1 mars 2011

QUE LIRA-T-ON EN MARS ?

C'est bien connu, le mois de mars est bel et bien celui du retour – au moins théorique – du printemps, des jours qui rallongent – n'oubliez pas de changer d'heure le dernier week end de mars ! – et des amours …

Les oiseaux chantent, les poissons frétillent, la nature s'éveille lentement mais sûrement. Bref, on va vers les beaux jours et les joies de sortir enfin de la grisaille hivernale. On en profite pour se dévêtir, prendre le soleil et de belles couleurs aux terrasses des cafés, flâner dans les jardins publics à la recherche d'un banc … pour lire !

Ensemble, voyons voir ce que nous concocte les sorties de ce mois printanier …

  • 10/18

Avril enchanté – Elizabeth Von Arnim

Comment résister à une pareille offre : « Particulier loue petit château médiéval meublé bord de la Méditerranée ». Un jour de pluie trop sale et d'autobus trop bondés, il n'en faut pas plus aux jeunes londoniennes, Mrs Lotty Wilkins, Mrs. Arbuthnot, et deux autres colocataires pour se lancer seules dans l'aventure et partir, sans presque prévenir leurs époux, un mois en Italie. Au menu : soleil, repos et réflexions. Avril enchanté est un roman majeur, surprenant par sa liberté de ton, sa légèreté et sa finesse d'esprit.

La valse des gueules cassées – Guillaume Prévost

Exsangue au lendemain de la Grande Guerre, La France n'en finit pas de panser ses plaies. Tandis que Clemenceau prépare le Traité de Versailles, le jeune enquêteur François-Claudius Simon intègre le fameux Quai des Orfèvres. Sa première affaire : un cadavre défiguré découvert dans un hangar de la gare Montparnasse. Bientôt, les meurtres se succèdent. Suivant le même rituel macabre, l'assassin transforme en gueules cassées ses victimes, tous d'anciens soldats. Pourquoi cet acharnement ? Pourquoi l'horreur après l'horreur ? Au fil de son enquête, François-Claudius perdra quelques illusions, découvrant qu'il peut être dangereux de se frotter à sa hiérarchie quand le cynisme politique utilise sans vergogne la souffrance des poilus, ses frères de combat...

Le livre de Joe – Jonathan Tropper

A première vue, Joe Goffman a tout pour lui : un magnifique appartement dans les quartiers chics de Manhattan, des aventures sentimentales en série, une décapotable dernier cri et des dollars comme s'il en pleuvait. Ce jeune auteur a très vite rencontré le succès avec son premier roman, Bush Falls. Directement inspiré de son adolescence passée dans une petite bourgade du Connecticut, ce best-seller ridiculise les mœurs provinciales de ses ex-concitoyens, dénonce leur hypocrisie, leur étroitesse d'esprit et toutes leurs turpitudes. Mais le jour où il est rappelé d'urgence à Bush Falls au chevet de son père mourant, il se retrouve confronté aux souvenirs qu'il croyait enfouis à jamais. Face à l'hostilité d'une ville entière, rattrapé par les fantômes de son passé, Joe va devoir affronter ses propres contradictions et peut-être enfin trouver sa place...

Perte et fracas – Jonathan Tropper

Doug a vingt-neuf ans et il est veuf. Sa défunte femme, Hailey, est morte dans un accident d'avion il y a deux ans. Depuis, Doug se noie dans l'auto-apitoiement comme dans le Jack Daniel's, et a pour seules activités le lancer de canettes de bière sur les lapins qui envahissent sa pelouse et la rédaction d'une chronique hebdomadaire " Comment parler à un veuf ". Nul doute qu'il se consacrerait à plein-temps à cette douleur si sa sœur despotique, son beau-fils en mal d'attention et son père sénile ne venaient le sortir de sa léthargie. Et que dire de sa voisine qui s'obstine à lui susurrer des mots cochons à l'oreille... Qu'il le veuille ou non, plus question de se couper des autres. Mais pour Doug, ce retour à la vie ne se fera pas sans perte et fracas.

