- Lutetia - Pierre Assouline - Folio n°4398
"Il m'avait laissé seul avec elle. Ma conscience. Ou ce qu'il en restait. Suffisamment en tout cas pour distinguer le bien du mal, diriger ma conduite en fonction d'une raison pratique et me juger moi-même au nom d'un certain sens moral. En quatre ans, j'aurais pu maintes fois glisser de la concession au compromis, et du compromis à la compromission. Pourquoi ? Comme les autres : l'attrait du pouvoir, l'illusion de la puissance, le goût de l'argent. Tout ce qui m'avait toujours laissé indifférent. Avec la formation que j'avais reçu, le métier qui avait été le mien et celui qui l'était encore, j'avais eu mille fois l'occasion de glisser du renseignement à l'espionnage, et du mouchardage à la délation. Pourquoi ne l'avais-je pas fait ? Parce que ça ne se fait pas". Paris, printemps 1945. Édouard Kiefer, responsable de la sécurité du mythique hôtel Lutetia, se souvient - non sans nostalgie - d'un certain temps. Celui d'avant, lorsque le seul palace parisien de la rive gauche accueillait tout ce que l'Europe contenait d'artistes, d'intellectuels, d'aristocrates. Édouard Kiefer, dissimulé dans les sombres recoins de ce palace qu'il connaît par cœur, en a vu et entendu, sans jamais rien laisser paraître, sans jamais trahir un secret. Car le maître mot de cet homme si discret est bel et bien silence.
Sa vocation de policier, c'est dans la Somme en juin 1916 qu'elle naîtra, dans les tranchées remplies de boue charriant passé, présent et avenir des soldats abandonnés de Dieu. Ici comme là-bas, c'est dans un mutisme total que Kiefer vaque à ses occupations. Parfois un duel discret sur le toit du Lutetia qu'il doit arbitrer, remédier aux facéties d'un plaisantin qui n'a pas conscience qu'il peut déclencher un incident diplomatique, faire sortir furtivement une demi-mondaine de l'hôtel parce que embarrassante pour la clientèle huppée, mais sans tapage ni esclandre. Depuis son bureau, sa tour de guet - épicentre de ce monde unique -, Édouard Kiefer voit évoluer une société en train de se fissurer lentement mais sûrement. Petit à petit, cet Alsacien voit arriver les premiers exilés allemands, autrichiens, dont la langue lui redevient soudain si familière, après l'avoir enfouie au tréfonds de sa conscience. De l'autre côté du Rhin, le Lutetia sera rattaché à ces intellectuels qui feront de ce lieu feutré leur point de rencontre, pour se donner l'illusion qu'ils étaient encore protégés en France. "D'ailleurs, quand la presse ou le ministère de la Propagande y évoquaient le travail de sape des émigrés parisiens, ils les nommaient les "comités Lutetia", par commodité. Ainsi un nom de palace pouvait-il être associé à son insu à une société secrète ou à une organisation subversive. Un observateur aurait pu croire qu'une guerre hôtelière se livrait sur les rives de la Seine en découvrant que le George-V abritait, quant à lui, les réunions du très officiel comité France-Allemagne, lequel recevait von Ribbentrop à déjeuner lorsqu'il était en visite à Paris".
Mais très vite, ce monde à part basculera lui aussi de l'entre-deux-guerres à la drôle de guerre, puis à l'avant-guerre, termes enrobant une réalité que chacun croyait ou espérait ne plus revivre, Kiefer en tête. Toujours soucieux du détail jusqu'à l'obsession, il se souviendra particulièrement des heures et minutes sombres plutôt que des dates, les laissant aux spécialistes du genre, des sons du tocsin qui se gravent à jamais dans les esprits, des premières alertes aériennes qui se font dans une joyeuse pagaille, même si clients et personnel ne se mélangent jamais. On parle ici rationnement, là prix littéraire, on mange, on boit - de l'ordinaire ou des vins fins - pour se croire toujours avant. Avec la réquisition du Lutetia par l'Abwehr, Édouard Kiefer devient l'interprète de deux mondes qui se côtoient en s'ignorant, celui de la collaboration et des hétaïres du marché noir. Toujours à son corps défendant, toujours en conservant le recul sur les hommes et les événements pour mieux se garder de prendre part. Lui qui aurait tant aimé hurler, agir, réagir, restait muet, en retrait, comme absent des scènes qu'il vivait. Le pire sera atteint par Édouard Kiefer lorsque celui-ci verra réapparaître - tels deux spectres de son passé - Bonny et Lafont, deux cerbères zélés des nouveaux maîtres du pays. "Ah, la fine équipe, Bonny et Lafont ! Ou plutôt le contraire car Lafont était bien le patron du tandem. En temps normal, par reflexe naturel, j'aurais composé TURbigo 92 00, la numéro de la direction de la PJ, dès l'apparition de ces deux ordures dans le hall. Pour les faire coffrer. Seulement, voilà, nous n'étions plus en temps normal. Ils incarnaient désormais le pouvoir, la puissance, l'argent. Ils avaient droit de vie et de mort sur beaucoup de monde. Des résistants, des juifs, des otages. Désormais, la loi c'était eux". La Libération allait donner l'occasion au Lutetia de se laver de l'humiliation subie pendant l'occupation. Les victimes allaient bientôt remplacer leurs bourreaux dans le cadre luxueux de cet hôtel parisien. En devenant l'hôtel des rescapés de la Gestapo, des survivants des camps, le Lutetia tournait définitivement le dos à ce sinistre épisode et assurait sa rédemption.
