- Jan Karski - Yannick Haenel - Gallimard Éditions (Collection Infini)
"On a laissé faire l'extermination des Juifs. Personne n'a essayé de l'arrêter, personne n'a voulu essayer. Lorsque j'ai transmis le message du ghetto de Varsovie à Londres, puis à Washington, on ne m'a pas cru. Personne ne m'a cru parce que personne ne voulait me croire. Je revois le visage de tous ceux à qui j'ai parlé ; je me souviens parfaitement de leur gêne. C'était à partir de 1942. Étaient-ils aussi gênés, trois ans plus tard, lorsque les camps d'extermination ont été découverts ? Ça ne les gênait pas de se proclamer les vainqueurs, ni de faire de cette victoire celle du "monde libre". Comment un monde qui a laissé faire l'extermination des Juifs peut-il se prétendre libre ? Comment peut-il prétendre avoir gagné quoi que ce soit ? Il n'y a pas eu de vainqueurs en 1945, il n'y a eu que des complices et des menteurs".
Jan Karski, courrier du gouvernement polonais en exil à Londres en 1942, a été approché par deux leaders politiques de la résistance juive du ghetto de Varsovie - un bundiste, l'autre sioniste - pour révéler et rendre compte de ce qu'il a vu du cataclysme qui s'abattait sur la communauté juive polonaise depuis l'invasion allemande. Ces deux hommes qui n'ont d'autre espoir pour leur peuple que celui de se battre jusqu'au bout pour leur dignité, vont trouver chez Jan Karski un relais pour transmettre leurs messages. Ils veulent que les Alliés, que le monde encore libre sachent et fassent le nécessaire face à cette monstruosité à visage humain. Ces deux résistants veulent secouer les consciences, réveiller le monde de sa torpeur devant ce génocide. Pour cela, il faut que Jan Karski voit de ses propres yeux. Voir pour raconter. Pour dire : "J'ai vu. J'y étais. Maintenant, je sais". Et ces deux-là sont d'une détermination froide et farouche, prêt à en découdre. Ils veulent se battre, pour leur peuple, pour eux, parce qu'ils sont jeunes et que s'il faut mourir, ce sera les armes à la main. Ils ne seront pas les agneaux de la Pâque Juive menés à l'abattoir pour le sacrifice rituel. "Le véritable message à transmettre n'est pas l'appel au secours international qu'on lui a fait apprendre par cœur, ni les revendications des Juifs du ghetto pour obtenir des armes : ce qui constitue le véritable message n'est pas formulé, on ne lui a pas donné les mots à apprendre par cœur, il n'y aura pas de mots, ce sera à lui de les inventer pour dire ce qu'il a vu". Et ce qu'il verra par deux fois dépassera l'inconcevable, l'innommable. Même en ayant vu par lui-même l'agonie du ghetto, Jan Karski restera presque sceptique, demandant à sortir de cet enfer pour s'extraire de ces visions cauchemardesques qui le hanteront sa vie entière.
Mais qui était donc Jan Karski ? En 1939, à la déclaration de la guerre, il a vingt-cinq, tente de terminer sa thèse en sciences politiques en étudiant désinvolte et avide de vivre qu'il est. Incorporé dans l'armée polonaise, souhaitant se battre pour son pays, il comprend rapidement que celui-ci vient d'être secrètement partagé entre Allemagne et URSS, entre fascisme et communisme. Que des gagnants de part et d'autre. Les seuls perdants étant les Polonais. Prisonnier des Soviétiques, échappant de justesse au massacre de Katyn, Jan Karski n'a qu'une obsession, s'évader. Fuir pour se battre, pour la liberté et l'indépendance de la Pologne."Jan Karski ne se fait pas d'illusions. Il est heureux de quitter le camp soviétique, mais il craint les Allemands. Dans son esprit, il s'évade pour rejoindre l'armée polonaise : il est convaincu que certains détachements sont encore au combat". Passant des Russes aux Allemands, Jan Karski poursuivra son objectif initial : rejoindre le gouvernement polonais en exil à Paris puis à Londres. Il ne le sait pas encore, mais il vient de s'initier à la résistance. Dès lors, commence pour lui un parcours fait de secrets, de silences, de noms d'emprunt, de visages inconnus mais sûrs, d'adresses de passage, de lieux de rendez-vous clandestins. Il voit la Pologne se germaniser, et cela le rend encore plus combatif. Dans un premier rapport transmis au gouvernement polonais, Jan Karski évoque déjà la politique de terreur contre les Juifs. On est en 1940. Plusieurs fois, il échappera de peu aux pièges de la Gestapo.