C'est ici que l'on se quitte – Jonathan Tropper

Morton Foxman s'en est allé. Mais avant de mourir, il a exprimé une dernière volonté : que sa famille célèbre la Shiva'h. Sept jours de deuil, ensemble, sous le même toit. Une perspective peu réjouissante pour ce clan qui ne s'est pas retrouvé ainsi réuni depuis… depuis quand déjà ? Judd, qui nage en pleine déprime après avoir découvert sa femme en flagrant délit d'adultère, s'apprête à vivre ce qui pourrait être la pire semaine de sa vie. Il rejoint sa mère, aux talons et décolleté vertigineux ; sa sœur Wendy accompagnée de ses gosses hyperactifs et de son mari continuellement scotché à son BlackBerry ; son frère aîné, Paul, atrabilaire, et sa charmante épouse, avec qui Judd a pris un peu de bon temps par le passé ; et enfin Phillip, le vilain petit canard, qui se fait aussi rare que discret sur ses activités… Des caractères diamétralement opposés contraints de cohabiter pendant sept jours et sept nuits. Les non-dits, les rancœurs couvent. Et chacun de prendre sur lui pour ne pas péter les plombs. Famille, je vous hais ! Heureusement, il y en a au moins un qui n'est plus là pour voir ça…

Les heures – Michael Cunningham

Clarissa est éditrice à New York à la fin du XXe siècle ; Virginia est écrivain en 1923 dans la banlieue de Londres ; Laura est mère au foyer à Los Angeles en 1949. Tandis que s'écoulent les heures d'une journée particulière, un réseau de résonances subtiles apparaît peu à peu entre ces trois femmes en quête de bonheur, jusqu'à la révélation finale, bouleversante. Sous la plume de Michael Cunningham, d'une grâce presque irréelle, les sentiments les plus furtifs, les émotions les plus impalpables ont la fragilité et l'amertume des occasions perdues, de la douleur de vivre. Ce roman magistral, adapté avec un immense succès au cinéma, a reçu les prestigieux prix Pulitzer et Pen Faulkner en 1999.

Mal tiempo – David Fauquemberg

Boxeur trentenaire au crépuscule de sa carrière, le narrateur accompagne deux jeunes espoirs français sur la pointe occidentale de Cuba, à Pinar el Rio. Dans la fournaise des gymnases, entourés des meilleurs pugilistes amateurs cubains, les deux jeunes champions doivent s'endurcir. C'est au cours d'une session d'entraînement intense, alors que l'entraîneur martèle sa rengaine « Tiempo », que le narrateur remarque Yoangel Corto. Catégorie Poids Lourds, un colosse brûlant d'une rage contenue. Un prodige. Le narrateur est fasciné par ce paysan, cet écorché vif, sorte de Don Quichotte boxeur qui poursuit son combat. Lui seul sachant vers quoi… Nourri de Conrad, Hemingway, Cormac McCarthy, David Fauquemberg, lauréat du prix Nicolas-Bouvier, installe ses personnages dans les feux du ring. Leurs corps, leurs mots, leurs actes tentent de défier un monde insensé. Mal tiempo…

L'affaire de la veuve noire – Jéronimo Tristante

Un colonel mystérieusement assassiné. Un doigt coupé sur son cadavre. Un mendiant, roux, déterré et volé ! Le Noël de 1838 est bien mouvementé pour le célèbre enquêteur madrilène Victor Ros. Alors qu'il pense innocenter rapidement le pauvre fossoyeur accusé de ces profanations, il découvre l'affiliation du colonel à l'ordre ésotérique de la Rose-Croix dont, fait étrange, plusieurs membres en Europe ont déjà disparu. Par ailleurs, il soupçonne la veuve Lucía, une si bonne amie de sa femme, d'avoir empoisonné son marquis de mari. A Madrid, les roux sont rares, les crimes abondent, mais
Victor Ros et son implacable logique rôdent !

  • Livre de poche

L'art de pleurer en chœur – Erling Jepsen

Du haut de ses onze ans, le narrateur ne saisit pas très bien les enjeux du monde des adultes dans la petite bourgade du sud du Jütland où il grandit. Mais il a remarqué que le chiffre d'affaires de l'épicerie de son père augmentait après chacune des prestations de ce dernier lors des enterrements : cet homme dépressif et taciturne a en effet un talent, celui d'émouvoir les cœurs les plus endurcis grâce à ses oraisons funèbres déchirantes. Du coup, après chaque cérémonie, l'atmosphère à la maison est plus légère. De là à provoquer une hausse du nombre des décès, il n'y a qu'un pas, vite franchi par l'imagination débridée de l'enfant… Dans ce roman grinçant et parfaitement maîtrisé, Erling Jepsen dépeint la société rurale danoise, encore repliée sur elle-même, de la fin des années 1960.

