- Arthur & George - Julian Barnes - Folio n°4793
Arthur est un petit garçon issue d'une famille catholique d'Édimbourg dont les parents ont décidé de ne rien cacher, pas même le corps sans vie de sa grand-mère. L'enfant voulait savoir. Qu'à cela ne tienne, il verrait. "Le garçonnet avait regardé ; et, plus d'un demi-siècle plus tard, l'homme adulte regardait encore. Comprendre ce qu'était au juste cette "chose" - ou, plus exactement, ce qui se passait au juste quand se produisait le changement fatal, ne laissant qu'une "chose" - allait devenir d'une importance cruciale pour Arthur". Cet événement allait inconsciemment influencer une part de son existence future. Pour l'instant, le jeune Arthur l'ignore encore. Comme tous les garçons de son âge, il est vif, énergique et alimente son imaginaire des contes et légendes racontés par sa mère, histoires de chevaliers, de faits d'armes et d'honneur défendu qui avaient un rapport indirect avec celles de ses ancêtres, ceux du duché de Bretagne ou de la branche irlandaise des Percy de Northumberland. Sans le savoir, il faisait sien le passé de sa famille avec armoiries et foi en l'église catholique.
Au contraire, George est un enfant qui n'a ni premiers souvenirs, ni instants de douceur particuliers. C'est un garçon sage et attentif aux autres. Il doit se garder d'avoir de l'imagination, jugée comme suspecte. Il doit suivre la voie indiquée par la Bible. "On suit sa voie dans la vie en disant la vérité. George sait que ce n'est pas exactement ce que veut dire la Bible, mais en grandissant c'est ainsi qu'il le comprend". Si Arthur vit dans le romanesque, George vit dans le dogme. Leur scolarité sera tout aussi dissemblable que leur milieu social et culturel. Pour George, se sera l'école publique de son village en compagnie de fils d'agriculteurs ou de mineurs qu'il craint. Quant à Arthur, il aura droit à l'éducation des Jésuites. A l'un, la campagne anglaise et les paysans brutaux, à l'autre les méthodes jésuitiques d'enseignement avec les sanctions corporelles. Pour détourner cette vie de reclus, Arthur devient un conteur hors pair pour ses camarades. Il leur raconte ses histoires de chevalerie, moyennant quelques douceurs. En grandissant, il deviendra moins croyant. Pour lui, la Foi se situe ailleurs que dans la religion.
Arthur, en ayant terminé avec les Jésuites, suivra des études de médecine à Édimbourg. Longtemps, il se demandera d'où cette idée lui est venue. "Mam avait suggéré pour la première fois la médecine dans une lettre envoyée à Feldkirch, moins d'un mois après l'arrivée du Dr Waller dans la famille. Simple coïncidence ? Arthur l'espérait ; il lui déplaisait d'imaginer des palabres au sujet de son avenir entre sa mère et cet intrus. Même si celui-ci était, comme on le lui rappelait sans cesse, un médecin diplômé et un poète publié. Même si son oncle était le dédicataire de La Foire aux vanités". George, plus taciturne et ombrageux, s'inscrira au Mason College de Birmingham pour y étudier le droit et devenir avoué. Il aime ce côté rangé, droit, honnête, sans reproche comme le lui a inculqué la religion anglicane et son père, pasteur. Toutefois, depuis quelque temps, George reçoit des lettres anonymes, des menaces, des insultes. Ses parents les lui dissimulent pour le protéger. On l'accuse d'un coup de tous les maux du comté. On essaie de le salir, lui et sa pieuse famille. Alors qu'il commence à se débattre avec des problèmes raciaux en raison de ses origines parsis malgré sa nationalité anglaise, Arthur s'ennuie dans son cabinet d'ophtalmologiste. Pour tromper cette attente, il décide d'écrire des nouvelles policières pour des journaux avec - toujours - les mêmes personnages récurrents. Ainsi, naîtra Sherlock Holmes. "Deux ou trois de ses romans les moins remarqués avaient eu pour personnage principal un détective privé calqué sur Joseph Bell de l'hôpital d'Édimbourg : une observation attentive suivie d'une déduction rigoureuse était la clef d'un diagnostic de fin limier aussi bien que de médecin .... Il avait initialement appelé son détective Sheridan Hope. Mais il n'était pas très satisfait de ce nom, et Sheridan Hope s'était transformé d'abord en Sherringford Holmes, puis - inévitablement, sembla-t-il plus tard - en Sherlock Holmes". La réussite et la reconnaissance arriveront grâce à Holmes. Mais déjà, Arthur Conan Doyle sait que son personnage ne pourra le satisfaire longtemps et le fera disparaître dans quelques années pour se consacrer à des ouvrages historiques et de chevalerie, ses passions.
