- L'innocence - Tracy Chevalier - Folio n°4772
Thomas Kellaway se demande bien ce qui lui a pris de vouloir déménager à Londres après sa rencontre, un mois auparavant, avec un certain Philip Astley, directeur du célèbre cirque équestre Astley. Pourquoi avait-il pris de tels risques, alors qu'il n'avait jamais quitté le Dorset et la Piddle Valley où ses ancêtres s'étaient établis depuis des siècles. Menuisier ébéniste de son état, marié et père de quatre enfants, Thomas Kellaway menait jusqu'à cette date une vie des plus ordinaires, entre travail, soirées au Fire Bell - le pub local -, messes dominicales et visites mensuelles à Dorchester pour affaires. "De nature cordiale, plutôt discret au pub, il ne se souciait guère du vaste monde. Tourner des pieds de chaise était son plus grand bonheur. Fignolant un délicat sillon ou une courbe, il s'émerveillait du grain ou de la texture du bois jusqu'à en oublier parfois qu'il fabriquait un siège. Ainsi vivait-il une vie somme toute tracée d'avance, jusqu'à ce mois de février 1792 où le spectacle itinérant de Philip Astley s'arrêta quelques jours à Dorchester".
Ce qui a poussé Thomas et Anne Kellaway à quitter leur coin de campagne anglaise pour Londres, c'est plus la fin tragique de Tommy, un de leurs enfants, que cette invitation lancée à l'emporte pièce par ce directeur de cirque aussi fantasque que pittoresque qui ne se souvenait déjà plus de sa proposition. Pour les dédommager de ce déménagement, Philip Astley les logera à Lambeth, de l'autre côté du pont de Westminster, dans le quartier populaire de Londres. C'est désormais au 12 Hercules Buildings que les Kellaway habiteront et que leurs enfants feront connaissance de Maggie Butterfield. Jeune londonienne débrouillarde et délurée, elle a aussitôt décidé de Maisie et Jem Kellaway seraient ses amis et qu'elle leur ferait connaître la capitale et ses mystères. En suivant cette jeune fille par les rues populeuses et dans les nombreux pubs de Londres, Jem découvrira la réalité sociale des garçons de son âge. Au lieu d'être déjà apprentis comme dans son village du Dorset, ceux-ci profitaient des ressources que leur offrait la rue pour survivre. "Ces enfants se montraient souvent impolis envers les adultes, tout comme Maggie à l'égard de Miss Pelham. Ici, ils s'en tiraient à bon compte, ce qui n'eût pas été le cas dans son village natal. Il chapardaient dans les paniers des ménagères et les voitures des quatre-saisons, chantaient des chansons grivoises, ils braillaient et se complaisaient à tourmenter et à provoquer les passants. Rares étaient les occasions où Jem les voyait s'adonner à des occupations auxquelles il eût aimé participer : descendre la rivière en canot, se mêler aux enfants qui sortaient en chantant de l'orphelinat pour jouer dans les jardins, courir après un chien qui avait chipé une casquette".