En 1942, à l'issue de sa rencontre avec les deux résistants Juifs du ghetto, Jan Karski adhère à leur cause et se fera leur avocat auprès des hommes politiques et des intellectuels de tous bords, de toutes nationalités, de Anthony Eden à Franklin D. Roosevelt, en passant par Felix Franckfurter, juge de la Cour Suprême des Etats-Unis. Son récit dépassera tellement le tolérable que personne ne le croira, ou ne voudra l'entendre. "[...] il ajoute dans la foulée, sans même sauter une ligne, qu'il a fait part de ses impressions "à des membres des gouvernements anglais et américains et aux leaders juifs des deux continents". Il a fait ce qu'il pouvait : "J'ai dit ce que j'avais vu dans le ghetto." Il l'a dit, entre autres, à des écrivains - à H.G. Wells, à Arthur Koestler - "afin qu'ils le racontent à leur tour".".
Trois chapitres et 187 pages pour raconter l'odyssée de Jan Karski, alias Witold Kucharski, son nom d'emprunt pendant la guerre. Le premier chapitre, monolithe, âpre, au phrasé haché, reprend l'interview de Jan Karski par Claude Lanzmann dans "Shoah". C'est, de loin, le récit le plus douloureux et le plus bouleversant du "Jan Karski" de Yannick Haenel, dans lequel le personnage principal fait un retour vers un passé qu'il voudrait ne jamais avoir vécu. Le témoignage est difficile. On perçoit, à travers la plume de l'auteur, tout le désarroi, toute la culpabilité qui habite encore cet homme trente-cinq ans après ces événements tragiques, non pas tant en raison de son supposé échec à transmettre le message, que pour sa profonde sensibilité et son immense humanité. Le deuxième chapitre est la déposition de Jan Karski sur la résistance polonaise. Vision réaliste et globale d'un pays avili, mais qui a su garder la tête haute. La Pologne démantelée, disséquée, ses habitants resteront viscéralement attachés à leur nation. Par tous les moyens, les Polonais résisteront encore et toujours aux deux envahisseurs. C'est leur force, leur façon de rester debout, digne, malgré l'humiliation subie. Récit froid, distant, objectif, comme un rapport officiel, ce deuxième chapitre est le plus historique, le plus dépouillé de sentiments personnels. Le troisième chapitre, enfin, est une fiction. Yannick Haenel imagine les pensées qui ont occupé Jan Karski jusqu'au crépuscule de son existence en 2000. Il revient, comme une litanie, sur ce message qui devait "ébranler la conscience du monde" et réveiller les Alliés face à l'Holocauste. Pourtant, personne n'a bougé. Personne n'a haussé le ton. Parce que personne ne pouvait croire l'incroyable, imaginer l'inimaginable, entendre indicible. Les rapports étaient bien là. Jan Karski n'a pas été le seul à alerter. Les services secrets de l'Europe occupée et des Alliés avaient aussi signalé, renseigné, montré, photos aériennes à l'appui. Pourquoi n'ont-ils pas réagi ? Peut-être pour des raisons économiques. Plus sûrement pour des aspects stratégiques. Les Alliés - Américains en tête - avaient tous une feuille de route à suivre pour préparer "l'après". Impossible, dès lors, de dévier de cette trajectoire définie en haut lieu où le sort des Juifs n'étaient pas la priorité. Bientôt, la Pologne aurait définitivement cessée d'exister, les Juifs d'Europe seraient presque tous exterminés. Les camps seraient découverts par hasard par des soldats alliés médusés, interdits, interloqués devant un tel spectacle macabre. Il nous faudra attendre près de cinquante ans pour que les langues se délient enfin, que les rares témoins parlent et - surtout - qu'on les écoutent, attentivement cette fois-ci. C'est ce que Yannick Haenel a su faire avec son "Jan Karski".
