- Toxic Blues - Ken Bruen - Folio Policier n°465
"J'avais quitté Galway en laissant derrière moi une flopée de cadavres. J'enquêtais sur le supposé suicide d'une adolescente.
Ce qui avait donné -
Nota bene :
Trois meurtres.
Quatre, en comptant mon meilleur ami.
Un cœur brisé (le mien).
Des masses de thune.
L'exil.
Imaginez ce que ça aurait donné si j'avais été compétent ...". Après son exil forcé dans les brumes londoniennes, Jack Taylor revient enfin au pays. Plein de bonnes intentions, rempli de pensées positives sur sa nouvelle existence, aussitôt débarqué à Galway ses vieux démons refont surface. Oubliées les belles résolutions. Bonjour Guinness, cigarettes et drogue. Jack Taylor avait le mal du pays ! Première escale au "Nestor's", son nouveau pub, bureau, quartier général pour se remettre illico presto dans l'ambiance. Première gueule de bois locale avant de reprendre le travail sérieux.
Et justement, le travail viendra à lui. Sous la forme de Sweeper, un chef Tinker - gens du voyage sans être Tzigane qui passent leur temps sur les routes d'Irlande. Quatre meurtres avec mutilation en six mois dans la région sans que personne ne bouge un doigt, sans que la police locale n'enquête. Jack Taylor accepte contre le gîte et le couvert de venir en aide à cette communauté honnie de tous. Un cinquième corps ne tardera pas à se rajouter à cette macabre liste de noms, toujours mutilé. Il était temps que Jack Taylor plonge dans ce bourbier pour tenter de savoir qui en voulait à ces pauvres bougres dont le seul crime était d'appartenir à ces clans pas vraiment tolérés pour leur indépendance et leur liberté. "L'enterrement était impressionnant, probablement le plus important que j'aie jamais vu. Et Dieu sait qu'en la matière je m'y connais. Il m'arrive même de me prendre, moi aussi, pour un vieux cimetière rempli de cercueils. Mais l'enterrement d'un tinker est quelque chose d'unique. Un vrai défi à la rationalité. S'il est vrai que la vie ne vaut que par le moment où on la quitte, alors les tinkers marquent sur tous les fronts. Des expressions comme "le clou du spectacle", "le summum", "le nec plus ultra" restent très loin du compte. Primo, il faut savoir qu'ils ne regardent pas à la dépense. Deuxio, jamais vous n'assisterez à une telle manifestation de désespoir. On dit que les pleureuses arabes détiennent le record en matière de démonstrations publiques. Mais les femmes du voyage les battent de cent coudées. Ce n'est pas tant leurs vêtements qu'elle déchirent, c'est leur âme qu'elles lacèrent". Les investigations pas même commencées, Jack Taylor sera arrêté par la Garda Siochana et reçu par le surintendant Clancy, son ancien colistier à la brigade. Et pas vraiment pour lui souhaiter la bienvenue au pays ! Têtu comme une mule, Jack Taylor n'aura cure des conseils avisés de son ancien collègue et ira jusqu'au bout de cet appel à l'aide désespéré.
Si "Delirium Tremens" introduisait Jack Taylor, ancien Gardai de Galway, alcoolique reconverti en apprenti détective privé qui ne disait pas son nom dans une Irlande qui déteste les indics, "Toxic Blues" continue sur la lancée du précédent roman et creuse encore un peu plus le personnage de Ken Bruen. Le lecteur sera ravi de retrouver un Jack Taylor égal à lui-même et de retour au bercail après un intermède de quelque temps à Londres pour échapper à son passé, à son histoire et à ses fantômes. Quelques petites nouveautés, toutefois. Jack Taylor est désormais marié, pas pour très longtemps. Avec lui, toute histoire d'amour amorcée est d'ores et déjà prédestinée à se terminer en catastrophe. Mais surtout, dans "Toxic Blues" on apprend que Jack Taylor est devenu accro à la cocaïne. Avec un subtil mélange de Guinness et de whisky, sûr que le cocktail ne peut être qu'explosif. Et il l'est ! Comme dans "Delirium Tremens" il prend une raclée monumentale pour avoir fourré son nez là où il ne fallait pas, ce qui lui fera perdre les dents qui lui restaient. Il est encore et toujours fâché avec sa bigote de mère, en veut tout autant au révérend père Malachy et à l'église catholique dans son ensemble. L'intrigue, quant à elle, est toujours reléguée au second plan, hormis une vague enquête parallèle concernant un ennemi acharné des cygnes, institution nationale en Irlande et qui émeut la population locale. Grâce à ses investigations, et au hasard, jack Taylor deviendra une gloire locale. L'honneur est sauf ! Tous les lecteurs de Ken Bruen le savent bien, on le lit plus pour l'atmosphère unique des pubs irlandais, pour les déambulations dans Galway qui ressemble à un charmant village où tout le monde semble se connaître, pour les références musicales, poétiques et littéraires de Jack Taylor qui cite même le fameux "Londres" de Peter Ackroyd, mais surtout pour le personnage, toujours égal à lui-même !