George a maintenant tout pour être heureux. Il est avoué, possède son propre cabinet à Birmingham et à publié un ouvrage de droit sur la "Législation ferriviaire pour l"usager du train". Depuis plusieurs mois, la campagne anglaise souffre d'attaques sauvages d'animaux de ferme. George se demande simplement quelle section du droit pénal pourrait concerner ce genre de délit. Il ne tardera pas à l'apprendre parce que - bientôt - George sera soupçonné, puis emprisonné, condamné et libéré sans jamais être totalement innocenté. "George Ernest Thompson Edalji fut accusé d'avoir blessé avec préméditation et intention de nuire un cheval appartenant à la Compagnie charbonnière de Great Wyrley, le 17 août. Il fut noté que l'accusé plaidait non coupable, et l'inspecteur Campbell fut invité à témoigner pour la police. Il expliqua qu'on l'avait fait venir dans un champ près de la houillère vers sept heures du matin et qu'il y avait vu un poney gravement blessé qu'il avait fallu achever ensuite". Pendant que George se battra pour retrouver son honneur et prouver son innocence, Arthur vivra un dilemme sentimental entre Touie, son épouse phtisique, et Jean, la femme qu'il aime vraiment. Depuis que le personnage de Sherlock Holmes lui colle à la peau, Arthur reçoit des masses de courriers de lecteurs persuadés de la réalité de son détective, lui demandant de l'aide dans des affaires mystérieuses ou alambiquées, non résolues par la police. Aussi, lorsque George Edalji sollicite l'aide d'Arthur Conan Doyle, celui-ci se lance à corps perdu dans sa réhabilitation, certain de son innocence.
A tous ceux qui souhaitent lire un ouvrage détaillé sur la société victorienne, incluant une biographie d'Arthur Conan Doyle, de George Edalji avec - en prime -, une affaire judiciaire qui a défrayé la chronique et divisée la Grande-Bretagne au début du 20ème Siècle, alors "Arthur & George" de Julian Barnes est pour vous. Menée en parallèle, l'auteur nous parle de la vie des deux principaux protagonistes de l'affaire, sur fond de société victorienne. Cette société qui ne laissait que peu de place à l'originalité parce que évoluant dans la stricte observance de la religion anglicane. Une société où chacun avait sa place pré-définie et où il était difficile de s'extraire de son milieu d'origine. Mais aussi une société qui est entrée définitivement dans le 20ème Siècle bien avant les autres pays européens. Cette société qui possédait déjà un immense empire s'étendant jusqu'aux confins de l'Asie et de l'Océanie, avait déjà conquis la route des mers, tenait le commerce. Sous le règne de Victoria, l'industrie, le chemin de fer, l'essor des grandes villes du royaume vont se développer, croître et avaler la population rurale espérant trouver de meilleures conditions d'existence. Des représentants des colonies britanniques - dont des Indiens - seront présents à la Chambre des Communes. Cependant, il y a un monde qui sépare la sphère du politique, ouverte aux idées novatrice et le terrain, univers dans lequel vit le quidam de la rue. Dans "Arthur & George", Julian Barnes décortique cette société plus tout à fait rurale, pas encore complètement urbaine, avec ses mesquineries, ses fourberies, son racisme, son intolérance et ses exclusions faites sur des apparences. Si, dans le milieu d'Arthur Conan Doyle cela n'apparait pas de façon prégnante, dans celui de George Edalji, il en va autrement. Être né anglais, d'origine indienne, parfaitement intégré socialement avec un père pasteur dans un comté rural où les personnes métisses sont regardées comme des animaux exotiques, il n'en faut pas plus pour lui faire porter toutes les souffrances dont les paysans sont victimes. Ce dont ils ne se gêneront pas lors de la mort du cheval. Le coupable est tout trouvé. Tous les témoins l'ont vu ce soir-là traînant dans le coin. Même la police est sûre de son fait. Condamné à sept ans de prison, l'affaire va soulever une vague de prises de position avec des demandes de révision d'un procès jugé inique, appuyé par des milliers de signatures de personnalités, d'hommes politiques, de juristes et d'inconnus. Dès que Sir Arthur Conan Doyle prendra connaissance de ce fait singulier, il remuera ciel et terre pour réhabiliter George Edalji dans ses droits et lui rendre sa dignité d'homme intègre. Tel le colonel Durand dans l'affaire Dreyfus, il reprendra le dossier pour mener une contre-enquête mettant à jour les incohérences et autres erreurs pour prouver l'innocence de George Edalji. En lisant "Arthur & George" de Julian Barnes, on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec l'affaire Dreyfus en France, qui avait autant partagé l'opinion publique en son temps. Et de se dire que Sir Arthur est décidément très proche du comportement d'un Émile Zola, intimement convaincu de l'innocence du soi-disant coupable. Même si "Arthur & George" est un très bon roman, fouillé, érudit, profond, dense, certains passages semblent superflus. Il aurait gagné en qualité avec moins de détails étouffants sur certains événements.
