfum de l'eau de Cologne ambrée que portait mon grand-père paternel. Dès que je sens dans une parfumerie cette fragrance, je ne peux m'empêcher d'avoir les larmes qui me montent aux yeux. Il était synonyme de départ en balades, à travers la campagne, sur les chemins de traverse, en visite chez les voisins, les amis. Il m'arrive d'en acheter pour la porter de temps en temps. J'ai l'impression d'avoir encore mon grand-père à mes côtés le temps de cette senteur éphémère.
Deux odeurs particulières me font remonter le temps vers celui de l'innocence et de la candeur. C'est celui du bois de cheminée qui se consume encore en fin de nuit. C'est une odeur particulière qui émane de ce matériau qui nous donne tellement de chaleur, de douceur, de bien-être. C'est une exhalaison qui est propre aux maisons de la campagne et très caractéristique que j'adore sentir le matin en me levant. La deuxième odeur, c'est celle de la terre humide à l'aurore, lorsque le soleil n'est pas encore levé et que la rosée n'est pas évaporée. La terre développe ses arômes pour ceux qui se lèvent très tôt et profitent de cet instant magique entre la nuit finissant et la promesse d'une aube illuminée par un soleil estival.
2. Un son, un bruit, une mélodie qui déclenche un souvenir ?
Un son, celui de la pendule plus que centenaire qui appartient à ma famille depuis des générations et dont je n'ai jamais pu me séparer. Ce tic-tac permanent et ronronnant, ses coups pour rappeler le temps qui passe et que l'on compte la nuit, lors d'insomnies. Cette vieille pendule n'est pas dans mon appartement, parce qu'elle trop haute, mais dans une vieille maison de famille. Dès que je la vois et l'entends, je sais que je suis enfin à la campagne, chez moi, au calme, au repos. Je ne peux me passer de ce son si caractéristique que plus personne ne supporte, sauf moi !
Une mélodie me renvoie systématiquement vers l'Allemagne de mon enfance et de mon début d'adolescence, c'est "Breakfast in America" de Supertram. Ne me demandez pas pourquoi c'est une chanson anglaise qui me rappelle quand je partais me baigner à la piscine ou dans un lac, l'été, en Allemagne. Même moi, je ne le sais pas !
3. Une saveur, un goût qui déclenche un souvenir ?
Je me souviendrai toute ma vie de la saveur des vrais Petits Lu de Nantes et des caramels mous parce que, dès que j'arrivais en vacances chez mes grands-parents, j'étais sûre d'en trouver dans des boîtes en fer ou des bocaux en verre. Pour le goûter, il y avait toujours ces gâteaux si bons, si simples, si savoureux et naturels. Quant aux caramels mous, c'était la spécialité de mes grands-mères paternelle et maternelle. Donc, tout était fait maison, et c'était un vrai régal. Le plus difficile était de devoir les partager avec les petits voisins, les cousins et cousines, en plus de mon frère ! Même les chiens et les chats réclamaient leur part de gourmandise ...
4. La matière, la surface qui déclenche un souvenir ?
Là encore, une surface et une matière qui - dès que je les aperçois - déclenche un flot de souvenirs familiaux, personnels et intimes.
La surface est celle du bois des vieux meubles patiné par le temps et la cire. Dès que je suis en présence d'un meuble ancien, je ne peux m'empêcher de passer la main dessus, de le caresser, de l'effleurer, de m'imprégner de son histoire conservée dans les creux, les trous, les veinures du bois. C'est un matériau noble qui donne au meuble sa qualité, sa grandeur, son élégance. Il a su traverser les âges pour arriver jusqu'à nous presque intact.
Quant à la matière, c'est tout simplement celle des draps de mes grands-mères, en coton ou en lin, brodés aux initiales de la famille. Les voir, les sentir, les toucher, les déplier pour les repasser délicatement et les replier sont des instants magiques durant lesquelles je me retrouve en leur présence.
5. Une image, une forme, un objet qui déclenche un souvenir ?
Je possède un vieil album de famille où sont collationnées toutes les photos de mes grands-parents, aïeux et aïeules, tantes et oncles, cousins et cousines. Bref, tout ce petit monde aujourd'hui disparu et qui est ma mémoire intime et filiale. Il n'y a pas d'images particulières dans cette album qui déclenche un souvenir précis, seulement la couleur sépia de l'époque qui renvoie à une époque révolue, fin du 19e Siècle ou début du 20e Siècle, à la campagne, en villégiature au bord de la mer à Biarritz ou à Royan, avec des dames qui osaient à peine se tremper le bout des pieds ! Je trouve ces images surannées, mais tellement belles que je prends toujours plaisir à les regarder, juste pour le plaisir.
Pour l'objet, c'est tout simplement un peigne d'homme en corne qui a appartenu à mon grand-père paternel et qu'il emmenait partout avec lui. Il le portait en permanence dans la poche intérieure de ses vestes. C'est un très vieux peigne que je lui ai toujours vu. A sa mort, je me suis dépêchée de le récupérer. Il me sert à me peigner tous les matins. A mon tour, je l'ai en permanence sur moi, comme un talisman.
J'ai enfin rendu ma copie sur ce moment de nostalgie qui m'a fait remonter une vague de bons et heureux souvenirs.
14 commentaires:
Avoue : les LU, tu les commençais pas les coins???