"Qu'importe ce que l'on fait, pourvu qu'on le fasse au mieux, à l'excellence, au point de perfection". Tel est Édouard Kiefer, ancien inspecteur de la PJ et des RG, passé du service de l'État à la sécurité de l'hôtel. Kiefer, trop pur, trop droit, trop moral, pour accepter toutes les compromissions, se posera - tout au long de l'occupation - la même lancinante question : jusqu'où aller sans trahir ses idéaux ? Kiefer, protestant jusque dans sa façon d'être, de penser, d'aimer, d'agir, avec mesure, circonspection, finesse. Parce que Édouard Kiefer est la mémoire vive et vibrante du "Lutetia" de Pierre Assouline. Homme taciturne, cultivant - comme ce palace parisien - l'art du savoir-faire et du savoir-être dans la retenue. S'étalant de 1938 à 1945, "Lutetia" se compose de l'avant, du pendant et de l'après de l'histoire de ce palace pas tout à fait comme les autres. L'avant, c'est la fin d'une époque, le saupoudrage des Années Folles, période où chacun donne l'impression de vivre dans une société qui - bientôt - ne sera plus qu'un souvenir évanescent. Un monde où l'on s'enivre d'un reste d'art de vivre en déballant ses richesses, ses ors, ses strass, pour mieux cacher ses origines, ses secrets, ses failles. L'avant, c'est l'histoire des coulisses du Lutetia, de la cohorte du personnel - petit ou grand, du sous-sol aux étages nobles -, de la clientèle connue, illustre ou inconnue - de passage ou habituée -, de ses amours illégitimes, de ses bruits de couloirs qui alimentaient la rumeur. Pendant, c'est la période sombre, grise ou noire, celle qui marquera cet hôtel à jamais par la présence dans ses salons de l'Abwehr. Les anti chassés par les pro, dans le lieu même où les premiers s'étaient réunis pour lutter contre la gangrène fasciste. Même si les murs ne portaient pas les cris d'agonie des martyrs des nervis de la Gestapo, il conserveraient - dans leurs pierres - les ordres de la traque des résistants, des juifs, des exilés. Le Lutetia qui verra se pavaner toute la lie de la collaboration et du marché noir, du tandem baroque Bonny et Lafont, à Joanovici ou Rudy de Mérode. L'après, c'est la Libération, cette bouffée d'air frais apportée par les alliés, cette envie de re-naître, d'effacer les traces laissées par les précédents, de panser les plaies qui allaient mettre de longs mois à cicatriser. En devenant lieu de transit des survivants des camps, endroit de retrouvaille, d'espoir et de désespoir pour les familles, le Lutetia reprenait sa juste place et se lavait des offenses subies.
Dans "Lutetia", Pierre Assouline a fait œuvre de romancier et d'historien. Romancier à travers l'histoire personnelle d'Édouard Kiefer, l'âme de cet hôtel de luxe. Historien, en colligeant les grands et petits instants de ce palace à la clientèle parfois extravagante. Car "Lutetia" est un roman creusé, fouillé, riche, dense, touffu. On a envie de crier grâce, mais on se laisse embarquer, happer par son récit dont on sort fourbu, exsangue, pantelant, mais heureux d'avoir parcouru les coulisses d'un lieu exceptionnel et précieux. "Si les murs pouvaient parler ... Ils suintent, murmurent, hurlent parfois mais ne parlent pas. A Lutetia, la musique de fond est faite de chuchotements, ceux de leur colloque ininterrompu depuis un demi-siècle. Car si tout grand hôtel est un lieu hanté, celui-ci l'est plus que d'autres".