* Par la patience, il vainc.
302 - 1 = 301 livres à lire ... Heureusement, il y a les lectures communes et les challenges pour faire baisser la PAL !
Au contraire, George est un enfant qui n'a ni premiers souvenirs, ni instants de douceur particuliers. C'est un garçon sage et attentif aux autres. Il doit se garder d'avoir de l'imagination, jugée comme suspecte. Il doit suivre la voie indiquée par la Bible. "On suit sa voie dans la vie en disant la vérité. George sait que ce n'est pas exactement ce que veut dire la Bible, mais en grandissant c'est ainsi qu'il le comprend". Si Arthur vit dans le romanesque, George vit dans le dogme. Leur scolarité sera tout aussi dissemblable que leur milieu social et culturel. Pour George, se sera l'école publique de son village en compagnie de fils d'agriculteurs ou de mineurs qu'il craint. Quant à Arthur, il aura droit à l'éducation des Jésuites. A l'un, la campagne anglaise et les paysans brutaux, à l'autre les méthodes jésuitiques d'enseignement avec les sanctions corporelles. Pour détourner cette vie de reclus, Arthur devient un conteur hors pair pour ses camarades. Il leur raconte ses histoires de chevalerie, moyennant quelques douceurs. En grandissant, il deviendra moins croyant. Pour lui, la Foi se situe ailleurs que dans la religion.
Arthur, en ayant terminé avec les Jésuites, suivra des études de médecine à Édimbourg. Longtemps, il se demandera d'où cette idée lui est venue. "Mam avait suggéré pour la première fois la médecine dans une lettre envoyée à Feldkirch, moins d'un mois après l'arrivée du Dr Waller dans la famille. Simple coïncidence ? Arthur l'espérait ; il lui déplaisait d'imaginer des palabres au sujet de son avenir entre sa mère et cet intrus. Même si celui-ci était, comme on le lui rappelait sans cesse, un médecin diplômé et un poète publié. Même si son oncle était le dédicataire de La Foire aux vanités". George, plus taciturne et ombrageux, s'inscrira au Mason College de Birmingham pour y étudier le droit et devenir avoué. Il aime ce côté rangé, droit, honnête, sans reproche comme le lui a inculqué la religion anglicane et son père, pasteur. Toutefois, depuis quelque temps, George reçoit des lettres anonymes, des menaces, des insultes. Ses parents les lui dissimulent pour le protéger. On l'accuse d'un coup de tous les maux du comté. On essaie de le salir, lui et sa pieuse famille. Alors qu'il commence à se débattre avec des problèmes raciaux en raison de ses origines parsis malgré sa nationalité anglaise, Arthur s'ennuie dans son cabinet d'ophtalmologiste. Pour tromper cette attente, il décide d'écrire des nouvelles policières pour des journaux avec - toujours - les mêmes personnages récurrents. Ainsi, naîtra Sherlock Holmes. "Deux ou trois de ses romans les moins remarqués avaient eu pour personnage principal un détective privé calqué sur Joseph Bell de l'hôpital d'Édimbourg : une observation attentive suivie d'une déduction rigoureuse était la clef d'un diagnostic de fin limier aussi bien que de médecin .... Il avait initialement appelé son détective Sheridan Hope. Mais il n'était pas très satisfait de ce nom, et Sheridan Hope s'était transformé d'abord en Sherringford Holmes, puis - inévitablement, sembla-t-il plus tard - en Sherlock Holmes". La réussite et la reconnaissance arriveront grâce à Holmes. Mais déjà, Arthur Conan Doyle sait que son personnage ne pourra le satisfaire longtemps et le fera disparaître dans quelques années pour se consacrer à des ouvrages historiques et de chevalerie, ses passions.