Dans leur voisinage, ils sympathiseront avec un certain William Blake, poète, imprimeur et graveur londonien, arborant fièrement le bonnet phrygien à cocarde bleu, blanc, rouge des révolutionnaires français et ayant épousé les idées de liberté, d'égalité et de fraternité issue de ce vaste mouvement populaire. Son adhésion à ce vent de renouveau idéologique lui vaudra quelques soucis avec des Anglais craignant que ces idées révolutionnaires et républicaines venues d'outre-Manche ne bouleversent le paysage politique et social de leur pays. William Blake, personnage énigmatique, trapu et imposant avec ses sourcils broussailleux et son regard d'aigle qui en imposait à son entourage - mais aussi et surtout artiste complet et sensible -, sera le guide moral et spirituel de Jem et de Maggie, les aidant à passer ce cap si délicat qui va de l'enfance insouciante à l'adulte en devenir. "Fort à l'aise, Mr Blake l'écoutait avec des hochements de tête approbateurs, comme si l'explication était pour lui parfaitement limpide et familière. "Très juste, mon garçon. Dans ce cas, dis-moi : quel est le contraire de l'innocence ? - Facile, interrompit Maggie. La connaissance ! - Exact, ma fille. L'expérience." Maggie rayonna. "Mais alors, dis-moi : te considérerais-tu innocente ou expérimentée ?". Visiblement ébranlée par la question, Maggie se rembrunit aussitôt. Jem vit passer sur son visage une expression farouche, la même qu'à leur première rencontre, lorsqu'elle avait évoqué Cut-Throat Lane. Elle jeta un regard noir à un passant et ne répondit pas. "Eh bien, ma fille, voilà une question à laquelle il est bien difficile de répondre, n'est-ce pas ? En voici une autre? Supposons que l'innocence soit cette rive-ci (il tendit le doigt vers l'abbaye de Westminster) et l'expérience cette rive-là (il montrait le cirque Astley), qu'y a-t-il au milieu du fleuve ?" Maggie ouvrit la bouche, mais ne trouva rien à répondre pour l'instant. "Réfléchissez-y, mes enfants, et donnez-moi votre réponse un de ses jours".
"L'innocence" de Tracy Chevalier fait d'emblée plonger son lecteur dans le Londres du 18ème Siècle. En prenant pour prétexte le déménagement soudain de la famille Kellaway de leur Dorset natal à la mort d'un enfant, la romancière nous fait entrer de plein pieds dans une mégapole fourmillante, bruyante, bruissante, tapageuse et industrielle. Et là, quel choc entre la campagne anglaise encore empreinte du respect des traditions et du voisinage, emplie de calme et de sérénité où la vie s'écoule aux rythmes des saisons et du temps qui passe, et Londres qui draine une population pour le moins baroque et variée, grouillante et tumultueuse. Heureusement pour Jem et Maisie Kellaway, c'est Maggie Butterfield qui leur servira de guide dans ce monde étranger pour eux, où chacun cherche à détrousser son voisin, et où tout un chacun tente de s'en sortir comme il le peut avec les moyens qu'il possède. Au fil des pages, apparaît le monde interlope du Londres ouvrier du 18ème Siècle et ses prémices de l'ère moderne et capitaliste. Ce petit peuple besogneux symbolisé par les Kellaway, d'un côté - artisans, commerçants, boutiquiers -, et les Butterfield, de l'autre - lavandières, camelots, ouvriers. Au milieu de tout cela, il y a Jem, Maisie et Maggie. Plus tout à fait des enfants, pas encore des adultes. Ces trois-là vivent leurs premiers émois amoureux sans réellement comprendre ce qui leur arrive. Même si Jem se sent irrésistiblement attiré par Maggie, il ne peut expliquer ce phénomène étrange et singulier pour lui. Tous trois feront l'expérience de la vie à travers la ville tentaculaire qu'est déjà Londres à cette période. Ils verront la misère des rues les plus pauvres de la capitale côtoyant l'opulence des quartiers aristocratiques, de même que la prostitution partout présente comme une plaie sociale et permettant à des filles de la campagne de survivre, à défaut de vivre. "L'innocence" de Tracy Chevalier est un roman initiatique sur le passage de l'ingénuité à celui de la connaissance que chacun fera soit dans la sérénité, soit dans les ravages de la passion.
Un merci particulier à Lau qui m'avait offert ce très beau roman pour le London Swap de Ys.
Plusieurs avis, dont celui des Rats de biblio, Joëlle de Biblio du Dolmen, Émilie de l'Ivresque des livres, de Grominou de J'ai lu, de Gambadou de Fana de livres, de Alice des Livres de Malice ... D'autres, peut-être ?! Merci de vous faire connaître par un petit commentaire.
323 - 1 = 322 livres ... Et oui ! Ça ce tire !