Plusieurs blogueuses ont chroniqué ce roman, dont Chiffonnette, Leiloona, Pascale, Sentinelle, Esmeralda, Aurore, BOB, Émeraude, Kenza, Fashion, Isa ... D'autres, peut-être ? Merci de vous faire connaître par un petit mot.
322 - 1 = 321 livres ... Rien à ajouter !
Jan Karski, courrier du gouvernement polonais en exil à Londres en 1942, a été approché par deux leaders politiques de la résistance juive du ghetto de Varsovie - un bundiste, l'autre sioniste - pour révéler et rendre compte de ce qu'il a vu du cataclysme qui s'abattait sur la communauté juive polonaise depuis l'invasion allemande. Ces deux hommes qui n'ont d'autre espoir pour leur peuple que celui de se battre jusqu'au bout pour leur dignité, vont trouver chez Jan Karski un relais pour transmettre leurs messages. Ils veulent que les Alliés, que le monde encore libre sachent et fassent le nécessaire face à cette monstruosité à visage humain. Ces deux résistants veulent secouer les consciences, réveiller le monde de sa torpeur devant ce génocide. Pour cela, il faut que Jan Karski voit de ses propres yeux. Voir pour raconter. Pour dire : "J'ai vu. J'y étais. Maintenant, je sais". Et ces deux-là sont d'une détermination froide et farouche, prêt à en découdre. Ils veulent se battre, pour leur peuple, pour eux, parce qu'ils sont jeunes et que s'il faut mourir, ce sera les armes à la main. Ils ne seront pas les agneaux de la Pâque Juive menés à l'abattoir pour le sacrifice rituel. "Le véritable message à transmettre n'est pas l'appel au secours international qu'on lui a fait apprendre par cœur, ni les revendications des Juifs du ghetto pour obtenir des armes : ce qui constitue le véritable message n'est pas formulé, on ne lui a pas donné les mots à apprendre par cœur, il n'y aura pas de mots, ce sera à lui de les inventer pour dire ce qu'il a vu". Et ce qu'il verra par deux fois dépassera l'inconcevable, l'innommable. Même en ayant vu par lui-même l'agonie du ghetto, Jan Karski restera presque sceptique, demandant à sortir de cet enfer pour s'extraire de ces visions cauchemardesques qui le hanteront sa vie entière.
Mais qui était donc Jan Karski ? En 1939, à la déclaration de la guerre, il a vingt-cinq, tente de terminer sa thèse en sciences politiques en étudiant désinvolte et avide de vivre qu'il est. Incorporé dans l'armée polonaise, souhaitant se battre pour son pays, il comprend rapidement que celui-ci vient d'être secrètement partagé entre Allemagne et URSS, entre fascisme et communisme. Que des gagnants de part et d'autre. Les seuls perdants étant les Polonais. Prisonnier des Soviétiques, échappant de justesse au massacre de Katyn, Jan Karski n'a qu'une obsession, s'évader. Fuir pour se battre, pour la liberté et l'indépendance de la Pologne."Jan Karski ne se fait pas d'illusions. Il est heureux de quitter le camp soviétique, mais il craint les Allemands. Dans son esprit, il s'évade pour rejoindre l'armée polonaise : il est convaincu que certains détachements sont encore au combat". Passant des Russes aux Allemands, Jan Karski poursuivra son objectif initial : rejoindre le gouvernement polonais en exil à Paris puis à Londres. Il ne le sait pas encore, mais il vient de s'initier à la résistance. Dès lors, commence pour lui un parcours fait de secrets, de silences, de noms d'emprunt, de visages inconnus mais sûrs, d'adresses de passage, de lieux de rendez-vous clandestins. Il voit la Pologne se germaniser, et cela le rend encore plus combatif. Dans un premier rapport transmis au gouvernement polonais, Jan Karski évoque déjà la politique de terreur contre les Juifs. On est en 1940. Plusieurs fois, il échappera de peu aux pièges de la Gestapo.
