- Le dernier crâne de M. de Sade - Jacques Chessex - Grasset Éditions
"Quand cette histoire commence, en été 1814, Donatien Alphonse François, marquis de Sade, est enfermé depuis onze ans à Charenton, dans le Val-de-Marne, à la limite sud-est de Paris, un hospice d'aliénés placé sous la surveillance vétilleuse du ministère de l'Intérieur. M. de Sade est gros, accablé de toutes sortes de maux qu'une vie d'aventure, d'emprisonnement, d'obscénité et d'imagination scandaleuse a accumulés dans son corps vicié, en même temps brûlé dedans et dehors". Hospice de Charenton, 2 juin 1814. C'est dans cet établissement, à la fois prison et asile de fous qu'est enfermé le marquis de Sade, soixante-quatorze ans, bouffi, bedonnant, gras, gros, ventripotent, adipeux, variqueux, boutonneux, le sexe petit, racorni mais néanmoins toujours actif. Cette masse humaine que l'on pourrait croire apathique est preste, l'œil est vif et le corps alerte. Ce pensionnaire pas comme les autres, du fait de son rang social, bénéficie d'arrangements notables à Charenton lui permettant de poursuivre ses activités dans une relative liberté.
Le ministre de l'Intérieur de Louis XVIII - l'abbé de Montesquiou - en a plus qu'assez des plaintes reçues concernant ce célèbre marquis. L'abbé Fleuret est sommé d'enquêter sur cet impie qui blasphème la religion, qui n'a jamais aboli ni renié ses penchants charnels et ses déviances sexuelles. "Le 21 octobre déjà, Montesquiou demande au directeur général de la police des mesures sévères à l'encontre de M. de Sade, qui "jouit en ce moment d'une liberté dont il fait le plus funeste usage. Il écrit ; il fait copier dans la maison ses nouvelles productions, dignes, m'a-t-on dit, de celles qui lui ont donné une si malheureuse célébrité. Ces écrits pourraient circuler parmi les malades : il est facile de saisir quelle impression ils pourraient faire sur des imaginations exaltées ou affaiblies"". On entend souvent cris, râles, plaintes langoureuses, vociférations de toutes sortes, particulièrement lors des visites de Mademoiselle Leclerc, quinze ans, ou du jeune Maniard chargé d'acheter des objets licencieux pour l'usage personnel du marquis. C'est au cours d'une discussion enflammée sur l'inexistence de Dieu que M. de Sade fera une première syncope et déclenchera une "[...] cage de luminosité comme une armure immatérielle, mais incontestablement diabolique [...]". Au docteur Doucet, qui suit ce singulier patient et espère pouvoir l'étudier à sa mort, le marquis de Sade exige de ce dernier deux volontés. "- [...] Premièrement, j'interdis que mon corps soit autopsié. Je sais trop que c'est l'usage ici, on pratique l'autopsie de façon systématique, dans les heures qui suivent la mort. Pour moi, pour mon propre corps, je l'interdis absolument. AB-SO-LU-MENT, vous m'entendez ! Doucet approuve d'un hochement de tête. Mais il est demeuré silencieux. - Jurez, docteur Doucet ! Jurez-moi qu'il n'y aura pas d'autopsie ! Au besoin que vous vous y opposerez par la force. ou par la désobéissance ! Doucet jure. Il est livide. - Deuxièmement, poursuit M. de Sade d'une voix forte - il crie presque - j'interdis qu'aucune croix, ni aucun signe religieux, soient dressés sur ma dépouille. Aucune saloperie de croix, ni aucun signe religieux ! Vous m'entendez, docteur Doucet, aucune croix ! Aucune cochonnerie de croix !". En attendant son éventuel rappel à Dieu (ou au diable) le marquis de Sade s'adonne sans vergogne à ses actes de libertinage, en toute impunité et pour le plus grand plaisir des fous de l'hospice qui se pressent à la porte de la chambre du célèbre sodomite au moindre hurlement.