George a maintenant tout pour être heureux. Il est avoué, possède son propre cabinet à Birmingham et à publié un ouvrage de droit sur la "Législation ferriviaire pour l"usager du train". Depuis plusieurs mois, la campagne anglaise souffre d'attaques sauvages d'animaux de ferme. George se demande simplement quelle section du droit pénal pourrait concerner ce genre de délit. Il ne tardera pas à l'apprendre parce que - bientôt - George sera soupçonné, puis emprisonné, condamné et libéré sans jamais être totalement innocenté. "George Ernest Thompson Edalji fut accusé d'avoir blessé avec préméditation et intention de nuire un cheval appartenant à la Compagnie charbonnière de Great Wyrley, le 17 août. Il fut noté que l'accusé plaidait non coupable, et l'inspecteur Campbell fut invité à témoigner pour la police. Il expliqua qu'on l'avait fait venir dans un champ près de la houillère vers sept heures du matin et qu'il y avait vu un poney gravement blessé qu'il avait fallu achever ensuite". Pendant que George se battra pour retrouver son honneur et prouver son innocence, Arthur vivra un dilemme sentimental entre Touie, son épouse phtisique, et Jean, la femme qu'il aime vraiment. Depuis que le personnage de Sherlock Holmes lui colle à la peau, Arthur reçoit des masses de courriers de lecteurs persuadés de la réalité de son détective, lui demandant de l'aide dans des affaires mystérieuses ou alambiquées, non résolues par la police. Aussi, lorsque George Edalji sollicite l'aide d'Arthur Conan Doyle, celui-ci se lance à corps perdu dans sa réhabilitation, certain de son innocence.
A tous ceux qui souhaitent lire un ouvrage détaillé sur la société victorienne, incluant une biographie d'Arthur Conan Doyle, de George Edalji avec - en prime -, une affaire judiciaire qui a défrayé la chronique et divisée la Grande-Bretagne au début du 20ème Siècle, alors "Arthur & George" de Julian Barnes est pour vous. Menée en parallèle, l'auteur nous parle de la vie des deux principaux protagonistes de l'affaire, sur fond de société victorienne. Cette société qui ne laissait que peu de place à l'originalité parce que évoluant dans la stricte observance de la religion anglicane. Une société où chacun avait sa place pré-définie et où il était difficile de s'extraire de son milieu d'origine. Mais aussi une société qui est entrée définitivement dans le 20ème Siècle bien avant les autres pays européens. Cette société qui possédait déjà un immense empire s'étendant jusqu'aux confins de l'Asie et de l'Océanie, avait déjà conquis la route des mers, tenait le commerce. Sous le règne de Victoria, l'industrie, le chemin de fer, l'essor des grandes villes du royaume vont se développer, croître et avaler la population rurale espérant trouver de meilleures conditions d'existence. Des représentants des colonies britanniques - dont des Indiens - seront présents à la Chambre des Communes. Cependant, il y a un monde qui sépare la sphère du politique, ouverte aux idées novatrice et le terrain, univers dans lequel vit le quidam de la rue. Dans "Arthur & George", Julian Barnes décortique cette société plus tout à fait rurale, pas encore complètement urbaine, avec ses mesquineries, ses fourberies, son racisme, son intolérance et ses exclusions faites sur des apparences. Si, dans le milieu d'Arthur Conan Doyle cela n'apparait pas de façon prégnante, dans celui de George Edalji, il en va autrement. Être né anglais, d'origine indienne, parfaitement intégré socialement avec un père pasteur dans un comté rural où les personnes métisses sont regardées comme des animaux exotiques, il n'en faut pas plus pour lui faire porter toutes les souffrances dont les paysans sont victimes. Ce dont ils ne se gêneront pas lors de la mort du cheval. Le coupable est tout trouvé. Tous les témoins l'ont vu ce soir-là traînant dans le coin. Même la police est sûre de son fait. Condamné à sept ans de prison, l'affaire va soulever une vague de prises de position avec des demandes de révision d'un procès jugé inique, appuyé par des milliers de signatures de personnalités, d'hommes politiques, de juristes et d'inconnus. Dès que Sir Arthur Conan Doyle prendra connaissance de ce fait singulier, il remuera ciel et terre pour réhabiliter George Edalji dans ses droits et lui rendre sa dignité d'homme intègre. Tel le colonel Durand dans l'affaire Dreyfus, il reprendra le dossier pour mener une contre-enquête mettant à jour les incohérences et autres erreurs pour prouver l'innocence de George Edalji. En lisant "Arthur & George" de Julian Barnes, on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec l'affaire Dreyfus en France, qui avait autant partagé l'opinion publique en son temps. Et de se dire que Sir Arthur est décidément très proche du comportement d'un Émile Zola, intimement convaincu de l'innocence du soi-disant coupable. Même si "Arthur & George" est un très bon roman, fouillé, érudit, profond, dense, certains passages semblent superflus. Il aurait gagné en qualité avec moins de détails étouffants sur certains événements.