En 1942, à l'issue de sa rencontre avec les deux résistants Juifs du ghetto, Jan Karski adhère à leur cause et se fera leur avocat auprès des hommes politiques et des intellectuels de tous bords, de toutes nationalités, de Anthony Eden à Franklin D. Roosevelt, en passant par Felix Franckfurter, juge de la Cour Suprême des Etats-Unis. Son récit dépassera tellement le tolérable que personne ne le croira, ou ne voudra l'entendre. "[...] il ajoute dans la foulée, sans même sauter une ligne, qu'il a fait part de ses impressions "à des membres des gouvernements anglais et américains et aux leaders juifs des deux continents". Il a fait ce qu'il pouvait : "J'ai dit ce que j'avais vu dans le ghetto." Il l'a dit, entre autres, à des écrivains - à H.G. Wells, à Arthur Koestler - "afin qu'ils le racontent à leur tour".".
Trois chapitres et 187 pages pour raconter l'odyssée de Jan Karski, alias Witold Kucharski, son nom d'emprunt pendant la guerre. Le premier chapitre, monolithe, âpre, au phrasé haché, reprend l'interview de Jan Karski par Claude Lanzmann dans "Shoah". C'est, de loin, le récit le plus douloureux et le plus bouleversant du "Jan Karski" de Yannick Haenel, dans lequel le personnage principal fait un retour vers un passé qu'il voudrait ne jamais avoir vécu. Le témoignage est difficile. On perçoit, à travers la plume de l'auteur, tout le désarroi, toute la culpabilité qui habite encore cet homme trente-cinq ans après ces événements tragiques, non pas tant en raison de son supposé échec à transmettre le message, que pour sa profonde sensibilité et son immense humanité. Le deuxième chapitre est la déposition de Jan Karski sur la résistance polonaise. Vision réaliste et globale d'un pays avili, mais qui a su garder la tête haute. La Pologne démantelée, disséquée, ses habitants resteront viscéralement attachés à leur nation. Par tous les moyens, les Polonais résisteront encore et toujours aux deux envahisseurs. C'est leur force, leur façon de rester debout, digne, malgré l'humiliation subie. Récit froid, distant, objectif, comme un rapport officiel, ce deuxième chapitre est le plus historique, le plus dépouillé de sentiments personnels. Le troisième chapitre, enfin, est une fiction. Yannick Haenel imagine les pensées qui ont occupé Jan Karski jusqu'au crépuscule de son existence en 2000. Il revient, comme une litanie, sur ce message qui devait "ébranler la conscience du monde" et réveiller les Alliés face à l'Holocauste. Pourtant, personne n'a bougé. Personne n'a haussé le ton. Parce que personne ne pouvait croire l'incroyable, imaginer l'inimaginable, entendre indicible. Les rapports étaient bien là. Jan Karski n'a pas été le seul à alerter. Les services secrets de l'Europe occupée et des Alliés avaient aussi signalé, renseigné, montré, photos aériennes à l'appui. Pourquoi n'ont-ils pas réagi ? Peut-être pour des raisons économiques. Plus sûrement pour des aspects stratégiques. Les Alliés - Américains en tête - avaient tous une feuille de route à suivre pour préparer "l'après". Impossible, dès lors, de dévier de cette trajectoire définie en haut lieu où le sort des Juifs n'étaient pas la priorité. Bientôt, la Pologne aurait définitivement cessée d'exister, les Juifs d'Europe seraient presque tous exterminés. Les camps seraient découverts par hasard par des soldats alliés médusés, interdits, interloqués devant un tel spectacle macabre. Il nous faudra attendre près de cinquante ans pour que les langues se délient enfin, que les rares témoins parlent et - surtout - qu'on les écoutent, attentivement cette fois-ci. C'est ce que Yannick Haenel a su faire avec son "Jan Karski".
Plusieurs blogueuses ont chroniqué ce roman, dont Chiffonnette, Leiloona, Pascale, Sentinelle, Esmeralda, Aurore, BOB, Émeraude, Kenza, Fashion, Isa ... D'autres, peut-être ? Merci de vous faire connaître par un petit mot.