6 décembre 1914. Le marquis est enterré dans le cimetière de Charenton en présence du docteur Ramon - adjoint de Doucet - de Madeleine Leclerc et de deux fossoyeurs. Si le corps du marquis évitera l'autopsie, son âme n'échappera pas à la croix sur la tombe. Bien maigre combat gagné par l'Église contre son plus redoutable opposant ! Août 1818. La tombe de M. de Sade est réouverte, suite au remaniement du cimetière de Charenton. Stupéfaction du docteur Ramon qui découvrira un crâne intact, "[...] lisse et poli comme un globe d'opaline. Oh le sourire de ce crâne, sa belle mâchoire aux fortes dents ! Oh le volontaire temporal, les maxillaires et le front intacts, les larges orbites profondes, que le regard du génie habite encore dans l'ombre en creux !". Le docteur se dépêchera de l'étudier, telle une précieuse relique, fasciné par tout ce qui émanait de ce crâne sublime. Mais cet ossement sacré restera - envers et contre tout - la seule et unique possession de son propriétaire et n'en finira jamais de causer du souci à ses détenteurs.
Autant prévenir immédiatement le futur lecteur, "Le dernier crâne de M. de Sade" de Jacques Chessex est pour le moins cru. Pour relater les six derniers mois du marquis blasphémateur, sodomite, embastillé, jugé, condamné, incestueux, l'auteur a utilisé un langage à l'image de son personnage, violent, scabreux, sexuel, ordurier, outrancier. Cependant, au-delà de cela, "Le dernier crâne de M. de Sade" est un ouvrage érudit, instruit sur un homme fort malmené en son temps et jamais complètement réhabilité par la suite. Dans ce roman, c'est un marquis de Sade vieillissant, débilitant, malade, à bout physiquement mais - paradoxalement - toujours aussi vif, ardent, bouillonnant d'expériences charnelles, en quête d'un ultime plaisir, d'une dernière relation pour accéder à une jouissance d'autant plus rare qu'elle est source de souffrance. Plus encore, le marquis écrit, encore et toujours. Dans son journal personnel, il consigne tout : ses relations avec la jeune Madeleine, ses pamphlets, libelles, pensées philosophiques et autres pièces de théâtre. Dans "Le crâne de M. de Sade" Jacques Chessex évoque les tourments des différents possesseurs de ce crâne après la mort de son propriétaire. Ossement qui, comme le marquis de Sade, effraiera les bonnes âmes emplies de religiosité et tentera les plus égrillardes d'entre elles qui voudront retrouver un peu de verdeur dans une sexualité bridée. Cet os qui voyagera de par le vaste monde, montré à la communauté scientifique, qui passera de main en main, continuera ses facéties sans que jamais personne ne puisse l'arrêter. Bref, "Le dernier crâne de M. de Sade" est un roman tout à la fois historique dans sa première partie et jubilatoire, fin, rebondissant, poétique, dans sa deuxième partie avec le parcours d'un crâne au destin au moins aussi singulier que l'a été la vie du marquis de Sade. C'est tout simplement étourdissant !