Les lieux sombres – Gillian Flynn

Début des années 1980. Libby Day a sept ans lorsque sa mère et ses deux sœurs sont assassinées dans la ferme familiale. La petite fille, qui a échappé au massacre, désigne le meurtrier à la police, son frère Ben, âgé de quinze ans. Vingt-cinq ans plus tard, alors que son frère est toujours derrière les barreaux, Libby souffre de dépression chronique. Encouragée par une association, elle accepte de retourner pour la première fois sur les lieux du drame. Et c'est là, dans un Middle West dévasté par la crise économique, qu'une vérité inimaginable commence à émerger… Après Sur ma peau, Gillian Flynn confirme avec ce livre, au style intense et viscéral, son immense talent.

Absente – Megan Abbott

7 octobre 1949. Jean Spangler, une actrice de second plan, embrasse sa fille et quitte son domicile pour un tournage de nuit dans un studio de Hollywood. On ne la reverra jamais. Les seules traces qu'elle laisse derrière elle : un sac à main retrouvé dans un parc, et beaucoup de rumeurs sur de supposées aventures avec des stars de cinéma et quelques maffieux. L'en- quête – confiée à l'unité de police déjà chargée du fameux meurtre du Dalhia noir en 1947 – tourne court, une fois de plus. Deux ans plus tard, Gil Hopkins, un attaché de presse en vogue, qui avait couvert l'affaire de la disparition de Jean pour le studio où elle travaillait à l'époque, est pris à partie par une amie de la jeune femme, qui l'accuse de vouloir étouffer l'affaire. Du coup, Gil reprend l'enquête. A partir d'un authentique fait divers, Megan Abbott nous entraîne dans l'enfer des bas-fonds de Hollywood où toute vérité n'est pas bonne à dire…

L'heure trouble – Johan Trouble

À l'heure trouble, entre chien et loup, un enfant disparaît sans laisser de trace dans les brouillards d'une petite île de la Baltique. Vingt ans plus tard, une de ses chaussures est mystérieusement adressée à son grand-père. Qui a intérêt à relancer l'affaire ? Et pourquoi toutes les pistes conduisent-elles à un criminel mort depuis longtemps ? Dans une oppressante atmosphère de huis clos, une histoire de deuil, d'oubli et de pardon, hantée par les ombres du passé. Numéro un des ventes en Suède, déjà traduit dans une dizaine de pays, ce suspense complexe et envoûtant a été élu Meilleur roman policier suédois 2007 par la Swedish Academy of Crime.

Nous étions les Mulvaney – Joyce Carol Oates

À Mont-Ephraim, une petite ville des États-Unis située dans l'Etat de New York, vit une famille pas comme les autres : les Mulvaney. Au milieu des animaux et du désordre ambiant, ils cohabitent dans une ferme qui respire le bonheur, où les corvées elles-mêmes sont vécues de manière cocasse, offrant ainsi aux autres l'image d'une famille parfaite, comme chacun rêverait d'en avoir. Jusqu'à cette nuit de 1976 où le rêve vire au cauchemar... Une soirée de Saint-Valentin arrosée. Un cavalier douteux. Des souvenirs flous et contradictoires. Le regard des autres qui change. La honte et le rejet. Un drame personnel qui devient un drame familial. Joyce Carol Oates épingle l'hypocrisie d'une société où le paraître règne en maître ; où un sourire chaleureux cache souvent un secret malheureux ; où il faut se taire, au risque de briser l'éclat du rêve américain.

Virginia Woolf – Viviane Forrester

Chatoyante et fragile, désopilante et meurtrie, voici Virginia Woolf dans le récit bouleversant donné par Viviane Forrester. La présence de Virginia nous fait trembler d'émotion, souvent ployer de rire, parfois la détester. Elle est avant tout différente de la légende tramée par son mari Léonard, qui se forgeait une carapace en projetant sur elle ses propres troubles. Dans la ronde brillante et mouvementée de ceux qui l'entourent au long de sa vie, chacun révèle des secrets, des masques jusqu'ici négligés. Surtout, jaillit à vif, à nu, dans la plénitude ou dans les affres, une femme apte à étreindre le monde, dont elle guette le vrai langage et les silences. Une femme qui eut à subir son génie, à s'efforcer de le faire accepter par les siens. Une femme qui aura pu dire: "Je sens dans mes doigts le poids de chaque mot", avant de répondre à "l'étreinte" promise par la mort en allant se noyer, les poches pleines de pierres, dans la rivière Ouse. Un suicide dont on découvrira certaines raisons passées inaperçues.