Plusieurs avis élogieux sur rats de biblio, celui d'Emeraude, celui d'Essel, celui d'In Cold Blog ... D'autres, peut-être. Faites-vous connaître dans un commentaire.
Sa vocation de policier, c'est dans la Somme en juin 1916 qu'elle naîtra, dans les tranchées remplies de boue charriant passé, présent et avenir des soldats abandonnés de Dieu. Ici comme là-bas, c'est dans un mutisme total que Kiefer vaque à ses occupations. Parfois un duel discret sur le toit du Lutetia qu'il doit arbitrer, remédier aux facéties d'un plaisantin qui n'a pas conscience qu'il peut déclencher un incident diplomatique, faire sortir furtivement une demi-mondaine de l'hôtel parce que embarrassante pour la clientèle huppée, mais sans tapage ni esclandre. Depuis son bureau, sa tour de guet - épicentre de ce monde unique -, Édouard Kiefer voit évoluer une société en train de se fissurer lentement mais sûrement. Petit à petit, cet Alsacien voit arriver les premiers exilés allemands, autrichiens, dont la langue lui redevient soudain si familière, après l'avoir enfouie au tréfonds de sa conscience. De l'autre côté du Rhin, le Lutetia sera rattaché à ces intellectuels qui feront de ce lieu feutré leur point de rencontre, pour se donner l'illusion qu'ils étaient encore protégés en France. "D'ailleurs, quand la presse ou le ministère de la Propagande y évoquaient le travail de sape des émigrés parisiens, ils les nommaient les "comités Lutetia", par commodité. Ainsi un nom de palace pouvait-il être associé à son insu à une société secrète ou à une organisation subversive. Un observateur aurait pu croire qu'une guerre hôtelière se livrait sur les rives de la Seine en découvrant que le George-V abritait, quant à lui, les réunions du très officiel comité France-Allemagne, lequel recevait von Ribbentrop à déjeuner lorsqu'il était en visite à Paris".
Mais très vite, ce monde à part basculera lui aussi de l'entre-deux-guerres à la drôle de guerre, puis à l'avant-guerre, termes enrobant une réalité que chacun croyait ou espérait ne plus revivre, Kiefer en tête. Toujours soucieux du détail jusqu'à l'obsession, il se souviendra particulièrement des heures et minutes sombres plutôt que des dates, les laissant aux spécialistes du genre, des sons du tocsin qui se gravent à jamais dans les esprits, des premières alertes aériennes qui se font dans une joyeuse pagaille, même si clients et personnel ne se mélangent jamais. On parle ici rationnement, là prix littéraire, on mange, on boit - de l'ordinaire ou des vins fins - pour se croire toujours avant. Avec la réquisition du Lutetia par l'Abwehr, Édouard Kiefer devient l'interprète de deux mondes qui se côtoient en s'ignorant, celui de la collaboration et des hétaïres du marché noir. Toujours à son corps défendant, toujours en conservant le recul sur les hommes et les événements pour mieux se garder de prendre part. Lui qui aurait tant aimé hurler, agir, réagir, restait muet, en retrait, comme absent des scènes qu'il vivait. Le pire sera atteint par Édouard Kiefer lorsque celui-ci verra réapparaître - tels deux spectres de son passé - Bonny et Lafont, deux cerbères zélés des nouveaux maîtres du pays. "Ah, la fine équipe, Bonny et Lafont ! Ou plutôt le contraire car Lafont était bien le patron du tandem. En temps normal, par reflexe naturel, j'aurais composé TURbigo 92 00, la numéro de la direction de la PJ, dès l'apparition de ces deux ordures dans le hall. Pour les faire coffrer. Seulement, voilà, nous n'étions plus en temps normal. Ils incarnaient désormais le pouvoir, la puissance, l'argent. Ils avaient droit de vie et de mort sur beaucoup de monde. Des résistants, des juifs, des otages. Désormais, la loi c'était eux". La Libération allait donner l'occasion au Lutetia de se laver de l'humiliation subie pendant l'occupation. Les victimes allaient bientôt remplacer leurs bourreaux dans le cadre luxueux de cet hôtel parisien. En devenant l'hôtel des rescapés de la Gestapo, des survivants des camps, le Lutetia tournait définitivement le dos à ce sinistre épisode et assurait sa rédemption.
