"L'amour, je l'avais toujours senti chez lui, tendre et timide, tantôt débordant, tantôt entravé de nouveau par une force toute-puissante, cet amour, je l'avais éprouvé et j'en avais joui dans chaque rayon tombé fugitivement sur moi. Cependant, lorsque le mot "amour" fut prononcé par cette bouche barbue, avec un accent de tendresse sensuelle, un frisson à la fois doux et effrayant bourdonna dans mes tempes. Et malgré l'humilité et la compassion dont je brûlais pour lui, moi le jeune homme tout troublé, tout tremblant et tout surpris, je ne trouvai pas une parole pour répondre à sa passion qui se révélait à moi à l'improviste".
4 commentaires:
J'aime beaucoup et l'extrait et la photo que je trouve magnifiques.
@ Alicia : Merci beaucoup ... J'ai tellement aimé ce roman de Zweig et l'intensité des sentiments qui ressortait que j'avais envie de le faire partager de nouveau. Je ne peux que te conseiller de le lire pour la beauté du texte.
Voilà un magnifique extrait à savourer! Merci Nanne!
@ Chiffonnette : C'est un grand classique à savourer chez Zweig ... Même si je lui préfère "Le joueur d'échecs" ;-D
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