  • Folio

Le tombeau de Tommy – Alain Blottière

J'avais depuis longtemps le désir de réaliser un film sur un héros, un vrai, si possible mort jeune et beau, quand j'appris l'histoire de Thomas Elek, dit « Tommy », un lycéen parisien, Juif hongrois, qui combattit le nazisme aux côtés du groupe Manouchian, et figura sur la fameuse Affiche rouge. En découvrant Gabriel, un adolescent d'aujourd'hui lui ressemblant comme un frère, je crus tenir le comédien idéal pour incarner Tommy, soixante ans plus tard. J'étais loin de me douter qu'au fil du tournage se nouerait entre le défunt et son interprète une intrigue bouleversante, invisible à l'écran. Ce roman secret que je suis encore seul à connaître, le voici.

Les ruines du ciel – Christian Bobin

C'est autour d'un événement - la destruction de Port-Royal par Louis XIV - et d'une idée : retrouver dans les ruines de la société actuelle "les signes d'une vie heureuse, toujours possible", que l'auteur fait s'entrecroiser des portraits du XVIIe (saint François de Sales, Saint-Cyran, Pascal, Racine, etc.) et du XXe siècle (Dhôtel, un clochard, Genet, le grand-père de l'auteur, etc.). Leurs rencontres, leurs paroles, leurs visions tissent une tapisserie lumineuse, pleine d'espérance pour notre siècle en ruine.

Tu, moi – Erri De Luca

« Je comprenais mal pourquoi la virilité devait ignorer la douleur. Je la voyais appliquée aux hommes, j'essayais de la reproduire quand mon tour venait. Lorsque j'arrivai sur la plage, mon effort pour me taire m'avait donné la fièvre et Daniele montra à tout le monde la gloire de ma blessure. La curiosité d'une jeune fille jamais vue jusque-là, le contact de ses mains avec la mienne pleine de trous, chassèrent ma douleur de là aussi. Elle s'appelait Caia ». Années cinquante, sur une île de pêcheurs. Un jeune garçon de seize ans passe l'été dans la famille de son oncle. Il y côtoie un cercle de jeunes gens, dont Daniele, son cousin, et Caia, une mystérieuse jeune femme d'origine juive. Cette rencontre décisive va amorcer le début d'une prise de conscience face à la complexité de la condition humaine.

Alias Caracalla – Daniel Cordier

Voici donc, au jour le jour, trois années de cette vie singulière qui commença pour moi le 17 juin 1940, avec le refus du discours de Pétain puis l'embarquement à Bayonne. J'avais 19 ans. Après deux années de formation en Angleterre, j'ai été parachuté à Montluçon le 25 juillet 1942. Destiné à être le radio de Georges Bidault, je fus choisi par Jean Moulin pour devenir son secrétaire. J'ai travaillé avec lui jusqu'à son arrestation, le 21 juin 1943. Ces années, je les raconte telles que je les ai vécues, dans l'ignorance du lendemain et la solitude de l'exil. Qu'en penser après tant d'années ? S'il est dans la nature d'un témoignage d'être limité, il n'en est pas moins incomparable. J'ai consacré beaucoup de soins à traquer la vérité pour évoquer le parcours du jeune garçon d'extrême droite que j'étais, qui, sous l'étreinte des circonstances, devient un homme de gauche. La vérité est
parfois atroce.

Savoir-vivre – Hédi Kaddour

Une Angleterre en crise, dans les années 1920, entre manifestations ouvrières et agitation fasciste. Que peut-faire quand on est une femme seule ou un officier démobilisé dans un pays de chômage et de troubles, et qu'il faut survivre ? L'histoire qui suit a fait à son époque cinq colonnes à la une des journaux, puis elle a disparu. J'ai pensé qu'elle valait la peine d'être racontée dans un roman.