Ce qui a poussé Thomas et Anne Kellaway à quitter leur coin de campagne anglaise pour Londres, c'est plus la fin tragique de Tommy, un de leurs enfants, que cette invitation lancée à l'emporte pièce par ce directeur de cirque aussi fantasque que pittoresque qui ne se souvenait déjà plus de sa proposition. Pour les dédommager de ce déménagement, Philip Astley les logera à Lambeth, de l'autre côté du pont de Westminster, dans le quartier populaire de Londres. C'est désormais au 12 Hercules Buildings que les Kellaway habiteront et que leurs enfants feront connaissance de Maggie Butterfield. Jeune londonienne débrouillarde et délurée, elle a aussitôt décidé de Maisie et Jem Kellaway seraient ses amis et qu'elle leur ferait connaître la capitale et ses mystères. En suivant cette jeune fille par les rues populeuses et dans les nombreux pubs de Londres, Jem découvrira la réalité sociale des garçons de son âge. Au lieu d'être déjà apprentis comme dans son village du Dorset, ceux-ci profitaient des ressources que leur offrait la rue pour survivre. "Ces enfants se montraient souvent impolis envers les adultes, tout comme Maggie à l'égard de Miss Pelham. Ici, ils s'en tiraient à bon compte, ce qui n'eût pas été le cas dans son village natal. Il chapardaient dans les paniers des ménagères et les voitures des quatre-saisons, chantaient des chansons grivoises, ils braillaient et se complaisaient à tourmenter et à provoquer les passants. Rares étaient les occasions où Jem les voyait s'adonner à des occupations auxquelles il eût aimé participer : descendre la rivière en canot, se mêler aux enfants qui sortaient en chantant de l'orphelinat pour jouer dans les jardins, courir après un chien qui avait chipé une casquette".
Dans leur voisinage, ils sympathiseront avec un certain William Blake, poète, imprimeur et graveur londonien, arborant fièrement le bonnet phrygien à cocarde bleu, blanc, rouge des révolutionnaires français et ayant épousé les idées de liberté, d'égalité et de fraternité issue de ce vaste mouvement populaire. Son adhésion à ce vent de renouveau idéologique lui vaudra quelques soucis avec des Anglais craignant que ces idées révolutionnaires et républicaines venues d'outre-Manche ne bouleversent le paysage politique et social de leur pays. William Blake, personnage énigmatique, trapu et imposant avec ses sourcils broussailleux et son regard d'aigle qui en imposait à son entourage - mais aussi et surtout artiste complet et sensible -, sera le guide moral et spirituel de Jem et de Maggie, les aidant à passer ce cap si délicat qui va de l'enfance insouciante à l'adulte en devenir. "Fort à l'aise, Mr Blake l'écoutait avec des hochements de tête approbateurs, comme si l'explication était pour lui parfaitement limpide et familière. "Très juste, mon garçon. Dans ce cas, dis-moi : quel est le contraire de l'innocence ? - Facile, interrompit Maggie. La connaissance ! - Exact, ma fille. L'expérience." Maggie rayonna. "Mais alors, dis-moi : te considérerais-tu innocente ou expérimentée ?". Visiblement ébranlée par la question, Maggie se rembrunit aussitôt. Jem vit passer sur son visage une expression farouche, la même qu'à leur première rencontre, lorsqu'elle avait évoqué Cut-Throat Lane. Elle jeta un regard noir à un passant et ne répondit pas. "Eh bien, ma fille, voilà une question à laquelle il est bien difficile de répondre, n'est-ce pas ? En voici une autre? Supposons que l'innocence soit cette rive-ci (il tendit le doigt vers l'abbaye de Westminster) et l'expérience cette rive-là (il montrait le cirque Astley), qu'y a-t-il au milieu du fleuve ?" Maggie ouvrit la bouche, mais ne trouva rien à répondre pour l'instant. "Réfléchissez-y, mes enfants, et donnez-moi votre réponse un de ses jours".