"Qu'importe ce que l'on fait, pourvu qu'on le fasse au mieux, à l'excellence, au point de perfection". Tel est Édouard Kiefer, ancien inspecteur de la PJ et des RG, passé du service de l'État à la sécurité de l'hôtel. Kiefer, trop pur, trop droit, trop moral, pour accepter toutes les compromissions, se posera - tout au long de l'occupation - la même lancinante question : jusqu'où aller sans trahir ses idéaux ? Kiefer, protestant jusque dans sa façon d'être, de penser, d'aimer, d'agir, avec mesure, circonspection, finesse. Parce que Édouard Kiefer est la mémoire vive et vibrante du "Lutetia" de Pierre Assouline. Homme taciturne, cultivant - comme ce palace parisien - l'art du savoir-faire et du savoir-être dans la retenue. S'étalant de 1938 à 1945, "Lutetia" se compose de l'avant, du pendant et de l'après de l'histoire de ce palace pas tout à fait comme les autres. L'avant, c'est la fin d'une époque, le saupoudrage des Années Folles, période où chacun donne l'impression de vivre dans une société qui - bientôt - ne sera plus qu'un souvenir évanescent. Un monde où l'on s'enivre d'un reste d'art de vivre en déballant ses richesses, ses ors, ses strass, pour mieux cacher ses origines, ses secrets, ses failles. L'avant, c'est l'histoire des coulisses du Lutetia, de la cohorte du personnel - petit ou grand, du sous-sol aux étages nobles -, de la clientèle connue, illustre ou inconnue - de passage ou habituée -, de ses amours illégitimes, de ses bruits de couloirs qui alimentaient la rumeur. Pendant, c'est la période sombre, grise ou noire, celle qui marquera cet hôtel à jamais par la présence dans ses salons de l'Abwehr. Les anti chassés par les pro, dans le lieu même où les premiers s'étaient réunis pour lutter contre la gangrène fasciste. Même si les murs ne portaient pas les cris d'agonie des martyrs des nervis de la Gestapo, il conserveraient - dans leurs pierres - les ordres de la traque des résistants, des juifs, des exilés. Le Lutetia qui verra se pavaner toute la lie de la collaboration et du marché noir, du tandem baroque Bonny et Lafont, à Joanovici ou Rudy de Mérode. L'après, c'est la Libération, cette bouffée d'air frais apportée par les alliés, cette envie de re-naître, d'effacer les traces laissées par les précédents, de panser les plaies qui allaient mettre de longs mois à cicatriser. En devenant lieu de transit des survivants des camps, endroit de retrouvaille, d'espoir et de désespoir pour les familles, le Lutetia reprenait sa juste place et se lavait des offenses subies.
Dans "Lutetia", Pierre Assouline a fait œuvre de romancier et d'historien. Romancier à travers l'histoire personnelle d'Édouard Kiefer, l'âme de cet hôtel de luxe. Historien, en colligeant les grands et petits instants de ce palace à la clientèle parfois extravagante. Car "Lutetia" est un roman creusé, fouillé, riche, dense, touffu. On a envie de crier grâce, mais on se laisse embarquer, happer par son récit dont on sort fourbu, exsangue, pantelant, mais heureux d'avoir parcouru les coulisses d'un lieu exceptionnel et précieux. "Si les murs pouvaient parler ... Ils suintent, murmurent, hurlent parfois mais ne parlent pas. A Lutetia, la musique de fond est faite de chuchotements, ceux de leur colloque ininterrompu depuis un demi-siècle. Car si tout grand hôtel est un lieu hanté, celui-ci l'est plus que d'autres".
Plusieurs avis élogieux sur rats de biblio, celui d'Emeraude, celui d'Essel, celui d'In Cold Blog ... D'autres, peut-être. Faites-vous connaître dans un commentaire.
20 commentaires:
J'ai lu sa biographie de Gaston Gallimard et "Double vie" qui m'a beaucoup marquée et que j'ai trouvé excellent. Depuis, plus rien... sais pas pourquoi...
Je connais le titre mais je pensais qu'il s'agissait d'un livre d'histoire et n'avais pas compris l'aspect roman
Je suis toujours en recherche de cadeaux pour mes proches, j'en connais une qui va aimer
Je l'ai lu pour le Challenge ABC 2008, c'était mon premier Assouline, et j'ai beaucoup aimé.
Depuis le temps que j'entends parler d'Assouline sans le connaître ... il faudrait peut-être que je saute le pas !
@ Ys : On commence parfois avec un auteur qui plaît et puis, un jour, plouf ! on arrête pour en lire un autre ... Mais, c'est vraiment un auteur de talent à lire, parce qu'il allie souvent romanesque et histoire. A chacune de ses lectures, je l'apprécie de plus en plus. J'ai décidé de continuer un bout de chemin avec lui !