Mon enfant de Berlin – Anne Wiazemsky

En septembre 1944, Claire, ambulancière à la Croix-Rouge, se trouve à Béziers avec sa section, alors que dans quelques mois elle suivra les armées alliées dans un Berlin en ruine. Elle a vingt-sept ans, c'est une très jolie jeune femme avec de grands yeux sombres et de hautes pommettes slaves. Si on lui en fait compliment, elle feint de l'ignorer. Elle souhaite n'exister que par son travail depuis son entrée à la Croix-Rouge, un an et demi auparavant. Son courage moral et physique, son ardeur font l'admiration de ses chefs. Ses compagnes ont oublié qu'elle est la fille d'un écrivain célèbre, François Mauriac, et la considèrent comme l'une d'entre elles. Au volant de son ambulance, quand elle transporte des blessés vers des hôpitaux surchargés, elle se sent vivre pour la première fois. Mais à travers la guerre, sans même le savoir, c'est l'amour que Claire cherche. Elle va le trouver à Berlin.

L'heure étoilée du meurtrier – Pavel Kohout

Au printemps 1945, dans les tous derniers mois de l'occupation nazie, les bombardements alliés se succèdent sur Prague pour faire plier les Allemands. Le corps de la veuve d'un dignitaire nazi est retrouvé horriblement mutilé. Obligés de s'associer pour mener leur enquête, Morava, un jeune policier tchèque, et Buback, un inspecteur de la Gestapo, se lancent sur la piste d'un meurtrier psychopathe. Or Buback est d'origine tchèque, parle couramment cette langue, mais garde le secret, bien utile en temps de guerre, à ce sujet...Peu à peu, les deux hommes découvrent que ce meurtrier a déjà frappé, mais que dans la confusion de la guerre, ses crimes étaient passés inaperçus. Il ne tue que des veuves pour les punir. La police finit par mettre au point un piège pour le capturer, mais il leur échappe après avoir assassiné la jeune femme dont Morava était amoureux. L'Armée Rouge est aux portes de la ville. Tandis que les Allemands tentent de retarder l'inéluctable et que les communistes s'apprêtent à s'emparer du pouvoir, les deux hommes, que tout oppose, apprennent se connaître et à s'estimer. Autour d'eux le monde s'écroule et le chaos s'installe...

Bien connu des services de police – Dominique Manotti

Panteuil dans la banlieue parisienne, ses cités, ses squats, ses trafics et son commissariat. Sébastien Doche et Isabelle Lefèvre y sont affectés sous les ordres de la très ambitieuse et glaciale commissaire Le Muir, surnommée La Muraille. Parmi leurs collègues, les flics de la BAC de nuit qui rackettent les filles de l'Est, mais aussi la tenace enquêtrice des RGPP, Noria Ghozali, qui a la ferme intention de mettre fin à certaines pratiques... Nous sommes en 2005 et le ministre de l'Intérieur met en place sa « nouvelle politique de sécurité ». Lorsqu'un squat de sans-papiers prend feu, tout Panteuil s'embrase et la guerre des polices fait rage.

  • Point

Comme personne – Hugo Hamilton

L'Allemagne nazie vit ses derniers jours. Maria fuit la capitale, tombeau de son fils Gregor. Dans la foule des réfugiés, sa main saisit celle d'un petit garçon : elle nommera l'orphelin du nom de son enfant défunt. Cet héritage va hanter le garçon sa vie durant et le jeter sur les routes de l'Europe. Persuadé d'être juif, il quitte sa famille adoptive, en quête de ses véritables origines…

Fille noire, fille blanche – Joyce Carol Oates

Genna et Minette partagent une chambre sur le campus. Et c'est tout ce qu'elles ont en commun. Minette est aussi noire, indomptable et solitaire que Genna est blanche, timide et généreuse. Fascinée, Genna fait son possible pour fendre la cuirasse de Minette et devenir son amie. Observant la menace des violences racistes croissantes, elle est sa seule alliée ; pourra-t-elle la sauver ?

La joyeuse complainte de l'idiot – Michel Layaz

« La Demeure » abrite des garçons singuliers, des « inadaptés ». Pour Madame Vivianne, la directrice aux méthodes éducatives peu ordinaires, ces jeunes gens ont bien d'autres atouts. Quand elle charge l'un d'eux d'écrire un livre sur « La Demeure », ses pensionnaires et son personnel, un récit fantaisiste peuplé de personnages farfelus et décalés prend forme sous sa plume.