"L'innocence" de Tracy Chevalier fait d'emblée plonger son lecteur dans le Londres du 18ème Siècle. En prenant pour prétexte le déménagement soudain de la famille Kellaway de leur Dorset natal à la mort d'un enfant, la romancière nous fait entrer de plein pieds dans une mégapole fourmillante, bruyante, bruissante, tapageuse et industrielle. Et là, quel choc entre la campagne anglaise encore empreinte du respect des traditions et du voisinage, emplie de calme et de sérénité où la vie s'écoule aux rythmes des saisons et du temps qui passe, et Londres qui draine une population pour le moins baroque et variée, grouillante et tumultueuse. Heureusement pour Jem et Maisie Kellaway, c'est Maggie Butterfield qui leur servira de guide dans ce monde étranger pour eux, où chacun cherche à détrousser son voisin, et où tout un chacun tente de s'en sortir comme il le peut avec les moyens qu'il possède. Au fil des pages, apparaît le monde interlope du Londres ouvrier du 18ème Siècle et ses prémices de l'ère moderne et capitaliste. Ce petit peuple besogneux symbolisé par les Kellaway, d'un côté - artisans, commerçants, boutiquiers -, et les Butterfield, de l'autre - lavandières, camelots, ouvriers. Au milieu de tout cela, il y a Jem, Maisie et Maggie. Plus tout à fait des enfants, pas encore des adultes. Ces trois-là vivent leurs premiers émois amoureux sans réellement comprendre ce qui leur arrive. Même si Jem se sent irrésistiblement attiré par Maggie, il ne peut expliquer ce phénomène étrange et singulier pour lui. Tous trois feront l'expérience de la vie à travers la ville tentaculaire qu'est déjà Londres à cette période. Ils verront la misère des rues les plus pauvres de la capitale côtoyant l'opulence des quartiers aristocratiques, de même que la prostitution partout présente comme une plaie sociale et permettant à des filles de la campagne de survivre, à défaut de vivre. "L'innocence" de Tracy Chevalier est un roman initiatique sur le passage de l'ingénuité à celui de la connaissance que chacun fera soit dans la sérénité, soit dans les ravages de la passion.
Un merci particulier à Lau qui m'avait offert ce très beau roman pour le London Swap de Ys.
Plusieurs avis, dont celui des Rats de biblio, Joëlle de Biblio du Dolmen, Émilie de l'Ivresque des livres, de Grominou de J'ai lu, de Gambadou de Fana de livres, de Alice des Livres de Malice ... D'autres, peut-être ?! Merci de vous faire connaître par un petit commentaire.
323 - 1 = 322 livres ... Et oui ! Ça ce tire !
15 commentaires:
J'aime plutôt bien les romans initiatiques et comme j'ai aussi beaucoup aimé le livre de cette romancière sur Van Eyck, je pense que celui-ci devrait me plaire également!
Il attend sagement dans ma PAL.
Comme beaucoup j'aime bien Tracy Chevalier, j'ai laissé passé sans le voir ce roman, Noël approche et je sais à qui je vais l'offrir
Merci à toi Nanne de faire les courses du Père Noël
Je me sens seule dans la blogosphère mais je me suis mortellement ennuyée en lisant "La jeune fille à la perle" alors que le film m'avait plu.
La façon dont tu parles de ce livre (et surtout de l'atmosphère de Londres) me donne envie de découvrir ce livre et cet auteur que je ne connais absolument pas ! ;-)
J'aime beaucoup la peinture avec les deux petites filles qui lisent... ;-)
A chaque fois que je lis un billet sur cet auteur, je me dis qu'il faut absolument que je m'y mette, mais là, tu dépasses les bornes, autant de Londres, il faut que je le lise !
Un gros coup de cœur pour moi ce livre ! Vraiment une petite merveille ;-) il n'y a rien à dire !
Mon billet est ici:
http://livresdemalice.blogspot.com/2009/06/tracy-chevalier-linnocence.html
Adepte des romans de Tracy Chevalier, L'innoncence m'a beaucoup plu et je regrette de ne pas avoir eu l'occasion d'en parler sur mon blog, à cause d'une connexion capricieuse.
Je n'ai eu qu'un seul petit regret : j'aurais aimé que l'oeuvre de Blake soit davantage évoquée...