Le ministre de l'Intérieur de Louis XVIII - l'abbé de Montesquiou - en a plus qu'assez des plaintes reçues concernant ce célèbre marquis. L'abbé Fleuret est sommé d'enquêter sur cet impie qui blasphème la religion, qui n'a jamais aboli ni renié ses penchants charnels et ses déviances sexuelles. "Le 21 octobre déjà, Montesquiou demande au directeur général de la police des mesures sévères à l'encontre de M. de Sade, qui "jouit en ce moment d'une liberté dont il fait le plus funeste usage. Il écrit ; il fait copier dans la maison ses nouvelles productions, dignes, m'a-t-on dit, de celles qui lui ont donné une si malheureuse célébrité. Ces écrits pourraient circuler parmi les malades : il est facile de saisir quelle impression ils pourraient faire sur des imaginations exaltées ou affaiblies"". On entend souvent cris, râles, plaintes langoureuses, vociférations de toutes sortes, particulièrement lors des visites de Mademoiselle Leclerc, quinze ans, ou du jeune Maniard chargé d'acheter des objets licencieux pour l'usage personnel du marquis. C'est au cours d'une discussion enflammée sur l'inexistence de Dieu que M. de Sade fera une première syncope et déclenchera une "[...] cage de luminosité comme une armure immatérielle, mais incontestablement diabolique [...]". Au docteur Doucet, qui suit ce singulier patient et espère pouvoir l'étudier à sa mort, le marquis de Sade exige de ce dernier deux volontés. "- [...] Premièrement, j'interdis que mon corps soit autopsié. Je sais trop que c'est l'usage ici, on pratique l'autopsie de façon systématique, dans les heures qui suivent la mort. Pour moi, pour mon propre corps, je l'interdis absolument. AB-SO-LU-MENT, vous m'entendez ! Doucet approuve d'un hochement de tête. Mais il est demeuré silencieux. - Jurez, docteur Doucet ! Jurez-moi qu'il n'y aura pas d'autopsie ! Au besoin que vous vous y opposerez par la force. ou par la désobéissance ! Doucet jure. Il est livide. - Deuxièmement, poursuit M. de Sade d'une voix forte - il crie presque - j'interdis qu'aucune croix, ni aucun signe religieux, soient dressés sur ma dépouille. Aucune saloperie de croix, ni aucun signe religieux ! Vous m'entendez, docteur Doucet, aucune croix ! Aucune cochonnerie de croix !". En attendant son éventuel rappel à Dieu (ou au diable) le marquis de Sade s'adonne sans vergogne à ses actes de libertinage, en toute impunité et pour le plus grand plaisir des fous de l'hospice qui se pressent à la porte de la chambre du célèbre sodomite au moindre hurlement.
6 décembre 1914. Le marquis est enterré dans le cimetière de Charenton en présence du docteur Ramon - adjoint de Doucet - de Madeleine Leclerc et de deux fossoyeurs. Si le corps du marquis évitera l'autopsie, son âme n'échappera pas à la croix sur la tombe. Bien maigre combat gagné par l'Église contre son plus redoutable opposant ! Août 1818. La tombe de M. de Sade est réouverte, suite au remaniement du cimetière de Charenton. Stupéfaction du docteur Ramon qui découvrira un crâne intact, "[...] lisse et poli comme un globe d'opaline. Oh le sourire de ce crâne, sa belle mâchoire aux fortes dents ! Oh le volontaire temporal, les maxillaires et le front intacts, les larges orbites profondes, que le regard du génie habite encore dans l'ombre en creux !". Le docteur se dépêchera de l'étudier, telle une précieuse relique, fasciné par tout ce qui émanait de ce crâne sublime. Mais cet ossement sacré restera - envers et contre tout - la seule et unique possession de son propriétaire et n'en finira jamais de causer du souci à ses détenteurs.
Autant prévenir immédiatement le futur lecteur, "Le dernier crâne de M. de Sade" de Jacques Chessex est pour le moins cru. Pour relater les six derniers mois du marquis blasphémateur, sodomite, embastillé, jugé, condamné, incestueux, l'auteur a utilisé un langage à l'image de son personnage, violent, scabreux, sexuel, ordurier, outrancier. Cependant, au-delà de cela, "Le dernier crâne de M. de Sade" est un ouvrage érudit, instruit sur un homme fort malmené en son temps et jamais complètement réhabilité par la suite. Dans ce roman, c'est un marquis de Sade vieillissant, débilitant, malade, à bout physiquement mais - paradoxalement - toujours aussi vif, ardent, bouillonnant d'expériences charnelles, en quête d'un ultime plaisir, d'une dernière relation pour accéder à une jouissance d'autant plus rare qu'elle est source de souffrance. Plus encore, le marquis écrit, encore et toujours. Dans son journal personnel, il consigne tout : ses relations avec la jeune Madeleine, ses pamphlets, libelles, pensées philosophiques et autres pièces de théâtre. Dans "Le crâne de M. de Sade" Jacques Chessex évoque les tourments des différents possesseurs de ce crâne après la mort de son propriétaire. Ossement qui, comme le marquis de Sade, effraiera les bonnes âmes emplies de religiosité et tentera les plus égrillardes d'entre elles qui voudront retrouver un peu de verdeur dans une sexualité bridée. Cet os qui voyagera de par le vaste monde, montré à la communauté scientifique, qui passera de main en main, continuera ses facéties sans que jamais personne ne puisse l'arrêter. Bref, "Le dernier crâne de M. de Sade" est un roman tout à la fois historique dans sa première partie et jubilatoire, fin, rebondissant, poétique, dans sa deuxième partie avec le parcours d'un crâne au destin au moins aussi singulier que l'a été la vie du marquis de Sade. C'est tout simplement étourdissant !