L'ombre de ce que nous avons été – Luis Sépulvéda

Un jour de pluie à Santiago, trois vieux nostalgiques rêvent de propager la révolution. En attendant leur chef, « le Spécialiste », Arancibia, Garmendia et Salinas boivent, fulminent et se disputent pour le plaisir. Mais « le Spécialiste » ne viendra pas : il est mort, assommé par un tourne-disque jeté d'un balcon lors d'une dispute conjugale. Aux vieux communistes de prendre leur destin en main…

L'Agfa box – Günter Grass

Pour feuilleter l'album photo de sa mémoire familiale, Grass confie, une fois encore, à l'artifice d'une fable ironique bien à lui le soin de tourner les pages. II réunit ses enfants dans sa maison d'aujourd'hui et leur fait raconter, chacun avec sa parole et ses souvenirs propres, une enfance diversement concernée par la notoriété et l'existence particulière du père. Mais au cœur de leurs souvenirs, rivalisant avec l'affection filiale, surgit sans cesse la longue silhouette amicale de la vieille Marie et de son Agfa Box magique, qui toujours transfigurait les épisodes photographiés dans le sens du désir de chacun, et pouvait aussi inscrire dans les modestes clichés quotidiens une vision de l'avenir. Les pouvoirs fantastiques du tambour d'Oskar Matzerath sont déposés dans le boîtier affectueux d'une photographe pleine de sagesse qui visite les lieux et les maisons où l'auteur a vécu depuis un demi-siècle, mais tire aussi avec soi entre les lignes la question de l'invention poétique et de l'écriture.

Paquebot – Hervé Hamon

Buongiorno, good morning, bonjour ! 8 heures, le Grand Animateur sonne l'heure du réveil sur le paquebot Imperial Tsarina. Au programme : tournoi de fléchettes, bal costumé vénitien, escale Robinson Crusoé, chasse au trésor et autres strip-teases de passagers. La croisière s'amuse. Mais un savant amoureux, un théologien libertin, un cadavre et des pirates en goguette vont jouer les trouble-fête…

Le tailleur gris – Andrea Camilleri

Le directeur d'une banque, à la retraite, a épousé en secondes noces une veuve bien plus jeune que lui, Adele, dont on découvre peu à peu la double personnalité. Affamée de reconnaissance sociale et parangon de respectabilité, elle est aussi dotée d'un appétit sexuel sans bornes et sans morale, au point d'imposer à son vieil époux la présence d'un jeune cousin qui sait la satisfaire. Est-elle totalement insensible ou aime-t-elle en réalité son mari plus que tout ? Le vieil homme creuse l'énigme. Tout en perçant à jour les faux-semblants d'une société bourgeoise qui affecte la bienfaisance et pratique le compromis mafieux, tout en acceptant sa déchéance contre quelques moments de bonheur sensuel, il découvre des facettes contradictoires d'Adèle, incroyable figure féminine, en attendant le jour où elle revêtira le tailleur gris... Écrit dans une langue sobre, ce roman d'Andrea Camilleri nous fait découvrir un nouvel aspect, totalement inconnu jusque-là, du talent du grand auteur sicilien, dans la lignée des Simenon sans Maigret. Dans cette histoire où le tragique se fait quotidien, les virtuosités langagières se font discrètes comme le désespoir qui pointe. Une grande et splendide réussite d'un écrivain octogénaire qui est aussi, et de très loin, le plus lu en Italie depuis une quinzaine d'années.

Angle obscur – Reed Farel Coleman

Moe Prager n'a jamais aimé son boulot de détective à New York. Son rêve serait d'ouvrir une cave à vin. Pour lancer son affaire, il accepte un dernier contrat très lucratif : retrouver Patrick, le fils fugueur de Francis Maloney, un politicien autoritaire, raciste et corrompu. L'enquête se complique quand Moe comprend que pour aider Patrick il ne suffit pas de le retrouver.

Une histoire familiale de la peur – Agata Tuszynska

Quand on apprend à 19 ans que sa mère est juive, qu'elle a vécu dans le ghetto de Varsovie et perdu une partie de ses proches durant la guerre, un choix s'impose : nier le passé depuis longtemps occulté ou convoquer la mémoire. Agata Tuszynska a choisi de lever le voile. De l'ancien ghetto au camp de Woldenberg, elle défie la peur et parcourt la Pologne pour reconstituer l'effroyable passé familial.