* Par la patience, il vainc.
302 - 1 = 301 livres à lire ... Heureusement, il y a les lectures communes et les challenges pour faire baisser la PAL !
19 commentaires:
Peut-être un peu long en effet... "des détails étouffants", cela me fait reculer quelque peu !
Moi je note précieusement car j'adore Julian Barnes et je lirai certainement celui-là pendant des (longues) vacances :-)
Un de mes abandons... Au mauvais moment on va dire...
il fait partie des livres que j'ai noté depuis longtemps mais que je n'ai pas trouvé le temps de lire
j'aime Julian Barnes et son humour mais aussi son érudition
Je l'avais offert lors d'un swap, et du coup, j'avais eu envie de le lire. Mais en le feuilletant rapidement, j'avais tout de suite eu cette impression de livre très fouillé, peut-être trop, qui m'avait alors un peu découragée... Il est toujours sur ma LAL, mais il faudra que je trouve un bon moment pour m'attaquer à un tel livre.
Tout à fait le genre que j'aime. J'aime les détails :-) Ca tombe bien, il ets dans ma Pal
@ Kathel : C'est sûr qu'il fait presque 600 pages, et que certains détails alourdissent l'ensemble. Mais c'est un très bon roman à lire en prenant son temps pour l'apprécier ... Personnellement, j'ai laissé de côté mes autres lectures pour me consacrer à "Arthur & George" ! Et je ne regrette pas cette lecture.
@ Cathe : J'ai prévu d'autres ouvrages de cet auteur, dont "England, England" et "Le perroquet de Flaubert" ! Mais "Arthur & George" est à lire en prenant son temps, pendant des vacances, au repos en raison de l'intensité du sujet ... Mais je suis certaine qu'il te plaira parce qu'il est très complet.
@ Keisha : C'est vraiment dommage d'avoir abandonné ! Ce sont aussi des choses qui arrivent et il ne faut pas culpabiliser ... Par contre, tu peux le tenter à un autre moment (pendant des vacances, par exemple). Même si certains détails étouffent, il reste un très bon livre sur l'Angleterre victorienne.
@ Dominique : Il faut absolument que tu le lises ! Cet auteur est très érudit et dans ce roman, il le prouve encore un peu plus ... Écrire deux biographies aussi fouillées et une affaire presque aussi importante que l'affaire Dreyfus en France, il faut un certain talent. L'humour est moins présent, mais l'écriture est merveilleuse, qui fait passer ces détails encombrants !
@ Alwenn : Il est nécessaire de prendre son temps pour lire ce livre, parce que Julian Barnes a fait le tour complet de son sujet. Je pense qu'il faut le découvrir au calme, pendant des vacances ou dans une période moins stressante. Mais il vaut vraiment le détour !
@ Isil : Si tu aimes les détails, tu seras servi avec ce roman ! Il en est rempli, particulièrement sur Arthur Conan Doyle ... C'est une vraie mine d'informations. Et en plus, sur fond de société victorienne ! Tu n'as plus aucune excuse pour passer à côté ;-D
Quel plaisir de lecture en effet, merci de me l'avoir proposé car seule j'aurais peut-être reculé devant le nombre de pages, alors que finalement, tout ça se lit rapidement tant c'est passionnant. C'est vraiment un travail documenté sur l'époque et sur la justice, mais aussi sur la vie de Conan Doyle et pourtant, ça passe très bien en roman, sans qu'on sente le travail de documentation dessous. Et quand même sept ans de travaux forcés (même ramenés à trois) pour avoir éventré une vache, ils sont fous ces Anglais...
J'avais lu divers avis sur ce roman qui m'avaient convaincu de passer mon chemin! Je ne change pas d'avis!
C'est un livre qui m'a énormément plu, même mon père qui est assez réticent quand il s'agit d'un pavé a beaucoup apprécié cette lecture !