Merci à Dasola qui m'a gentiment proposé cette lecture réjouissante.
D'autres blogs en parlent : Émilie, Douf1, Yv, Kathel ... d'autres, peut-être ?! Merci de m'en informer par un petit commentaire que je vous ajoute à la bande.
284 - 1 = 283 livres ... Quand je vous disais que ma PAL diminuait !
Ce qui avait donné -
Nota bene :
Trois meurtres.
Quatre, en comptant mon meilleur ami.
Un cœur brisé (le mien).
Des masses de thune.
L'exil.
Imaginez ce que ça aurait donné si j'avais été compétent ...". Après son exil forcé dans les brumes londoniennes, Jack Taylor revient enfin au pays. Plein de bonnes intentions, rempli de pensées positives sur sa nouvelle existence, aussitôt débarqué à Galway ses vieux démons refont surface. Oubliées les belles résolutions. Bonjour Guinness, cigarettes et drogue. Jack Taylor avait le mal du pays ! Première escale au "Nestor's", son nouveau pub, bureau, quartier général pour se remettre illico presto dans l'ambiance. Première gueule de bois locale avant de reprendre le travail sérieux.
Et justement, le travail viendra à lui. Sous la forme de Sweeper, un chef Tinker - gens du voyage sans être Tzigane qui passent leur temps sur les routes d'Irlande. Quatre meurtres avec mutilation en six mois dans la région sans que personne ne bouge un doigt, sans que la police locale n'enquête. Jack Taylor accepte contre le gîte et le couvert de venir en aide à cette communauté honnie de tous. Un cinquième corps ne tardera pas à se rajouter à cette macabre liste de noms, toujours mutilé. Il était temps que Jack Taylor plonge dans ce bourbier pour tenter de savoir qui en voulait à ces pauvres bougres dont le seul crime était d'appartenir à ces clans pas vraiment tolérés pour leur indépendance et leur liberté. "L'enterrement était impressionnant, probablement le plus important que j'aie jamais vu. Et Dieu sait qu'en la matière je m'y connais. Il m'arrive même de me prendre, moi aussi, pour un vieux cimetière rempli de cercueils. Mais l'enterrement d'un tinker est quelque chose d'unique. Un vrai défi à la rationalité. S'il est vrai que la vie ne vaut que par le moment où on la quitte, alors les tinkers marquent sur tous les fronts. Des expressions comme "le clou du spectacle", "le summum", "le nec plus ultra" restent très loin du compte. Primo, il faut savoir qu'ils ne regardent pas à la dépense. Deuxio, jamais vous n'assisterez à une telle manifestation de désespoir. On dit que les pleureuses arabes détiennent le record en matière de démonstrations publiques. Mais les femmes du voyage les battent de cent coudées. Ce n'est pas tant leurs vêtements qu'elle déchirent, c'est leur âme qu'elles lacèrent". Les investigations pas même commencées, Jack Taylor sera arrêté par la Garda Siochana et reçu par le surintendant Clancy, son ancien colistier à la brigade. Et pas vraiment pour lui souhaiter la bienvenue au pays ! Têtu comme une mule, Jack Taylor n'aura cure des conseils avisés de son ancien collègue et ira jusqu'au bout de cet appel à l'aide désespéré.