Danse avec le siècle – Stéphane Hessel

Né allemand en 1917, Stéphane Hessel choisit de Gaulle et la Résistance ; il sera déporté, participera à de grands moments de la vie internationale et deviendra ambassadeur de France. Derrière ce parcours exceptionnel se cache un personnage original, qui professe le goût du risque et le respect d'autrui. De l'ONU à Saigon en passant par Alger ou New York, il revient sur sa vie d'homme engagé. Indigné.

Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci – Sigmund Freud

« Quand la recherche médicale sur l'âme, qui doit généralement se contenter d'un matériel humain plutôt médiocre, aborde une grande figure du genre humain, elle n'obéit pas aux mobiles que lui imputent si fréquemment les profanes. Elle ne cherche pas à "noircir ce qui rayonne et à traîner le sublime dans la boue" ; elle n'éprouve aucune satisfaction à réduire la distance entre cette perfection et l'insuffisance de ses objets ordinaires. Bien au contraire, tout ce qu'il est possible d'observer chez ces grands modèles lui semble mériter d'être un objet d'étude et d'intelligence, et elle pense que personne n'est si grand qu'il puisse être infamant pour lui d'obéir aux lois régissant avec la même rigueur conduite normale et conduite morbide. »

22 commentaires:

Aifelle a dit…

Ah enfin, "une histoire familiale de la peur" sort en poche. Et "avril enchanté" est une lecture délicieuse. Que de tentations encore dans toutes ces sorties.

choupynette a dit…

ah, Les Mulvaney, enfin en poche!! quel grande saga familiale. j'ai adoré! J'ai lu Perte et fracas de Troppper, et cela ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.

emmyne a dit…

C'est certain que nous allons lire en mars, entre le Salon du Livre de Paris et Quais du polar...o).
Je note Absente de Megan Abbot, et Avril enchanté suite au commentaire d'Aifelle qui me tente avec cet adjectif " délicieux " ( en revanche, Mon enfant de Berlin a été une vraie décéption pour moi )

juliette a dit…

Serais-tu en train de m'annoncer une merveilleuse nouvelle : la sortie des lieux sombres en poche???????????????????

Dominique a dit…

Deux titres m'accrochent, Nous étions les Mulvaney que je viens d'acheter, à force de lire des billets sur ce livre j'ai craqué, ma lecture des romans d'Oates était très très ancienne et il était temps de m'y remettre
Avril enchanté, comme tu le dis est un petit bijou, avis à ceux qui ne l'ont pas lu, le mien dans la vieille édition Salvy a été lu plusieurs fois

merci à toi pour ce butinage

cathe a dit…

Idem que Dominique pour "Avril enchanté" dans la vieille édition Salvy ;-)

Theoma a dit…

Chouette ! Merci pour l'info !

Lilibook a dit…

de quoi en rajouter à notre pal ;-)

Constance a dit…

Que de tentations, pas sûre qu'un mois suffise.

Manu a dit…

Absente et Les lieux sombres me tentent terriblement ! Et encore bien d'autres.

Cynthia a dit…

Arf, Les lieux sombres, les deux Oates et la bio de Virginia Woolf vont sans doute alourdir ma PAL dans pas longtemps ^^

Lilly a dit…

Pas mal de rééditions on dirait ! De mon côté, je note "Nous étions les Mulvaney", je n'ai toujours pas lu Oates. Sinon, j'avais été déçue par la bio de Woolf, et détesté le Wiazemsky.

Allie a dit…

Pleins de belles tentations tout ça!
Il FAUT lire Avril enchanté! Elizabeth von Arnim est une auteure à (re)découvrir!

Nanne a dit…

@ Aifelle : Quand j'ai vu que "Une histoire familiale de la peur" sortait en poche, j'ai sauté sur l'occasion pour le présenter ... Depuis le temps que je l'attendais, moi aussi ! Surtout que cette romancière vient de sortir un dernier ouvrage qui fait polémique. Et bien sûr, Elizabeth Von Arnim qui est toujours un vrai régal à lire ou à découvrir, si ce n'est pas encore fait ;-D

@ Choupynette : Les "Mulvaney" de JCO en sortie poche, cela se fête ! Je pense qu'il va y avoir une déferlante de billets dans quelques temps ;-D Un peu comme pour "Avril enchanté" d'Elizabeth Von Arnim ... Pour Jonathan Tropper, il semblerait que 10/18 ressorte tous ses romans !