Encore merci à Ys qui en a fait un livre voyageur et m'a permis une belle rencontre avec un auteur que je voulais lire depuis longtemps.
15 commentaires:
C'est un livre très fort que l'on n'oublie pas facilement!
Une lecture pour le moins originale on dirait... Je n'ai pas encore lu cet auteur alors pourquoi pas avec celui-là si l'occasion se présente...
Bon dimanche à venir Nanne !
J'espère que tu liras d'autres livres de cet auteur, pour ma part, tout ce que j'ai lu m'a plu.
Et tu sais quoi, j'ai beaucoup pensé à toi ces deux derniers jours car j'ai assisté à une formation sur la littérature germanophone (allemande, autrichienne et suisse) : que du bonheur, un formateur très calé et très enthousiasmant, j'ai envie de tout lire. J'ai lu depuis déjà "Le loup des steppes", et j'ai acheté en sortant de formation "Professeur Unrat" (ah les Mann, quelle famille !) et un Robert Walser. C'était à la BDP, alors j'ai pu emprunter des livres pour ma bib ("Berlin Alexander Platz", entre autres) et je suis en train de commander un tas de trucs. La littérature autrichienne, c'est vraiment plombée et dure (mais ça me tente beaucoup !) et les Suisses, mon dieu, qu'est-ce qu'ils détestent leur pays !
L'histoire est passionnante, j'ai entendu une émission de radio d'une heure sur ce livre et j'ai adoré, mais je ne me sens pas prête en ce moment à lire un texte aussi dur.
Ni le personnage ni le roman ne m'attirent. Pas du tout pour moi ce genre de lecture !
N'étant pas fanatique de Sade j'ai fait l'impasse sur ce livre mais là tu me donnes bien des regrets, ceci dit comme Ys j'ai tout aimé de ce que j'ai lu de lui alors j'aurai du me douter que celui ci était très bon, les critiques étaient excellentes
Je vais sagement attendre une sortie en poche mais tu m'a convaincu
Ah... ce cher Donatien ! ça me rappelle le lycée lorsque ma bande de copains et moi nous passions sous le manteau "la philosophie dans le boudoir" en commentant après la théorie, et surtout la pratique ! Je lirai sans nul doute ce livre de Chessex, même si l'auteur m'est assez antipathique. J'avais bien aimé "Le vampire de Ropraz" lu il y a quelques années.
Laurent m'en a aussi dit beaucoup de bien (comme de tous les livres de Chessex d'ailleurs), mais je n'ai toujours pas lu cet auteur....
Voilà qui donne bien envie de se plonger dans ce livre ! Mais je pense que je vais tout de même choisir un autre livre pour découvrir cet auteur ! ;-)
Coucou Nanne, voici un livre plutôt atypique !
Bon début de semaine et à bientôt,
Bises,
@ Mango : Ce livre me tentait énormément, et je crois que j'ai bien fait de commencer par l'ultime roman de Jacques Chessex ! C'est effectivement un ouvrage fort et qui marque longtemps encore après sa lecture ... Mais je bien contente de l'avoir lu.
