"Ryder vendait quand il trouvait des acheteurs, mais il travaillait sans se préoccuper de l'argent, s'efforçant de traduire par la peinture ce qui ne pouvait s'exprimer en mots. C'était à tous égards un personnage étrange, timide et réservé, qui usait pour ses tableaux de tout ce qui lui tombait sous la main, alcool, cire, vernis, huile. Quand ses brosses ne lui suffisaient plus, il employait le couteau à palette pour étaler de grosses quantités de peinture. Quand le couteau ne le satisfaisait plus, il utilisait ses mains et, quand le vernis ne lui donnait pas la qualité attendue, il se servait de ses propres crachats, racontait-on. Il peignait un tableau et, avant même qu'il fût sec, en exécutait un autre par-dessus".
Extrait - "Le Portrait de Madame Charbuque" - Jeffrey Ford
4 commentaires:
Si le livre est à l'avenant de la phrase que tu y as cueillie, il doit être captivant avec ce personnage du peintre compulsif !
@ Sybilline : C'est tout à cela, le livre est captivant, voire même envoûtant !!
Il est incroyable ce peintre et quel portrait, magnifique !
@ Florinette : Ce sont les habitudes de nombreux peintres que de travailler de cette façon ... Parfois édifiant !! Le portrait est de Sargent. Il est admirable ;-D
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