@ Emmyne : Encore de belles sorties, très tentantes, surtout avec le Salon du Livre à Paris et Quais du Polar à Lyon ... J'ai repéré "Absente" que je voudrais lire, mais aussi "Mon enfant de Berlin", même si beaucoup ont été déçues par ce roman ! J'aimerais le tenter pour me faire une opinion.

@ Juliette : Je te confirme cette merveilleuse nouvelle : "Les lieux sombres" sort en poche ... Et le printemps arrive aussi ;-D

Nanne a dit…

@ Dominique : Je pense que le roman de JCO en poche est un incontournable du genre ! Idem pour Elizabeth von Arnim ... Je crois qu'il va y avoir une foison de billets autour de ces deux ouvrages qui sont des classiques quelque part ;-D Pour ma part, je suis aussi tentée par "Comme personne" de Hugo Hamilton et "Une histoire familiale de la peur" que j'ai longtemps attendu !

@ Cathe : On revient toujours vers ses grands classiques, quelque part ... Mais lire Elizabeth Von Arnim, c'est se plonger dans une atmosphère délicieuse et inoubliable de drôlerie ;-D

@ Theoma : Je ne sais pas si je dirai "Chouette" si j'étais une PAL débordante de livres ;-D Mais quelques belles sorties à ne pas rater, dans tous les cas !

@ Lilibook : C'est le drame des sorties en poche : prendre conscience de tout ce qui nous reste à lire et à découvrir ... Un vrai puits sans fond à alimenter ;-D

@ Constance : Je te rassure immédiatement, un mois n'y suffira pas ... Tout le dilemme est là ;-D

Nanne a dit…

@ Manu : J'ai repéré "Absente" à la médiathèque, donc je suis rassurée de ce côté-là ! Reste les autres que je voudrais lire et, le plus dur, sera de faire des choix ;-D

@ Cynthia : Ce qu'il y a de bien, c'est que tu es déterminée dans tes choix ! Et c'est vrai que la sortie des deux romans de JCO est un point positif, surtout les "Mulvaney" qui me tente beaucoup ...

@ Lilly : Je suis comme toi, toujours pas relu JCO parce que déçue lors de ma découverte. Mais je voudrais retenter l'expérience. Peut-être avec les "Mulvaney" ou bien "Fille noire, fille blanche" ... Je me souviens de ta profonde déception pour "Mon enfant de Berlin", mais je suis aussi tentée par le sujet. A voir, donc !

@ Allie : Les sorties en poche est la caverne des tentations mensuelles ... Quelques rééditions de romans classiques avec "Avril enchanté" qu'il faut (re)découvrir pour le plaisir de lire Elizabeth Von Arnim. C'est une romancière de la joie et du bonheur ;-D

Yv a dit…

Je ne connais que le Sepulveda,; mais il est somptueux (à lire et relire le chapitre dans lequel le phonographe passe par la fenêtre)

Miss Alfie a dit…

Un nouveau titre de Tropper qui sort ? L'occasion visiblement pour 10/18 de rééditer "Perte et fracas" et "Le livre de Joe"...

L'or des chambres a dit…

Je suis ravie de la sortie en poche de "Nous étions les Mulvaney" titre que je voulais lire depuis longtemps... Pour l'instant il n'est pas encore sortie mais je surveille ça attentivement... Et "le tombeau de Tommy" me tente beaucoup aussi !

Nanne a dit…

@ Yv : J'ai lu beaucoup de critiques positives concernant ce roman de Sepulveda. Si tu dis qu'il est somptueux, c'est qu'il doit certainement être à découvrir !

@ Miss Alfie : Apparemment, 10/18 à réédité tous les titres de Tropper ce mois-ci. Il y a du bon et du moins moins, apparemment ...

@ L'or des chambres : Ce roman de JCO était déjà sorti en poche, mais introuvable depuis déjà quelques temps. Il va certainement sortir à la mi-mars, mais je sais qu'il sort. A moins que les éditions du Livre de poche le décale au mois suivant, comme c'est parfois le cas ! Pour ce qui est du "Tombeau de Tommy", ce roman me tente terriblement et j'ai longtemps attendu sa sortie ...

liliba a dit…

Tentatrice, va !!!

Nanne a dit…

@ Liliba : Je sais ... Et c'est comme cela tous les mois désormais ! Gare à la lecture de mon blog ;-D