322 - 1 = 321 livres ... Rien à ajouter !
14 commentaires:
Lire ton billet me fait replonger dans ce formidable récit en trois parties.
La première est ma préférée, je crois.
(Dis : 321 livres dans ta PAL ? Mais comment fais-tu ?)
Avec l'avis de Leiloona et le tien Nanne je me dis que j'ai parfois tord de me détourner des nouveautés de la rentrée, mais du coup je fais moins d'achats ratés !
Ton billet est plus qu'incitant et puis c'est un sujet qui m'interesse toujours alors je crois que je vais essayer de mettre la main dessus à la bibliothèque
Comme Leiloona, j'ai une préférence pour la première partie. C'est là où l'écriture de Haenel est la plus belle pour moi.
@ Leiloona : Je me souviens aussi de la qualité de ton billet et de ton émotion concernant les lieux présentés dans cet ouvrages. La première partie est sans doute la plus émouvante et la plus touchante, mais la dernière est plutôt originale parce que l'auteur imagine les pensées de Jan Karski à partir de ses propres écrits ! Pour ma PAL à 321 livres, je me suis laissée dépassée par les événements, en achetant des livres que je n'ai jamais eu le temps de lire ...
@ Dominique : C'est un livre qui mérite que l'on s'y arrête pour la manière dont il est construit. En trois chapitres, il reprend l'histoire de cet homme persuadé d'avoir échoué dans sa mission, et toute la culpabilité qui va avec ! C'est une lecture forte de cette rentrée littéraire. Un peu dans la même veine, il y a "Les sentinelles" de Bruno Tessarech à découvrir ...
@ Isa : Je pense que la première partie restera comme la meilleure de cet ouvrage. L'auteur réussi à nous faire ressentir ses émotions face à la puissance d'un tel témoignage. Mais l'ensemble de l'écriture de ce livre est de qualité !
Encore un très beau billet ! Il donne vraiment envie de découvrir ce livre ! ;-)
@ Lounima : Merci pour le billet, car il n'a pas été évident à rédiger pour moi ! C'est effectivement un livre à lire pour l'émotion qui en ressort et son intérêt historique ...
J'en ai par avance froid dans le dos... Mais ce témoignage engagé me semble une lecture indispensable !
@ Marie : C'est le genre d'ouvrage qu'il faut lire de temps en temps pour la force du témoignage qu'il porte ! C'est réellement une lecture indispensable pour tenter de comprendre certaines choses ...
C'est un des livres sortis à la rentrée que j'ai très envie de lire.
@ Sylvie : Je suis sûre que c'est un livre qui te plaira pour sa construction originale, d'une part, et pour son sujet très fort, d'autre part ! Si tu veux le lire, je peux te l'envoyer ...
Entre le doc et le roman, c'est un texte qui ne peut pas laisser indifférent et qui a le mérite immense de parler d'un homme d'exception d'une manière qui sort des sentiers battus!
@ Chiffonnette : Personnellement, j'ai trouvé que ce mélange entre document et roman était maîtrisé par son auteur ! Il a trouvé le ton juste pour mettre en avant tout le travail d'information de cet homme très peu connu(voire inconnu) de la plupart des gens ... Il lui rend un vibrant hommage et même si certains sont critiques sur la dernière partie, je trouve qu'il lui fait dire des choses qui dérangent, mais qui sont malheureusement vraies. On en prend conscience avec le recul face à l'Histoire ! Un excellent essai ...
j'ai trouvé ce livre très original dans sa conception et particulièrement émouvant dans son contenu
@ Bénédicte : C'est le moins que l'on puisse dire à la lecture de cet essai sur un personnage très peu connu ! Sa construction est très particulière et faire ressortir toute l'émotion que l'auteur a éprouvé en faisant ses recherches et en l'écrivant. Un peu dans le même genre, même si c'est une fiction, il y a le roman de Bruno Tessarech, "Les sentinelles" qui reprend le thème de "Jan Karski" de Yannick Haenel et qui est aussi puissant. A découvrir !
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