Tes madeleines sont délicieuses et bien émouvantes.
Beaux souvenirs et belles photos :-)
Quel beau billet Nanne. Je te retrouve tout à fait pour ton rapport aux senteurs. Elles sont, dans la vie, tout comme les lectures et la musique, des empreintes d'évènements... Une simple odeur peut-être un véritable retour en arrière sur un souvenir ! Nous avons une sensibilitée très proche sur beaucoup de choses Nanne !
(ah les petits lus, quel souvenir aussi, moi quand j'étais petite, je les mangeais nappés de lait concentré... Quel délice c'était...)
Bonne journée !
Bonjour Nanne, c'est émouvant, ce peigne qui se transmet d'une génération à l'autre. Je te comprends. Bonne journée.
@ Keisha : Comment veux-tu commencer un Petit Lu autrement que par les coins ?! Il y aurait-il une façon de les manger ! Je n'en connais pas d'autre ... Et quand ils fondent dans la bouche avec ce goût d'antan si caractéristique, c'est encore un vrai régal. J'en achète souvent, pour le Tea Time !
@ In Cold Blog : N'est-ce-pas ;-D C'est un instant de nostalgie dans un monde où tout va parfois trop vite ... Encore merci pour ton info concernant l'album photo de Kenna. Je finirai bien par le trouver à un prix honnête !
@ Cathe : C'était mon instant émotion, nostalgie et souvenirs ! Avec quelques photos qui vont avec ...
@ L'or des chambres : Tu mangeais les Petits Lu nappés de lait concentré ... Je les préférais nature et après avoir croqué les quatre coins, je les trempais dans du chocolat au lait ! C'était un vrai régal, surtout le chocolat au lait chaud préparé par mes grands-mères. Pour les senteurs, certaines me rappellent des souvenirs extraordinaires, d'autres, je souhaiterais les oublier ... Comme tout le monde ;-D
@ Dasola : Ce peigne, j'y tiens comme à mes livres ! Il ne me quitte jamais. Dès que je le perds de vue, je le cherche, quitte à tout bouleverser. Ce que j'ai fait une fois où j'ai vidé mon sac par terre, dans la rue, pour le retrouver au fond, coincé ! Ce peigne, c'est ce qui me reste de mon grand-père paternel ...
De magnifiques souvenirs qui sentent bons l'enfance heureuse. C'est drôle mais chez mes parents, il y a aussi une horloge telle que tu décris la tienne et qui vient de chez mes grands-parents. Mes parents ne la remontent plus mais ton billet a éveillé en moi le souvenir de la sonnerie des heures qui résonnaient dans la maison de mon grand-père !
Et il y a aussi un vieil album photo que ma mère me montrait souvent, remplies de photos qui doivent remonter aux années 1900, voire plus anciennes, avec des ancêtres que je n'ai même jamais connus :-)
Et bien, voilà de jolies madeleines,très émouvants. c'est très gentil à toi de t'être prétée au jeu. J'espère que comme moi il a été agréable de faire cette plongée dans les souvenirs... Bon week-end
@ Manu : C'est un merveilleux tag qui fleure bon l'enfance et fait revivre une époque nostalgique, heureuse et insouciante ! Je tiens à mon horloge pour ce bruit qui fait vivre une maison, je trouve, et me rappelle mes aïeux ... Elle casse les pieds d'autres membres de la famille, mais je ne cède pas sur son arrêt définitif ;-D
@ Fleur du Soleil : Cela a été un tag très émouvant à rédiger pour me replonger dans des souvenirs enfouis et personnels ... Au final, c'est un agréable moment à passer et à partager ! Bon week end ensoleillé ...
C'est bizarre mais pour moi les beurrés nantais et les Ptits Lu sont deux choses différentes...Mais ça n'a peut-être pas toujours été le cas (?)
J'aurais bien voulu voir les chiens et les chats se débrouiller avec les caramels mous héhé
Je me suis régalée avec tes réponses, belle soirée à toi Nanne !
C'est très impressionnant l'impact de nos souvenirs d'enfance :)
un joli billet où l'on sent ton amour pour ta famille et ta filiation.
@ Cynthia : Personnellement, le Petit Lu vient de Nantes, mais il me semble qu'il y a le Beurré nantais qui est différent ! Les chiens et les chats mangeant du caramel mou, c'est un vrai spectacle de mastication à voir ... Au moins, j'avais la paix pendant quelques instants ;-D Belle semaine à toi !
@ Anjelica : Quand on dit que les souvenirs d'enfance déterminent la vie d'adulte, je reste convaincue que cela est vrai pour ma part, au moins ... Et mes souvenirs d'enfance sont particulièrement liés à mon grand-père paternel qui a inconsciemment nourri mon existence ! Bonne semaine à toi et à très bientôt ...
Mes enfants raffolent toujours des petits Lu Nantais et ce peigne, oui, je m'en souviens...mon grand-père en avait un semblable, mais je n'aurais pas osé me peigner avec.
@ Antigone : C'est un vrai bonheur gustatif qui commence à l'enfance et se poursuit à l'âge adulte, ces petits Lu Nantais ! Je ne peux m'en passer bien longtemps, en général, surtout avec le thé de 5 heures ... Pour le peigne, je crois que c'était l'objet de tous les hommes de cette génération. Je l'ai conservé, il me suit partout et il m'arrive de me peigner avec ...
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