@ Mango : Si j'ai apprécié ce roman, je trouve qu'il n'est pas aussi parfait que "La jeune fille à la perle" qui est magnifique ! Cela reste un bon roman sur ce délicat moment qu'est le passage de l'adolescence à l'adulte ... C'est très lent, très posé avec une écriture toujours très belle. Je pense qu'il pourrait te plaire pour l'atmosphère !
@ Mirontaine : Alors, yapuka ;-D Tu n'as plus aucune excuse pour le lire ...
@ Dominique : Je suis le Père Noël avant l'heure ... C'est merveilleux de savoir que l'on participe au plaisir d'offrir ;-D
@ Manu : Je te rassure, tu n'es pas la seule à ne pas apprécier cette romancière ... Elle a un style d'écriture très lent, ce qui peut déranger certaines lectrices ! Et il y a tellement d'autres livres à découvrir ...
@ Lounima : Si tu ne connais pas encore cette romancière, tu peux commencer par "La jeune fille à la perle" sur le peintre Vermeer, ou encore "La dame à la licorne" sur la tapisserie au Moyen Âge ! J'ai trouvé que ce tableau représentait bien cette âge de l'innocence, racontée dans ce roman ...
@ Ys : Je me doutais bien qu'avec Londres en toile de fond tu te précipiterais sur le billet ... Je sais comment t'attirer ;-D Il y a un 2ème roman de Tracy Chevalier qui parle de Londres à l'époque victorienne, "Le récital des anges" ! Maintenant, tu n'as plus aucune excuse pour la lire ...
@ Alice : Comme tu le dis si bien, une petite merveille de lecture ! J'ai retrouvé ton billet sur Babelio et l'ai mis en lien ...
@ Aelys : Celui-ci est le 2ème roman de Tracy Chevalier que je lis, et sans doute pas le dernier, vue l'étendue de son œuvre ... J'ai été un peu frustrée que le personnage de William Blake soit aussi furtif ! Mais on fait connaissance avec Philip Astley, créateur du cirque contemporain. Ceci compense cela ...
Je n'ai jamais lu cet auteur. Il faut vraiment que je me plonge dans ses romans !
@ Marie : C'est une romancière à la mode surtout depuis "La jeune fille à la perle" sur le peintre Vermeer. C'est un roman à lire pour découvrir cette romancière. Il y a aussi "La dame à la licorne". Tu as donc le choix des livres pour partir à sa rencontre !
Bonsoir Nanne,
contrairement à la plupart d'entre vous, j'ai lu ce roman mais ne l'ai pas du tout apprécié. Je l'ai trouvé ennuyeux, creux... Je ne suis pas parvenue à m'intéresser à ses personnages, même pas à Blake, que j'admire pourtant...
Du coup, je n'ai pas lu les autres romans de Tracy Chevalier, imaginant qu'ils étaient tous du même tonneau.
Avant de commencer cette lecture, j'avais lu tous les romans de cette auteur, je ne sais pas si c'est lié mais je n'ai vraiment pas aimé celui-ci, un manque d'originalité, des personnages peu attachants, je suis passée à côté!
@ Anne-Sophie : C'est un roman où il ne se passe pas réellement grand chose, si on attend un événement particulier. Le reproche que l'on peut lui faire, c'est d'avoir effleuré le personnage de William Blake ! Je m'attendais à ce qu'il soit au moins aussi présent que Vermeer dans "La jeune fille à la perle" ... C'est surtout un roman d'initiation sur la fin de l'adolescence. Mais je crois qu'il faudrait que tu tentes "La jeune fille à la perle" ou "La dame à la licorne" pour t'en faire (peut-être) une autre opinion !
@ Émilie : C'est une lecture lente, posée, presque apaisée que ce dernier roman de Tracy Chevalier. Le principal reproche c'est la présence superficielle de William Blake qui méritait d'être creusée, comme pour Vermeer ! C'est sans doute pas son meilleur roman, mais j'ai trouvé qu'elle décrivait bien l'ambiguïté des sentiments liés à l'adolescence ...
Enregistrer un commentaire