@ Sylire : La première partie du roman est crue et violente, à l'image du personnage, mais ce livre vaut le détour ! J'avais quelques appréhensions dues à la présence du marquis de Sade, mais le sujet est réussi et l'écriture est brillante ... Je pense qu'il pourrait bien te plaire ! Belle semaine à toi.
@ Ys : Encore merci pour ce prêt qui m'a permis de découvrir un auteur qui me tentait depuis longtemps ! J'ai déjà prévu d'autres livres, dont "Le vampire de Ropraz", "Un Juif pour l'exemple" et "Avant le matin" ... Je vois avec plaisir que tu te mets à la littérature germanique, si peu connue de beaucoup de lecteurs. Il y a énormément d'auteurs de talent allemands, autrichiens ou suisses, que ce soient dans les classiques ou actuellement. C'est une littérature d'une grande richesse et rien qu'avec la famille Mann (pour l'Allemagne) tu as de belles lectures en perspective ! Et "Berlin Alexanderplatz" de Döblin est une vraie merveille (pas évident à lire, mais d'un réalisme époustouflant) ... Je pourrais en parler des heures et des jours entiers sans jamais me lasser. Peut-être faudrait-il que je fasse un challenge lectures germaniques ?!
@ Aifelle : Je comprends ta réserve qu'en au sujet ! Mais si tu peux le lire un jour, fais-le parce que ce roman est réellement passionnant et donne envie de lire non seulement d'autres livres de Jacques Chessex, mais aussi des ouvrages sur le marquis de Sade ... Si, si !!
@ Manu : Âme sensible s'abstenir ! Ce n'est pas à mettre entre toutes les mains ... Et puis, il y a d'autres belles lectures ;-D
@ Dominique : J'avoue que dans le marquis de Sade ce que je préfère, c'est le pamphlétaire politique ou le biographe ! Donc, avec ce roman on est assez loin du compte ;-D Mais c'est un très bon roman, bien construit, érudit et synthétique. Il se lit vite et bien et je reconnais que, depuis, je veux lire et Chessex et mieux connaître la vie du marquis diabolique !
@ Lou : Aurais-tu des lectures et des mises en pratique pour le moins étranges, originales ou particulières ?! Personnellement, j'ai lu "Les crimes de l'amour" et "Justine", mais je le préfère largement ses écrits politiques ou ses pamphlets ...
@ Cathe : Je crois que beaucoup de ceux qui ont lu ce dernier roman de Jacques Chessex l'ont apprécié ! Maintenant, il ne te reste plus qu'à te convertir ;-D
@ Lounima : Celui-ci est un peu particulier, mais il me semble que Jacques Chessex a la plume souvent violente ! D'après les passages de "Avant le matin" que j'ai déjà picorés, ce livre me paraît dans la même veine que ce dernier ouvrage ... Peut-être en commençant par "Le vampire de Ropraz" ?
@ Muad'Dib : C'est une lecture qui sort vraiment de l'ordinaire, mais cela fait beaucoup de bien de changer de registre pour découvrir un nouvel auteur et élargir ses possibilités ! Belle semaine à toi et encore merci pour ton passage ...
ça a l'air plutôt original et intéressant. Je n'ai encore rien lu de l'auteur.
J'aurais certainement couru me procurer ce livre si n'était fait que de la seconde partie, mais la première me rebute à l'instar des écrits de Sade dont je m'étonne bien souvent du succès!
@ Lilibook : Je te confirme que c'est très intéressant et pour le moins original, mais c'est très particulier aussi ! Cela traite des derniers jours du marquis de Sade, donc plutôt connoté. Mais quand on sait cela, la lecture est agréable. Et c'est vraiment un auteur à découvrir pour sa verve littéraire !
@ Sybilline : Ah ! Je crois que le cher marquis de Sade aura toujours des admirateurs et des détracteurs. Personnellement, je préfère (et de loin) le pamphlétaire ou le biographe politique au romancier libertin ... Et dans ce roman, c'est surtout le libertin qui refait surface pour le plaisir (ou le déplaisir) du lecteur ! Heureusement pour tout le monde, il y a d'autres romans de Jacques Chessex à découvrir ...
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