Si "Delirium Tremens" introduisait Jack Taylor, ancien Gardai de Galway, alcoolique reconverti en apprenti détective privé qui ne disait pas son nom dans une Irlande qui déteste les indics, "Toxic Blues" continue sur la lancée du précédent roman et creuse encore un peu plus le personnage de Ken Bruen. Le lecteur sera ravi de retrouver un Jack Taylor égal à lui-même et de retour au bercail après un intermède de quelque temps à Londres pour échapper à son passé, à son histoire et à ses fantômes. Quelques petites nouveautés, toutefois. Jack Taylor est désormais marié, pas pour très longtemps. Avec lui, toute histoire d'amour amorcée est d'ores et déjà prédestinée à se terminer en catastrophe. Mais surtout, dans "Toxic Blues" on apprend que Jack Taylor est devenu accro à la cocaïne. Avec un subtil mélange de Guinness et de whisky, sûr que le cocktail ne peut être qu'explosif. Et il l'est ! Comme dans "Delirium Tremens" il prend une raclée monumentale pour avoir fourré son nez là où il ne fallait pas, ce qui lui fera perdre les dents qui lui restaient. Il est encore et toujours fâché avec sa bigote de mère, en veut tout autant au révérend père Malachy et à l'église catholique dans son ensemble. L'intrigue, quant à elle, est toujours reléguée au second plan, hormis une vague enquête parallèle concernant un ennemi acharné des cygnes, institution nationale en Irlande et qui émeut la population locale. Grâce à ses investigations, et au hasard, jack Taylor deviendra une gloire locale. L'honneur est sauf ! Tous les lecteurs de Ken Bruen le savent bien, on le lit plus pour l'atmosphère unique des pubs irlandais, pour les déambulations dans Galway qui ressemble à un charmant village où tout le monde semble se connaître, pour les références musicales, poétiques et littéraires de Jack Taylor qui cite même le fameux "Londres" de Peter Ackroyd, mais surtout pour le personnage, toujours égal à lui-même !
Merci à Dasola qui m'a gentiment proposé cette lecture réjouissante.
D'autres blogs en parlent : Émilie, Douf1, Yv, Kathel ... d'autres, peut-être ?! Merci de m'en informer par un petit commentaire que je vous ajoute à la bande.
284 - 1 = 283 livres ... Quand je vous disais que ma PAL diminuait !
11 commentaires:
Bon, ben, si je comprends bien, je n'ai plus qu'à m'attaquer à "Delirium Tremens" puis à lire celui-ci... ;-)
Je n'ai pas encore lu tous les ken Bruen mais toutes mes lectures m'ont plu comme tu le dis c'est très détendant et on en a besoin parfois
J'ai déjà noté chez les copines bien sûr, il va falloir que je m'y mette sérieusement.
Le mot "tinkers" m'évoquait quelque chose, mais oui, bien sûr ! Très bon souvenir de lecture, bien qu'il existe plus optimiste et réjouissant !
@ Lounima : Il vaut mieux commencer par "Delirium Tremens" pour comprendre la suite à cause des personnages récurrents présents au fil des romans avec Jack Taylor ... Mais c'est une série addictive, je te préviens !
@ Dominique : J'en ai lu deux et je vais continuer avec cet auteur qui me détend et me réjouis à chaque lecture ... Cela fait du bien par moment de lâcher un peu de leste, surtout quand c'est pour de bons romans ;-D
@ Aifelle : Toutes les copines de la blogosphère ont aimé Ken Bruen et son Jack Taylor ! Je crois que tu n'as plus le choix ...
@ Kathel : J'ai découvert les "Tinkers" grâce à Ken Bruen ! Personnellement, je trouve cette série remplie d'humour noir et de cynisme. Même si ce n'est pas toujours très optimiste, le personnage principal me fait ricaner avec ses déboires amoureux et des frasques alcoolisées !
J'aime toujours les aventures de Jack Taylor, celui-ci me parait loin car j'avais commencer ma découverte avec lui!
@ Émilie : C'est le 2e que je lis et je commence à devenir accro aux aventures de Jack Taylor ... Pour moi, heureusement que j'ai commencé par "Delirium tremens" car il y a des événements et des comportements du personnages que je n'aurais pas bien compris ! Pour une fois, j'ai commencé dans l'ordre et je ne le regrette pas ;-D
Je suis toujours tentée mais tant de lectures à faire !
@ Manu : A qui le dis-tu ?! Je suis submergée de lecture entre les livres voyageurs et les propositions intéressantes de certaines maisons d'éditions ... C'est dur la vie de blogueuse invétérée ;-D
On se demande comment il fait ce Jack, mais finlement, il réussit à les boucler plus ou moins ses enquêtes.
@ Yv : On dit qu'il y a un Dieu pour les alcooliques ! Je pense que Jack Taylor a un don pour se sortir de situations tordues ;-D Dans tous les cas, j'adore ses enquêtes alambiquées !
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