@ Ys : J'avoue que ce qui faisait reculer sans cesse ma lecture, c'est le nombre de pages ! J'en ai d'autres encore plus épais, en plus ... Mais je ne regrette pas d'avoir plongé dans ce roman très documenté. Cette lecture est très complète, riche, intense. Le travail de documentation ne se ressent pas et pourtant, il est bien présent et a dû représenter une somme importante de temps. Par cet aspect, il me fait penser au "Lutetia" de Pierre Assouline ! Il se lit très bien. Par contre, il ne faut lire que ce roman et se concentrer dessus en raison des détails qui permettent de comprendre le mécanisme de l'affaire qui se met en place. Et puis, 7 ans de prison pour un cheval, j'ai trouvé cela excessif. Mais les Anglais vouent un vrai culte à la race chevaline !
@ Chiffonnette : Tu es dure quand même ! Mais il y a tant d'autres livres à découvrir, que tu as le droit de passer ton chemin pour cette fois ;-D
@ Florinette : Je me souviens que c'est ton billet qui m'avait donné envie de lire ce roman foisonnant et passionnant ! Encore merci pour cette belle lecture ...
Trop d'avis parlent de longueurs et d'ennuis. Malgré que j'ai été tentée, j'ai décidé maintenant d'abandonner cette idée de lecture. Trop de choses à lire et pas assez d'une vie ;-)
Ton avis plus celui de Ys, il n'en faut pas plus pour me tenter ! Je note dans ma LAL qui n'en finit pas de grandir !! ;-)
HS : Au fait, as-tu une liste des 301 livres de ta PAL ? Juste histoire de te proposer une lecture commune, si nous avons des livres en commun et si cela t'intéresse bien entendu... ;-)
Tout comme Florinette c'est une lecture que j'avais beaucoup aimée. C'est vrai qu'il est long et dense mais au final ça ne se voit pas plus que ça.
@ Manu : C'est dommage de passer à côté de ce roman, mais comme tu le dis si bien, il y a tant de livres à découvrir en plus de celui-là que tu peux faire l'impasse pour une fois. Je t'en donne l'autorisation, comme pour Chiffonnette ;-D
@ Lounima : Si tu veux, je peux te l'envoyer. Tu le conserveras le temps qu'il te faudra pour le lire (jusqu'après l'été parce qu'il faut le lire au calme et en vacances). Ce n'est pas un problème ! J'ai 301 livres dans ma PAL, et je voulais te faire la même proposition. Je vais aller voir sur ton blog ta LAL pour voir les livres en commun et te proposer des lectures communes ... Entre ça et les challenges, elle baisse, elle baisse !
@ Belle de Nuit : J'ai lu ton billet dans lequel j'ai vu que tu avais aimé cette lecture ... Ce n'est vraiment long, c'est certains passages très détaillés qui donnent une impression de surcharge, particulièrement celui de la relation entre Conan Doyle et Jean ! Sinon, c'est un roman parfait et complet.
C'est très gentil Nanne et j'en serais ravie mais pas avant l'été car je dois diminuer ma PAL qui ne tient plus et n'arrête pas de s'écrouler... ;-)
Ma pile à lire est à jour, si tu as des livres en commun pour lesquels une lecture commune te tente, n'hésites pas !! ;-)
@ Lounima : Ce sera une très bonne chose que de faire des lectures communes vers l'été, car j'ai un planning lecture et professionnel chargé ! J'ai des lectures très en retard que je dois lire absolument et en ce moment, je lis à la vitesse d'un escargot ... Je vais aller voir ta PAL mise à jour pour regarder ça de plus près ;-D
C'est vrai qu'il y a pas mal d'avis négatifs mais le sujet est trop beau pour ne pas me séduire... je l'ai dans ma PAL et tu me donnes envie de l'en sortir enfin (au passage ça fait plusieurs jours que j'ai ton blog dans un onglet sur mozilla pour enfin te laisser un commentaire ici :)).
@ Lou : Il y a eu beaucoup d'avis très divergents, ce qui m'a fait longtemps reculer devant cette lecture ! Cela tient au fait que, vers le milieu du livre, il y a l'histoire d'amour entre Conan Doyle et Jean - ma maîtresse - que celui-ci est tiraillé entre ses sentiments et la morale de la société victorienne (très bien rendue, mais longue, très longue). Sinon, c'est un vrai travail de chercheur, de biographe pour retrouver tous les détails d'une affaire réellement passionnante qui a permis la création des chambres d'appel ! Surtout, prends ton temps pour le lire et l'apprécier à sa juste valeur, car il le mérite. A c'est toi qui est dans mes suspendue dans mes stats depuis plusieurs jours ;-D
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