@ Dominique : C'est l'histoire du "Lutetia", mais vu à travers un bout de vie du personnage ! Et vu la masse d'informations réunies pour l'écrire, on se dit qu'il a pris du temps pour l'écrire. Mais cela donne un vrai beau roman comme je les aime, maîtrisé de bout en bout !
@ Méria : Je n'ai pas trouvé ton billet ! Si c'est le premier roman de cet auteur que tu as lu, tu es tombée sur de l'excellent ... Il faut poursuivre avec "La cliente", "Le dernier des Camondo" ou ses biographies.
@ Leiloona : Il est vraiment à découvrir, et pas seulement à travers son blog ! C'est un auteur qui écrit très bien et qui mêle histoire et romanesque ... Il devrait te plaire, sans problème !
J'adore les hôtels qui ont une histoire. J'ai déjà été tentée par ce roman et en même temps, la plume de l'auteur me fait peur. Je ne sais pas pourquoi !
Coucou Nanne, comment ne pas souscrire à cette histoire quand le destin de cet homme ne fait qu'un avec l'hôtel qu'il dirige.
Gros bisous et très bonne soirée,
c'est le même Pierre Assouline qui a un blog avec des commentaires par centaine ? Impressionnant.
C'est émouvant ce passage où il est dit que l'hôtel, pour rédemption, s'est constitué le lieu des retrouvailles d'après-guerre... un beau livre on dirait. J'aime beaucoup la photo de Pierre Assouline que tu as mise.
@ Manu : Tu n'as pas à hésiter, parce que la plume de Pierre Assouline a le mérite d'être très belle, érudite et très abordable ! Après cela, plus rien ne te retient pour le lire ... Si tu hésites, je peux te l'envoyer pour le découvrir ...
@ Muad'Dib : Si tu aimes la vie de palace (surtout celle du "Lutetia"), alors ce magnifique roman est fait pour toi !
@ Lætitia : C'est le même ! Et je confirme : il est impressionnant ...
Antigone : C'est comme cela que j'ai ressenti la 3ème partie de ce roman fleuve où l'hôtel donne l'impression de se laver de ce passé douloureux en accueillant tous ces malheureux ... Un livre extraordinaire que l'auteur a mis du temps à écrire ! J'ai un faible pour Pierre Assouline ... Si tu veux le lire, je peux te l'envoyer quand tu veux.
Je possède ce livre dans in the PAl, donc pas encore lu !
Mais j'ai lu deux BIO qui sont des petites merveilles : Gaston Gallimard et Henri Cartier Bresson. La dernière je te la recommande chaudement toi qui aime la photo ;-)
@ Alice : J'aime aussi ses biographies, et j'ai aussi repéré celle de Henri Cartier-Bresson et j'ai bien l'intention de la lire ... Pour le "Lutetia", ne le laisse pas traîner trop longtemps dans ta PAL, tu passerais à côté d'un monument !
Un livre attirant et qui a une magnifique pochette (du moins à mon goût à moi).
Geisha Nellie : Si, après autant de qualités, tu ne te décides pas à le lire ...
J'ai chez moi Lutetia et le dernier des Camondo, mais comme je ne lis plus...
En revanche, j'irai certainement le voir au cinéma quand le film avec Benoit Magimel et Diane Kruger sortira ;-)
@ Maître Po : N'est-ce pas une tentation que d'avoir dans sa bibliothèque deux chef d'œuvres de Pierre Assouline et d'avouer ne plus lire ?! Je sais que le film se prépare, mais je ne savais pas que c'était avec Benoît Magimel et Diane Kruger ! Il me tarde de savoir ce que cela va donner ... Mais j'avoue que j'ai un peu peur. Le roman est tellement beau, riche, dense, intelligent !
Déjà 2 livres de cet auteur dans ma LAL et j'avais vu celui-ci aussi en librairie et je crois que je vais le rajouter.
@ Lilibook : Je ne sais les ouvrages que tu possèdes dans ta LAL, mais "Lutetia" est certainement un de ses meilleurs livres ! Et cet auteur a le privilège d'avoir écrit beaucoup de très bons livres ...
oh, voilà un livre que je veux lire depuis très longtemps ! et je ne l'ai jamais fait!! ton billet me le rapelle!
@ Sylvie : Que ferais-tu si je n'étais pas là pour te rappeler les excellents livres à lire ! Et celui-ci est vraiment très bon. Sans aucun doute un des meilleurs de Pierre Assouline qui écrit très bien ... Si tu veux le lire, je peux te l'envoyer. Fais-le moi savoir.
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